On m'a toujours dit, depuis fort longtemps, que ce n'était pas bien de copier les autres ; apparemment, cette phrase n'a pas été assez martelée aux oreilles des musiciens de STRYPER.
Je le dis et je le répète encore une fois, enregistrer un album de reprises, c'est comme grimper au sommet de l'Everest, c'est très périlleux et plus d'un se sont cassés la figure sur ce genre d'exercice. Nos 4 chrétiens viennent malheureusement d'en faire les frais et ce, malgré tout le talent dont ils font preuve depuis des années. Les reprises ici s'enchainent sans aucune prise de risques, avec un savoir faire évident mais qui sombre vite dans la routine. Si Set Me Free, Heaven And Hell, Lights Out, Higway Star, Over The Mountain sont de grandes chansons, les versions ici présentées sont loin de faire oublier les originales, presque du copier coller. Pire encore, le reste du cd nous propose des redites de chansons mythiques telles que Blackout, Carry On Wayward Son, The Trooper, Breaking The Law (on est très loin de la version live de FURIOUS ZOO, Cocorico !), Immigrant Song, d'une fadeur absolue, un ennui profond, j'ai baillé sur plus de la moitié du cd. Le dernier morceau au titre révélateur God, n'arrive pas à nous sortir de la torpeur ambiante, pour cela il faudrait un miracle mais apparemment sur ce coup là, Dieu a oublié d'enlever ses boules quiès et il a bien fait.
Ce disque est un ratage total malgré une débauche d'efforts techniques et une grosse production, à réserver aux inconditionnels fans et encore, vaut mieux réécouter Murder By Pride, leur dernier cd original qui m'avait bien accroché ou sortir l'artillerie lourde des années 80, comme Soldiers Under Command, ou To Hell With The Devil, ah, nostalgie quand tu nous tiens....
Moi, j'ai plus qu'à aller me confesser et me repentir d'avoir dit du mal de ce disque.
Label : | Big 3 Records |
Sortie : | 2011 |
Production : | Michael Sweet |
Discographie : |
The Yellow And Black Attack - EP (1984) |
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Comments:
Commentaires
Tu as pris un pied d'enfer moi aussi. entre nous j'aimerais reprendre ces musiques, avec leur talent. j'ai le CD.
Les reprises sont top ! oui pour les reprises !!!!!!
Vous ne les avez pas ressenties car vous êtes, surement, moins proches de ce style de musique que nous. Alors, on va pas se faire une rencontre de catch à quatre sur le ring de Rock Meeting, comme jadis à l'Elysée Montmartre. On va se calmer et se re concentrer sur nos prochaines chroniques. Tiens, au fait que pensez vous d'un groupe qui s'appelle The Vines?
Je connais Métal Den depuis toujours et je ne peux pas croire qu'il se trompe en disant que cet album est excellent. Ou alors il aurait pris un sacré coup de vieux en s'endormant sur les chevaux de bois du manège enchanté. Le peu que j'en ai écouté m'incite à me ranger aux cotés de Métal Den. Il y a quelques mois j'avais rédigé une chronique sur le nouvel album de Satana où j'ai pris du plaisir en écoutant les versions de Whole Lotta Love, Sunshine Of Your Love et d'autres, toutes parfaitement sublimées par la guitare du maitre.
J'aurais été peiné si un commentateur m'avait apporté la contradiction sur ce disque parfaitement produit. Alors désolé, Éric, peut etre étais tu fatigué le jour où tu as écouter l'album. Allez, je me remets un coup de Heaven and Hell. Putain, quel pied! JOHN MARKUS
Je comprends très bien que ma chronique fasse débat et tout comme toi metalden, avant de t'envoyer cette chro, je suis allé voir sur d'autres sites ce qu'il en disaient et j'étais vraiment surpris de voir que personne n'aller dans mon sens même pas 1. Alors après je voudrais signaler que pour moi Stryper est un super groupe avec des musiciens du tonnerre, To Hell with The Devil en terme de Hard mélodique US est un petit bijou.
