HELLFEST 2018 – JOUR 3
POGO CAR CRASH CONTROL (Patrice Du Houblon)
Lorsque le festivalier se rend dans l'enceinte de la Warzone, en général ce n'est pas pour y écouter de la variété. De fait, "P3C" ne fait pas dans dentelle et propose du punk rock particulièrement musclé ; une bonne entrée en matière pour cette journée qui s'annonce longue et pleine d'émotions !
Les 4 musiciens, Olivier Pernot, Louis et Simon Péchinot, Lola Frichet, originaires de Seine-et-Marne et âgés d'une vingtaine d'années, viennent défendre leur premier album, "Déprime hostile".
Ceux craignant pour leur mise en plis sont priés de s'abstenir ! Dans la tradition d'un punk-hardcore rageur, entêtant et entraînant, leurs textes impertinents scandent et hurlent en français, des textes à l'humour dérangeant. Cela étant dit, honnêtement je parle des paroles en rapport avec ce que j'ai lu sur eux, car les propos en concert ne sont pas vraiment très audibles tant les éléments se déchainent !
A la basse, madame cache bien son jeu sous des airs de petites filles bien élevée, elle s'avère être une tigresse redoutable pour accompagner une section rythmique acharnée.
Bon, je ne le cache pas, ce n'est pas mon style de prédilection mais encore une fois, ce p'tit concert aura donné le ton de la journée !
CRISIX (Patrice Du Houblon)
En me rendant vers un autre objectif, j'entends cependant des sonorités "trash-metal", qui me rappellent ce que j'écoutais au début des 80's ; je rentre donc par curiosité dans l'espace "Altar".
Ce groupe espagnol (tiens, ils viennent de Barcelone, ça me parle car j'y vais la semaine prochaine pour un autre festival !), comprend Marc Torras (basse), Javi Carrión (batterie), Albert Requena (guitare), Marc Busqué (guitare), et Julián Baz (chant).
Assez rapidement je réalise qu'en fait à cet instant (je rappelle que je sortais de la Warzone !), je n'étais pas d'humeur à supporter ce style et, puisque l'organisation de ce festival-hypermarché le permet, après un p'tit quart d'heure, je m'en vais butiner ailleurs. Et puis, je le répète j'avais un autre objectif en tête …
LUCIFER (Oso Garu)
Comme le groupe se produit en fin de matinée sous la Valley, on va plutôt dire que c’est la fin de la nuit, cela colle plus à l’ambiance du groupe. Lucifer est mené par la chanteuse Johanna Sadonis et le guitariste Robin Tidebrink qui se sont associés à Nicke Andersson, qu’on ne présente plus ! Et forcément le son du groupe a évolué : d’un doom rock 70’s on est passé à un heavy rock 70’s. Un Black Sabbath n’est plus très loin et pour peu que l’on se laisse emporter par la musique et l’aspect visuel du groupe, on pourrait se retrouver en patte d’eph en 75. Tout ici est fait pour nous proposer un bond en arrière de 40 ans, un peu le même effet recherché par un Imperial State Electric (quel hasard !). Les costumes, le décor, le son et bien entendu les compositions.
Le set est principalement axé sur les morceaux de Lucifer II : le pachydermique « Anubis », le single heavy rock « Dreamer », ou le rock « Phoenix ». Le groupe ne dispose que de 30 minutes de set mais ils ont le temps de nous prouver que les nouveaux morceaux passent très bien l’épreuve du live. Tous les regards étant bien sur attirés par Johanna Sadonis à la tunique décolletée à franges et le jeu de batterie tout en précision et puissance de Nicke Andersson avec son inamovible casquette. L’entrainant « Abracadabra » issu du premier album est peut être le morceau ou le chant est le plus envoutant, ils ont bien fait de la garder dans le set. Midi est passé, la fumée se dissipe, la messe est finie, on peut enfin passer à la journée suivante.
PRIMAL FEAR (Oso Garu)
Pour continuer la journée (ou du coup la commencer), rien de mieux qu’une bonne dose de heavy metal teuton. Même si Primal Fear ne sont pas la depuis les glorieuses années 80’s, ils œuvrent dans un style classique et efficace « à l’allemande » depuis une bonne vingtaine d’année maintenant. Le line up, même si il fluctue un peu avec le temps est relativement stable avec un Matt Sinner indéboulonnable, un Tom Naumann parti puis revenu (puis reparti puis revenu) et un Ralph Sheepers impérial au chant qui donne l’impression que le temps n’a pas d’emprise sur lui. Tant au niveau vocal que physique. Pour compléter la formation à 3 guitares, les fidèles Alex Beyrodt et Magnus Karlsson accompagnent Tom Naumann, même si j’avoue personnellement que je ne vois guère l’intérêt de 3 guitares car ce style de metal n’est pas assez aéré pour en appréhender les nuances. On va dire que cela ajoute un effet « compact » au style. Au niveau de l’actualité, le groupe va sortir son nouvel album en aout mais nous aurons ce jour la plutôt une setlist de fin de la tournée précédente avec 4 morceaux joués du petit dernier (pour encore 2 mois) « Rulebreaker ». Au niveau de la setlist, le groupe met ses 40 minutes de jeu au service d’un best of sans grand risque en alignant ses titres les catchys « Nuclear Fire », « Chainbreaker » ou « Meta lis Forever ». Mais au final, ils ont bien raison puisque le public répond présent aux sollicitations d’un Ralph Sheepers grandiose (je me répète). Même si je ne suis pas grand fan de leur carrière complète, je dois bien dire que cette entrée en matière de la journée est sous les meilleurs hospices.
