Le serpent blanc arriverait-il à un âge où il a besoin de pilule bleue et surtout… pourpre ?
Il est vrai que la voix du crooner commence à fatiguer.
Aussi, est-ce un constat qu'à fait David Coverdale sur ses capacités actuelles ? sur un manque d'inspiration à composer ? L'envie facile de cachetonner sur la tribute mode ? est-ce la mort de Jon Lord, le refus définitif de Blackmore de reflirter avec le rock, l'envie nostalgique de faire un bilan et de retourner, tel un saumon blanc à la source, et donc de boucler la boucle avant une retraite méritée ?
Probablement un peu de tout ça, mais quelles que soient ses motivations, le bougre a bien fait de se replonger sur ces classiques de la mk III et IV, et classiques du rock en général, qui méritaient d'être présentés à une grande échelle, aux jeunes générations.
Car contre toute attente, cet album est une bombe, une surprise totale, un nouveau must.
Et c'est un fan ultime de la mk III qui vous le dit. Burn fut un de mes premiers albums, et restent un de mes albums de chevet, suivi de près par Stormbringer, et Come taste the Band.
Aussi, c'est avec une oreille vierge que j'ai écouté ce qui aurait pu être un crime de lèse majesté.
Car il faut l'avouer : on est nombreux à avoir eu peur de la bouillie qu'aurait pu faire les schreders Beach et Hoekstra, le bucheron Aldrige et la voix vieillissante de l'ex sex-symbole, en s'attaquant aux maestri Jon Lord et Ritchie Blackmore, au subtil et phénoménal Ian Paice (écouter son jeu sur Burn et You fool), au groove de Glenn Hughes et sa voix somptueuse, et la voix encore fraiche, et non encore Robert Plantienne, du jeune premier David Coverdale ; Et une peur aussi, que le son moderne défigure le son, l'ambiance et l'esprit de l'époque.
Personnellement, mon esprit fuyait l'idée d'un bis répetita irréalisable. Je me suis donc préparé psychologiquement à entendre le pire, et me suis bien accroché à mon fauteuil, un fusil de ball-trap à la main prêt à dégommer cette galette.
Mais malgré quelques erreurs, quelle ne fût pas ma surprise d'entendre des chef d'oeuvres transformés en d'autres chefs d'oeuvres (The Gipsy – You fool no one – Sail away), et des classiques transformés en d'autres classiques (Lady double dealer – Mistreated – You keep on moving). En effet, je ne m'attendais pas à autant d'inspiration et de feeling chez Red Beach et Joel Hoekstra qui sont tout simplement … extras (sorry) .
Certes, ils schredent, mais beaucoup moins que Doug Aldrich, et pas tant que ça, par rapport à la quantité fabuleuse de notes mélodiques et de plans inspirés qu'ils nous délivrent. Et puis, ils schrèdent là où il faut, quand il faut. N'oublions pas que Blackmore était aussi un schreder de l'époque, rien que sur ses innombrables solo interminables en concert, ou juste sur ce chef d'oeuvre Child in time. Après, il est évident que rien, ni personne, ne remplacera le son délicieux de sa stratocaster, ni son toucher unique, mais on est en 2015, pas en 1975.
Aussi quel divin étonnement d'écouter pas un, mais plusieurs soli aussi prog que sur you fool no one – oui vous lisez bien : prog ! et il fallait osé – est-ce l'inspiration du ''progueux'' Now What !? de la Mk VIII, qui leur a donné confiance pour aller sur ce terrain là ? Va savoir.
Faut dire que débarrassé du pénible Doug Aldrich, Reb Beach a pu laissé aller ses qualités que l'on entend dans le hard prog fm de Winger, ainsi qu'affiner une complicité avec Hoekstra guitariste complet, et compositeur d'albums instru et jazz. Est-ce aussi ôter du poids à composer, qu'on ressent là une fraîcheur dans leurs interventions, très éloignée des 2 précédents albums du Snake ?
Quoiqu'il en soit, carte blanche leur a été donnée, et les 2 guitaristes nous délivrent un travail fantastique, empli de musicalité.
Ils nous surprendront donc plus d'une fois sur cet album, tant par des interventions pleines de feeling (Sail away, Gipsy, Mistreated)- si si ! je vous assure - et de culot (Fool) ; des interventions qui restent toutefois très respectueuses des mélodies de l'oeuvre historique. Leur son moderne, malgré son coté gras, voire parfois hélas bourrin, redonne tout de même une nouvelle vitalité à des titres rock comme Lady double dealer et Lay down stay down.
