
Vous savez quoi ? Depuis sa sortie en 2024, je n'ai de cesse d'écouter de façon régulière le magnifique album d'Armellino intitulé Heritage Blend. Les concernant, je les avais donc déjà vus 2 fois, ayant malheureusement renoncé à me rendre au Raismesfest en septembre dernier
Eh oui, je l'ai regretté après coup quand les potes en sont revenus. Et donc nos amis, bien contents d'avoir dégoté un concert en retour parisien, étaient de retour pour fouler les planches du Stock à Mennecy.
Dans leurs valises, Armellino avait soigneusement empaqueté le trio emmené par le guitariste virtuose Philippe Kalfon.
Depuis la sortie de l'album live intitulé Live At Backstage, PHILIPPE KALFON n'a pas chômé puisqu'il a successivement assuré la 1ère partie de FM puis s'est produit sur scène en compagnie d'un tribute Toto (Kingdom Of Toto) et quelques temps plus tard s'est fendu selon les dires de ceux qui étaient présents d'un excellent show avec Sloane Square Band au théâtre Benoit 12 à Avignon puis, cerise sur le gâteau, s'est rendu au célébrissime studio Abbey Road à Londres pour y enregistrer quelques titres et ce, pendant une semaine avec Pascal Mulot. Quelle apothéose pour un artiste renommé tel que lui !!!
Le set proposé s'articule principalement autour du Live At Backstage à ceci près, que le trio, composé de Stéphane Pastor à la basse, Gilles Préneron derrière les fûts, a opté pour ne pas respecter l'ordre du tracklisting de ce live. Cela n'a aucune incident sur le show car nos trois compères font tour à tour étalage de tout leur talent tant celui-ci n'est plus à démontrer et n'a cessé de croître et ce, au "Phil" des trois concerts auxquels j'ai pu assister. Trois concerts qui furent tantôt très démonstratifs tantôt très groovy, celui-ci, oserais-je dire l'étant peut-être un peu plus que les deux précédents. notamment sur Groove Tubes placé bien plus tard par rapport au live. Les quelques admirateurs de guitare présents (Fab qui nous a rejoints entretemps) se délectent devant tant virtuosité affichée. La prestation de Philippe Kalfon et de ses deux comparses tout aussi redoutables que lui, s'achève sur deux reprises : Rebel Yell de Billy Idol (qu'interprètera avec une rage sans précédent Stéphane Pastor, le bassiste) puis Cause We’ve Ended As Lovers de Jeff Beck à qui il rend un vibrant hommage via une interprétation véritablement émouvante concluant ce concert de fort belle façon.
C'est au tour d'ARMELLINO, concentrés comme jamais de s'emparer de la scène du Stock. Et comme les précédentes fois, ça démarre pied au plancher sur les quatre premiers titres de Heritage Blend : Almost Scored Me, I'm Only Me, Got Yourself A Loser, Slice Of My Pie et l'incandescent Fire de la regrettée Etta James, tout ça sur un train d'enfer. Malgré un son que je trouve un peu fort, il s'avère évident que le groupe a encore gagné en cohésion et en puissance et surtout, dernière chose, Vincent a réglé ses problèmes de voix rencontrés lors du concert sur la péniche L'Antipode à Paris où d'ailleurs, il s'était fait épauler par un vocaliste de talent répondant au nom de Morgan Dress. Là, ce soir, celui qui vient soutenir le combo, c'est un claviériste ô combien chevronné qui s'acquitte de cette tâche, tâche qu'il accomplit avec précision et virtuosité. Fabien Saussaye, c'est son nom, crédité sur l'album, il faut le signaler, s'illustre de fort belle manière durant toute la prestation d'Armellino (le groupe). Armellino, Yann pour préciser de qui il s'agit, quant à lui, est étonnamment difficilement perceptible contrairement à Vincent lorsqu'il effectue ses soli mais cela ne retire en rien de son talent.
Fan d'Ace Frehley devant l'Eternel, il s'engage dans une version de 2,000 Man composé initialement par les Stones. Kiss en avait fait une interprétation fort sympathique sur Dynasty, un opus qu'à sa sortie, j'avais vilipendé haut et fort, criant ainsi à la trahison par rapport à ce que Kiss avait proposé jusque là. On revient sur Heritage Blend avec Hardly Yours. Un rythme pesant, un chant agressif et une avalanche de riffs décochés par nos deux artificiers affûtés comme si leur existence en dépendait, font de ce titre un incontournable dans la setlist actuelle voire dans celles que le groupe constituera dans un avenir plus lointain. Long Grey Mare rappelle à notre bon souvenir à quel point Fleetwood Mac 1ère période constitue une référence absolue pour Armellino et c'est animé d'un respect bien ancré pour la légende britannique que la formation en propose une version pour le moins survitaminée, emmenée qu'elle est par un Vincent qui a retrouvé toutes ses sensations en termes de prouesses vocales.
Un album aussi excellent que Heritage Blend se doit être largement représenté, ce qui fut le cas en cette soirée automnale pluvieuse. Ainsi, coup sur coup, sont interprétés Come Sing, These Bones et Bad Enough avec une verve sans nom. Armellino, c'est ça, une énergie à revendre ponctuée de virtuosité savamment dosée en l'occurrence sur le tellurique Get To You de Carousel Vertigo puis sur l'emblématique Crossroads du non moins légendaire Robert Johnson, titre sur lequel le groupe s'adjoint les services du sieur Kalfon pour une jam endiablée. Trouble In The Making achève le public du Stock dans une orgie de décibels alors qu'il était prévu initialement que le set se termine sur deux covers : Bad Moon Rising de Creedence Clearwater Revival et Dancing In The Moonlight de Thin Lizzy. Mais bon, ces deux titres, on les aura une prochaine et quand on les entendra, le show n'en sera que plus beau !!!!!
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