SHINEDOWN (Patrice Du Houblon)
Pas le temps de souffler, la seconde scène principale propose ma cinquième découverte musicale. Depuis 2001, Brent Smith (chant) anime avec Barry Kerch (batterie, percussions, depuis 2001), Zach Myers (guitares, chœur, depuis 2005) et Eric Bass (basse, piano, chœur, depuis 2008) ce groupe de bon hard rock américain bien ficelé.
Agréable à écouter, ce ne sera toutefois pas ma révélation de la journée. Un public important semble pour sa part ravi et enthousiaste. Tant mieux pour eux.
THE LORDS OF ALTAMONT (Oso Garu)
Changement de décors avec un petit tour à la Warzone pour une première déflagration bien rock n roll avec « The Lords of Altamont ». Depuis une vingtaine d’année, le groupe écume toutes les scènes sans relâche et cela se ressent, ce groupe est fait pour être consommé en live (mais cela ne devrait il pas être le cas pour tous les groupes ?). Avec 6 albums au compteur et le groupe ne disposant que de 40 minutes de set, pas de temps à perdre, le groupe envoie avec un « Born to Lose » la première déflagration de son garage rock psychédélique (rock n roll tout simplement ?). Comment ne pas taper du pied et entrer dans leur monde qui sent la transpiration. Le groupe se donne à fond et Jake « Preacher » Cavaliere martyrise autant ses cordes vocales que son orgue : il en joue mais monte également dessus, le secoue dans tous les sens, c’est une vraie communion. « Evil », « Buried (from the Knees Down) » ou autres « Cyclone » sont toutes taillées dans le même moule : rock à très haute énergie ! Tout le groupe est à fond et on ne voit pas le temps passer, c’est le début d’une très belle journée dédiée au Rock (avec un grand R) sur la Warzone.
IN THIS MOMENT (Oso Garu)
Venu voir par curiosité ce groupe après avoir lu plusieurs interviews de la chanteuse Maria Brink qui se dit très influencée scéniquement par Alice Cooper, je suis au final resté toute la prestation même si musicalement ce n’est pas forcément ma tasse de thé. Le groupe, formé par la chanteuse et Chris Howorth (guitare) en 2005 propose un metalcore gothique avec des touches indus assez théâtral. Les morceaux n’étant que prétexte a des mises en scènes racontant des petites histoires. Une grosse boite rouge servant de dressing est installée au milieu de la scène et à chaque morceau, Maria Brink rentre se changer et ressort en compagnie de danseuses/sosies pour tromper le public. Bon, après elle se change mais elle reste relativement dévêtue, il faut quand même le préciser. Masque de loup sur « Big Bad Wolf », ambiance messe noire sur « Roots », ou pupitre sur « Whore ». Curiosité ou groupe qui va rester, j’avoue ne pas savoir, mais je ne regrette pas d’être resté car au final il n’y a eu aucun temps mort pendant les 40 minutes et Maria Brink vit son rôle à 200%.
THE BRONX (Oso Garu)
C’est au tour de The Bronx d’investir la scène de la Warzone pour leur 2ième venue à Clisson. Leur premier passage avait laissé des traces sur la Mainstage, la ils collent parfaitement à la programmation du jour même si leur rock est teinté de punk et de hardcore. Ils ont également 40 minutes de set et en 10 titres donnent une leçon d’efficacité avec des titres assez homogènes même si suivant les titres, un style va prendre le pas sur l’autre, notamment avec les vocaux assez hardcore de Matt Caughthran qui sait se faire plus « chantant » par moment (« Around The Horn »). Le son est bon et puissant et le groupe va puiser dans ses 5 albums pour tout donner et convaincre. Les 3 titres issus du dernier album en date « The Bronx V » s’intègrent parfaitement dans le set ne montrant pas forcement de grandes évolutions musicales mais quand on à la bonne recette pourquoi changer ? « Side Effects », « Sore Throat » et « Two Birds » ont l’impression de faire partie du set depuis le début. « History's Stranglers » va conclure un set parfait en tout point qui paraitra bien trop court.
