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udo dirkschneider va sortir une version reenregistree avec de nombreux invites prestigieux de balls to the wall d accept

De retour chez nous après 8 ans d'absence, Dirkschneider revenait au Trabendo parisien, une salle (qu'au passage j'ai toujours trouvée mal agencée, mais bon, ça c'est mon opinion), dans le but ultime de célébrer les........42 ans (un peu bizarre, non ?) de Balls To The Wall.

Un album dont on sait l'importance qu'il a eu au moment de sa sortie en 1983 à savoir que de toute évidence, il a permis à Accept de franchir un cap de façon significative. On est en 2025, il aurait de fait été plus logique de faire part la part belle à un autre album tout aussi essentiel, album qui, lui, a pour nom Metal Heart.

Il faut noter deux changements d'importance qui sont intervenus au sein de Dirkschneider depuis leur dernière venue par chez nous. En effet, sont arrivés le guitariste Fabian Dee Dammers (2018) dont on reparlera ultérieurement dans cet exposé et l'emblématique Peter Baltes, revenu prêter main forte à son vieux complice d'antan. J'imagine les retrouvailles zémues.... Lui donc, c'était il y a 3 ans. N'oublions non plus de mentionner à Andrey Smirnov, brillant guitariste-soliste né en 1983 tout comme Balls To The Wall sorti cette année-là, album-culte qu'il va interpréter dans son intégralité en compagnie de son père spirituel. Si ça, ce n'est pas un signe..... Sven Dirkschneider, le marteleur de service accompagne son vocaliste de père depuis déjà un bon bout de temps.

Ainsi en 2025, célébrer Balls To The Wall ne pouvait qu'être un évènement à ne rater sous aucun prétexte, une commémoration qui allait s'opérer en deux étapes :
-la première résidait dans le fait de publier une réinterprétation intitulée Balls To The Wall Reloaded réunissant une pléiade d'invités prestigieux comme Biff Byford, Dee Snider, Danko Jones et Joakim Brodén.
-la deuxième devait se concrétiser sous la forme d'une tournée permettant aux nostalgiques comme moi de ré-entendre encore et toujours ces riffs martiaux à souhait. Et comme Udo aime la France, une halte s'imposait à Paris ou ailleurs.

En 1ère entrée parce que l'on a droit à deux entrées dans ce menu, se présente All For Metal (AFM) en provenance d'Allemagne ou d'Italie. Ce groupe qui met à l'honneur les Vikings, tous les Vikings rien que les Vikings, propose ce que l'on appelle du "true metal" particulièrement mélodique. Déjà 2 albums à son actif dont un qui est sorti il y a peu, le combo composé de six protagonistes dont deux chanteurs bien charpentés propose des morceaux fort accrocheurs, bref qui me plaisent bien. Face à cet amas de testostérone, les deux jeunes femmes guitaristes enquillent, sans complexe, riffs et solos ciselés alors que nos deux Musclors de service s'amusent tour à tour l'un, avec une épée et l'autre, avec le marteau de Thor... lol Ca fait certes cliché mais c'est terriblement efficace et bien fichu. A aucun moment, je ne me suis ennuyé pendant leur set.



La 2ème entrée va être plus difficile à avaler. Il y avait quelque chose d'un peu rance dans l'assiette. Celle-ci a pour nom Crownshift. Le groupe, originaire de Finlande, oeuvre dans un hardcore sans compromis qui m'échauffe assez vite les oreilles. Direction certains potes qui ont temporairement fui le show pour se rendre au bar de la salle. Là, je me dis qu'il y a eu une erreur manifeste de casting dans le package de cette soirée. Heureusement, ça prend fin assez rapidement.



21h pétantes après un Heidi Heido qui a fait longtemps parler à l'époque de la sortie de Restless Wild, Udo et son groupe débarquent eux aussi sans concession sur le carabiné Fast As A Shark. Alors la voix de notre gnome originaire de Wuppertal (vous savez la ville où pour se déplacer on prend le Wuppertaler Schwebebahn littéralement suspendu), elle est comment ? Il est évident que notre ami aujourd'hui âgé de 72 ans bientôt 73 n'a plus la puissance vocale d'antan. Comment en pourrait-il en être autrement compte tenu de la difficulté de ce morceau qui déboule à vitesse grand "V" ? Mais bon, il s'en tire avec plus que les honneurs.

Sinon, vous connaissez un temps mort dans un show d'Accept ? Moi pas. Et bam, v'là ti pas qu'on se prend les coups de boutoir d'un Living For Tonite en pleine face suivi d'un Midnight Mover atomique, tous deux extraits de Metal Heart. Logique, en même temps,  quand on sait, je le répète que 2025 célébrait le 40ème anniversaire de cet album légendaire. Il reste ceci dit à Udo une bonne moitié d'année pour être dans les temps. Ensuite, c'est parti pour un Peter Baltes, élément vital du son Accept, qui fait gronder sa basse plus que de raison ce qui nous fait dire que sa présence est de toute évidence fondamentale au sein du groupe, et puis je vais vous l'avouer tout de go, j'ai toujours trouvé que c'était un excellent bassiste.
Je vous l'ai écrit : on est en mode SANS CONCESSION, raison pour laquelle nos amis viennent nous asséner un Flash Rockin' Man et un Metal Heart des plus incisifs, que dis-je, atomiques avec sur ce dernier les sempiternels "Oh oh oh" que le public parisien reprend en choeur ......avec coeur sur le passage de la Lettre à Elise. Les deux six-cordistes, quant à eux, sont tout particulièrement irréprochables dans l'exécution de ces classiques intemporels et ce, en dépit du fait que le guitar tech de Fabian Dee Dammers, le plus jeune dans la team Dirkschneider, lui a joué un drôle de tour. En effet, notre ami "Dee" est à peine perceptible dans ses interventions ce qui pour lui va s'avérer, somme toute, fort préjudiciable durant tout le show.

