Shangri-la annonce d’emblée la couleur, le pilotage auto a été déconnecté, l’inspiration est de retour !
Nous avions en effet vu que si le précédent Domino Effect avait réussi à contenter les inconditionnels du groupe grâce à une production de qualité honnête, un certain essoufflement dans l’inspiration avait laissé sur leur faim quelques autres, dont votre serviteur, ce fut au final un bon album mais sans plus.
Pour ouvrir à grands flots le robinet de l’inspiration, les Suisses se sont laissé emportés par le tourbillon des années 70, au même titre que nombre de jeunes groupes à l’image de The Answer, ou d’autres pointures des années 80, à l’image d’Europe avec son dernier album. Et la référence absolue du moment semble être DEEP PURPLE, puisque comme Europe, Steve Lee et son équipe s’en sont inspirés, Shangri-la aurait pu ainsi figurer sans aucun problème sur Perfect Strangers, un titre mâtiné par ailleurs de saveurs orientales dignes de LED ZEPPELIN.
La suite fait encore appel à cette référence, encore assez sensible dans I Don't Mind, puis de manière moins prononcée sur le reste, la deuxième partie de l’opus s’inscrivant dans du Gotthard plus classique. Le tiercé d’ouverture, tiercé gagnant, concentre tout le savoir faire du combo en matière d’écriture, et après un Shangri-La exotique, Unspoken Words revient aux valeurs du hard rock mélodique, du muscle avec une basse ronflante, des guitares bien huilées, et un refrain accrocheur, pas de doute, tous les ingrédients sont présents. Puis vient l’éponyme Need To Believe, la ballade single et véritable hymne à consommer sans modération, et pour les amateurs, la deuxième, un peu plus loin : Don't Let Me Know, n’a rien à lui envier, avec des couleurs plus acoustiques. Les gros riffs sur des rythmiques efficaces s’invitent à nouveau sur Right From Wrong et Rebel Soul, ajoutez y quelques mid tempos de haute tenue comme Unconditional Faith et I Know, You Know, et le festif Break Away, du Gotthard pur jus dans la lignée d’un Bon Jovi.
Quand au final, Tears To Cry, il est tout symphoniquement magnifique, grâce à l’utilisation judicieuse des violons, du grand art, et ce n’est surement pas par hasard que le premier et le dernier titre de l’album sortent des sentiers battus, en forme de symbolique de cette ouverture à plusieurs autres tendances du hard rock.
Une ouverture qui se traduit par un album sans le moindre « filler » comme disent les anglo-saxons, c’est à dire remplissage, et si quelques fans seront nostalgiques de la routine sans surprises du précédent, les autres se réjouiront avec une galette variée et n’offrant pas la moindre minute à l’ennui, de bon augure avant la tournée en première partie de Deep Purple, autre symbole inter générationnel, avec quelques dates françaises à bien sûr ne rater sous aucun prétexte !
Highlights : tous
Label : Sortie : Production : |
Nuclear Blast Records 04/09/2009 Richard Chycki |
Discographie : |
Gotthard (1992) |
Notes des visiteurs |
Comments:
Commentaires
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.