ICED EARTH (Oso Garu)
Retour sur la Mainstage pour la suite de la journée Heavy Metal avec les américains Iced Earth qui vivent actuellement une 3ième partie de carrière proche du sans faute depuis l’arrivée dans leur rang du chanteur Stu Block en 2011. Malgré les différents changements de line up, le capitaine John Schaffer mène son embarcation de manière relativement stable au final. C’est déjà le 3ième album avec Stu Block et cela semble parti pour durer. Nous aurons droit ce soir à 3 titres du petit dernier « Incorruptible » sorti l’année dernière. « Great Heathen Army » ouvrira le set avec son intro grandiloquente suivi d’un riff 100% true Iced Earth, on est en terrain connu. Les 2 autres titres du petit dernier, « Raven Wing », une power balade qui fini en heavy, et « Seven Headed Whore », un titre assez speed bien rentre dedans avec des vocaux plus hurlés que chantés, s’intègrent quand à eux particulièrement au set. Le reste n’est que classiques, le puissant « Burning Times », les tubesques « The Hunter » et « Angels Holocaust » ou le bourrin « Watching Over Me ». Les 50 minutes qui leur sont allouées défilent à la vitesse de le la lumière. Dommage que le chant soit un peu en retrait dans le mix car le reste du groupe sonne excellent. Par contre, même si « Watching Over Me » (dédié à la mémoire de Vinnie Paul) est un excellent titre, Stu Block ne le rendra jamais aussi émotionnel que Matt Barlow le faisait et je trouve dommage de conclure le set par ce titre mais cela permet de finir en douceur une bonne prestation supplémentaire à mettre au crédit du groupe qui déçoit rarement en live.
LES SHERIFF (Patrice Du Houblon)
Retournons à la Warzone pour assister à la prestation des punks occitans (ils sont originaires de Montpellier, dans l'Hérault). Ma sixième découverte de la journée.
Ils subsistent depuis 1984 malgré une histoire agitée faite de ruptures, de portes qui claquent et je-t'aime-moi-non-plus. En tout état de cause, nous trouvons dans la joie et la bonne humeur en ce beau jour ensoleillé Manu (Emmanuel Larnaud) (batterie, compositeur), Olivier (Olivier Téna) (chant, auteur) et Fab (Fabrice Albert-Birot) (guitare, arrivé en 1989). Autant certains textes (en français c'est notable) sont parfois revendicatifs, sombres ou, disons-le, pisse-vinaigre, autant la musique dégage un désir irrépressible de faire la teuf !
La Warzone fut bondée à ce moment de la journée, nous pouvions difficilement, voire pas du tout, nous déplacer ; Les Sherrif peuvent se vanter d'avoir attiré aujourd'hui le plus de monde sur ce site ! Les festivaliers sautent, dansent, crient de la fosse jusqu'au bar qui surplombe le site. Il est permis d'imaginer que même Lemmy statufié devait avoir des fourmis dans les pieds !
ACCEPT (Oso Garu)
Tout le monde est prêt pour la leçon de heavy du jour ? Fini de rigoler, les maitres allemands du genre s’apprêtent à fouler la Mainstage. Le son est parfait et le groupe, depuis son comeback en 2010, est un rouleau compresseur impossible à arrêter. Les excellents albums se succèdent et les prestations live sont d’une efficacité et d’une qualité que peu de groupes réussissent à atteindre. On à l’impression d’être face à un mur de son compact mais complètement maitrisé. Le groupe ne dispose que de 50 minutes de set, et les parties instrumentales servant à faire chanter le public ayant tendance à s’étendre (sans que cela ne soit long), ils n’auront le temps de ne jouer que 8 titres. « Die by the Sword », seul titre issu du dernier album ouvre le bal et s’enchaine avec un « Pandemic » issu de l’album de la reformation en 2010 « Blood of The Nations ». Cela prouve, si besoin il en est, que le groupe continue de créer des tubes et en dort pas sur son passé (« Teutonic Terror » ayant intégré les rappels depuis 2010 d’ailleurs). Néanmoins, il faut reconnaître que le petit best of des années 82/85 que le groupe envoie ensuite atomise tout. 3 titres du chef d’œuvre « Restless and Wild » sont interprétés : le titre éponyme, ainsi que les 2 classiques « Fast as a Shark » et « Princess of the Dawn ». Quand aux 2 pépites du heavy allemand « Metal Heart » et « Balls To The Wall », il est impossible d’y résister. Mark Tornillo (chant) a vraiment été la recrue qu’il leur fallait, et en 2018, Accept propose – à mon avis - des prestations d’un autre niveau que Udo/Dirkschneider (le(s) groupe(s)). A noter que les 2 dernières recrues en date du duo de leaders Hoffmann/Baltes que sont Christopher Williams à la batterie et Uwe Lulis à la guitare ont également apporté du sang neuf en 2015. On peut même dire qu’on n’avait pas vu Uwe Lulis avec une telle banane depuis son départ de Grave Digger, quel bonheur. Le groupe est déjà en train de saluer quand on relève la tête après 50 minutes de headbanging, la mission est accomplie.
