24ème opus studio pour ce combo Anglais de Hard Rock,
qui tire son nom d'une oeuvre de Charles Dickens, originaire de Londres, et, né en 1969. 45 ans d'existence pour ce groupe légendaire qui a fait la part belle de l'histoire du Hard Rock entre 1970 et 1973, avec pas moins de 7 albums réalisés en 4 ans. Gipsy, Lady In Black, July Morning, The Wizard, Easy Livin, et, tant d'autres, figurent parmi leurs titres les plus connus. Cette époque faste fut conclue, en 1973, par un superbe live où figure, d'ailleurs, un des meilleurs medley de Rock'n'Roll de toute l'histoire du Rock. De 1974 à 1988, Uriah Heep a régulièrement fourni des albums honnêtes, mais, a, surtout, été confronté à de multiples turn over, notamment en raison des disparitions tragiques du bassiste Gary Thain en 1975, et, de leur chanteur mythique David Byron en 1985. Départ, également, du talentueux claviériste Ken Hensley, un des membre fondateur d'Uriah Heep. Quelques albums sortent entre 1989 et 1998, puis, il faut attendre 2008 pour voir le groupe se remettre en selle. En 2009, constitué de Bernie Shaw au chant, Phil Lanzon aux claviers, Russel Gilbrook à la batterie, Trevor Bolder ( ex Spiders Of Mars) à la basse, et, du guitariste Mick Box, (seul survivant du line up originel), la formation enregistre Wake The Sweeper, leur 22ème galette studio. C'est en 2011 que sort Into The Wild qui relance la carrière du groupe avec une grande tournée Européenne où le public répondra présent. 2013, décès du bassiste Trévor Bolder qui sera remplacé par Dave Rimmer. Janvier 2014 retour en studio pour enregistrer cet Outsider, produit par Mike Paxman, et, sorti en Juin 2014, chez Frontiers Records. Dès l'entame, sur Speed Of Sound, on retrouve la marque de fabrique du groupe avec une solide intro, sculptée par la basse ronde de Dave Rimmer, et, la frappe sèche et mat de Russel Gilbrook. Bernie Shaw vient greffer sa voix éraillée, haute, et, puissante, sur un ensemble bien en place, dominé par l'orgue Hammond de Phil Lanzon. Meme approche sur One Minute, avec son excellent refrain fédérateur, ou, encore, sur Is Anybody Gonna Help Me? mi Heavy, mi Progressif. En très rapide, on trouve le formidable Can't Take That Away, à mi chemin entre Easy Livin et Love Machine, mais, aussi, The Outsider, le titre éponyme de l'album avec la wah-wah torturée d'un Mick Box très inspiré. En un peu moins rapide, mais, heavy dans l'ame, on a droit à The Law, avec son riff genre Immigrant Song de Led Zep, ainsi que Say Goodbye, au riff enroulé façon Aérosmith. Dans un style plutot Soul-Rock Bluesy, on se régale avec Rock The Foundation qui bénéficie d'un gimmick très vintage, mais, aussi, avec Looking At You, au chorus d'orgue Hammond très groovy, et, enfin, avec Jessie, coloré très Deep Purple. Enfin, en plus enlevé, on appréciera le très aérien Kiss The Rainbow, très proche de l'univers de Meat Loaf. Bref, voilà un bel album bien produit, aux compositions soignées, bien servies par des musiciens hors pairs, et, sublimées par la formidable voix de Bernie Shaw, qui rendent l'ensemble très agréable à écouter.
A plus de soixante ans passés, nos papys du Rock en ont encore sous la pédale, et, dans la continuité d'Into The Wild, cette galette devrait, aussi, connaitre le succès, et, permettre, à Uriah Heep, de passer du statut d'Outsider à celui de favori du public. Un vrai retour gagnant que les fans apprécieront.
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 06/06/2014 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Very 'Eavy ... Very 'Umble (1970)
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Comments:
Commentaires
Après les derniers évènements (décès de Trevor Bolder) et la pochette plutôt prometteuse, j'avais imaginé que le Heep allait montrer une autre facette mais le virage entâmé avec les deux précédents albums s'accentue encore. Depuis sa sortie j' ai écouté Outsider en boucle afin d'en comprendre les ficelles car à la 1ère écoute je n'ai pas du tout accroché mais j'avoue que de jour en jour j'ai fini par apprécier la galette. Certes je préfère largement quand ça fait tilt mais sur ce coup, même si je n'ai pas envie d'en faire un scoop cet album démarre comme un Outsider mais peut aller loin si l'on reste derrière lui!
Uriah Heep est mort depuis longtemps certains rabacheront mais "le Heep", comme on le surnomme aujourd'hui, est en train de monter dans les stats dans notre pays. Bref, malgré une approche laborieuse du fan que je suis je conseille Outsider aux fans de la dernière heure qui sauront apprécier la continuité de Wake the sleeper et Into the wild avec pas mal de titres rocks, et un peu moins pour les autres car je suis resté tout de même sur ma faim comme bien souvent avec les oeuvres récentes du band.
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