En ce troisième et dernier jour de festival la fatigue se fait ressentir et je déciderai de ne regarder de près que quelques groupes précis.
A commencer par les Danois de Disneyland After Dark, autrement dit D.A.D.
Après le super concert de l'été dernier lors du Bang Your Head Festival impossible de louper cette prestation sur nos contrées.
D-A-D c'est le hard rock et la bonne humeur réunis, le côté sombre de Mickey évolue entre rock'n'roll attitude et un style décalé. C'est sur un titre du dernier opus "A New Age Moving In" que le groupe entrera en scène. Un tempo cool pour se mettre dans le bain et entrer dans le délire du groupe où chaque membre possède un genre bien particulier. Jesper Binzer en fontman dans un style vestimentaire sobre à la voix éraillée, accompagné de son frère pour la seconde guitare, affublé de son chapeau haut de forme. Mais la palme revient au bassiste Stig Pedersen, qui outre une gestuelle bien particulière s'accompagne accessoirement de basses toutes aussi originales les unes que les autres. Du deux cordes au côté plexi fluorescent multicolores sans parler des différentes formes, l'homme est à lui seul une curiosité scénique qui attire l'attention pendant tout le concert. Après cette introduction sous une chaleur relativement importante, le suite sera plus saturée sous les intonations Rock/Hard/Blues des deux frères dont le son est reconnaissable entre tous.Un moment de convivialité où taper du pied une bière à la main est de mise devant ce back-drop orné d'un crane sur le nom complet du groupe. Malgré un son pas des meilleurs les danois mettrons l' ambiance devant un public plutôt calme, avec ce bon rock comme ils savent le faire.
A New Age Moving In | | |
Près de 4 heures plus tard à passer de groupe en groupe, je reviendrai vers les scènes principales au son de la séries télévisée "Game Of Throne" qui annonce le début imminent des nos rockeurs des années 70, je cite Blue Öyster Cult. Retour donc vers un hard rock américain à tendance mélodique mené par Eric Bloom, entouré notamment de Richie Castellano, Kasim Sulton à la basse qui remplace depuis peu Rudy Sarzo, Buck Dharma (pseudonyme de Donald Roeser) et Jules Radino. Titres axés sur les années 70 avec un bon son, les vocaux seront tenus également par Buck sur certains titres quand il ne nous fera pas de démonstrations solistes de guitare, un tout petit trop longues par moment. Disons que le rythme tranche sévèrement avec la programmation précédente plus brutale de la journée, mais le groupe s'en tirera avec les honneurs malgré peu de titres exécutés. Les "classiques" seront passés en revus, et un "Don't Fear the Reaper" ou un "Godzilla" réveilleront un peu le set. A noter que la reprise du titre "Born To Be Wild" de Steppenwolf sera aux 'abonnés absents' cette fois-ci.
The Red and The Black
Burnin' For You
Buck's Boogie
Cities on Flame With Rock and Roll
Then Came The Last Days Of May
Godzilla
(Don't Fear) The Reaper
See You In Black
BLUE OYSTER CULT Hellfest 2012 Godzilla Live HD par Metalden
BLUE OYSTER CULT Hellfest 2012 The reaper Live HD par Metalden
La journée continue son court et les choses très sérieuses arrivent avec la présence américaine de Motley Crüe. Après des retrouvailles gigantesques en 2005, suivies de concerts un peu moins bons en 2007 et 2009, j'espérais cependant bien des choses de cette énième prestation.
Donc 3 ans après, Vince Neil et sa bande sont de retour au Hellfest pour 1h15 de concert digne de nos stars américaines. Nicky Sixx, Tommy Lee et Mick Mars seront également accompagnés de choristes et danseuses sexy. Énergie et dynamisme pour les membres du groupe qui n'économiseront pas leurs forces sur scène, sauf Mick Mars, toujours en retrait et plus calme suite à ses ennuis de santé récurrents et plus ou moins incurables. Si le groupe chauffe le public avec des titres relativement anciens et un extrait récent en début de set, les incontournables "Dr. Feelgood", "Girls, Girls, Girls" et "Kickstart My Heart" clôtureront cette prestation, sans bien sûr oublier la balade "Home Sweet Home" interprétée au piano par Tommy Lee. Peu de prise de risques pour le choix des titres, ce qui compensera un peu la mauvaise qualité de son du groupe, lui aussi victime de ce fait récurrent depuis le début du festival. Vince n'est peut pas non plus dans sa meilleure tendance vocale mais l'ambiance est bien là, et entre strip-tease de quelques demoiselles sur "Girls Girls Girls" et réactivité festive du public, le concert passera très bien, et sera finalement meilleur que ceux que j'ai vu en 2007 et 2009. Je regrette juste de ne pas avoir eu une configuration scénique optimale puisque le groupe tourne normalement avec sa batterie mobile qui monte et tourne sur elle-même.