BACKYARD BABIES (Oso Garu)
Retour sur la Warzone pour la suite du marathon rock de la journée avec les Backyards Babies qui reviennent pour la 3ième fois à Clisson. On se souvient d’une prestation en demi-teinte en 2015, surtout du à un son très faible. Aujourd’hui, ce ne sera absolument pas le cas puisque le son est propre et puissant, bref parfait ! Les Backyards Babies sur scène, c’est une machine à tubes, cette après midi, la setlist est aux petits oignons, dès le lancement avec « Made Me Madman » suivi d’un « Dysfunctional Professional » ou Dregen (guitare) se démène avec son jeu de scène si caractéristique. Seul 2 morceaux plus récents sont dans le set « Th1rte3n or Nothing » du dernier album qui calme un peu le jeu sur les couplets pour mieux repartir sur le reste du morceau et le nouveau single « Shovin' Rocks » qui sera sur le prochain album « Sliver & Gold ». Le reste du set est classique avec les hits/singles imparables que sont « A Song For The Outcast », « Nomadic » ou « Minus Celsius ». On a l’impression que le groupe vient de commencer à jouer que déjà c’est la fin. Nicke Borg (chant/guitare) a été impérial aujourd’hui, il peut saluer avec le sourire car depuis 2015, ou le groupe est revenu plus fort que jamais après un break de 5 ans, les Backyards Babies sont en grande forme. Maintenant, nous n’avons plus qu’à attendre le prochain album en espérant qu’il soit aussi bon que les précédents !
ARCH ENNEMY (Patrice Du Houblon)
Et hop, dans la foulée le public se tourne vers la seconde scène principale sur laquelle l'enfer suédois ne tarde pas à déferler ! Ma septième découverte de la journée pour entendre un death-metal-mélodique que l'on me dit redoutablement efficace. En effet, beaucoup m'en disent le plus grand bien depuis longtemps, mais ce que je visionnais sur YouTube ne me séduisait pas totalement ; la voix de cette douce créature féminine m'a toujours irrité les oreilles.
Mais c'est avec la plus grande ouverture d'esprit que je suis mon fils qui trépigne d'impatience vers les premiers rangs. Toutefois, nous ne sommes pas seuls ; une foule impressionnante se presse devant la scène, de laquelle très vite les sons puissants surgissent des entrailles de la belle et de ses bêtes.
Le quintet scandinave se compose de Michael Amott (guitares, depuis 1996), Sharlee D'Angelo (basse, depuis 1999), Daniel Erlandsson (batterie, depuis 1996), Jeff Loomis (guitare, depuis 2014) et la ravissante mais redoutable québécoise Alissa White-Gluz (chant, depuis 2014). Leur onzième opus "Will To Power" est paru en 2017.
Je dois vite reconnaitre que la puissance des compositions est saisissante. Pour accroitre encore les sensations, des flammes sont crachées d'un peu partout sur la scène ; de là où nous sommes nous en ressentons toute la chaleur, un peu comme lors des concerts de Rammstein (toute proportion gardée, hein).
Techniquement, je distingue une certaine virtuosité des musiciens qui parviennent dans tout ce déluge sonore à exprimer de beaux segments mélodiques. Certains duos de guitares ne sont pas sans rappeler Iron Maiden ou Metallica.
La belle ténébreuse, bien que francophone, s'exprime avec l'audience davantage en anglais, c'est un peu dommage car elle perd ainsi l'occasion d'accroitre un peu plus une complicité avec le public du Hellfest.
Je commence alors à tomber sous une certaine forme de séduction mais les "survols" particulièrement nombreux des festivaliers qui s'abandonnent au-dessus de nos épaules, ajouté à l'agitation locale finissent par me lasser profondément. Je ne tarde pas à lâcher prise, c'est plus de mon âge toutes ces conneries ! Je laisse donc mon fils se régaler.
Une fois en retrait, je ressens moins la magie et mon impression première refait surface ; je ne parviens pas à apprécier cette voix gutturale qui ne parait pas très naturelle pour une femme. Surtout aussi jolie.
