La durée est toujours un paramètre abordé dans la critique d’un album.
Si l’unité était en flingue (rien de plus normal pour le bombardier) : L’AK 47 … Tu aurais un aperçu du trou dans la gueule que tu aurais après l’écoute.
En plus quand on parle du flingue on décrit aussi le groupe : coût très faible, robustesse, fiabilité et sa grande facilité d'entretien le rendent extrêmement populaire. PAREIL ! Sauf que Motörhead ne tue pas, il déboite.
De plus poser un Motörhead sur la platine, on est bien entre coït et boite à lifting. Pas la petite claque sur les fesses, pour dire merci madame. Non la torgnole pour te remettre la frange de côté, voire en écharpe avec quatre tours de cou. Je ne parlerai pas de mm et de trou, non diantre que non ! Pas moi. Oublions l’AK.
A l’heure où le monde va si mal, que les croyances s’interrogent sur qui possède l’être suprême [Désolé, mon agenda est overbooké]. Notre courant musical heureusement, lui, il le possède : Lemmy. Reconnaissons-le, aucun de nos artistes dans l’hexagone ne possède le millième de cet aura.
Les Ricains c’est différent ils ont Justin Bieber, la Corée ils ont Psy. Chacun ses matières fécales, merci on a notre dose. En plus les nôtres sont tellement vieilles qu’on appelle ça patrimoine.
Bon 67 piges au compteur pour l’Anglais avec les pattes à Wolfie et un quelque chose de Nannie McFee. Mais conscient de ce qu’il s’est mis dans chacun de ses trous respiratoires, on peut dire et je l’affirme : « Il est resté jeune ! »
Sérieusement, dites-moi quel personnage vivant possède une telle reconnaissance dans son art. Aucun groupe n’est autant porté (vestimentairement) sur les festivals du monde, depuis tant de décennies … Et avec autant de respect ! Et pas une seule église pour sa sainte parole, où va le monde ?
C’est devant un tel personnage que je me surprends à trouver autant de sympathie à nos voisins rouquins, ceux qui s’agenouillent devant la richesse, le snobisme et la laideur. Mais généralement le sport me rappelle à ma lucidité et bizarrement je peux les aimer moins (à cet instant).
Quel cliché aurait-on omis chez ces gens qui mettent le volant du même côté que des chinois ? La honte !!! Mais on leur doit les vraies racines du rock, au sens profond du terme.
J’ai déjà du mal à supporter l’ensemble des Français, je ne vais pas commencer à aimer des gens avec des accents aussi idiots et avec autant de tâches de rousseurs ?
Allez dans ma grande mansuétude, je ferai exception pour l’icône ! Et « certaines » filles du pays.
Alors God Save Lemmy, sauf si God tu es Lemmy & dans ce cas God Save Me !
On leur doit tout de même : La tête à moteur, Iron Maiden, Judas-Priest, Def Leppard, les télétubbies, Mister Bean, les Monthy Pythons, le pudding à la gelée de morue. Les Beatles, J.Hendrix & etc.
Je vous rassure, ce n’est pas encore cette fois et avec cet album que vous serez reçu avec le plus grand sourire du quartier, à la fête des voisins.
Car Aftershock, ne déroge pas à la règle : Le bruit est toujours musique et Dieu est … Euh E.D.F. est lumière et l’Angleterre est patrie du Rock. Ça fait mal de le dire mais c’est factuel.
Préparez le thé et les gâteaux secs moisis, on va saucissonner à la mode British :
Heartbreaker : Un côté éjaculateur précoce, en quelques secondes un sourire béat, les doigts collés … La purée est lâchée. Merci Mousseline.
