
JOUR 2 - HEXECUTOR - Altar - 11h40 (Oso Garu) - Notre journée commence sous la Altar avec les bretons d’Hexecutor.
Venus défendre leur nouvel opus « …where Spirit Withers in Its Flesh Constraint 3 », les Rennais ouvrent le bal sur un nouveau titre « Dogue noir » qui nous plonge directement dans leur univers speed/thrash old school. Gros riff et cri strident, le ton est donné pour un début de prestation efficace. Le son est un peu brouillon en ce début de journée sous la tente mais s’améliorera rapidement par la suite. La chaleur est déjà présente (elle ne fera que grimper tout au long de la journée !). Jey Deflagratör crache ses lyrics oscillants entre le thrash et le black metal sur « Les Lavandières de la Nuit » et « Paol Goz », les 2 autres extraits du nouvel album pendant que le reste du line up enquille les riffs ultra efficaces ponctués de passages mélodiques très « Maindeniens ». Cinq Titres seront joués en ce début d’après midi pour 30 minutes de set et la recette est efficace, ça fonctionne à merveille. Pour leur 3ième passage au Hellfest (dont un sans public en 2021), le groupe n’a pas fait de prisonniers et a participé à faire monter la température de la Altar (qui n’en déjà avait pas besoin).
AMIRA ELFEKY Main Stage 1 - 12h50 ( Metalden)
Premier passage de la chanteuse américaine au Hellfest, et pour cause, sa carrière vient à peine de débuter, puisqu’elle a sorti en mars 2024, son premier EP, Skin to Skin. En février 2025, il a été annoncé qu'Elfeky participait à « Judgment Day », un titre de l'album The Sky, the Earth & All Between des Architects. Après cette mise en lumière, Elfeky est nominée aux Heavy Music Awards 2025 dans la catégorie « Meilleure révélation internationale ». Son deuxième EP, Surrender, est sorti le 29 mars 2025. Son style musical est décrit comme un mélange de plusieurs genres, dont le goth metal, le nu metal et l'alt metal. ] Elle a cité Evanescence, Linkin Park, Deftones, System of a Down, Lana Del Rey et Lady Gaga comme influences.
Vêtue d’une longue robe avec comme motifs des cartes de jeu, elle entame son show d’une trentaine de minutes avec le titre Take Me Under, tiré de son nouvel EP, Surrender. Son metal est très mélodique, ponctué de quelques riffs metalcore, sa voix est claire et puissante. Pas de grosses interactions avec le public, plutôt réceptif malgré l’écrasante chaleur ambiante, et au final un set agréable.
THE NIGHT ETERNAL - Altar - 12h50 (Oso Garu)
On continue sous la Altar avec un concert de heavy classique interprété par les Allemands de The Night Eternal. Ce genre étant malheureusement vraiment peu représenté cette année dans la programmation du Hellfest, cela fait donc plaisir à entendre. Formés en 2018 et avec 2 albums sous le bras, les teutons prennent possession de la scène de la tente pour 40 minutes. Le show commence avec 2 titres de leur dernier opus, un « Between the Worlds » rageur et l’efficace « In Tartarus ». Attitudes guerrières et Gibson en avant, le groupe a l’air très heureux d’être là. Le public présent leur réservant un très bon accueil. Leur heavy est ponctué de solos bien inspirés du guitariste Rob Richter, lunettes de soleil vissées sur le nez et arborant un look très Malsmsteenien. Pendant ce temps, le charismatique chanteur Ricardo Baum fait participer le public sur le refrain et le pont de « Prince of Darkness », un des titres qui rentre dans la tête dès la première écoute. Le son est plutôt bon pour leur prestation et la basse de Jannik Stüber – fraichement arrivé dans le groupe - est bien mise en avant dans le mix. La setlist est bien repartie entre les 2 albums du groupe, et le public répond bruyamment pour chanter le titre qui ouvrait leur premier album « Elysion (Take Me Over) ». Le concert a défilé très vite et c’est déjà la fin avec « Moonlit Cross », qui clôturera un set bien plaisant.