Au final, ces 2 là réussissent à recapter l'esprit de l'exploration de l'époque, l'exploit d'insuffler une nouvelle magie, et, sans égaler les maîtres, à rappeler la virtuosité de Steve Vai, la flamboyance de John Sykes, la subtilité de Bernie Mardsen, l'efficacité d'un Tommy Bolin, et bien sûr le Maître d'entre tous, le génial Ritchie Blackmore. Fabuleux boulot des Brothers.
Le chef d'orchestre, quant à lui, s'il n'a plus sa voix d'antan, délivre encore quelques belles fulgurances et conserve une belle chaleur vocale dont l'apaisement mature attirera encore quelques ladies luck(ies). On pourra peut être regretter qu'il n ai pas eu cette intention plus tôt quand ses cordes vocales étaient encore au top. Car si DC arrive encore à tirer quelques derniers baroud d'honneur sur les aigus, même ses graves à la Barry White, commencent à rendre l'âme. Mais sa voix reste encore profonde et touchante (Sail away, Soldier) et en définitive nous captive toujours, à l'instar de notre autre papy préféré Ian Gillan.
Et si on imagine que DC a voulu rester maître à bord de ce projet pour surtout le faire correspondre à ses capacités vocales actuelles et aux qualités de son line-up présent, l'absence de Glenn Hughes, est assez navrante sur quelques titres, où sa voix semble indispensable, mais surtout rien que pour le clin d'oeil à l'histoire. D'autant que ceux qui font ses choeurs sont tellement proches de sa voix qu'on a l'impression que The Voice est parfois samplé. Mais on se doute que le bassiste chanteur aurait voulu mettre son grain de sel enclenchant des débats que Coverdale a voulu éviter, probablement refroidi aussi par les exigences de Blackmore quant à une incertaine reformation.
On peut aussi penser que le lucide Coverdale a fui toute ressemblance avec cette période qui aurait été probablement encore plus casse gueule, car comment retrouver le son et l'esprit de l'époque, et qu'il a voulu donner sa vision, et sa vision seule de cet héritage ?
Les boys auront donc eu la prudence de ne pas aller sur le même terrain que les originaux, et ont donc réaliser l'exploit de proposer des versions non ressemblantes, mais dignes de l'Histoire.
A noter que le remplacement du coté groovy funky, pour un coté plus heavy a permis un flo vocal davantage posé : se rappeler du flo ahurrissant de Lay down stay down d'origine.
Ce tribute est donc absolument réussi. Seuls bémols : l'absence donc de Glenn Hughes pourtant assez malléable concernant les duos (Joe Lynn Turner, Joe Bonamassan, DC) ; et les 2 seules réinterprétations décevantes des 2 grands classiques de l'époque, Burn et Stormbringer : la faute à une production trop chargée. Une peccadille ... pour ceux qui en 75, se satisfaisaient du souffle des K7, et du bruit du roulement du magnéto, ou ceux qui kiffent le live de Van Halen.
Ironie de l'histoire, Coverdale risque d'avoir davantage de succès en tournée, et notamment au USA, avec ce Purple album, que la mouture actuelle du Pourpre Profond. Auront-ils alors l'idée de profiter de ce fait pour faire cette ultime réunion historique de tous les membres de la DP Family ?
En définitive, si cet album est son dernier, David Coverdale aura encore prouvé quel grand Monsieur du rock il est. Et si on analyse : lui seul et Ritchie Blackmore ont su trouver une seconde vie après Deep Purple, en recréant un autre groupe au succès mondial, les respectifs Whitesnake et Rainbow. Aussi, avec ce tribute, le chanteur compositeur aura redonner une seconde vie bien légitime à la Mk III et IV ; époque qui a fait d'un inconnu au strabisme, un cobra royal ; époque laissant un goût amer aux fans, sur la courte vie de ce Deep Purple là, tant la potentialité de la Mk III, unissant 2 chanteurs complémentaires et d'un niveau rare, entourés par des magiciens, semblait infinie.
Alors c'est sûr que ceux qui espèrent entendre un copié-collé refusant l'évolution naturelle du temps, seront tout autant déboussolés que ceux qui ont vénéré et découvert le serpent blanc en 1987, en écoutant ensuite la période précédente Mardsen-Moody.
