De retour en terres Clissonnaises en ce mois de juin 2024 pour un long Week end, le changement de 3 à 4 jours de la durée du festival étant définitivement actée. Ce qui est d’ailleurs le cas, soit dit en passant, de quasiment tous les festivals du circuit.
Quatre jours de festivals, plus de groupes, plus de merchandising vendu, plus de boissons/repas vendus, cela semble être la solution pour garder la rentabilité des festivals avec l’explosion de tous les couts liés à l’organisation. Nous nous retrouvons donc dès le jeudi sur le site pour l’ouverture du festival. Avant d’attaquer les concerts, un petit tour du site pour voir les nouveautés s’impose. Le temple du merchandising officiel est toujours en place depuis 2023 (et les premières files de fans/clients se forment déjà) ; la nouveauté 2024 étant l’arrivée de la gardienne des ténèbres annoncée depuis 2 ans. Cette fois, elle est enfin sur le site : présente au niveau de la zone du barbecue nocturne, elle est relativement impressionnante avec sa dizaine de mètres de hauteur et son mécanisme très complexe. La voir en mouvement est vraiment hypnotisant, nul doute que ce sera une des photos les plus prise du week-end ! Après cette petite « découverte », direction les scènes pour le début des hostilités musicales.
JOUR 1
ASINHELL - MS1 16h30 ( Oso Garu)
Premier groupe à fouler les planches de MS cette année à Clisson, Asinhell est le projet Death Metal de Michael Poulsen (Volbeat). Ce dernier profite d’une année sabbatique de son groupe principal pour se faire plaisir avec ce side project plus brutal. Il est en effet connu autant pour ses gouts éclectiques qui vont de Johnny Cash au metal extrême.
Pour Asinhell, il s’est entouré de vieux habitués de la scène dont le chanteur Marc Grewe qui a officié dans Morgoth pendant plus de 10 ans. Le premier morceau à retentir est « Desert of Doom », issu de leur premier et unique album (y’en aura-t-il d’autres ?) « Impii Hora ». Pour la petite histoire, ces morceaux ont été composés par Poulsen en même temps que le dernier album de Volbeat mais on comprend pourquoi ils n’ont pas atterri dessus. On est clairement dans du death metal old school, simple, efficace et brutal. Le groupe occupe bien la scène et profite de l’avancée mise en place pour le headliner du jour. Le groupe ne dispose que de 40 minutes de set, donc pas de temps morts, les morceaux s’enchainent à un rythme soutenu et le public a droit a 8 titres de l’album sur les 10 qui le composent. Marc Grexe harangue la foule et est donc le premier de ce cru 2024 à solliciter le public : « Hellfest !! » crie t’il régulièrement. Le set n’est pas très varié mais il passe relativement rapidement et le public semble apprécier. Bonne entrée en matière.
KOMODRAG & THE MOUNODOR - Valley - 16h30 (Metalden)
Pour entamer cette nouvelle édition, pourquoi ne pas commencer par un groupe français, qui plus est un groupe que notre chroniqueur John Markus nous a fait découvrir via un article sur la sortie de leur double single.
L'histoire de la naissance du groupe est singulière, à l'issue d'un concert des KOMODOR (de Douarnenez). les deux membres du groupe MOUNDRAG (de Paimpol) décident, alors, de rejoindre les KOMODOR, sur scène, pour jouer ensemble quelques reprises, une alchimie se crée, et, les deux groupes décident, alors, de poursuivre l’aventure ensemble en formant KOMODRAG AND THE MOUNODOR évoluant dans un style allant de Crosby, Stills, Nash & Young à Jefferson Airplane, en passant par Grand Funk Railroad.
Un premier album , "Green Fields Of Armorica", parait en Octobre 2023., largement salué par la presse spécialisée, il atteint le Top 200 des ventes physiques en France.
Et ici à la Valley leur mélange de Rock Progressif et de Heavy Psychédélique festif a tôt fait d'embarquer le public qui applaudit en rythme dès que celui ci s'emballe. Impressionnant de voir les 7 musiciens sur scène, animés par deux batteurs, sans compter l'orgue Hammond très vintage, un vrai bain de jouvence 70's ! Le set passe très vite, trop vite, et les fans ovationnent le combo à l'issue du dernier titre, Marie France. Une belle introduction en tout cas au festival !