Mais, bon, dans le genre ils sont convaincants, c'est bien fait. C'est juste que je n'écouterai pas cela quotidiennement…
MEGADETH (Oso Garu)
Au tour d’un des membres du Big 4 de prendre d’assaut la Mainstage : Megadeth ! Ils arrivent en courant, on voit qu’ils sont la pour en découdre mais... il n’y a aucun son qui sort des enceintes à part la batterie. Nous assistons donc pendant 2 minutes a un concert de Megadeth sponsorisé par le mime Marceau. J’ai beau essayer de reconnaître le morceau joué, c’est assez compliqué même si, vu la vitesse du tempo, on peut se douter que c’est plutôt un vieux titre. Quand le son (dégueulasse) revient, on peine à reconnaitre un « Rattlehead » qui aurait pu faire plaisir si on avait pu l’entendre. Le son s’améliorera petit à petit pendant la performance mais jamais le chant de Mustaine ne sera audible de manière parfaite avant la fin du set. Pour leur 4ième prestation au Hellfest (et leur 2ième avec ce line up), le groupe n’est pas gâté. Et c’est bien dommage car la setlist est juste fabuleuse : impossible de résister au hit« Hangar 18 », à un « The Conjuring » non joué depuis une éternité ou à un « Take No Prisoners » joué à fond les manettes. Malgré la qualité sonore moyenne, le concert est quand même très bon, et ce, grâce au line up actuel qui est peut être le meilleur depuis 20 ans. Kiko Loureiro est l’homme qu’il fallait pour seconder Mustaine et reproduire à la perfection les plus belles parties de Friedman et Dirk Verbeuren assure à la batterie comme personne. Aux côtes des 2 Dave, ce line up – si il reste stable – devrait nous pondre prochainement un album exceptionnel. Mais la fête n’est pas finie, « My Last Words » (dédiée à Vinnie Paul) est une nouvelle pépite déterrée des archives avant un final plus classique. Tout d’abord, un peu de chant sur « A Tout le Monde » et le duo classique final « Peace Sells / Holy Wars... The Punishment Due ». Le groupe fini son set avec presque 10 minutes d’avance, dommage, ils auraient eu le temps de nous faire un petit « Mechanix » pour achever d’enfoncer le clou. Au final, malgré le son, ce fut un très bon concert d’un groupe qui est actuellement dans une forme qu’on n’avait pas vu depuis des années.
GLUECIFER (Oso Garu)
Grace à Megadeth qui fini un peu plus tôt son set, j’ai le temps de retourner à la Warzone et ne rien rater du retour de Gluecifer en France (retour tout court d’ailleurs après leur split en 2005). 14 ans après leurs dernières dates en France (c’était en première partie de Monster Magnet, souvenirs, souvenirs...), ils reviennent nous assener un set 100% rock n roll comme si ils n’avaient jamais arrêtés. Le line up est composé de 4 membres originaux Biff Malibu au chant, Captain Poon et Raldo Useless aux guitares, Danny Young à la batterie et du petit nouveau Peter Larsson à la basse. « I Got A War » est la première déflagration avant un set qui aurait pu être issu de la dernière tournée du groupe avec pas moins de 6 extraits de leur dernier album « Automatic Thrill ». Malgré le public peu présent (surement parce qu’il se tasse sur la Mainstage pour voir le show de Maiden dans moins d’une heure), le groupe se fait plaisir et c’est forcément communicatif, tous ceux qui sont présents s’éclatent. Le groupe dispose d’une heure de set et en profite pour parcourir quand même toute sa discogaphie avec au moins un titre de chaque album et même 3 de l’excellent « Soaring With Eagles At Night To Rise With The Pigs In The Morning ». « Desolate City », «Get the Horn », « Here Come the Pigs », autant de pépites du rock des norvégiens qui font plaisir à réentendre en live. En effet, même si on avait pu se mettre sous l’oreille 4 excellents albums du Bloodlights de Captain Poon, les groupes de cette qualité dans ce style sont tellement rares. Le concert ne peut pas se finir sans lire le livre noir avec « Black Book Lodge » et se prendre un petit dernier « Easy Living » même si j’aurai préféré qu’ils finissent avec « Rockthrone ». Je me dis que j’aurai d’autres occasions de l’entendre en espérant que cette reformation ne soit pas éphémère. Ils s’étaient, à l’époque, autoproclamés les « Kings of Rock » et, ce soir, ils n’ont pas faillis à leur réputation. Longue vie aux rois !
ALICE IN CHAINS (Patrice Du Houblon)
J'attendais avec une forte et réelle curiosité bienveillante cette huitième découverte de la journée. Combien de fois ne m'a-t-on pas prétendu que ces américains seraient les génies du grunge alternatif !?!! Mes tentatives via les médias ne m'ont jamais convaincu de cette prétention, m'enfin je me disais que leur passage sur la seconde scène principale du Hellfest serait peut-être la bonne occasion pour être séduit.
Jerry Cantrell (guitares, chœurs, depuis 1987), et Sean Kinney (batterie, percussions, depuis 1987) sont les rescapés d'un parcours semés d'embuches. C'est désormais Mike Inez (basse, depuis 1993) et William DuVall (chant, guitares, depuis 2006) qui permettent au groupe de perpétuer leur conception du rock.
Plein de bonne volonté donc, je me suis faufilé dans les rangs pour tenter d'apprécier dans les meilleures conditions ladite musique.
