Après un excellent Good To Be Bad qui avait fort bien synthétisé toutes les facettes de trois décennies du serpent blanc, le roi David est de retour avec ce Fovermore.
Et toujours attendu au tournant ! Est il revenu au style 1987 ou bien aux sources hard bluesy de la première époque ? Et bien comme sur le précédent album et fort d’une expérience incontournable, le groupe se ballade dans tous les styles sans vouloir se cantonner où que ce soit. Alors attention, cela reste du Whitesnake, je suis tombé par hasard sur une chronique assez risible dans laquelle le gars a royalement mis un 3/10, c’est d’ailleurs toujours assez marrant de voir des chroniques d’albums de hard rock dans certains sites de metal extrême, qui conduisent à ce genre d'incompréhensions ! Je n'irai quand même pas dire que c'est donner de la confiture aux cochons, mais bon ! Donc si vous faites partie de ceux la même qui se délectent exclusivement de métal dit moderne style Watain ou Dimmu Borgir, là ou les chanteurs utilisent à tout casser une note ou deux dans le registre outre tombe, passez votre chemin, vous allez en effet être complètement désorienté par la richesse du registre vocal de Coverdale ! S’il a indéniablement perdu de la puissance, surtout de manière sensible dans les titres les plus musclés, il garde en effet une véritable capacité de caméléon (voire de martien si on le compare au chanteur des deux groupes cités !) à se fondre dans dans la peau du hurleur de service à la Robert Plant dans le très zeppelinien My Evil Ways, puis dans la peau d’un crooner à la voix veloutée dans la superbe ballade Easier Said Than Done, puis prend un chant passablement éraillé à la manière d’un Spike, pour interpréter un Fare Thee Well au riff Stonien et à l’allure très british façon Quireboys. L’album débute avec trois titres fracassants, entrainé par une rythmique entièrement renouvelée (Michael Devin à la basse et Brian Tichy à la batterie), Steal Your Heart Away dans un hard bluesy so british, All Out Of Luck dans un hard plus modernisé dans le riff, et Love Will Set You Free. Toutes les compositions sont signées Coverdale – Aldrich, entre ces deux là l’alchimie a parfaitement fonctionné, et nous offre presque un voyage sur la côte Californienne, avec le superbe et très Eagles One Of These Days, ou alors une powerballade d’excellente facture avec l’éponyme Forevermore. Quand au couple Aldrich – Beach, il nous offre en permanence des riffs et des soli à profusion, toujours mis plutôt en avant dans le mixage, ce qui n’est pas pour me déplaire, et les duels font rage, à l’image de Tell Me How ou encore Dogs In The Street.
Bref si vous avez aimé Good To Be Bad, il y a de fortes probabilités que celui-là vous satisfasse aussi, si le capitaine a un peu vieilli, il garde de sa superbe et les jeunes loups qui l’accompagnent se chargent de maintenir le serpent au plus haut !
Label : | Frontiers |
Sortie : | 25/03/2011 |
Production : | David Coverdale, Doug Aldrich, Michael McIntyre |
Discographie : |
Snakebite (1978) |
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Comments:
Commentaires
Superbe album que ce Forevermore avec un David Coverdale plus en forme que jamais, quand on sait qu'il a failli perdre sa voix définitivement l'an dernier!
Mais le serpent a encore du mordant. Les compositions possèdent, toutes, un groove aussi envoutant que la danse d'un cobra. Les guitares de Beach et Aldrich sont venimeuses à souhait. Voilà de quoi faire taire les langues de vipères qui voulaient nous faire avaler des couleuvres en pariant trop tôt sur la mort du reptile.
Et bien, rampez, maintenant!
JOHN MARKUS.
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