Pour ma part, l'écoute de cet album fut comme les retrouvailles, 40 ans plus tard, avec mon premier grand amour de jeunesse – retrouvailles d'une personne certes vieillie, mais qui aura su garder son aura, avec de nouvelles rides rieuses et séductrices. Bref l'envie à nouveau de lui faire un gros câlin.
Merci Monsieur Coverdale pour ce cadeau et votre carrière …
Au tour de Blackmore de nous faire un dernier cadeau … allez chiche Ritchie des bois !
Envoyez une copie de cet album à Carole Stevens, Manoir du Blackmore's Night. Des fois que cela provoque sa majesté et le motive à s'y remettre …
Burn : 4/5 - Version Originale : 6/5 = -2 la faiblesse de la voix et l'absence de Hughes + le son
Le riff qui poutre le plus de l'histoire du rock est bien respecté. Mais l'attaque vocale du premier couplet n'est pas assez agressive pour un titre qui demande que ça booste d'entrée. Coverdale se rattrape ensuite. Les parties de Hughes sont assurés par les boys. Sic ! Le solo doublé par les 2 flingueurs tue. Le solo de clavier est heureusement joué, et quasi note pour note de celui du regretté Jon Lord. On peut regretter un son légèrement sous sous-mixé sur le clavier ce qui me brûle de déception.
Le son d'ensemble reste tout de même assez gras. Bref Burn est un classique que je ne peux pas mal noter, mais comme cover, il y a mieux que cette version.
You fool no one : 6/5 chef d'oeuvre – VO : 6/5 = +2 pour ces soli d'extraterrestres et ce réarrangement fabuleux -2 pour l'absence du groove Paicien hors catégorie et Hughesien
Intro agréablement surprenante à l'harmonica – sauf erreur, du jamais entendu chez le Serpent – et qui pourrait être jouer live par Gillan ! hé hé rrrooo ça va on peut rire un peu - un riff martial catapulteur – et hop de suite un judicieux lead guitar reprenant la mélodie du couplet – un pont hyper rythmé efficace où la voix éraillée de Coverdale trouve notre bonheur – et puis la folie totale chez nos 2 virtuoses : des solo prog totalement décalé mais terriblement orgasmique – un festival énorme et jouissif des 2 gratteux ! Pinaise ! mais quels divins soli à faire jouir tout fan de prog de bon goût. Rolalala et un final au délire total – ils ont osé et s'en est écoeurant de génie Messieurs ! Chapeau bas ! Face ces 2 garnements, DC retrouve de l'entrain et de la fougue et pousse même des passages aigus. Je suis KO debout. Un vrai régal, j'en veux encore. Splendidement dantesque. Une version qui prouve que l'inspiration peut revenir.
Love child : 3/5 - VO : 4/5 = -1 à cause de ce son de clavier pourri
DC chante ici souvent aiguë, parfois grave, un peu en surchauffe, il arrive à rester sensuel et sexy ; Puis me convainc avec un cri qui tue avant un solo assez inspiré sur un titre, il est vrai, pas indispensable même à la grande époque. Il y avait pourtant d'autres bons titres de la mk IV à reprendre. Mais le principal gâchis à cette cover provient d'un fond sonore, une nappe de clavier sourde et pénible comme si on écoutait l'album à côté d'une fête foraine : c'est quoi ce mix horrible ?
Sail away : 6/5 chef d'oeuvre – VO : 5/5 = +1 pour avoir su refaire un arrangement aussi délicieux
Ce titre – un de mes préférés – acoustique ici, prend une autre dimension, et une dimension somptueuse – très grosse bonne surprise – le refrain avec ses choeurs me file les poils – DC se la joue sobre, aucun excès vocal ici, et c'est très bien - sa voix grave, posée et mature, rappelle sa grandeur, et nous envoie cette chaleur unique et sensuelle qui fera craquer ces dames ; l'accompagnement guitare + voix des brothers est juste exquis, plein de feeling, et arrivent à recréer une nouvelle magie – c'est peu dire quand on a l'original encrée dans la chair comme je l'ai – gros boulot des bro - fabuleux voluptueux fantastique – un nouveau chef d'oeuvre est né. Une renaissance.
