Il y a juste 40 ans, fin 1980, UFO enchainait quelques dates en France, dont Montauban le 6 décembre. Je comptais attendre cette date anniversaire du 6 décembre pour enfin éditer une vidéo sur ce concert, mais le décès de Paul Chapman, ce 9 juin, m’a encouragé à le faire sans attendre, en guise d’hommage à un guitariste pas assez reconnu à mon gout.
Un an après le départ de Michael Schenker, UFO réengage Paul Chapman (déjà passé brièvement dans le groupe en 1974 et sort l'album No Place To Run en janvier 1980. Un album, produit par George Martin, ancien producteur des Beatles, qui n’a pas le succès de ses prédécesseurs, mais que je trouve plutôt solide, ainsi que les suivants d’ailleurs. Neil Carter en août 1980 est embauché pour remplacer Paul Raymond, et c’est donc avec le boss, Phil Mogg au chant, Paul Chapman à la guitare, Neil Carter aux claviers et guitare rythmique, l’intrépide Pete Way à la basse, et Andy Parker à la batterie, que le combo enregistre le 9eme album du groupe, et le 2eme avec Chapman, l’excellent The Wild, the Willing and the Innocent, puis dans la foulée, entame le 2eme semestre 1980 une tournée européenne en support, même si l’album sort en janvier 1981.
La France est alors très bien bien servie avec Colmar, Roubaix, Dijon, Le Mans, le Pavillon Baltard à Nogent, Besançon, Grenoble, Toulon, Lyon, et enfin Montauban, dernière date française, le 6 décembre, celle où votre serviteur était présent.
Si à l’époque, je ne m’embarrassais pas d’appareils photo lors des concerts, pour UFO, qui était mon groupe favori depuis Phenomenon, j’avais décidé de tester mon tout nouveau Hitachi VT7000S, un appareil hybride tout nouveau, assez encombrant qui faisait à la fois magnétoscope de salon et enregistreur d’images VHS en extérieur, moyennant faire suivre la partie cassette reliée à une caméra, c’était l’ancêtre du caméscope mais en beaucoup plus volumineux. La qualité d’image VHS n’était pas terrible, mais il y a 40 ans, à part le super 8, c’était l’unique moyen de filmer, et cela m’a permis de garder un souvenir visuel absolument unique, il faudra attendre la fin des années 2000 pour que je filme à nouveau, avec des appareils beaucoup plus discrets ! Et je ne parle pas des smartphones actuels, qui font débat …
Mais revenons à ce concert, avec un gros suspense à l’entrée, allais-je arriver à passer mon matos encombrant ? Heureusement, celle qui plus tard allait devenir mon épouse, Kriss, m’a bien aidé, en planquant le scope sous son manteau (c’était presque l’hiver !) tandis que j’abritais la caméra, stratégie gagnante ! Une fois dedans et le concert démarré, j’allais me limiter à 2 ou 3 titres, j’avais notamment l’impression que Phil Mogg était intrigué par la caméra au milieu du public !
Quant au concert lui-même, il commence avec un titre de l’ère Chapman, en toute logique, l’énergique Lettin’ Go, titre de No Place to Run, son 1er opus, très bon choix, qui a fait l’objet de la vidéo ci-dessous. Le moteur rythmique Pete Way à la basse, et Andy Parker à la batterie est redoutablement efficace, avec un Pete très mobile sur scène, aidé par Neil Carter, plus discret, sur la gauche de la scène. Phil Mogg est aussi très mobile à l’époque, avec son pied micro, tandis que Chapman envoie un 1er solo, qui n’a rien à voir avec le style Schenker, mais très brillant à mon gout.
Le 2eme titre, tout aussi percutant, Long Gone, tiré de l’album qui allait suivre, The Wild, the Willing and the Innocent, enchaine, avant de basculer sur le 1er titre Schenker, Cherry, et sa superbe intro à la basse de Pete Way, titre bien approprié par Paul. Idem sur Only You Can Rock Me, Paul fait le taf ! Retour sur l’ère de Paul avec l’excellent Makin' Moves, on aura encore la reprise de Mystery Train, qui figurait sur No Place to Run, puis le reste du concert sera consacré aux grands classiques de l’ère Schenker (voir set-list ci-dessous), notamment en conclusion l’inusable hymne Doctor Doctor !
R.I.P. Paul Chapman
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