KHEMMIS - Valley - 18h (Metalden)
Je reste à la Valley avec ce combo que l'on connait bien aussi à RockMeeting via les chroniques de Barjozo, notamment l'album Desolation , et c'est aussi avec Barjozo que j'assiste à ce concert, et plusieurs autres aujourd'hui à cet endroit, qui est un peu son lieu de prédilection ! Pour rappel Khemmis est un groupe de doom /heavy metal américain originaire de Denver, dans le Colorado, formé en 2012. Depuis leur troisième album, Desolation , en novembre 2021, le groupe a sorti son premier album au niveau mondial via Nuclear Blast. Ils portent le nom d'une ancienne ville située en Égypte, aujourd'hui connue sous le nom d'Akhmim.
Khemmis déroule son set devant un public très nombreux, difficile de s'approcher ! Le heavy doom des américains est mélodique, avec des refrains acrocheurs, Le guitariste chanteur Phil Pendergast assure le chant clair, tandis que le guitariste Ben Hutcherson assure ponctuellement du chant growlé et de chouettes solos. Zach Coleman à la batterie et David Small à la basse assurent quant à eux une rythmique bien lourde à souhait ! La set-list alterne les titres lents et bien "doom", avec A conversation with Death qui termine le set par exemple, et des titres plus heavy , comme Isolation. Un set qui finalement convainc le public ... et votre serviteur !
DOLCH Temple - 18h45 (Metalden)
Ce groupe allemand qui œuvre dans un style Doom / Rock gothique occulte s'est fait connaître en 2014 avec ses EP I & II
Six musiciens sur scène pour une ambiance quasi religieuse alternant les passages dynamiques avec des mélopées planantes, j'oserai dire hypnotiques. Nombreux sont les fidèles dans la Temple a assister à cette cérémonie un peu particulière mais finalement prenante, et qui sort des sentiers battus !
KERRY KING Main Stage 1 - 19h30 (Oso Garu)
«From Hell I Rise » est le nom choisi par Kerry King pour nommer son premier album. Titre de rigueur pour le guitariste de Slayer qui profite de la « semi retraite » de son groupe principal pour tourner sous son propre nom. Comme il l’a dit dans plusieurs interviews, il souhaitait fonder un nouveau groupe mais il n’a pas réussi à trouver de nom qu’il trouvait assez bon, c’est donc sous son nom propre qu’il tourne même si il considère Kerry King comme un groupe et non comme un projet solo. Avec un line up de rêve pour tout thrasheur qui se respecte, Kerry King est accompagné de Paul Bostaph (Slayer) à la batterie, du bassiste Kyle Sanders (Hellyeah), de l’excellent guitariste Phil Demmel (ex-Machine Head) et du chanteur Mark Osegueda (Death Angel). Ce dernier est le principal atout du groupe car il permet tout en ayant un grain de voix diffèrent de Tom Araya, de rester dans le même créneau musical tout en proposant une approche plus agressive.
Dès les premières notes de « Where I Reign », on à l’impression que Kerry King a repris là ou Slayer avait arrêté avec « Repentless » (qui va bientôt fêter ses 10 ans, c’est fou comme le temps passe vite !). On est dans du pur Slayer, mais aurait-il pu en être autrement connaissant le barbu chauve et tatoué ? « Trophies of the Tyrant », « Toxic », « Two Fists », le groupe déroule ses nouveaux morceaux issus de ce premier album rudement efficace. Les guitares sont tranchantes et les solos alternent entre le côté torturé de Kerry King et le côté plus mélodiques de Demmel. Visuellement, par contre, on s’éloigne de Slayer. La mise en scène composée de jets de flammes et de croix renversées font le lien entre les 2 groupes mais la différence principale vient du fait que Osegueda joue son rôle de frontman mobile à la perfection. Il occupe toute la scène et ne s’économise à aucun moment. Le son est plutôt très bon et précis et les nouveaux morceaux passent bien l’épreuve de la scène même s’ils manquent un peu de variété. Il faut quand même reconnaitre que l’ambiance monte d’un cran au premier extrait de Slayer joué, « Disciples ». Et que dire de l’enchainement « Raining Blood/Black Magic » qui est une vraie décharge d’énergie. Quel plaisir d’entendre ces classiques. Le set ne dure ce soir que 50 minutes et donc on n’aura droit qu’à 3 petits morceaux de Slayer en plus de 8 morceaux de l’album de King. Sur d’autres dates, le public chanceux aura droit à « Chemical Warfare » ou le plus rare « At Dawn They Sleep ». Mais avec un peu de chance, nous aurons droit de les entendre en 2025 avec la venue de Slayer en Europe ? La rumeur enfle depuis que quelques dates aux USA sont planifiées pour cette fin d’année. On croise les doigts, car même si Kerry King propose un set de grande qualité, Slayer restera légendaire.