BURNING WITCHES - Altar - 14h20 (Oso Garu)
On continue sous la Altar pour – déjà – le dernier groupe de power/heavy traditionnel du jour : Burning Witches. En effet, la suite de la programmation de la journée sous la tente sera essentiellement oriéntée thrash metal. Les Suissesses sont, à l’heure actuelle, un des groupes les plus actif de la scène. Neuf ans d’existence et déjà 5 albums, un rythme que peu de groupes actuels ont conservé ou arrivent tout simplement à tenir. Albums et tournée s’enchainent et on sent tout de suite le professionnalisme du groupe avec une interprétation et set millimétré, peut-être trop ? Quoi qu’il en soit, « Unleash the Beast » lance un set rapide ou la paire de guitaristes Romana Kalkuhl et Courtney Cox est bien mise en avant avant le plus heavy « Wings of Steel ». Les guitares sont en effet à l’honneur sur de nombreux passages instrumentaux mais c’est bien Laura Guldemond qui mène la danse avec ses vocaux hurlés et possédés. Le dernier album en date « The Dark Tower » est représenté avec 3 titres dans le set du jour dont le titre éponyme où le public donne de la voix aux sollicitations de la chanteuse. La tente est d’ailleurs bien remplie pour la prestation du groupe, ce qui donne le sourire à la bassiste Jeanine Grob. La setlist est bien répartie avec au moins un titre de chaque album ; néanmoins, les compositions du groupe sont un peu monotones et on ressent quelques longueurs. Mais globalement, cela est rattrapé en live par l’énergie communicative de Laura Guldemond, masque de diable sur la tête pour « Dance with the Devil » et qui arpente la scène non-stop allant au contact du public.
Au final, les 45 minutes du set s’égrènent dans une chaleur digne de l’enfer avec pour conclure un dernier titre du dernier album, « Evil Witch ». Je ne sais pas si des sorcières ont brulé cette après-midi mais en tout cas, le public oui.
LUC ARBOGAST - Temple - 15h10 ( Metalden)
Ambiance atypique à la Temple avec le musicien et chanteur Rochelais Luc Arbogast, qui s'inspire de la musique médiévale, possède une voix de contreténor, et se produit sur scène en costume de style médiéval tout en arborant quelques symboles punks comme le piercing et des tatouages. Et aussi un parcours original puisqu’il a participé à la saison 2 de The Voice en 2012-2013, après quoi, il a signé chez Mercury Records, une division d'Universal Music. Depuis 2003, il a sorti pas moins de 9 albums, le dernier en 2020.
Dans ses morceaux inspirés de la musique médiévale et des traditions paysannes, il s'accompagne de grelots, d'une vielle à roue, d’un laúd et d'un bouzouki irlandais, ce dernier découvert par hasard, puisque selon lui : « Ses notes basses soulignent le lien avec la terre, ses aiguës, le lien avec le ciel…
Et le public est nombreux dans la Temple, surement intrigué par son style. Il est accompagné sur scène par Bruno Jaglé (multiinstrumentiste), Ludovic Fleuret à la batterie, Necurat Bliss ( BLISS OF FLESH ) au chant, Mau Dat à la Nyckelharpa.
Cette ambiance de Moyen Age n’empêche pas Luc de jouer avec le public, le faisant chanter, séparant les voix des femmes et des hommes, le tout avec humour. A noter par moments quelques soucis de mixage, les deux musiciens accompagnant Luc étant ponctuellement sous-mixés par rapport à Luc. Pas suffisamment pour casser l’ambiance en tout cas, et peut être une volonté de valoriser les formidables capacités vocales d’Arbogast.
Et au final un set apaisant, en contraste avec la fureur régnant sur certaines autres scènes dèu Festival !