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Wild Side | ||
On reste aux U.S.A. et dans les chapeaux haut-de-forme mais avec cette fois-ci Slash. Autant je n'ai pas souhaité voir les Guns la veille dans ces conditions, autant il m'est maintenant devenu impensable de louper une date de l'ex guitariste du légendaire groupe depuis la claque au zénith de Paris. Après avoir assisté à plusieurs concerts des deux formations ces dernières années - et sans remettre en cause les Guns - je préfère maintenant voir certains titres joués par Slash en solo. Idem pour Myles Kennedy que certains 'accusent' de mimer Axl Rose, pour ma part je ne trouve pas et j’apprécie sa personnalité.
Les Guns sont ce qu'ils sont et Slash est ce qu'il est, et je trouve dommage de toujours faire des polémiques dès qu'un ancien membre d'un groupe joue de son côté, ceci est mon opinion et je n'irai pas cracher sur les Guns pour autant. Je prendrai donc un énorme plaisir à ce concert où le groupe interprètera ses propres compositions aux côtés des grands titres de Guns'N'Roses, bien que le groupe ne disposait vraiment pas des mêmes moyens. Mais Slash sait bien s'entourer et The Conspirators en est la preuve. Slash déboulera sur scène d'une démarche toujours aussi calme pendant que Myles Kennedy et ses acolytes attaqueront par "One Last Thrill" pour enchainer directement sur un titre des Guns avec "Nightrain", mais la liste fera quand même la part belle aux moments forts du dernier album, sans oublier un petit titre de la formation Velvet Revolver.
Un concert court mais intense qui permettra au public présent de chanter certains titres pour la seconde fois en quelques heures et qui me conforte que la formation actuelle de Slash est vraiment bien sur scène.
One Last Thrill
Nightrain (Guns n’Roses)
Ghost
Standing in the Sun
Back From Cali
Mr. Brownstone (Guns n’Roses)
Halo
Anastasia
Sweet Child O' Mine (Guns n’Roses)
You're a Lie
Slither (Velvet Revolver)
Paradise City (Guns n’Roses)
Après ce très bon concert, un autre genre de claque devait venir terminer cette soirée et ce festival avec la présence initiale de Black Sabbath, ensuite remplacé en urgence par 'Ozzy Osbourne and Friends', pour donc une présence consécutive du Madman pour la deuxième fois en deux ans. Avec Ozzy, il y a toujours eu concerts moyens et d'excellents concerts, et en rapport des dernières dates que j'ai vu je m'attendais à du très bon, le tout couronné par un défilé d'invités sur scène. Malheureusement la pluie battante n'aidera pas et les soucis vocaux de la légende lui feront écourter son concert de plus de 30 minutes. En effet relativement vite la voix du Madman quittera son propriétaire, qui très énervé et écœuré cassera un verre de rage. Mais malgré tout beaucoup de personnes bravent les rafales de vent et de pluie pour soutenir Ozzy, qui se montre proche de son public qu'il continuera de chauffer de ses traditionnels "I can't hear you!" sans oublier d'arroser les premiers rangs avec sa lance à mousse. Mouillé pour mouillé ça ne change plus rien !
Les quelques titres interprétés donneront quand même de très bons moments intenses, repris et chantés en chœurs par le public, le tout sur une valse de musiciens : après un début de concert avec le groupe habituel, arriveront Slash et Geezer Butler pour trois titres, puis l'ex guitariste du groupe Zakk Wylde sur "Crazy Train" et tout ce petit monde se retrouvera réuni sur scène pour interpréter "Paranoid" avant que Ozzy nous annonce devoir arrêter le concert. Sa déception se lit sur son visage et il est difficile d'en vouloir au Madman qui aura fait de son mieux ce soir malgré toute la poisse accumulée dans la soirée. Nous n'aurions surement pas fait mieux à sa place ...
Bark At The Moon
Mr. Crowley
Suicide Solution
Shot in the Dark
Rat Salad (Black Sabbath)
Invités : Slash + Geezer Butler
Iron Man (Black Sabbath)
War Pigs (Black Sabbath)
N.I.B. (Black Sabbath)
Invités : Zakk Wylde
Crazy Train
Paranoid avec tous les musiciens
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