GREEN LUNG - Valley - 19h40 ( Metalden)
Ce groupe britannique de stoner doom heavy a sorti son dernier album, This Heathen Land, fin novembre 2023 via Nuclear Blast.
Formé à Londres en 2017, les deux premiers disques Woodland Rites (2019) et Black Harvest (2021) ont apporté une sensibilité folk horrifique au rock occulte, attirant un public fanatique ce qui a valu à Green Lung des tournées internationales avec des groupes tels que Clutch, des festivals tels que le Roadburn, le Bloodstock et le Download, ainsi qu'une tournée internationale et un contrat avec Nuclear Blast Records.
Le premier titre joué, extrait du dernier opus, The Forest Church constitue une introduction envoûtante, donnant le ton mystique du set. Le groupe a fait la transition sans heurt entre des morceaux comme Maxine (Witch Queen), Woodland Rites et Mountain Throne, créant un voyage sonore à travers des royaumes sombres et des rituels anciens. La combinaison captivante de riffs heavy, de mélodies complexes et de paroles poétiques fait de chaque chanson une célébration rituelle. L'énergie de Green Lung est contagieuse et entraîne le public dans une expérience communautaire .
Le set a atteint son apogée avec Old Gods , laissant le public dans un état de transe après une performance envoûtante. Hunters in the Sky et One for Sorrow mettent en valeur le côté le plus heavy du son de Green Lung, avec des percussions tonitruantes et des riffs de guitare implacables.
Let the Devil In et Graveyard Sun clôturent le set de manière triomphale, le groupe est chaleureusement applaudi. A voir et à revoir !
BABYMETAL Main Stage 2 - 20h25 (Oso Garu)
Place maintenant à une curiosité avec le concert de Babymetal. Musique metal avec 3 chanteuses de JPOP qui font des chorégraphies enfantines. Le concept (peut-on parler de groupe ?) a été créé en 2010 et – apparemment – plait, vu la foule rassemblée devant la Mainstage à cette heure. C’est mignon et ça joue mais j’ai pour ma part l’impression d’assister à un show de kermesse avec 3 danseuses qui font les chorégraphies apprises pendant l’année scolaire.
Musicalement, on ne peut vraiment rien dire, c’est en place : mention spéciale au musiciens masqués en démon qui font une base bien solide pour que les 3 chanteuses fassent leur show sur un podium. Après on adhère ou pas au concept. Dans tous les cas, on ne peut pas leur reprocher de ne pas être originales. Aucun groupe ne ressemble à Babymetal. Voix pop, de la double grosse caisse et des grosses guitares avec des flammes, on se situe entre le power metal et le death melodique. Le clavier est omniprésent et les refrains sont faciles à chanter « Pa Pa Ya !! » (une reprise de Papayou ? ), « Ratatata » ; « Karaté » pour un cocktail plutôt fun. Je pense que beaucoup de curieux étaient présents ce jour et au final, la bonne humeur du groupe fait que l’on passe un bon moment. A voir si le groupe durera sur la durée, mais en attendant les Zénith sont pleins, preuve que ce style de metal décalé et original attire beaucoup de public.