THE WARNING - Main Stage 1 - 15h25 ( Metalden)
Le trio rock féminin THE WARNING, originaire de Monterrey, au Mexique, est un groupe dont le succès progresse très rapidement. Le dernier opus de THE WARNING, « Keep Me Fed », a cumulé plus de 175 millions d'écoutes dans le monde, lui permettant d'atteindre la première place du classement des artistes émergents de Billboard et de s'imposer comme le premier album le plus important pour un groupe de rock entièrement féminin des années 2020. THE WARNING a connu une année 2024 exceptionnelle, avec des nominations aux Latin Grammy Awards, aux VMA et aux EMA. Le groupe a également illuminé les écrans de télévision du pays avec des performances dans « Jimmy Kimmel Live !» et « The Kelly Clarkson Show ».
Le combo a été formé en 2013 par les trois sœurs : Daniela (guitare, chant), Paulina (batterie, chant) et Alejandra Villarreal (basse, chœurs)., et est connu pour sa fusion de styles rock, hard rock, heavy metal et alternative, ainsi que pour leur influence par des groupes comme Metallica, Muse, AC/DC, Pink Floyd, et Queen.
Elles ouvrent le set avec S!CK extrait du dernier opus, Keep Me Fade sorti l’an dernier, suivi par Qué Más Quieres, chanté dans leur langue natale, l’espagnol, embarquant rapidement le public ! La suite fait la part belle à ce nouvel opus, avec Escapism, MORE, Sharks, Hell You Call a Dream, et même le dernier titre, Automatic Sun, pas de doute l’album aura été bien promu, et en tout cas bien reçu par le public, et l’on comprend du coup l’ascension fulgurante du trio, qui s’appuie sur des compos fédératrices, et derrière une exécution flamboyante, cette ascension est pour sûr appelée à perdurer !
NERVOSA - Altar - 16h00 (Oso Garu)
Fortes d’avoir participé au Hellfest Warmup Tour 2025, les Brésiliennes enchainent dans la foulée le Hellfest, ce qui clôturera la fin de leur tournée de 12 dates en France de manière plutôt sympa ! C’est également une forme de reconnaissance pour le groupe qui a dû survivre à une séparation violente en 2020 : en effet, la guitariste Prika Amaral s’est retrouvée seule pendant que les 3 autres membres du groupe sont parties fonder Crypta. Mais elle n’a pas lâché l’affaire et – après de multiples changements de line up – le groupe est toujours là et plus efficace que jamais.
La chanteuse Diva Satánica arrivée en 2020 étant (déjà) partie en 2022, c’est donc Prika Amaral qui se charge maintenant également des vocaux depuis le dernier opus en date Jailbreak. C’est d’ailleurs, un titre de ce dernier qui ouvre le set, « Seed of Death ». Le line-up actuel est d’une efficacité redoutable et Prika a peut-être enfin trouvé le bon line-up avec – en particulier – une excellente soliste en la personne de Helena Kotina. La musique de Nervosa est relativement complexe et le coté thrash technique est plus développé sur les morceaux les plus récents comme par exemple « Ungrateful » et ses riffs à tiroir ou le titre éponyme du dernier album. Certains morceaux comme « Kill the Silence » rappellent le Kreator ou le Destruction old school. On sent l’influence de l’école du thrash Allemand (il y a pire comme référence). Comment ne pas également penser à Holy Moses avec le chant féminin même si Sabina Classen a un chant plus grave. Revenons au set de Nervosa, les 2 derniers albums (Perpetual Chaos (2021) et Jailbreak) du groupe se partagent le gros de la setlist interprétée ce jour sous la Altar (9 titres sur 12) et permettent de mettre en avant les morceaux plus récents où le groupe a affirmé son identité. « Guided by Evil » ou « Perpetual Chaos » ne peuvent que satisfaire les fans de thrash. Au final, le groupe délivre une prestation sacrément efficace et prouve qu’il faut compter avec lui en 2025 !