Hélas, j'ai attendu une étincelle qui n'est pas apparue… J'ai cherché la porte des plaisirs que semblaient avoir emprunté mes voisins de foule, je n'ai trouvé qu'un mur de perplexité. Toute cette notoriété me semble bien surfaite, par le tapage médiatique qui choisit ses cibles… Franchement, j'ai trouvé cela mou du genou et peu convaincant.
IRON MAIDEN (Oso Garu)
Il fait encore jour quand le « Doctor Doctor » de UFO résonne dans les enceintes de la Mainstage annonçant l’arrivée imminente de la grosse tête d’affiche de cette édition. Ce n’est pas la foule amassée devant la scène qui me contredira si je dis que les Anglais sont attendus. Brisant le rythme tournée anniversaire/tournée album, Maiden nous propose ce soir une tournée basée sur le jeu vidéo disponible sur tablettes « Legacy of the Beast ». Ce n’est bien sur qu’un prétexte déguisé pour proposer une tournée best of. Le bruit des avions et la voix de Churchill annoncent un « Aces High » toujours aussi efficace en entrée de show. Musicalement, le son est excellent mais la petite nouveauté de la tournée, c’est la présence d’un Spitfire presque grandeur nature (90 %) au dessus des musiciens sur ce titre : effet visuel garantie. Bruce, coiffé d’un casque d’aviateur est déchainé et très en voix. Le temps pour lui de se changer (veste de ski et bonnet de trappeur) pour envoyer un « Where Eagles Dare » rentre dedans suivi d’un « 2 Minutes to Midnight » ou le public reprend le refrain à gorge déployée. Bruce prendra la parole en Français (la seule fois du show) pour présenter la tournée et nous expliquer que le set est séparé en 3 parties distinctes : la première partie actuelle étant basée sur des morceaux parlant de guerre et de tragédies, on s’en serait douté vu que la scène est intégralement recouverte de treillis. Ce seront les Freedom du « Clansman » qui serviront à présenter le titre suivant. Je passe rapidement sur le line up actuel du groupe qui tient maintenant depuis 20 ans (qui aurait parié ceci en 99 lors du retour au bercail de Dickinson et Smith ?). « The Trooper » clôturera la première partie sur la guerre avec la venue d’un Eddie qui vient croiser le fer avec Bruce. Petit clin d’œil à son passé, Bruce ayant été escrimeur à ses heures perdues.
Nous découvrirons, en même temps que la nuit tombe, la scène de la 2ième partie du set : cette fois la scène est intégralement homogène, contrairement à la première partie ou un backdrop diffèrent venait accompagner chaque titre. Ce décor, peut être un des plus beaux que Maiden ait jamais eu, nous plonge dans les religions et les croyances avec une reproduction d’une superbe église, chandeliers inclus. La encore les titres interprétés surprennent, « Revelations » on pouvait s’y attendre (Bruce adore ce titre) mais « For the Greater Good of God » issu de « A Matter of Life and Death » est une vraie surprise, « The Wicker Man » fait extrêmement plaisir à entendre et que dire du retour de « Sign of the Cross » dans le set. C’est peut être le meilleur titre de la période Bailey et Maiden en en jouant 2 ce soir, prouve que son répertoire est homogène et qu’ils peuvent jouer ce qu’ils veulent.
Pour la dernière partie basée sur la mort, le groupe dégaine l’artillerie lourde : un sublime «Fear of the Dark » qui file des frissons à chaque fois, un « The Number of the Beast » qui réchauffe grâce aux flammes de l’enfer et un « Iron Maiden » ou un Eddie géant vient nous voir déguisé en diable. La vraie surprise de cette 3ième partie est l’interprétation de « Flight of Icarus », non joué en live depuis 1986, et donc jamais sous ce line up à 3 guitares. Bruce en profite pour fêter ceci avec un double lance-flammes, effet garantie : pauvre Icare, il va avoir les ailes grillées.
Sur cette tournée, le groupe utilise donc sa scène la plus aboutie ainsi que pas mal d’effets pyrotechniques, quel show ! Après une courte pause, ils reviennent nous envoyer 3 pépites Maidenienne avec « The Evil That Men Do », un « Hallowed Be Thy Name » ou Bruce est toujours aussi impérial et ce sera le sautillant « Run to the Hills » qui clôturera ce qui est – et de loin – le meilleur show de cette édition du hellfest 2019 et pour Maiden, peut être sa meilleure tournée depuis « Brave New World ». Bruce, en saluant le public après 1h50 de show, nous annonce sur un ton taquin que Nicko McBrain vient d’avoir 66 ans et que c’est un « miracle ». Mais c’est aussi le show que le groupe nous a offert ce soir qui est un miracle !
MARILYN MANSON (Patrice Du Houblon)
Encore un personnage à la réputation sulfureuse, depuis 1989, que beaucoup me conseillent depuis longtemps d'aller voir … Ce que je voyais de lui sur YouTube ne m'enthousiasmant pas particulièrement, je le cantonnais au rayon des pâles réplique d'Alice Cooper personnage plus authentiquement déjanté me semble-t-il. Je n'avais donc pas trouvé l'occasion de le voir jusqu'à présent ; dixième découverte du jour, donc.
