20h : SLYDIGS. Ces britanniques se définissent comme un groupe de rock & roll ; cette définition minimaliste peut sembler prétentieuse sans les avoir entendus.
Cependant, après coup je ne vois pas de raison de leur coller une autre étiquette ; c'est juste du rock'n'roll après tout en effet, comme disait une de leurs inspirations manifestes, les Rolling Stones.
Autant dans leur allure que dans leur musique on sent bien que ces musiciens ont été bercé aux sons des 70's.
Cette impression ne retire rien à leur talent et à leur état d'esprit. Ils sont enthousiasmants et leur énergie a su capter l'intérêt des quelque vingt mille paires d'oreilles présentes dans l'arène de Bercy.
Ce quatuor britannique est composé de Dean FAIRHURST (chant, guitare rythmique), Louis MENGUY (guitare solo, chœurs), Peter FLEMING (batterie) et Ben BRESLIN (basse, chœurs).
Le succès recueilli au terme de leur prestation et leur disponibilité à la fin de la soirée pour vendre et signer leurs mini-Cd's, augurent d'un engament et d'une carrière durable ; c'est tout ce que l'on peut souhaiter à ce groupe prometteur !
PROGRAMME (sous réserve)
How Animal Are You?
Light the Fuse
She's My Rattlesnake
Sleep in the Wind
To Catch a Fading Light
Give It Up, Brother
Electric Love
The Love That Keeps on Giving.
SCORPIONS. Comme Ozzy, en dépit d'une volonté prétendue, Scorpions ne se sent pas encore vraiment prêt à cesser de faire vibrer les salles. Et c'est tant mieux, tant que leurs prestations ne frôlent pas trop la parodie. Or, c'est loin d'être le cas !
Immanquablement, ce concert d'une légende vivante du hard rock teuton anime en moi un curieux mélange de mélancolie et d'excitation.
Scorpions fait partie de ces groupes qui flattent ma vanité car il me donne l'impression futile, mais ô combien agréable, que le temps ne nous affaiblit pas, ou pas trop… Enfin pas encore. Certes, les titres qui me rendaient dingues dans les 80's ("The Zoo", en particulier) sont maintenant interprétés sur un tempo plus … adapté aux capacités physiques quelque peu émoussées quoiqu'on en dise, mais sacré bon sang que ces musiciens sont jouissifs à entendre, à voir et à revoir ! Personnellement, je ne me lasse pas de participer à leurs fêtes depuis ce 6 mars 1982 (Hippodrome de Pantin-tournée Blackout) ; cette soirée aura été mon dixième concert.
Difficile d'imaginer que c'est depuis 1965 que Rudolf Schenker (bientôt 70 ans !) persiste à nous réjouir avec ses accords, ses refrains mélodiques et ses facéties juvéniles (guitare fumante, accoutrements improbables, …) !
Respect aussi pour Klaus Meine, le fidèle compagnon depuis 1969 ; un Bercy plein à craquer, toutes générations confondues, a chanté avec lui comme pour le soutenir, et surtout pour se souvenir. Qu'il est réjouissant d'entendre la voix si reconnaissable de ce septuagénaire, même si parfois il lui arrive de prendre l'octave en dessous par précaution (pas aussi souvent qu'Ozzy, toutefois !).
Matthias Jabs, qui avait eu la très lourde de tâche de remplacer l'irremplaçable virtuose Uli Jon Roth en 1979, a su s'imposer comme guitariste soliste. Par ailleurs toujours aussi beau gosse à 62 ans d'après ma p'tite Fée, ses soli sont abordés certes différemment de ceux d'Uli mais n'en sont pas moins à la fois mélodiques et techniques ! Preuve en démontrée une nouvelle fois avec ce magnifique solo qu'est "Delicate Dance" !
Hormis ce trio soudé ainsi depuis 1979, on retrouve le p'tit jeune, Paweł Mąciwoda (51 ans) qui assume depuis 2004 la partie de basse sans éclat mais sans faillir non plus.
Mais le nouvel arrivé, Mikky Dee (55 ans quand-même) apporte une énergie nouvelle au groupe ; non pas que James Kottak fut plus calme (loin de là !!), mais fatalement l'ancien batteur de Motörhead a une réputation à défendre et ne s'en prive pas ! D'ailleurs, fort élégamment Scorpions a accordé à son public une fulgurante reprise de "Overkill" donnant ainsi l'occasion à son batteur de présenter un solo édifiant ! Sa batterie tirée vers le haut par quatre filins, avec une propulsion imitée par jets de fumigènes vers le sol, lui a permis d'exprimer toute sa sauvagerie et d'instaurer une forme de dialogue avec le public.
Sur le plan spectacle, la scène est toujours très colorée ; éclairage lumineux, écrans géants en fond de scène qui diffusent des images reflétant les textes ou les périodes (telles que les images psyché lors de l'enchaînement de plusieurs extraits de chansons diverses des 70's).
De la fosse où j'étais positionné, sur le côté droit de l'avancée de scène, la sonorisation m'a paru impeccable, puissante mais audible.
L'ambiance fut enthousiaste et le public admiratif mais respectueux ; pas de bousculade et franchement, à peine remis du Hellfest, je ne me plaindrai pas de ce calme relatif ! Ma p'tite Fée non plus. Quant à mon fougueux fils, s'il est toujours prêt et prompt à se lancer dans la moindre mêlée, il a quand même su apprécier l'univers musical des allemands. Pour lui ce fut une découverte, et pour moi un bonheur partagé !
Danke shön messieurs, et revenez quand vous voulez !
Going Out With a Bang (Return to Forever)
Make It Real (Animal Magnetism)
Is There Anybody There ? (Lovedrive)
The Zoo (Animal Magnetism)
Coast to Coast (Lovedrive)
Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy's Coming / Catch Your Train (succession d'extraits 70's)
We Built This House (Return to Forever)
Delicate Dance (avec Ingo Powitzer - MTV unplugged, live in Athens)
Follow Your Heart / Eye of the Storm / Send Me an Angel (succession d'extraits en acoustique)
Wind of Change (Crazy World)
Tease Me Please Me (Crazy World)
Overkill (reprise de Motörhead suivie d'un solo de Mikkey Dee)
Blackout (Blackout)
Big City Nights (Love at First Sting).
Rappel :
Still Loving You (suivi par un extrait a capella de "Holiday") (Love at First Sting)
Rock You Like a Hurricane (Love at First Sting).
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