ROYAL REPUBLIC - Main Stage 1 - 16h40 ( Metalden)
Le groupe de rock suédois a sorti 5 albums depuis sa formation à à Malmö en 2007, le dernier, LoveCop, est sorti l’an dernier.
La notoriété du groupe a bondi lorsqu’ils ont assuré la première partie du groupe américain The Offspring. Ils ont remporté la finale du festival Emergenza en Suède, leur rock énergique à tendance punk pop est interprété avec beaucoup d'humour et d'autodérision.
Uniforme blousons de cuir et pantalons noirs, Adam Grahn au chant et guitare, Hannes à la guitare, Jonas Almén à la basse et Per Andreasson à la batterie entament le show avec 2 titres du dernier opus, LoveCop, My House et Lovecop. Leur style festif a tôt fait de faire chanter et sauter le public Alternance de titres rock et titres plus calmes, rockabily, acoustique, et 2 reprises au menu, Venus de Shocking Blue qui n’a dû parler qu’aux plus anciens ayant connu les 70’s, et Battery en version courte de Metallica ! Bref un show très varié et pas du tout linéaire, terminé en beauté avec le fédérateur Rata-tata. Le groupe m'avait enthousiasmé en salle (Le Bikini à Toulouse en 2018), il récidive en mode festival !
THE CULT Main Stage 1 - 18h35 (Oso Garu)
Pour ma part, après une bonne partie de la journée sous une tente, direction l’air libre et la Mainstage pour un peu de Hard Rock classique avec The Cult. Presque 15 ans après leur dernier passage au Hellfest, les vétérans Anglais débarquent en même temps qu’un début d’ombre sur le site. Ils viennent sans album à défendre dans le cadre de la tournée 8525 célébrant les « plus » de 40 ans de carrière du groupe ; en 2024, la tournée 8424 célébrait les 40 ans et en 2023 8323 célébrait les 40 ans de la formation de Death Cult, c’est donc un anniversaire perpétuel auquel le groupe nous convie. Les 2 piliers du groupe, Ian Astbury au chant et Billy Duffy à la guitare, arrivent, depuis le retour de 2006, à maintenir le groupe actif et en plutôt bonne forme et proposent en concert une petite rétrospective de leur carrière avec des titres issus de toutes leurs époques. L’album Love restant le plus représenté avec 3 titres obligatoires en concert « Hollow Man », « Rain » et « She Sells Sanctuary ». Les morceaux les mieux accueillis – et les plus connus - sont bien entendu ceux de la période 85-89, mais tout le set est constant en qualité. De plus, nous avons droit aujourd’hui à un grand Ian Astbury qui va profiter pleinement de l’avancée de la scène pour aller haranguer et faire chanter le public. Avec son bandana et son maquillage sur le coté des yeux, son coté mystique ressort pleinement en live et Clisson est sous son charme. Il fait également l’effort de communiquer en Français et est visiblement très heureux d’être là. Nous aurons également droit à 2 morceaux un peu moins classiques dans le set. Tout d’abord une vieillerie de 1984 « Ressurection Joe » que le groupe re-inclut dans ses setlists depuis 2 ans, mais également le planant « C.O.T.A. » sorti en single en 2023. Au final, un excellent concert des Britanniques dont on aurait bien repris un peu plus en cette fin d’après-midi !
EPICA - Main Stage 2 - 19h30 ( Metalden)
Cinquième passage à Clisson pour Epica après 2007, 2099, 2015 et 2022. Et quel chemin parcouru depuis sa formation en 2002, l’arrivée de Simone Simmons en 2003. Lors de leur premier passage au Hellfest en 2007, le groupe sortait son 3ème opus, The Divine Conspiracy, après avoir signé avec Nuclear Blast, et depuis, 6 autres albums sont sortis, dont le dernier, Aspiral, cette année. Et sur une set-list de 10 titres, nous avons droit à 4 titres de ce dernier album, dont Cross the Divide en ouverture. Simone Simmons apparait tout de cuir noir vêtue, choix esthétique pas forcément facile avec la forte chaleur, le morceau est festif et fait le taf. Avant d’entamer le 2ème, le classique Victims of Contingency, Simone lance au public : bonjour Hellfest comment ça va ?