Le monsieur aborde la seconde scène principale de manière un peu trop brutale à mon gout, hurlant dans son micro, ce à quoi je ne m'étais pas préparé, compte tenu de j'avais entendu de lui jusqu'alors … Un peu traumatisé par cette entame, je persiste toutefois à rester dans le public pour tenter de discerner un quelconque centre d'intérêt.
Marilyn Manson, entouré de ses suppôts Gil Sharone (batterie, depuis 2013), Tyler Bates (guitare, chœurs, depuis 2014), Paul Wiley (guitare, chœurs, depuis 2014) et Daniel Fox (clavier, percussions, depuis 2015), assume pleinement son rôle. Un metal-indus froid, sans autres émotions que des offensives malsaines et d'un gout douteux, que je trouve peu convaincant.
Je ne me sens pas à l'aise dans ce cadre et je profite du système une fois de plus pour aller butiner ailleurs, en laissant mon fils à son extase… Je me rends donc à l'Altar, avant de revenir voir la fin du cirque Manson. Juste pour assister au spectacle affligeant de trois greluches torses nus soumises aux ordres du gros malade dans un délire final. La plastique au demeurant intéressante de ces dames n'aura pas suffi à me persuader de l'intérêt musical pour MM.
EXODUS (Patrice Du Houblon)
Tournant le dos à un américain je vais en voir d'autres, sans doute plus bruyants mais moins glauques ! Avec le recul, cela me parait étonnant mais le fait est que je n'ai jamais vu Exodus sur scène, alors que les années 80 auraient pu m'en donner l'occasion. Ne fut-ce que parce qu'à l'instar de Megadeth, ce groupe est lié également à l'histoire de Metallica, puisque son cofondateur en 1981 (avec Tom Hunting) n'est autre que Kirk Hammett lui-même ! Mais les membres d'Exodus se révèlent d'humeurs incompatibles ; dés 1983, Kirk va là où on sait, puis les portes claques, les projets s'arrêtent, puis repartent.
Aujourd'hui, on peut retrouver sur la scène Tom Hunting (batterie depuis1981), entouré désormais de Gary Holt (guitare depuis 1981), Steve Souza (chant, depuis 1986), Jack Gibson (basse, depuis 1997) et Lee Altus (guitare, depuis 2005). Leur dernier opus remonte à 2014 : "Blood In, Blood Out", dixième depuis 1985…
Ce groupe de trash donc ma onzième découverte du jour, dans l'espace Altar.
A cette heure tardive, je commence singulièrement à avoir les jambes lourdes ; j'alterne donc ma présence dans les rangs et un peu au fond pour m'asseoir à terre. La violence des accords et des sons ne peut que me tenir éveillé et pourtant autour de moi quelques-uns sont allongés dans les bras de Morphée.
Certains titres résonnent en moi, preuve que tonton Zézé en son temps avait dû passer le groupe sur Wango-Tengo ! Prétendre que j'ai ressenti plaisir à ce concert serait excessif car honnêtement je n'étais plus en capacité d'apprécier vraiment. Cependant, j'ai tout de même pu observer la maîtrise du genre par ces anciens briscards (ils ont une trentaine d'années de services au compteur en moyenne, quand même !).
NIGHTWISH (Patrice Du Houblon)
Aaaaaaaaaaaah Flooooooooor ! Floor Jansen, je l'adore. Rien, pas même mon authentique et profonde fatigue de pourrait m'empêcher de la revoir ! J'avais eu la délicieuse surprise de la découvrir sur la scène du RaismesFest (9 septembre 2007) alors qu'elle était chanteuse d'After Forever. Sa voix sublime et sa beauté éblouissante ne pouvait pas me laisser insensible.
Désormais, la belle batave chante au sein du groupe finlandais NIGHTWISH, dans le pur style de metal-symphonique. Ce sera mon douzième groupe découvert aujourd'hui puisqu'étonnamment les circonstances ne m'ont pas encore donné l'occasion de les voir.
Pourtant les membres du groupe sont pour la plupart des musiciens complets et multi-instrumentistes, ce qui rend leur musique particulièrement mélodique et fouillée. A l'excès même parfois.
Tuomas Holopainen (claviers, chant depuis 1996), Emppu Vuorinen (guitares, 1996) sont désormais entourés de Marco Hietala (basse, chant depuis 2001), Troy Donockley (cornemuse, flûte irlandaise, guitare, chant depuis 2013), et Kai Hahto (batterie depuis 2014).