Ecoutez Motörhead, c’est s’assurer qu’avant trois minutes un solo vous aura redessiné une fontanelle, pas de la gamme mais des notes sorties d’un vieux tiroir rock. La nouvelle fontanelle : Dans le kangourou pour ceux qui ne l’ont pas encore abandonné ; mais pas côté poche jaunie J
Mickey Dee, arrive à donner de la mélodicité aux tempos ‘sévèrement’ pulsés, Phil (celui à la guitare) après des années et des années de service, joue du Motörhead à chaque accord. Rien qu’en posant ses doigts sur le manche : c’est marque déposée.
Coup de grâce : Après deux titres déjà le ‘coup de grâce. Ce qui dans ce cas signifie addiction à venir. Lemmy plus fatigué dans la voix, ne l’est pas pour autant dans son jeu de Rickenbacker et permet d’ouvrir de nouveaux horizons d’écoutes vocales. Un album qui m’a collé d’entrée. J’aime de plus en plus son organe (sa voix tas de perverses !!!).
Oui j’écoute du soft, mais j’ai le Motörhead au plus profond de moi. Car aujourd’hui des tas de groupes, jouent plus vite, plus trash, mais surtout ‘beaucoup’ plus crades que Motörhead. Car Motörhead, joue juste, joue Heavy, joue du … Motörhead ! C’est le résultat juste du Hard et Heavy avec trois pépères, trois monstres (à) sacr/és(er).
Last Woman Blues. Presque dans un univers de ZZTOP d’antan. Je ‘surkiff’ cette lourdeur, voilà bien un hymne pour la couronne. Je veux bien saluer et faire diligence à l’Angleterre devant le carrosse de sa majesté Lemmy. Même la voix dégage une once de Billy G.
Mais pourquoi n’est-il pas anobli. Je suis sûr que la moitié des enfants de Londres entre 30 et 45 ans sont de ces souches.
La montée crescendo en puissance du titre à travers le jeu inspiré de Phil, est symptomatique de l’opus.
End of Time. Quoi vieux ? Motörhead est le père du Hard-Rock : biologique, musical, artistique, gimmick.
La recette de l’hyper pulsé. Avec la mélodie présente en frisette … Oui permanente. Un presque parfum de ‘No Class’. Un jeu toujours aussi incisif, incisif ; autant que la fin du titre.
Une chanson adaptée à la posture « naturelle » de scène de son leader. Si on m’avait dit que je prendrai une nouvelle bombe quand il frôlerait les 70 piges … trente ans plus tôt j’aurai regardé différemment mon grand-père.
Mais ne rêvons pas Lemmy est un être à part : Né un 24 décembre ; c’est le plus beau cadeau de noël fait à tous les amoureux du Hard (à quelques degrés que ce soit) de la planète.
Pensez-y chaque année, quand vous irez à minuit avec perfecto, fausses pattes, faux kystes collés, poussé un gros cri guttural en pleine messe. Ou quand le matin vous mettrez des packs de bières dans les chaussons de vos gosses aux pieds des sapins.
Gardons nos traditions ! Sexe, (No) drogue & Rock’n’roll. Sexe et Rock’n’roll étant des substances licites, profitons-en.
Do You Believe. Le Hard Rock, école Motörhead c’est ça ! Un titre qui aurait pu figurer dans la ‘hotte’ du No Remorse. Quelques variations de rythmes, de riffs, la basse qui délivre ses lignes si identitaires et CETTE justesse de chant de Lemmy. Car il y possède ce grain, cette identité, justesse unique. J’ai l’impression sur ce titre de pouvoir revoir sur un seul clip, les fantômes de chaque membre passé.
Death Machine. Flashback – esprit vers les trois premiers opus pour celui-ci. Curieusement, également une empreinte de ‘Another Perfect Day’ (à mon goût) certainement que la papatte de Brian le ‘fils à Robert’ y est pour quelque chose. En boni, ce ratio parfait entre ligne de chant et passages musicaux : Magique. Un diamant pur, un pack de bières en plein désert pour un metalleux égaré et assoiffé (un lapsus ?). Lape et suce … Le Hardos est fort dans ce domaine. Superbe titre !