Les autres nouveaux titres passent bien le cap du live, Arcana se démarquant par son côté progressif avec des parties plus calmes, son refrain choral accrocheur, avant les growls de Mark Jansen à la fin, très beau titre.
Malgré la chaleur torride, tous les membres du groupe se donnent à fond dans leur performance, comme à leur habitude, avec les habituelles interactions sur scène qui sont toujours un plaisir à voir . Le claviériste Coen Janssen s'offre quant à lui un bain de full avec un slam, tout en pianotant sur son clavier portable, belle image !
Le public vibre pendant Beyond The Matrix, malgré la chaleur intense, tandis que l'intro du traditionnel morceau de clôture « Consign To Oblivion » offre un moment de répit à tous, en préparation à un énorme « wall of death »., un vrai chaos dès le compte à rebours de Mark jusqu'au « Go ! » Et malgré cette chaleur intense, les fans trouvent l'énergie nécessaire pour un immense « circle pit » final.
Et In Fine une superbe prestation de plus pour un groupe au sommet de son art !
TANKARD - Altar - 19h35 (Oso Garu)
Retour sous la Altar pour la prestation des Rois de la bière : les Allemands de Tankard. Visiblement attendus par un public bien garni, et après une petite intro, le groupe arrive direct dans le vif du sujet avec le violent « One Foot in the Grave ». Visiblement en pleine forme – et surement désaltérés après une journée très chaude – ils se présentent à Clisson pour un petit best of de leur thrash à boire, ça tombe bien, c’est l’heure de l’apéro.
« Need Money for Beer », « Beerbarians » ou encore « A Girl Called Cerveza », tous leurs morceaux sont une occasion de célébrer le houblon. On n’oublie pas les efficaces et classiques « Chemical Invasion » ou « Zombie Attack » qui font bouger les cheveux pour ceux qui en ont ou le cou pour les autres. Gerre (chant) est vraiment en forme et – avec ses compères va délivrer une très bonne prestation old school. A noter qu’il y a un nouveau batteur dans la formation - Gerd Lücking depuis 2024 – qui avait été globalement assez stable depuis plus de 25 ans. De tous les groupes « classiques » de thrash allemands, ce sont eux qui sont venus le moins au Hellfest (dernier passage en 2010 déjà) mais ils mériteraient de revenir plus rapidement ! Même si la température baisse un peu, il fait encore très chaud sous la tente et Andreas Gutjahr (guitare) dégouline comme une serpillère. Le groupe ne s’économise pas sur cette heure intense et festive et le tube « (Empty) Tankard » - dont le final sera repris en chœur par une tente surchauffée - clôturera ce très bon début de soirée.
WITHIN TEMPTATION - Main Stage 1 - 21h45 ( Metalden)
Dans cette journée qui fait la part belle aux chanteuses, manière de s’inscrire dans la volonté du boss, Ben Barbaud, d’ouvrir au maximum le fest aux groupes féminins, dans la mesure des groupes disponibles bien sûr, je ne peux m’empêcher de comparer Epica et Within Temptation, deux leaders du metal symphonique, qui se succèdent ce jour, et qui ont fait leur premier Hellfest la même année en 2007. Within Temptation est un peu plus ancien, créé en 1996, compte 8 albums, un de moins qu’Epica, mais avec une carrière tout aussi éblouissante. Et un Hellfest de plus puisque celui-ci est le 6ème, après 2007 donc, 2012, 2016, 2019 et 2023 .