MEGADETH Main Stage 1 - 21h20 (Oso Garu)
Place maintenant à des habitués de Clisson vu que ce sera le 7ième concert de Megadeth au Hellfest. Après leur double passage en 2022, c’est toujours un vrai plaisir de les revoir. Depuis 2023, Teemu Mäntysaari a remplacé Kiko Loureiro et le groupe n’a jamais aussi bien sonné. Ce dernier s’employant à reproduire à la perfection le jeu de chacun de ses prédécesseurs avec une facilité déconcertante. On peut dire que Mustaine a – encore une fois – eu le nez creux lors du recrutement (ce dernier à d’ailleurs été adoubé par Loureiro lui-même). Quand un groupe passe régulièrement à un festival, certains choisissent de toujours continuer à faire le même set, d’autres se disent qu’un peu d’originalité ne ferait pas de mal. C’est cette dernière option que vont choisir Mustaine et ses coéquipiers ce soir pour notre plus grand plaisir. Avec une scène d’une sobriété à toute épreuve, on entent l’introduction du dernier album « Bring out your Dead, Bring out your dead », ça sera donc le morceau éponyme « The Sick, the Dying… and the Dead! » qui ouvrira le set ce soir. Enfin, car on avait été frustré en 2022 de ne pas l’entendre, l’album allant sortir 2 mois plus tard, on se disait qu’un extrait aurait été le bienvenu. Changeant le set par rapport au reste de la tournée en cours, nous avons droit ensuite à 2 morceaux joués rarement avec un « Rattlehead » rageur sorti des cartons et un « Kick the Chair » efficace qui fait un retour dans quelques setlists après 15 ans d’absence. Vraiment 2 belles surprises. Mustaine est un peu en retrait vocalement mais le son est puissant et musicalement, c’est d’une précision à toute épreuve avec une partie rythmique en béton avec la paire Verbeuren/LoMenzo. Détour par les années 90’s avec 3 classiques, le heavy « Skin o' My Teeth », « Tornado of Souls » et son solo magique et « A tout le monde » que le public reprend en cœur. Les tempi s’emballent à nouveau avec les 2 titres suivants, un « We'll Be Back » qui prouve que Mustaine en 2024 continue à être le parrain du thrash et un « Mechanix » rageur, clin d’œil à Metallica qui jouera 2 jours plus tard au même endroit ? La fin du set est plus classique avec les 3 tubes « Symphony of Destruction », « Peace Sells » et l’imparable « Holy Wars... The Punishment Due ». Megadeth ont annoncé qu’ils allaient plus tourner qu’avant à partir de cette année et que les setlists allaient être plus variées. Ils auraient mérité de jouer plus longtemps et surtout, ils mériteraient d’être programmés en tête d’affiche. Dans tous les cas, hâte de les revoir car cette incarnation 2024 est rudement efficace.
GRAVEYARD Valley - 21h50 ( Metalden)
Six albums au compteur pour les hard rockers suédois, le tout dernier, tout justement baptisé 6, est sorti en septembre dernier. Le groupe, formé en 2006, s'était séparé en 2016, et reformé 4 mois après, depuis le line-up s'est solidifié !
Le combo entame le show avec It Ain't Over Yet, un titre de l'album Peace de 2018, un titre dynamique et plein d'énergie, idéal pour lancer les hostilités. On est sur du hard qui sent bon les 70's. C'est avec Twice, le 2ème titre, que l'on a un premier aperçu du nouvel opus, et manifestement, en live, ça le fait. On aura un peu plus loin un 2ème et dernier titre de ce nouvel opus, Breathe In Breathe Out, une superbe ballade, le reste du show sera consacré aux classiques. Le guitariste Joakim Nilsson assure l'essentiel du chant, le bassiste Truls Mörck le relayant épisodiquement , Jonatan Larocca-Ramm se charge brillamment des solos de guitare, le tempo étant assuré par Oskar Bergenheim à la batterie. Pas de slams ou de circle pits, le public exprime sa ferveur en tapant dans les mains. Et le set se termine de belle manière avec un Ain't Fit to Live Here bien dynamique !