The Gipsy : 6/5 chef d'oeuvre – VO : 6/5 = +1 pour les soli -1 pour l'absence de Hughes
Assez proche de l'original – du coup l'absence de la voix suave de Hughes me manque énormément – le duo vocal sensuel de l'époque était la force de ce titre, d'autant plus plutôt basé pour une voix claire, ce qui rend la voix grave de DC orpheline
La basse se veut intelligemment un peu martiale et progressive sur le solo qui se veut respectueux de l'héritage, avec toutefois quelques apports encore du plus bel effet, sans être trop schreders et restant hyper mélodiques. Le final guitare tout en légère progression suave est tout simplement sublime, et contre toute attente, sobre et avec autant de feeling qu'un Blackmore, voire même davantage – Encore une belle interprétation et encore la chair de poule – mais quel dommage que Glenn Hughes n'ai pas été invité sur ce titre – je vous invite aussi à découvrir la magnifique version du soul-funk man sur l'album de Voodoo Hill.
Lady double dealer : 5/5 – VO : 5/5 = +1 esprit rock respecté et reboosté -1 l'ambiance de l'époque
La fine intro battement de cœur annonce la couleur pour une version rock surboostée. Les garçons n'ont pas envie de plaisanter sur ce titre, ni de funker ou de groover comme à l'époque. On parle de dealer là. Pas question donc d'être … sobre. Ca poutre donc et … Madame ! que c'est bon ! DC arrive à suivre avec sa voix éraillée et le break vocal est encore un super contre pied à l'original digne d'un grand pont zlatanesque – un must – Au final, ce break vocal aurait aussi mérité la présence de son ex-acolyte et … quitte à surprendre les puristes (dont je suis) aurait mérité un solo encore plus long, shred et délire : tout ce que tu veux, mais continue chérie je viens !
Mistreated : 5/5 – VO : 6/5 = - 1 le jeu et le solo de Blackmore sont inégalables
DC tient plutôt très bien le coup et prouve qu'il a encore quelques bonne cartouches en réserve – belle prestation bluesy du dandy – il s'en va même lancer un cri aiguë clin d'oeil aux versions contemporaines de Hughes – les choeurs le soutiennent bien, mais ce sont surtout les parties mélodiques de guitare qui portent ce grand classique sur de nouvelles stratosphères du plaisir – Mardsen en avait fait une version magique sur le mythique live – Beach et Hoekstra sont eux aussi de sacrés bon magiciens et proposent aussi une belle musicalité : le solo final est très respectueux, et les frissons arrivent à nouveau.
Holy man : 3,5/5 – VO : 4/5 = +0,5 pour l'ambiance et petites idées -1 pour le son
La ballade est joué version on the beach or on the spring road à la gratte sèche, bref à jouer l'été sur la plage – on reste donc dans une ambiance voisine où la slide de Blackmore donnait envie de l'écouter sur un Hamac - dommage que le refrain ne suive pas cette ambiance acoustique, et reste donc électrifié, car ça casse un peu le côté cool et charmeur des couplets. De plus, le son amplifié (brouillon?) des choeurs brouille un peu la qualité de cette version – petit clin d'oeil rythmique à Still of the night ou tout autre titre Zeppelien – le solo est à la fois mélodique et riche et pourrait trouver sa place dans tout autre groupe de prog classieux du genre Marillion. Une version bancale au final, qui alterne excellentes idées (solo et couplet) et légère faute de goût (refrain) sur un titre dispensable dont le seul intérêt était les modulations vocales inspirées de Hughes.
Might just take your life : 4,5/5 – VO : 5/5 = +1 pour le réarrangement - 0,5 pour Hughes
Démarrage à la slide presque country, suivi d'une partie quasi a capela avec voix amplifié, pour faire monter la sauce, puis le riff clavier d'origine est remplacé par un riff guitare – ça paraît assez logique quand on imagine que ce riff clavier était la réponse au riff guitare de Smoke on the water. Ce riff guitare rappelle du coup par ricochet, un peu Fool for you loving. Par contre, la rythmique lourde obligé de suivre les riffs, perd de son groove original et de son côté funky rock n' roll. Ca pique un peu mais ça passe. Mais là aussi l'absence vocale de Hughes se fait sentir d'autant plus que le titre se veut porter par des choeurs, et convient mieux à une voix claire qu'à une voix coverdalienne, même si étonnamment, Coverdale assure très bien sur la partie de Hughes.
Ce nouvel arrangement est bien vu. Il manque juste un peu de poivre.
