Quand on voit pour la première fois en concert l'un des groupes qui vous a bercé lorsque vous étiez adolescent, ça marque. .
Trop jeune pour aller les voir pendant la période que l'on qualifiera "d'âge d'or" (la Mark II, vous savez In Rock, Made In Japan, tout ça tout ça.....), c'était donc l'occasion idéale de m'y rendre durant cet été 1985 et ce, dans le cadre de deux concerts parisiens qui faisaient la promotion du superbe album Perfect Strangers paru en novembre l'année précédente.
Quelle belle opportunité donc que ce 35ème anniversaire de ces 2 concerts qui, de toute évidence, m'ont marqué. "Voir la célèbre Mark II et puis mourir", aurait-on pu écrire eh bien moi, je l'écris sans détour. Et puis comme j'aime bien faire les choses en grand, "je me suis dit qu'assister aux DEUX CONCERTS" serait inoubliable. Eh ben, j'ai eu raison et ce, malgré l'approximation vocale (oui, je le redis loool), je récidive, même...mdrrr) sur tout le premier couplet de Highway Star et le son soi-disant trop "métallique" d'un Blackmore guilleret, taquin parfois avec le public de la fosse (où je me trouvais la veille), le concert va dé"phil"er à un train d'enfer devant un Phil aux yeux émerveillés, brillants parfois mais heureux d'être là.
Après un Nobody's Home un peu poussif, on passe à la vitesse supérieure avec un efficace Strange Kind Of Woman où sur ce titre, tout le groupe semble s'amuser. Encore le bon temps à cette époque. Petit blues de rigueur déjà utilisé en intro de You Fool No One du temps de la Mark III mais aussi de Rainbow, c'est un tonitruant Gypsy's Kiss que le groupe nous donne en pâture suivi d'un Perfect Strangers très fidèle à l'original. Second coup de coeur, c'est Under The Gun. Je me souviens d'une version autant dire apocalytique et ce, grâce à un Blackmore en transe qui nous gratifie d'un solo qui l'est tout autant, apocalyptique. Un des grands moments de ce concert qui monte, monte en intensité. Ca continue avec un Lazy de toute beauté avec dans la foulée, le superbe solo de batterie de Ian Paice. Nouvel album oblige, Knockin' Your Back Door, introduit par la basse vrombissante de Roger Glover, un morceau qui pourrait se définir comme se situant dans la plus grande des traditions purpleiennes nous est proposé dans une version étirée menée par tambour battant par un Gillan très en verve à ce moment précis du show. Va pouvoir se reposer le Gillanou puisque le groupe s'attèle au Difficult To Cure inspiré de la 9ème symphonie du grand Ludwig qui s'invite en battant de la mesure sous la forme d'une silhouette lumineuse accompagnée de lasers verts (me semble t-il). Pour l'époque, il s'agissait d'une réelle prouesse technologique. S'ensuit le solo d'orgue Hammond de Jon Lord (qu'un copain qui enregistrait le concert osera retirer parce qu'il ne lui plaisait pas... Il n'est plus mon copain aujourd'hui........mdr) solo qui dévie sur un Space Truckin' râgeur où le Blackmore s'engage dans un solo un peu confus mais bon à l'époque quand on prononçait le nom de Blackmore, on lui pardonnait tout même son mauvais caractère.......Sous une ovation nourrie, le quintet sort de scène pour revenir presque aussitôt sur un bref Woman From Tokyo enchaîné à un Black Night (avec au passage un court intermède vers le FBI des Shadows) devant un public déchaîné qui n'a de cesse de répéter avec force les fameux "oh oh oh" du morceau. Fatigué, le groupe ? Bien sûr que non. Attendez, les amis, cela faisait 12 ans que ce line up n'avait pas rejoué ensemble. Il était donc hors de question que le groupe ne s'acquitte pas de son morceau le plus connu (comme ce sera le cas....................deux ans plus tard.....). Le riff mondialement connu de Smoke On The Water sur lequel bon nombre de guitaristes en herbe ont fait leurs premières classes résonne de façon martiale dans l'enceinte flambant neuf du POPB. Une nouvelle fois, l'occasion est donnée à l'assistance de se manifester bruyamment sous l'impulsion d'un Gillan taquin et enjoué. La veille d'ailleurs, sur la partie finale de Smoke, Glover et Blackmore s'étaient échangés basse et guitare pour le fun.
Excellente conclusion donc pour un concert. Là, pour célébrer cet anniversaire, je viens de réécouter le bootleg soundboard de ce concert avec pour jaquette une photo prise à l'envers par Enfer Magazine. On mettra ça sur le compte de l'émotion, n'est-ce pas ? Tout comme je le fus moi-même sur ces 2 concerts absolument "magiques" sans doute imparfaits pour les "pointilleux de service" (qui, pour certains, ne l'ont même pas vécu) mais absolument INOUBLIABLES.
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