THURSDAY Warzone - 22h55 ( Metalden)
Le groupe de post-hardcore américain, a publié son premier album, Waiting, à la fin de 1999 avec le guitariste Bill Henderson, qui quitte le groupe en 2000 et est remplacé par Steve Pedulla. Le groupe se popularise avec leur deuxième album, Full Collapse, en 2001, et publient leur troisième album, War All the Time, en 2003, qui atteint la septième place du Billboard 200.
Thursday a publié son quatrième album, A City by the Light Divided, en 2006, et deux autres albums, Common Existence et No devolución, en 2009 et 2011, avant d'annoncer une pause indéfinie en 2011. En janvier 2013, Geoff Rickly confirme la séparation du groupe. Le groupe s'est re formé en 2016 et continue depuis, sans pour autant sortir de nouvel album.
J'aime bien les compos du groupe qui font une large place au chant clair et aux mélodies, comme la courte et très belle ballade, This Song Brought to You by a Falling Bomb, ou la presque pop Application for Release From the Dream. Malheureusement, obligé d'écourter le set pour passer sur la Main Stage 1 et ne pas manquer AVENGED SEVENFOLD !
Cheminant entre la Warzone et la Main Stage 1, j'assiste à l'éveil très impressionnant de la Gardienne Des Ténèbres, la mise en mouvement de ces 38 tonnes, sur une dizaine mètres de haut et une vingtaine de large, cette chimère au buste et au visage de femme, aux cornes de bélier, aux tentacules d’araignée et à la queue de scorpion a attiré de nombreux festivaliers, et bon nombre d'appareils photos et smartphones capturent ces instants, alors qu'Avenged Sevenfold a entamé son show.
AVENGED SEVENFOLD - Main Stage 1 - 23h30 ( Metalden)
Mine de rien, c'est le 4ème passage des américains à Clisson, après 2006, 2014 et 2018, cette dernière date n'ayant pas été un très bon cru, le groupe, qui finissait sa tournée en support à l'album The Stage, sorti deux ans plus tôt, avait déçu, notamment à cause du chanteur, sujet à des extinctions de voix. Plus récemment le groupe a sorti son nouvel opus, Life Is But A Dream en 2023, album innovant et controversé, mais finalement bien acceuilli par une bonne partie des critiques.
Une bande-son pas metal du tout : Nightcall de Kavinsky, annonce le début du show, qui est entamé avec Game Over. Trois écrans sont disposés à l’intérieur de la scène, autour des musiciens, pour un bel effet cinématographique, tandis que les écrans en façade retransmettent les images des musiciens, enjolivées pas une belle variété de filtres, un très bel ensemble ! Après Game Over » le combo continue sur le nouvel album, Life Is But A Dream, avec l’énergique et heavy Mattel, nous aurons aussi droit dans les nouveautés au prog mélodique We Love You et le plus moderne Cosmic qui conclut un set magistral !
Sur Afterlife, un classique du groupe, on s'attarde sur les effets utilisés sur les écrans. On y voit les artistes comme s’ils partaient en fumée, effet d'évaporation garanti ! Pas de pyrotechnie, ou explosions, bien utilisés dans le passé, tout le concert s’appuie sur cette scénographie tout aussi spectaculaire. A la fin de la chanson, M. Shadows, le chanteur communique avec le public et rend hommage aux autres groupes du festival, et dédie à Megadeth un des grands classiques du groupe, si ce n'est le plus grand, Hail to the King.
Les deux grands classiques, Nightmare et A Little Piece of Heaven, ne sont pas oubliés, sur les écrans les artistes se transforment en faucheurs grâce à la réalité augmentée sur la première. Le très progressif Save Me, de près de dix minutes, est de retour, il n'avait plus été joué depuis 2011, accompagné d'effets de fumée sur les écrans et un très beau final. Et donc Cosmic déjà susnommé termine le set avec brio, notamment avec un solo convaincant de Synyster Gates, En conclusion M. Shadows annonce que le combo reviendra en France pour un set plus long, et souhaite un bon week-end au public qui applaudit chaleureusement.
SODOM Altar - 00h00 (Oso Garu)
Pour la tête d’affiche du jour, pour moi, ce sera direction la Altar pour assister au show de Sodom. Ce sera une très bonne conclusion pour cette journée plutôt thrash metal, et après 2 (quasi) membres du Big 4 USA, un digne représentant du Big 4 Germanique, c’est parfait.