Depuis 2013, Floor Jansen est la chanteuse que les irascibles fondateurs ont recruté après avoir viré les deux précédentes …
La sonorisation permet toujours de distinguer les différents pupitres mais je prête une attention toute particulière à la prestation de Floor que je confirme dans mon panthéon des chanteuses actuelles. Bien qu'un peu éloigné de la scène j'observe son charisme, sa voix, un timbre maitrisé ; tout est excellent. Dans mon esprit, les musiciens aussi talentueux soient-ils et quel que soit leur légitimité ne font que l'accompagner. Je sais c'est purement subjectif, mais je n'ai jamais prétendu exprimer un avis professionnel !
Je m'étonne de l'absence de caméras de proximité aux abords de la scène principale sur laquelle s'exprime le groupe ; sur les écrans géants sont diffusés uniquement des images captées par une caméra fixe au fond de la zone dans le dos des festivaliers … Très étonnant car tous les groupes auparavant avaient pu montrer les musiciens de près par caméras interposées, ce qui n'est donc pas le cas et du coup je n'aurai pas vu Floor de près. Est-ce une demande du groupe (on se demanderait bien pourquoi) ou bien est-ce une panne ? Mystère…
Bah, de toutes façons en cette fin de journée je pense ne pas être le seul à vivre ce concert un peu dans les vapeurs d'une fatigue extrême … Seule la beauté des mélodies et l'entrain des rythmes me maintient debout jusqu'à la fin, mais je dois avouer avoir attendu la fin avec une certaine impatience …
TURBONEGRO (Oso Garu)
Rien de mieux pour finir 3 jours de fêtes qu’un concert de Turbonegro. Ce concert servira aussi à me consoler d’avoir du rater la prestation des Hellacopters pour cause de concert d’Iron Maiden (le pire créneau du festival, dommage quand on voit ce qu’on a eu le samedi...). La foule est dense, on sent que la fête va être intense et que le public ne souhaite pas partir du Hellfest. Tout est bon à prendre avant le trajet du retour et 1 heure de death punk rock n roll ne se refuse pas. Depuis leur retour en 2011, le line up est relativement stable et toujours enmené par l’ex-Turbojugend devenu chanteur Anthony Madsen-Sylvester surnommé The Duke of Nothing. Alors, on peut toujours dire qu’il chante moins bien qu’un Hank von Helvete qui a été le charismatique leader du groupe pendant très longtemps, mais quand on a la foi et qu’on y croit autant, comment le public ne peut il pas adhérer ? Aidé aux chœurs très régulièrement par un Happy-Tom sobre mais efficace, l’interprétation live des morceaux ce soir est très bonne, de même que le son. Je disais que le line-up a été stable mais il faut quand même préciser l’ajout de Haakon-Marius Pettersen aux claviers depuis 2015. Celui-ci joue d’ailleurs un rôle prépondérant dans le nouveau son du groupe et est extrêmement présent sur le dernier opus « RockNRoll Machine » que tout fan de rock/heavy des années 80’s se doit de posséder. Ils en joueront d’ailleurs 6 extraits ce soir. Sans les citer tous, on peut dire que ce sont des tubes instantanés et qu’on à l’impression qu’ils sont dans le set depuis des années : « Hurry Up & Die », « Part II: Well Hello » ou « Part III: Rock N Roll Machine » par exemple. Les classiques sont bien entendu de la partie et le public devient fou sur des « All My Friends Are Dead » ou « Wasted Again ». Lintro de «Bohemian Rhapsody » est joué mais Anhtony Sylvester fait chanter le public avant de dégainer un « Get It On » apocalyptique. Le temps défilé à toute allure et c’est déjà l’heure des rappels avec « The Age of Pamparius » et bien sur « I Got Erection » ou le public donne ses dernières forces. Encore un concert ou Turbonegro a fait parler la poudre qui clôture une 13ième édition du Hellfest très réussie.
Pour la première fois de son histoire, le Hellfest a décidé d’annoncer 5 groupes de sa prochaine édition. Après une courte vidéo juste après le concert d’Iron Maiden, les 5 groupes dévoilés sont Mass Hysteria, Carcass, Slayer (tournée d’adieu exclusivité France), Dropkick Murphys et Manowar. Ces derniers étant annoncés par Joey de Maio en personne qui est venu des USA juste pour nous prévenir que l’année prochaine, les terres Clissonaises vont trembler avec le plus grand show de Heavy Metal jamais vu : c’est un peu comique d’annoncer ça juste après Maiden mais on ne refera pas le bonhomme ! Dans tous les cas : rendez vous en 2019 !
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Commentaires
Alice in Chains est un monument de la musique rock tous genres confondus; le genre grunge dont il est plus précisément question a souffert énormément de la béatification de Cobain (qui ne demandait rien pourtant) et a été relégué dans l'hexagone au simple port de t-shirts à l'effigie che-guevaresque du blond leader suicidé...Heureusement que Ben Barbaud tente de temps à autre d'effacer cette maudite image. Las, je pense cependant que Cantrell et sa bande auraient bien mieux été servis par un set à la Valley en fin de soirée; ce constat était également valable pour le concert de Soundgarden en 2014.
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