WITHIN TEMPTATION entame le show avec une température plus clémente à l’approche de la nuit, avec le titre We Go to War , qui est aussi le 1er titre du dernier album Bleed Out un album dont Sharon explique volontiers qu’il est en partie inspiré par l’agression de la Russie en Ukraine. Bleed Out enchaine, toujours du dernier album, avec son côté plus moderne presque electro. Avec Faster, un de mes titres favoris, la ferveur s'intensifie dans le public. Le fédérateur Stand My Ground est dédié par Sharon, en intro, à l’Ukraine. Les standards se succèdent, sur un show millimétré portée par une Sharon très en voix, un show qui se termine en apothéose avec Mother Earth, avec un public chaud bouillant !
EXODUS Altar - 21h45 (Oso Garu)
Place maintenant aux maitres du thrash pour une leçon de violence. Avec Rob Dukes dans leurs rangs 10 ans après son départ (forcé), Exodus est de retour et ne vient pas pour faire de la broderie. Gros son massif, set ultra puissant, les Américains vont tout retourner.
Dès les premières notes de « Bonded by Blood », la Altar chauffe et on sait que le concert va être intense. « War Is My Shepherd », « Brain Dead », pas de temps mort, le groupe dégoupille les grenades. Gary Holt est impérial et enchaine avec son collègue Lee Altus des riffs de haute volée avec une précision à toute épreuve. La rythmique n’est pas en reste et l’indéboulonnable Tom Hunting martèle ses futs comme s’il n’avait jamais été malade (il a récemment vaincu un cancer). Lorsque Souza a été remercié après 10 ans, le groupe a tout de suite annoncé le retour de Dukes afin de tourner pour le plaisir. Et bien, pari réussi, cela se voit qu’il y a une vraie entente et alchimie dans le groupe. Deux titres du dernier excellent album avec Souza sont encore dans le set (« Prescribing Horror » et « The Beatings Will Continue (Until Morale Improves) ») tandis que le groupe effectue un Petit détour par la période Dukes précédente avec le long et épique « Deathamphetamine ». Rob Dukes est clairement ravi d’être là et je le trouve presque plus motivé et en forme qu’il y a 10 ans, impressionnant en tout cas ! Le concert défile et le groupe revient – pour le final – à un choix de morceaux directs qui vont droit à l’essentiel : la triplette finale composée de « A Lesson in Violence » (qui porte bien son nom), « The Toxic Waltz » (avec la chanteuse de Nervosa aux chœurs en guest surprise) et « Strike of the Beast » (après l’intro de Raining Blood, clin d’œil à un autre groupe de thrash qui a intérêt à ramener ses fesses au Hellfest 2026) est imparable et est une leçon de 15 minutes de thrash. Un des concerts de la journée à n’en pas douter !
MUSE Main Stage 1 - 23h05 (Oso Garu)
Place maintenant à un des groupes les plus « controversés » de l’affiche de cette année. Muse était en effet attendu au tournant, synonyme pour beaucoup de l’ouverture plus mainstream du festival aux groupes de rock au sens large. Direction d’ailleurs engagée l’année dernière avec les prestations de Shaka Ponk ou Foo Fighters par exemple. On peut également noter de manière assez originale que les Eurockeennes ont programmé cette année Iron Maiden, un peu comme si les 2 festivals avaient fait un échange de bons procédés pour rééquilibrer la balance.
La foule est en tout cas bien présente pour le show des Anglais et s’étend à perte de vue. Le concert commence avec un nouveau titre « Unravelling » qui semble plutôt pas mal, sauf que Matthew Bellamy donne l’impression de jouer de l’air guitar vu qu’aucun son de sort de son instrument… Décevant, et cela va durer plusieurs minutes avant d’avoir enfin de la guitare dans le mix. De même, le chant semble assez lointain par moment. Vraiment étrange pour un groupe de ce niveau de proposer un mix aussi mauvais pendant 1/3 d’un concert.