Dust & Glass. Waouh ; quel départ ! Un touché bluesy & de fait le rapprochement Billy Gibbons réapparait. Voilà un guest que j’aurais aimé entendre ici. On en oublierait presque l’identité de la ‘tronche motorisé’. En sus un blues de moins de 3mn, cela mérite qu’on en parle. Superbe prestation de Phil tout au long de l’album. Saluons dignement le travail des comparses, car partager la scène et les tournées avec Lemmy, ma fois … Il vous faut plus un foie que la foi.
Going To Mexico. L’entracte est passé, vous avez eu le temps de pisser, prendre la bière dans le frigo, caresser le chien, faire pisser votre femme, ou l’inverse. Enfin, bref … Les pulsars sont remis sur : La marque déposée, le label : Motörhead. Ah, Lemmy sacré farceur. Tu m’as eu j’ai faillis croire que tu nous refaisais le coup de 1916. L’école Anglaise à la manière d’un Sex Pistols les notes dégringolent avec une sauce Hardisée.
Silence When You Speak To Me : J’aime ce titre : « Ferme ta gueule quand tu t’adresses à moi ! » Car c’est bien comme ça que je le traduirais. La bonne grosse lourdeur du bombardier. Si cet opus devait être le dernier il garderait un sacré parfum d’authenticité. Mais on ne peut envisager une fin devant un tel retour. Car cet opus est au-delà de mes espoirs. Je repars bien trente piges en arrière avec ce brûlot.
Crying Shame : Un son magnifique sur cet album, la guitare est hyper tranchante et on reste dans la grande école, ENA + Harvard = Motörhead school. Il y a tant de clones d’ACDC et une telle pauvreté de de ce futur. Qu’il va bien falloir que les mecs soient maintenus en vie pour les trente – quarante piges dans le même état. Le moteur est parfaitement huilé, on est dans la formule un : Pas une goutte à côté, chaque pouyem sert à lubrifier de manière d’orfèvre chaque obole.
Queen of The Damned. On poursuit le pur jus ; Motörhead c’est ça.
Alors si tu aimes :
- Bonne nouvelle pour tes ouïes, la discographie est conséquente.
- Mauvaise nouvelle ; Motörhead ça ne se télécharge pas ! Ça s’empile dans des meubles CDs.
Il faut penser à l’héritage des générations futures. Certains pourraient dire de mon temps moi il y avait des dinosaures (à condition d’être soit même dinosaure) ; nous on pourra dire, oui mais nous on a eu (les bandes à :) Lemmy.
Knife : Si, si ça s’appelle un Mid-tempo ; mais en langage Motörhead. Oui je sais t’as les pulsations à 196 … Et alors ? C’est du cool, hypra cool, limite ballade tête contre le mur. Bon c’est vrai, un peu … Puissant ! Du tranchant pour knife … Normal ! Je vois déjà le gouvernement nous remettre une taxe, l’euro supplémentaire pour album énergisant. Voilà le genre d’album à mettre en fond sonore, potards à ‘donf’ à l’assemblée (juste assez puissant pour décoller le plafond, rien d’inhabituel pour le groupe en France 1995 ; Montpellier une salle fermée trois mois pour reconsolider le plafond). Et vous sortirez quand vous serez moins cons. Oui ! Mort pour la plupart.
Keep Your Powder Day : Désolé mais quand le temps passe si vite, on est plus dans le plaisir. Certes, pour les imperméables du genre version sado-maso. Mais … Je t’emme#de !!! De toute façon Lemmy, il nous appartient. Tant d’années à lui consacrer le culte de la distors. Si pour chaque bière bue dans le monde pour accompagner ses écoutes, on lui avait reversé 1cts de royalties, à côté de lui Bill Gates ferait figure de clodo’. Un titre sorti du fond du chapeau de Lemmy, un accent Australien période Bon Scott.