Je suis un grand fan de cover album mais ici je suis resté sur ma fin surtout sur la prise de risques alors c'est vrai que je ne l'ai pas pris sous l'angle dont tu parle Denis c'est à dire faire connaitre des vieilleries à la nouvelle génération. A la limite j'aurais aimé que ce disque soit moins parfait au niveau production, plus brut. De toute façon quelque part provoquer un débat reste à mon sens toujours intéressant du moment ou toutes les parties prennent le temps d'écouter ce que les autres ont à dire.
Je suis d'accord avec Metalden concernant l'attribution des chroniques, je pense qu'il ne faut pas forcément confier tel type de cds à telle ou telle personne, car nous risquons de nous enfermer dans un cloisonnement qui pourrait être préjudiciable. Je voudrais dire que si je n'ai pas pris de plaisir à écouter ce disque, je n'en ai pas pris plus à faire une chronique qui pourrait desservir le travail des musiciens que je respecte énormément, j'ai juste émis mon ressenti à l'écoute de ce disque ce qui n'enlève rien aux talents des personnes qui l'ont réalisées.
Finalement on est tout simplement dans le syndrome du dernier Work Of Art, mais à 180° !
Là où WOA a fait le délice des amateurs d’un AOR hyper lissé, mais a ennuyé les amateurs d’AOR plus hard qui ont trouvé cet opus trop aseptisé, ici on a le phénomène inverse, c'est-à-dire que les déluges de guitares bien tranchantes sur des titres de légendes régaleront les amateurs de hard et assommeront ou ennuieront les adeptes du lissage.
Alors se repose la question de confier la chronique à quelqu’un de plus réceptif pour présenter en vitrine un avis plus positif, par exemple le WOA à Fab ou le Stryper à … Metalden ! J’aurais tendance à répondre non, pas forcément, les commentaires sont là pour rectifier le tir de telle façon que chacun puisse se faire une opinion, et que chacun puisse s’exprimer.
En l’occurrence, je voudrais reprendre deux choses dans le propos d’Eric avec lesquelles je ne suis pas du tout d’accord :
1 - en terme de qualité, il parle de ratage, pour moi au contraire tout est énorme, le son d’abord avec une production impeccable, les guitares omniprésentes, le chant de Michael comme d’habitude, et le choix des titres parmi lesquels certains sont dans mon top ten depuis quatre décades, comme Highway Star, ou Lights Out.
Et pour mémoire, Stryper n’a plus rien a démontrer, et il s’agit bien d’un hommage , Michael Sweet l’avait fort bien expliqué :
«Je voulais souligner certains détails concernant le nouvel album. Nous avons grandi en écoutant beaucoup de styles de musique différents et il y a une liste des groupes qui nous ont influencé tout au long de notre éducation musicale. Des groupes comme Judas Priest, Iron Maiden, Scorpions, Van Halen, UFO, Deep Purple, Led Zeppelin, QUEEN, KANSAS et beaucoup d'autres, nous ont aidé à façonner notre son et faire ce que nous sommes aujourd'hui, musicalement parlant.
"Nous avons grandi dans les rues de LA en jouant dans tous les club de la ville de Gazzari . Nous avons joué des titres de tous les groupes mentionnés ci-dessus et nous avons formé notre propre son en écoutant et en jouant ces classiques.
«Nous avons voulu sortir des sentiers battus et enregistrer un disque qui montrent d'où nous venons - nos racines historiques, en musique pour ainsi dire. Il s'agit d'un aspect de STRYPER que personne n'a réellement vu ou entendu avant.
«Nous avons joué 'On Fire' de Van Halen sur quelques concerts et nous avons également joué « Breaking The Law »de Judas Priest sur cette dernière tournée. La réponse a été bien au-delà de nos attentes à chaque fois que nous avons joué ces chansons. Les gens semblaient réellement surpris d'entendre STRYPER reprendre ces chansons et encore plus surpris d'entendre STRYPER le faire relativement bien. »
Donc oui, un excellent album de reprises à condition d’être branché hard 70’s et … 80’s, puisque finalement Stryper nous démontre ici que la frontière qu’on a voulu bâtir entre les deux décades était aussi solide que le mur de Berlin !
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