You keep on moving : 5/5 – VO : 6/5 = -1 l'Hammond, le son du solo Bolien et la suavité du duo sont cultes jusqu'à l'au-delà
Pinaise ! Intro guitare à la Blue hotel de Chris Isaak ! je bande déjà ! … ce titre est mon préféré de l'ère Hughesienne … autant dire que la version qu'ils en ont faite est juste encore fabuleuse, bien que je ne pige toujours pas son absence sur ce titre à l'écoute des choeurs aiguës encore présents qui noient de surcroît la voix de DC – me demande bien d'ailleurs quel clone pousse sa voix sur les passages hauts ?
Le solo est respectueux, même trop – j'aurai aimé un déluge sur ce titre qui le réclame. Mais la rythmique simple sur 3-4 notes rappelant le son de l'intro à la Blue hotel est juste majestueuse.
Et le must, c'est que les parties royales de Lord sont assez respectées, bien qu'encore légèrement sous-mixée.
Toutefois malgré toutes ses excellentes idées, cette version n'égale pas autant (presque) l'intensité émotionnelle de la VO ou des versions de Glenn Hughes.
Soldier of fortune : 4/5 - VO : 6/5 = -1,5 absence d'innovation et le DC et le RB de l'époque are just perfect et la présence d'une autre version bonus inutile
+ Soldier of fortune bonus alternative mix
Bah là rien de neuf à l'horizon (cf Starkers in Tokyo), mais au contraire la voix vieillissante du crooner qui jure par rapport à la version originale inégalable. On appréciera tout de même cette voix grave, plus épaisse avec l'âge, et qui reste encore très touchante, ainsi que les quelques rajouts guitaristiques subtils du duo, flirtent finement avec un son de clavecin . Mais DC aurait pu innover, en rajoutant par exemple quelque choeurs. Cette version aurait été mieux appréciée en tant que bonus. Mais la place du bonus est déjà prise par une alternative mix de ce … titre, qui en est pourtant le quasi jumeau !? On peut comprendre que DC ai du placer une ballade quelque part dans l'album, et que le nombre de ballade est plutôt restreint chez Deep Purple. Mais une version acoustique d'un autre titre aurait été apprécié, telle que ce Sail away, ou même une version simplifiée de ce titre voix-guitare, à l'instar de ce remix de Soldier, aurait été bienvenue, tant la voix mature de David y est remarquable, voire une version de This time around.
Lay down stay down : 3,5/5 – VO : 5/5 = -1,5 le solo du maître est divin face à la timidité des 2 flingueurs
A l'instar de Lady double dealer, on se la joue direct rockeur et ça démarre par un très bon solo schreder bien vu. Ce titre, même d'origine, est un titre rock. Ya donc pas à pinailler, à part le coté bûcheron d'Aldrige, loin de la finesse d'un Paice, mais qui s'adapte aussi au flo actuel de DC qui est à la peine, notamment sur le 1er couplet et dont on comprend bien là qu'un Hughes lui aurait fait de l'ombre. Sinon ça envoie, c'est bon, point barre ! D'autant plus que l'esprit boogie rock'n roll est respecté dès le refrain et avec ce son d'Hammond de fond qui chatouille là où il faut. Les 2 gâchettes s'en donnent à cœur joie, et c'est fait avec bon goût, notamment les soutiens guitares au couplet suivant le solo. Je m'étonne par contre de la courte durée du solo quand on se souvient du magnifique solo en 3 parties de furie du Maître. Pourquoi donc les 2 schreders n'en ont-ils pas profité plus longtemps, alors que Blackmore himself s'était bien déchaîné ? Espérons une version live guitaristique encore plus tellurique.
Stormbringer : 3,5/5 – VO / 6/5 = -2,5 la bouillie sonore
Son hyper aiguë, voire saturé qui donne un sentiment brouillon à l'ensemble. On entend à peine la basse, alors que c'est un titre qui groove à mort. Quant à la version musicale, elle respecte l'originale avec un son moderne, mais la subtilité en moins. Un bon titre reste un bon titre, mais l'ingé son a bousillé un peu le bon boulot des musicos. Dommage.
Conclusion : WHITESNAKE - The Purple album – 2015 – 6/5 – chef d'oeuvre.
Version Originale : Innotable car à classer au Panthéon du rock
Nb : Pourquoi je sur-note 6/5 ? parce que 98% des chroniqueurs de tous temps n'ont jamais osé, peut être par manque de recul, donner la note ultime de 10/10, à ce que le temps, pourtant à dévoiler comme étant des chef d'oeuvres intemporels*. Et puis aussi par opposition aux qualités des productions actuelles : peu d'albums qui sortent aujourd'hui sont réellement mauvais et notables en dessous de 4/5. Comment alors s'y retrouver dans la centaine de production mensuelle ?