Paralized : Une influence, une révélation pour Lemmy, 300 ans après une bière connue, un concert des Who et une explosion de son. Il en est reparti en se disant : « c’est ça que je veux faire ! ». Pour finir, on met les anciens dans les chaises roulantes, en haut des escaliers de Montmartre et … On sprinte. Voilà l’image du tempo’. On peut essayer aussi avec des personnes en déambulateurs debout sur un cheval de rodéo. La double pédale pour Mickey et on compte les points.
Le morceau à écouter à fond à quatre heures du matin, pour rappeler à ton voisin à quel point tu l’emmerdes. Ou à l’approche des fêtes le cadeau de noël pour belle-maman J ou les bières pour les gosses.
En conclusion : Le ramage est aussi beau que le plumage, alors quand on te demandera : « Quel album tu te souviens avoir acheté en 2013 ? » Tu auras le droit de ne pas répondre Aftershock, mais le jour du jugement dernier quand tu verras Lemmy, penses à la connerie que tu vas lui dire !
Penses au moins à lui dire que tu as vu le superbe film Lemmy ! Deux heures à mettre dans les programmes scolaires. Le Rock n’a jamais empêché le monde de tourner. Car Lemmy veille sur nous et il restera comme un des symboles de mon histoire.
Label : | StreamHammer/SPV Future PLC/Motörhead Music |
Sortie : | 2013 |
Production : | Cameron Webb |
Discographie : | |
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SAMEDI 9 NOVEMBRE 2013 – PARIS / LE ZENITH
Album en écoute ICI.
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Commentaires
On avait presque fini par penser que Lemmy était immortel, presque indestructible. Et puis patatras, voilà que notre bassiste chanteur légendaire a été obligé d'interrompre son Wacken 2013 cet été au bout d'1/4h, puis que la date parisienne de novembre a été reportée au 22 février suite à différents problèmes de santé.
C'est dans ce contexte qu'Aftershock est sorti, et paradoxalement, on est surpris par la vitalité de cet album ! Mais pas que ça, les compos sont variées, inspirées, et finalement c'est un très grand cru que nous livre là le trio légendaire !
Lemmy a déclaré en interview que s'il ne pouvait plus tourner, il continuerait à faire des albums un peu à l'instar des Beatles en son temps, et bien si c'est pour nous pondre des galettes de cet acabit, souhaitons-lui longue vie ! Long live rock N Roll ... and Lemmy !!!
MOTÖRHEAD a annulé les huit spectacles restants de sa tournée des festivals européens, le batteur Mikkey Dee l'a révélé au journal suédois GT.se.
Le groupe a abandonné plusieurs concerts la semaine dernière après que Lemmy Kilmister ait souffert d'un hématome (amas de sang à l'extérieur d'un vaisseau sanguin). Il a également été récemment équipé d'un défibrillateur en raison de problèmes cardiaques.
"Les choses s'améliorent pour Lemmy, mais les médecins recommandent qu'il se repose quelques semaines", a déclaré Dee. «Nous ne pouvons pas continuer l'annulation spectacle par spectacle, c'est trop coûteux. Par conséquent, nous devons malheureusement annuler toute la tournée. Il y aura une annonce officielle concernant son état de santé dans peu de temps."
En ce qui concerne les plans de MOTÖRHEAD pour l'avenir immédiat, Mikkey a déclaré: «Nos autobus, les camions et les remorques roulent vers la maison cet après-midi, nous allons nous concentrer sur le prochain album et notre grande tournée européenne cet automne.».
Mikkey a également parlé de ce qu'il a l'intention de faire pendant son temps off. «Je dois me tourner les pouces», at-il dit. "Peut-être que je vais aller à la pêche plus que d'habitude."
Un message sur la page Facebook de Lemmy avait minimisé les dernières inquiétudes médicales, en déclarant: «Nous sommes heureux d'annoncer que malgré les rumeurs, Lemmy est vivant, respire, parle, boit, mange, lit et sera de retour sous peu .
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