L’intro « Procession to Golgatha » annonce un set olf school avec « Christ Passion » issu de « Persecution Mania », album qui sera le plus présent dans la setlist du jour avec pas moins de 4 titres. Avec le speed « Jabba The Hut », le côté brouillon du son du début du concert s’estompera mais restera un peu crade. D’un autre côté, la setlist étant relativement eighties, cela colle parfaitement à ce côté Motörhead thrash développé par le groupe. Sodom en 2024, comme ses compatriotes de Destruction, ont muté en quatuor avec comme principale nouveauté pour les fans le retour de Frank Blackfire depuis 2018 qui avait officié à l’époque sur « Agent Orange » et « Better of Dead ». La configuration à 2 guitares apporte beaucoup au groupe et donne un son plus compact à l’ensemble. Les 2 morceaux limite black metal (les débuts ?) de « Outbreak Of Evil » (« Blasphemer » & « Outbreak of Evil ») font mouche mais la température monte avec le tubesque « Agent Orange ». La tente est très bien remplie et les circles pit s’enchainent. Seul titre récent, « Conflagration », issu du EP de 2018, « Partisan » s’intègre parfaitement à la setlist.
On peut dire que pour leur 4ième passage au Hellfest, c’est carton plein pour les allemands. Sur la fin du set, l’infatigable Tom Angelripper choisi de ralentir un peu le tempo avec les très heavy « The Saw is the Law » et « Remember the Fallen » avant d’envoyer un dernier brulot des 80’s, la tuerie « Bombenhagel » ou un Frank Blackfire torse nu et dégoulinant se déchaine. Fidèle à leur réputation, on aura assisté à un set d’une heure efficace et brutal.
DROPKICK MURPHYS - Main Stage 2 - 1h05 (Oso Garu)
Rien de tel pour finir la journée qu’un concert des Dropkick Murphys. Eux aussi, ce sont des habitués du Hellfest, c’est leur 5ième passage. Fait peu commun, depuis leur dernier passage en 2022, le groupe a sorti 2 albums, « This Machine Still Kills Fascists » en 2022 et « Okemah Rising » en 2023, et aucun titre de ces albums ne sera joué ce soir. Dommage, le groupe est connu pour faire tourner ses setlists très régulièrement, mais là c’est rapide !
Pour clôturer cette première journée, nous aurons droit à une setlist relativement classique dès le début avec la foule qui reprend « The Lonesome Boatman » et « The Boys Are Back » dès les premières notes. « Prisoner's Song », « Johnny, I Hardly Knew Ya » accompagné de flammes gigantesques, « The State of Massachusetts », tous les tubes (compos ou reprises) s’enchainent sans temps mort. Les Dropkick en live, ça reste synonyme de bonne humeur et d’énergie et il en faut pour faire bouger le public à 2 heures du matin. Le co-chanteur Al Barr est encore absent pour causes de maladie familiale et c’est donc toujours Ken Casey qui prend le poste de frontman à temps plein. Il a apparemment laissé la basse définitivement, ce qui lui permet d’arpenter la scène en permanence. Le moment fort du concert reste comme à chaque fois une interprétation très poignante de « Rose Tattoo ». Le son est puissant et clair comme à chaque fois ; je crois d’ailleurs que je n’ai jamais vu les Dropkick Murphys avec un mauvais son. On entend tous les instruments parfaitement, cornemuse, banjo et accordéon inclus, alors que certains groupes ont du mal à faire sonner 3 instruments en festival. Mais nous approchons déjà de la fin du concert et la première journée, « The Irish Rover » et un « I'm Shipping Up to Boston » accompagné de milliers (millions ?) de cotillons finissent de faire sauter et chanter le public à tue-tête. Comme dit au début de la chronique, c’est dommage et étrange de ne pas avoir eu de titres récents car le reste de la discographie (fournie) a été bien représentée jusqu’au premier album « Do or Die ». Dans tous les cas, très bonne conclusion pour ce premier jour du cru 2024, rendez-vous demain.
OSO GARU Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
METALDEN Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
Comments:
Lire la suite...