Ensuite quelle surprise d'entendre interprétée par Baltes pour la première fois sur cette tournée, Breaking Up Again sortie des fonds de tiroirs de Breaker, un autre opus essentiel des Germains. Grand moment d'émotion s'il en est et surtout une très belle version. Un titre qui en soi permet à notre patriarche de prendre une pause avant de s'atteler à l'intégralité de Balls To The Wall.
Nous revenons ainsi 42 ans en arrière entonner cet hymne essentiel du Hard Rock des 80's, et moi, je le chantais à gorge déployée ("TG, Phil, t'as jamais su chanter.......lol). Re-"Oh oh oh" sur ce morceau d'anthologie où le public chavire littéralement............de bonheur. Balls To The Wall, l'album, on le connaît par coeur et l'on sait pertinemment que ce seront ensuite London Leatherboys et son riff pachydermique qui viendront "doucement" "caresser" nos vieilles esgourdes.  Puis c'est au tour de Fight It Back, interprété en 2017 à la Machine du Moulin Rouge (ex-Locomotive) qui, soyons francs, ne fait pas dans la dentelle, enchainé sans répit avec le vrombissant Head Over Heels, et là, notre ami Peter Baltes y est pour quelque chose, celui-ci maltraitant avec une verve qui est la sienne, sa quatre cordes flanquée d'un "BALLS TO THE WALL" pour le moins visible de tous. Udo à la peine ? De temps à autre, oui parce que notre Patriarche préféré, en dépit de certaines faiblesses ponctuelles, assure son show avec générosité et professionnalisme comme il l'a toujours fait jusque-là.

On reprend sur un Losing More Than You've Ever Had du plus bel effet, un morceau que l'on peut considérer comme étant "de seconde zone" sans être pour autant un mauvais titre. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Il faudra quand même attendre 2024 pour qu'il soit interprété pour la première fois en live en l'occurrence à Bogota. A noter au passage qu'en 2017 lors du concert à la Machine du Moulin Rouge, Dirkschneider avait opté pour une setlist que l'on qualifiera de "plus aventureuse" en proposant des vieilleries comme Aiming High et Bulletproof, tous deux étant respectivement extraits de Russian Roulette et Objection Overruled. Belle prise de risque soit dit en passant.
Là, on est plutôt en mode "CELEBRATION". La rythmique imparable de Love Child résonne dans un Trabendo gonflé à bloc et c'est sans courber l'échine que Maître Udo nous en propose une version haute en couleur. Il est là et soutient sans faille ses jeunes six-cordistes mais aussi Sven qui, derrière les fûts, se démène comme un beau diable même sur le mid-tempo Turn Me On. Ce qui suit demeure pour moi, un de mes titres préférés d'Accept à savoir Losers And Winners. Composé d'un riff acéré sur un tempo rapide et surtout déjà présent sur les deux lives Live Back To The Roots et Live Back To The Roots - Accepted sortis respectivement en 2016 et 2017, le groupe en propose une version particulièrement catchy et donc convaincante à mon grand plaisir d'ailleurs. Guardian Of The Night et Winterdreams parachèvent de fort belle façon cette célébration de Balls To The Wall.

Le concert n'en est pour autant arrivé à son terme. En effet, le quintet et ce, sous la houlette d'un Peter Baltes enthousiaste, ne pouvait faire l'impasse sur un Princess Of The Dawn dont on sait que la version exécutée en live, atteindra les dix bonnes minutes. Un Princess Of The Dawn balayé d'un revers de main par le tellurique Up To The Limit et le très rock and rollien Burning, trois titres qui permettent à Udo de taquiner une dernière fois le public parisien, celui-ci n'ayant de cesse de réagir promptement et ce, même durant l'outro Bound To Fail.

Je ne me lancerai pas dans un débat stérile afin de savoir qui est le plus convaincant entre Dirkschneider ou UDO (c'est comme vous voulez) et Accept. En tous les cas, je puis vous assurer que Udo m'a fait vivre un super concert un peu comme celui que j'ai vécu ce 14 mars 1985 sur la tournée Metal Heart et que je réécoutais ce soir même.
Un dernier mot : "Udo, tu reviens quand tu veux, le public parisien qui t'est fidèle depuis tout ce temps, t'accueillera à bras ouverts !!!"

walt
PHIL
93 LIZZY
Plus d'infos à propos de l'auteur ici




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DIRKSCHNEIDER + All For Metal + Crownshift - Paris - Trabendo - 19/03/2025 - 4.0 out of 5 based on 1 vote

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