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Mais ce qui est certain, c'est que le public n'a pas oublié tous ces tubes, que le chanteur Jim Kerr et le guitariste Charlie Burchill, fondateurs toujours présents à ce jour, nous proposent. Les tubes  Mandela Day , Promised You a Miracle , Sanctify Yourself,  New Gold Dream , sont enchaînés à un rythme effréné, jusqu’à l’apothéose de Don't You (Forget About Me), repris en chœur par une large partie du public, énorme ambiance à Pratgraussals ! Le reste du groupe est à l'unisson, la choriste Sarah Brown,  Cherisse Osei à la batterie bien en phase avec Ged Grimes à la basse pour une rythmique efficace.
Et ce n'est pas fini, une superbe version de   Alive and Kicking vient conclure le set de manière très festive, version chantée puis acclamée par un public comblé !
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Gossip, c'est aussi sa chanteuse, Beth Ditto, assumant  haut et fort son identité "féministe, lesbienne et grosse décomplexée",  revendiquée sur scène, mais aussi sur les podiums des défilés de mode à l'époque.

Plutôt rock, voire punk à ses débuts, Gossip revient avec "Real Power", un sixième album aux sonorités plus pop, disco, soul, new wave, trip-hop, et dans la set-list du jour, nous avons droit à trois nouveaux titres, Act of God, Turn The Card Slowly et le formidable Crazy Again, veritable tube festif au riff imparable et refrain mémorable, le ouh ouh final étant repris par le public ! Beth Ditto, en maillot moulant, a toujours cette voix extraordinaire, mais aussi beaucoup d'humour, et  son groupe n'hésite pas à l’interrompre en lançant la chanson suivante pour que ses nombreuses blagues ne s'éternisent pas trop. Elle s’amuse  parfois avec sa rythmique,  la batteuse au beau look, très tatouée, le bassiste, et  la  claviériste/guitariste en robe jaune canari. Le morceau emblématique,  Heavy Cross clôture de manière très festive et sous les acclamations un set passé bien trop vite !
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Depuis 1972 et la sortie d’ “Elected”, Alice Cooper est en campagne présidentielle à chaque élection américaine au nom de son parti fictif, le Wild Party. 

Pourra-t-il en cette année cruciale perturber le duel entre Kamala Harris (enfin début juillet 2024, Joe Biden était encore officiellement candidat à sa succession) et Donald Trump, voir empêcher le retour de celui-ci à la Maison Blanche ? Le Wild Party supplantera-t-il républicains et démocrates ? 

Tout ceci est naturellement une blague mais le grand meeting électoral organisé par le sieur Vincent Furnier à Albi a été plus que convaincant.

Si j’aime beaucoup le festival Pause Guitare à la base, la présence d’Alice Cooper a été ma raison principale de faire la journée rock cette année. J’ai beaucoup de respect pour les artistes qui ont joué avant lui cette journée, en particulier Gossip et sa chanteuse très charismatique, mais il faut quand même au moins un groupe lié à la scène hard rock ou metal pour que je me déplace. Là, Alice Cooper EST une bonne raison. Cerise sur le gâteau, c’est la tête d’affiche. Vu la taille de Pause Guitare, on peut en fait considérer que cette journée est un concert d’Alice Cooper avec des têtes d’affiche éclectiques et de qualité, avec un peu plus de monde que dans un Zénith et un cadre beaucoup plus sympa.

Le dernier album d’Alice Cooper, “Road” (2023) est de très bonne facture. Mais cette date ne sera pas destinée à en assurer la promotion : le concert commence avec un extrait dudit album, le fort justement dénommé “Welcome to the show”, et ce sera le seul extrait que les Américains joueront ce soir. Après tout, ils sont en campagne électorale donc ils jouent une magnifique setlist best of. Comme diraient d’illustres compatriotes à eux récemment retraités : you want the best ? You’ve got the best ! Et eux tiennent leurs promesses. L’enchaînement sur “No more Mr Nice Guy” met tout le monde d’accord. Les tubes s’enfilent comme des perles et tout est orchestré au millimètre. D’une précision redoutable, le groupe n’en délaisse pas moins le côté spectacle en bougeant partout sur la scène. Les projections sur l’écran géant du fond de scène plongent encore plus le public dans l’univers de chaque titre. 

Alice Cooper est particulièrement en voix et musicalement, ses accompagnateurs sont des tueurs… et une tueuse en la présence de la guitariste virtuose Nita Strauss. 

En plus de jouer remarquablement bien, le groupe prend régulièrement des poses dans la plus pure tradition des années 80 qui enchantent le public. 

Et comment résister à des hits comme “Hey stoopid”, “Lost in America” (assez peu souvent joués ces derniers temps, en plus), “Feed my Frankenstein”, “Poison”, “Billion dollar babies”, ou “I love the dead” ? Perso il me manquait juste un “Bed of nails” pour que mon bonheur soit complet. L’heure et demie de temps de jeu est passée à la vitesse de la lumière. D’ailleurs, à propos de lumière, le light show était vraiment splendide, de même que la mise en scène. Un concert d’Alice Cooper, c’est un show complet dans tous les sens du terme, pour le plaisir des oreilles comme celui des yeux. Certes, c’est grand-guignolesque mais quel est le problème ? A ce niveau, le clou du spectacle est toujours « Ballad Of Dwight Fry » au cours duquel Alice Cooper se retrouve en camisole avant son exécution par guillotine. Mais “Elected” et son visuel spécial élections américaines était bien sympa aussi.

Il est à souligner que Vincent Furnier, maître du shock rock depuis le début des années 70, a maintenant 76 ans. Sa voix est intacte et il se démène sans compter sur scène et dans la chaleur du sud-ouest de la France pendant une bonne heure et demie. Quand on pense que des groupes dont les membres ont la moitié de son âge jouent moins longtemps et bougent moins que lui… Rien que pour ça, il a mon respect total. Autant je suis dur avec les vieux groupes qui continuent alors qu’ils n’y arrivent plus (il y en a trop pour les citer…), autant quand ils assurent comme ça je suis dithyrambique.

A noter également que le groupe Alice Cooper est en grande partie une entreprise familiale puisque c’est sa femme qui conçoit les costumes et son gendre Chuck Garric (qui est avec sa fille Calico Cooper dans le groupe Beasto Blanco en parallèle) s’occupe de la basse.

Par contre, vu que nous sommes dans un festival généraliste, le public est forcément plus hétéroclite et moins connaisseur qu’à un festival metal ou à un concert du groupe en salle donc ça ne chante pas forcément en choeur du début à la fin, mais ça n’empêche que l’ambiance est excellente. En plus, quelques personnes qui étaient surtout là pour Dionysos ou Simple Minds ont déserté les lieux, ce qui rend le site très confortable.

Voilà donc à nouveau une excellente édition de Pause Guitare, dont nous n’avons vu que la journée rock. Il n’y a plus qu’à espérer que le festival va maintenir une journée avec un minimum de metal, comme c’est le cas depuis 2022. Pause Guitare est un festival certes généraliste mais où l’on se sent bien. L’organisation est impeccable. Le site de Pratgraussals est bien arboré et est aussi beau qu’agréable. La taille du festival (capacité d’environ 20 000 personnes) est également très confortable. Le choix de nourriture et de boissons est également intéressant. Et on se sent toujours très bien accueillis grâce à la gentillesse et la bonne humeur des bénévoles tarnais. On espère donc bien remettre ça en 2025 !

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Communiqués de presse d'avant festival - 08/06/2024 - Il reste des places, rappel des infos via le communiqué officiel :

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