La légende suisse de GOTTHARD est en quelque sorte née de la rencontre entre Steve Lee et Leo Leoni, à l'époque où Lee était chanteur au sein de FORSALE, pour lesquels Leoni avait apporté sa contribution sur quelques parties de guitare de l'album Stranger In Town en 1988.
Quelques mois plus tard, les deux hommes se retrouvaient dans le groupe KRAK qu'ils fondèrent aux côtés de l'ancien bassiste de CHINA Marc Lynn, du claviériste (et ancien partenaire de Steve Lee dans Forsale) Neil Otupacca, et du batteur Fabian Pesciallo. Cette formation enregistrera plusieurs démos avant de changer de nom au début des années 90 pour adopter le patronyme qu'on connait aujourd'hui à la bande à Steve Lee. En 1992, ce joli monde s'envolait pour Los Angeles avec le producteur Chris Von Rohr (ex-KROKUS) qui deviendra pour longtemps leur producteur et collaborateur attitré. Sur place, le groupe dégottait le batteur Hena Habegger, un compatriote suisse expatrié pour ses études, qui remplaçait au pied levé le précédent batteur dont un problème au poignet l'avait mis hors course. Le line up de base était enfin trouvé, et les choses sérieuses pouvaient commencer. Inutile d'y aller par quatre chemins, Gotthard sortait là l'un des albums de hard rock les plus solides de l'histoire. Et pour celà, Steve Lee et Leo Leoni s'appuyaient sur un talent d'écriture hors norme. Le duo façonnait les premières pièces de leur répertoire avec une dextérité inouïe, alignant une floppée d'hymnes du hard rock, à commencer par le premier titre, le redoutable Standing In The Light qui mettait d'entrée de jeu le feu à ce premier album. Rarement un groupe a aussi intelligemment mêlé la puissance à la finesse mélodique, on tenait là à l'évidence un cador, et le dévastateur mid tempo Firedance (hymne suprême !) et la magnifique power ballad Angel intronisaient déjà Gotthard comme un géant du rock, doté d'un chanteur tout aussi immense, capable d'embraser sa voix avec une classe hallucinante, mais pouvant aussi jouer la carte du raffinement ultime comme sur la ballade acoustique All I Care For. Et puis comme le hard rock sans guitare n'est pas grand chose, Gotthard faisait déjà carton plein avec des parties de six cordes flamboyantes, sur lesquelles Leo s'en donnait à coeur joie, prenant un malin plaisir à délivrer des solos hyper mélodiques et jouissivement dévastateurs (on notera également la contribution du guitariste de DEF LEPPARD Vivian Campbell sur le monumental solo de Firedance) ! On ne saurait toutefois résumer ce cd aux trois titres précédemment évoqués, même s'ils représentent pour moi incontestablement les points culminants de ce disque. Gotthard en proposait pour un peu tous les goûts, avec un côté hard rock plein de groove bien mis en avant sur des titres comme Mean Street Rocket, Get Down ou Take Me, sur lesquels le son caractéristique de l'orgue Hammond s'invitait furtivement ça et là. Ici Gotthard laissait davantage parler ses influences 70's (confirmées par la superbe reprise de Hush, titre rendu célèbre par DEEP PURPLE entre autre), avec toujours un liant indicible qui faisait que cette facette cohabitait parfaitement avec la déferlente d'émotions de leurs titres les plus fouillés. Peut-être était-ce tout simplement dû à l'incroyable classe de ces suisses hors du commun ?
Highlights : Firedance, Angel, Standing In The Light, Downtown, Hush, Lonely Heartache, All I Care For...
Tracklist : 01. Standing In The Light 02. Downtown 03. Firedance* 04. Hush 05. Mean Street Rocket 06. Get Down* 07. Take Me 08. Angel 09. Lonely Heartache 10. Hunter 11. All I Care For 12. That's It (outro)[bonus]
Line Up: Steve Lee (chant) Leo Leoni (guitare) Marc Lynn (basse) Hena Habegger (batterie) + Vivian Campbell (guitare)[*] Neil Otupacca (clavier) Pat Regan (clavier)
Effectivement on parle souvent des derniers albums mais ce GOTTHARD nous laisser dejas supposer un bel avenir au groupe.des morceaux aux gros riffs et avec cette super reprise de HUSH qu ils reprennent à chaque concert pour bien marquer leurs influences . Cet album avait dejas une puissance et d excellentes compos bon album dans l ensemble et indispensable pour comprendre ce groupe
On a tendance à jouir comme des malades devant un IV de JADED HEART ou un ptit Domino Effect de GOTTHARD, et j'en passe, mais l'on oublie souvent les débuts, qui malgré parfois des productions un brin en dessous de ce que l'on nous pond depuis les années 2000 font office de must du Hard Rock ! Ici, c'est le cas. J'adore Firedance ! Et cela n'est que le plus gros hit que je citerai, il n'empêche que le reste est extra !
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