Au niveau de la setlist, le groupe a pourtant décidé de jouer le jeu du public « metal » en proposant une setlist relativement orientée gros son. Le puissant « Stockholm Syndrome » et l’hypnotique « Psycho » retentissent sur Clisson en même temps que le son du concert s’améliore un peu (il ne sera néanmoins jamais bon). Autant la guitare est aux abonnés absents, autant la partie rythmique ronronne avec une basse énorme et une batterie puissante, c’est au moins ça. Coté surprises, le groupe profite de cette date un peu spéciale pour interpréter des morceaux plutôt rares sur la tournée comme « New Born », « Citizen Erased » ou l’énervé « We Are Fucking Fucked ». Ils intègrent aussi dans le set plein de clins d’œil au metal avec des petits bouts de morceaux de Gojira, Rage Against the Machine ou Slipknot. On peut vraiment dire qu’ils ont joué le jeu pour leur première (et dernière ?) venue au festival. Nous avons également droit aux gros classiques du groupe, « Time Is Running Out » et « Hysteria » faisant exploser l’applaudimètre. Le concert se conclut par un rappel de 3 titres incluant une longue version d’« Uprising » et le classique « Knights of Cydonia » qui finit de convaincre le public malgré tous les problèmes de son.
Pour conclure : Muse, groupe de metal ? surement pas, mais groupe de rock au sens large qui a joué le jeu en effectuant une setlist spéciale pour le festival et qui a délivré – malgré tous ces problèmes techniques – un show de grande qualité.
Sex Pistols & Frank Carter Warzone - 01h00 (Oso Garu)
Pour finir cette journée fortement remplie de la meilleure des manières, il fallait se faufiler jusqu’à la Warzone comme un ninja afin de pouvoir assister à la reformation éphémère des Sex Pistols accompagnés de Frank Carter au chant. Nombreux sont ceux qui n’ont pas pu accéder à la zone tant ça se bousculait au portillon pour assister au show.
Pour les présents, on va avoir droit à une excellente prestations des Anglais sous ce line up exceptionnel. Frank Carter est un habitué du Hellfest et chacune de ses prestations sont remarquées. Quand aux Sex Pistols, nous avions eu en 2024 une moitié du groupe avec Generation Sex (Steve Jones et Paul Cook s’étant associé pour l’occasion à 2 ex-Generation X (Billy Idol et Tony James) pour une prestation en demi-teinte). Glen Matlock est cette fois ci présent et donc on a donc ¾ du line up originel du groupe.
Dès les premiers titres interprétés, « Holidays in the Sun » et « Seventeen », on sent que c’est un autre niveau qu’en 2024. Frank Carter est déchainé et emmène le groupe avec son énergie débordante. Presque l’intégralité du seul et unique album du groupe est interprété ce soir (seul E.M.I. pourtant joué sur la plupart des autres dates de cette tournée manque à l’appel). Le public est déchainé et Frank Carter doit demander à plusieurs moments à la foule de reculer un peu. Il décide quand même de venir – comme à son habitude – chanter un titre au milieu de la foule en demandant un immense circle pit autour de lui. « Problems », « No Fun », « Liar », les classiques s’enchainent mais on sent l’ambiance monter d’un cran sur un « God Save the Queen » tubesque. Clairement, Carter apporte une cure de jouvence au groupe et permet d’entendre ces classiques du punk rock anglais de la fin des années 70 de la meilleure des manières qui soit en 2025. La reprise de Sinatra « My Way » annonce que nous approchons de la fin du concert et c’est bien entendu « Anarchy in the U.K. » qui clôture cette excellente prestation. Au final, Carter est vraiment une recrue de choix pour cette tournée évènement (surement unique) qui nous a ramené pour 70 minutes en 1977 dans la banlieue de Londres !
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A voir aussi les vidéos ARTE & Canal Hellfest du 20 juin :
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