J'appuie donc mon propos avec force et passion pour attirer l'attention du lecteur surtout profane de ne pas passer à côté.
*Exemples : Machine head Deep Purple ; Operation mindcrime Queensryche ; Images ands words Dream theater ; Slippery when wet Bon Jovi ; Pyromania Def Leppard ; 1 Van Halen ; … etc ...
Franck AndFurious
Avant de commencer cette chronique, j’avais lu les commentaires postés par les amis, sur les réseaux sociaux, tous fans de Deep Purple et de Whitesnake, avec des avis compléments divergents.
C’est sûr, pour les fans qui ont grandi avec le DP, mark III et IV avec aux chants David Coverdale /Glen Hughes et aux guitares Richie Blackmore/Tommy Bolin, c’est forcément troublant. Mettons de côté tous mes souvenirs du Deep Purple d’origine, pour me plonger dans The Purple, nouvel album de Whitesnake.
D’entrée de jeu, on commence avec Burn, on se croirait tout droit sorti d’un album de Rainbow, par son approche instrumentale. Cette version est vraiment différente, de celle que j’avais en mémoire. Les chœurs amené par Joel Hoekstra sont parfaits et s’accordent bien avec la voix de David Coverdale.
On enchaine sur un You Fool No One, complètement revisité à la sauce Whitesnake actuel du dernier album. Elle irait très bien sur l’album Forevermore. J’aime bien l’intro à l’harmonica, et le groove de la batterie de Tommy Aldridge, qui booste cette chanson. On a parfois la sensation d’écouter une version complétement différente de l’originale.
Le Love Child du Come Taste The Band, période Jazzy Bluesy passe super bien, parce qu’elle est plus agressive que l’ancienne version et cela la met en valeur. Pour ceux qui ne connaissent pas le Deep Purple de cette période, ils pourront apprécier les deux versions.
Avec Sail Away, la voix de David Coverdale fait mouche sur cette ballade. L’émotion et le feeling sont présents du début jusqu’à la fin. Les guitares acoustiques font merveille, et donnent de l’aisance au chant, qui met en valeur la voix. C’est donc une chanson émotionnellement très belle et plaisante à écouter.
Alors là, fidèles lecteurs de RockMeeting, avec The Gypsy c’est la claque. Ils l’ont mis au gout du jour et ce titre est fait pour cartonner. Les deux guitaristes se partagent les solos et se mélangent pour donner un petit côté épique à la Black Rose de Thin Lizzy. Cet effet est très bien réussi.
Le très Whitesnakien Lady Double Dealer est sans surprise. Il est superbement exécuté nerveux à souhait et donne envie de bouger.
Il reste bien dans l’esprit Deep Purple. Le côté agressif du chant sur les refrains accompagne agréablement les guitares entrainantes.
Quand j’ai mis en écoute Mistreated, j’étais très excité car c’est ma chanson préférée de Deep Purple. Je dois dire qu’elle est bien jouée avec des effets bien mis en valeur. Elle n’est pas arrivé à me faire oublier la version live du Made in Europe. Ce n’est pas simple de refaire revivre la même émotion. Cet instant restera magique et enregistré sur ce live. Dans sa globalité, j’adhère complètement à cette version 2015.
L’enchainement est bien vu, car avec Holy Man, on retrouve le côté Bluesy de ce titre, flirtant avec le rock sudiste notamment sur les parties solo. Tout ce que j’aime.
J’ai encore en mémoire la version du live In The Heart of The City de Might Just Take Your Life et forcement j’ai une petite préférence pour la version live de Whitesnake même si celle-ci est très bien. Le tempo a été ralenti et l’ensemble sonne très blues.
Très proche du Deep Purple d’origine, ce You keep on moving, bien sûr sans la voix de Glen Hughes est une belle interprétation. Le guitariste Joel Hoekstra s’en approche avec beaucoup de similitude. On reconnait son travail dans les chœurs lorsqu’il était dans le groupe Night Ranger. J’attends de voir cela en live pour confirmer cette bonne impression.
Que dire de Soldier of Fortune, chaque fois que j’écoute cette chanson, elle me transporte. Je trouve qu’elle a un peu moins d’intensité dans l’émotion que la version acoustique Starkers in Tokyo joué avec Adrian Vandenberg. Elle reste superbement interprétée et l’une de mes préférées de l’album.
Ensuite on a un Lay down stay down jouissif à souhait, endiablé et qui a le pouvoir de vous faire bouger. Le solo est exécuté avec maestria.
Stormbringer est une de mes top 5 chansons préférées de DP et là je dois avouer que ça le fait moins que l’ancienne version. Pourquoi, je pense qu’il y a trop d’effets. Ça sonne pas aussi couillu et angoissant que la version originale. Bref t’as pas envie de tout envoyer bouler avec cette version. Peut-être trop sur jouée.
Tiens un alternatif mix à Soldier of Fortune. Les guitares acoustiques sonnent autrement mais reste aussi belle que la version précédente. A vous de choisir.
Pourquoi David Coverdale a-t-il voulu reprendre ces chansons en 2015 ? Même si je ne connais pas ces réelles intentions, il me semble qu’il a voulu laisser comme un héritage à la nouvelle génération, fans de Hard Rock et Heavy Metal. Si c’est le cas, il a réussi un coup de maitre. On peut dire que ce Deep Purple s’est transformé en serpent blanc. Cet album-là remet en valeur les qualités vocales de David Coverdale au sein de Deep Purple. Rien que pour cela, je dis bravo, Monsieur Coverdale, de redonner une seconde jeunesse à ces chansons magnifiques. Accompagné par des super musiciens, qui apportent un feeling diffèrent, il réactualise le Deep Purple des années 73 – 76. Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais moi c’est sûr, j’achète cet album, qui renouvelle et dépoussière les chansons de Deep Purple.
AOR69
Label : | Frontier Records |
Sortie : | 15/05/2015 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Snakebite (1978) |
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Comments:
Commentaires
Avant de commencer cette chronique, j’avais lu les commentaires postés par les amis, sur les réseaux sociaux,
tous fans de Deep Purple et de Whitesnake, avec des avis compléments divergents.
C’est sûr, pour les fans qui ont grandi avec le DP, mark III et IV avec aux chants David Coverdale /Glen Hughes et aux guitares Richie Blackmore/Tommy Bolin, c’est forcément troublant. Mettons de côté tous mes souvenirs du Deep Purple d’origine, pour me plonger dans The Purple, nouvel album de Whitesnake.
D’entrée de jeu, on commence avec Burn, on se croirait tout droit sorti d’un album de Rainbow, par son approche instrumentale. Cette version est vraiment différente, de celle que j’avais en mémoire. Les chœurs amené par Joel Hoekstra sont parfaits et s’accordent bien avec la voix de David Coverdale.
On enchaine sur un You Fool No One, complètement revisité à la sauce Whitesnake actuel du dernier album. Elle irait très bien sur l’album Forevermore. J’aime bien l’intro à l’harmonica, et le groove de la batterie de Tommy Aldridge, qui booste cette chanson. On a parfois la sensation d’écouter une version complétement différente de l’originale.
Le Love Child du Come Taste The Band, période Jazzy Bluesy passe super bien, parce qu’elle est plus agressive que l’ancienne version et cela la met en valeur. Pour ceux qui ne connaissent pas le Deep Purple de cette période, ils pourront apprécier les deux versions.
Avec Sail Away, la voix de David Coverdale fait mouche sur cette ballade. L’émotion et le feeling sont présents du début jusqu’à la fin. Les guitares acoustiques font merveille, et donnent de l’aisance au chant, qui met en valeur la voix. C’est donc une chanson émotionnellement très belle et plaisante à écouter.
Alors là, fidèles lecteurs de RockMeeting, avec The Gypsy c’est la claque. Ils l’ont mis au gout du jour et ce titre est fait pour cartonner. Les deux guitaristes se partagent les solos et se mélangent pour donner un petit côté épique à la Black Rose de Thin Lizzy. Cet effet est très bien réussi.
Le très Whitesnakien Lady Double Dealer est sans surprise. Il est superbement exécuté nerveux à souhait et donne envie de bouger.
Il reste bien dans l’esprit Deep Purple. Le côté agressif du chant sur les refrains accompagne agréablement les guitares entrainantes.
Quand j’ai mis en écoute Mistreated, j’étais très excité car c’est ma chanson préférée de Deep Purple. Je dois dire qu’elle est bien jouée avec des effets bien mis en valeur. Elle n’est pas arrivé à me faire oublier la version live du Made in Europe. Ce n’est pas simple de refaire revivre la même émotion. Cet instant restera magique et enregistré sur ce live. Dans sa globalité, j’adhère complètement à cette version 2015.
L’enchainement est bien vu, car avec Holy Man, on retrouve le côté Bluesy de ce titre, flirtant avec le rock sudiste notamment sur les parties solo. Tout ce que j’aime.
J’ai encore en mémoire la version du live In The Heart of The City de Might Just Take Your Life et forcement j’ai une petite préférence pour la version live de Whitesnake même si celle-ci est très bien. Le tempo a été ralenti et l’ensemble sonne très blues.
Très proche du Deep Purple d’origine, ce You keep on moving, bien sûr sans la voix de Glen Hughes est une belle interprétation. Le guitariste Joel Hoekstra s’en approche avec beaucoup de similitude. On reconnait son travail dans les chœurs lorsqu’il était dans le groupe Night Ranger. J’attends de voir cela en live pour confirmer cette bonne impression.
Que dire de Soldier of Fortune, chaque fois que j’écoute cette chanson, elle me transporte. Je trouve qu’elle a un peu moins d’intensité dans l’émotion que la version acoustique Starkers in Tokyo joué avec Adrian Vandenberg. Elle reste superbement interprétée et l’une de mes préférées de l’album.
Ensuite on a un Lay down stay down jouissif à souhait, endiablé et qui a le pouvoir de vous faire bouger. Le solo est exécuté avec maestria.
Stormbringer est une de mes top 5 chansons préférées de DP et là je dois avouer que ça le fait moins que l’ancienne version. Pourquoi, je pense qu’il y a trop d’effets. Ça sonne pas aussi couillu et angoissant que la version originale. Bref t’as pas envie de tout envoyer bouler avec cette version. Peut-être trop sur jouée.
Tiens un alternatif mix à Soldier of Fortune. Les guitares acoustiques sonnent autrement mais reste aussi belle que la version précédente. A vous de choisir.
Pourquoi David Coverdale a-t-il voulu reprendre ces chansons en 2015 ? Même si je ne connais pas ces réelles intentions, il me semble qu’il a voulu laisser comme un héritage à la nouvelle génération, fans de Hard Rock et Heavy Metal. Si c’est le cas, il a réussi un coup de maitre. On peut dire que ce Deep Purple s’est transformé en serpent blanc. Cet album-là remet en valeur les qualités vocales de David Coverdale au sein de Deep Purple. Rien que pour cela, je dis bravo, Monsieur Coverdale, de redonner une seconde jeunesse à ces chansons magnifiques. Accompagné par des super musiciens, qui apportent un feeling diffèrent, il réactualise le Deep Purple des années 73 – 76. Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais moi c’est sûr, j’achète cet album, qui renouvelle et dépoussière les chansons de Deep Purple.
02. You Fool No One (interpolating Itchy Fingers)
03. Love Child
04. Sail Away
05. The Gypsy
06. Lady Double Dealer
07. Mistreated
08. Holy Man
09. Might Just Take Your Life
10. You Keep On Moving
11. Soldier Of Fortune
12. Lay Down Stay Down
13. Stormbringer
Deluxe edition bonus tracks:
14. Lady Luck
15. Comin' Home
DVD content:
* "Lady Double Dealer" - Music Video
* "Sail Away" - Mix Music Video
* "Stormbringer" - Music Video
* "Soldier Of Fortune" - Music Video
* "The Purple Album" Behind The Scenes
* "The Purple Album" EPK
David Coverdale (chant)
Joel Hoekstra (guitare)
Reb Beach (guitare)
Michael Devin (basse)
Tommy Aldridge (batterie)
Snakebite (1978)
Trouble (1978)
Lovehunter (1979)
Ready and Willing (1980)
Live... In The Heart Of The City (1980)
Come and Get It (1981)
Saints and Sinners (1982)
Slide It In (1984)
1987 (1987)
Slip Of The Tongue (1989)
Greatest Hits (1994)
Restless Heart (1997)
Starkers In Tokyo (1997)
Live... In The Still Of The Night (2006)
Live In The Shadow Of The Blues (2006)
Good To Be Bad (2008)
Forevermore (2011)
Made In Japan (2013 - DVD live)
Made In Britain / The World Record (2013 -2CD live)
Live In ’84 – Back To The Bone (Live 84-2014)
The Purple Album (2015)
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