Pop Rock (Alternatif Modern Indé Prog) Blues Country ...

3 années se seront écoulées entre l’album éponyme et celui-ci…

Pourtant nos 3 musiciens n’ont pas chômé entre tournées et nouvel enregistrement solo et même nouveau groupe pour RUTHERFORD avec MIKE & THE MECHANICS. Phil COLLINS en a même profité (en plus d’un nouvel album) pour se remarier.

L’album débute avec le titre qui lui donne son nom. Sur Invisible Touch, le trio reprend cette Pop légère que l’on retrouvait déjà sur l’album précédent. La chanson est rythmée, enjouée et fait son job de single dans un univers musical proche de COLLINS en solo. Tonight, Tonight, Tonight continue sur la lancée et propose une ambiance à la In The Air Tonight en moins surprenant. Ce titre n’en n’est pas moins un des meilleurs de cet album avec un passage instrumental fort réussi. Puis arrive la chanson de GENESIS qui personnellement me fâche presque, avec ce qu’est devenu le groupe. Land Of Confusion est pour moi une erreur comme une verrue mal placée. Le son synthétique de la batterie est juste horrible et le refrain et les paroles sont d’une niaiserie absolue. La première ballade de ce disque In Too Deep n’est pas désagréable mais un peu mielleuse et elle ressemble trop à ce que fait COLLINS en solo. Anything She Does est un autre titre sans consistance, une face B de 45 tours guère plus. Heureusement tout comme sur l’album précédent avec Home By The Sea, le groupe retourne à ses racines et propose Domino. Cette chanson se décline en 2 parties In The Glow Of The Night, qui est la partie calme. La seconde partie The Last Domino est beaucoup plus rythmée et laisse libre cours à la virtuosité de chaque musicien. Le seul hic reste tout de même cet abus de batterie électronique (voir extrait d’interview plus bas de Hugh PADGHAM à ce sujet) qui dessert à mon avis l’ambiance du titre en particulier et le disque en général. Malheureusement, très rapidement le trio retombe dans ses travers Pop et envoie un Throwing It All Away sans saveur. L’album se termine sur l’instrumental très synthétique The Brazilian. Même si quelques touches progressives sont bien présentes, on est à des années lumières d’un Los Endos.

Vous l’aurez compris je ne porte pas cet album dans mon cœur car je le trouve trop Pop, et beaucoup trop synthétique. J’irais même jusqu’à écrire que si ce disque était sorti sous le nom de COLLINS ou de BANKS en solo cela m’aurait moins chagriné. Mais là je trouve que le nom de GENESIS est galvaudé. Ce disque sera pourtant le plus gros succès du trio aux States où le disque sera certifié plusieurs fois platine. Les vieux fans seront déroutés certains iront même jusqu’à dire que Phil COLLINS a définitivement pourri le groupe. D’ailleurs pendant le concert de Wembley disponible en dvd quand COLLINS annonce que le groupe va jouer des nouveaux morceaux on peut entendre quelques sifflets dans la foule.

Maintenant voici un extrait choisi du récit de Hugh PADGHAM paru dans le livre « GENESIS Toute L’Aventure » que je vous conseille vivement de lire.

« J’étais très fier de la qualité acoustique de notre travail sur Invisible Touch qui a d’ailleurs connu un vif succès. Cependant, avec le recul, ce qui me chagrine vraiment, c’est que nous pensions être très cool à bidouiller et expérimenter la fusion d’une batterie électrique avec une batterie acoustique afin que Phil puisse jouer sur les deux instruments. A présent, je trouve que la batterie électronique est totalement inaudible, bien que les chansons soient formidables. Je suis sans doute le seul à relever ce détail, mais si je pouvais refaire l’album je supprimerais définitivement la batterie électronique. »

Tracklist :	Line Up :
01. Invisible Touch – 3:27 02. Tonight, Tonight, Tonight – 8:49 03. Land of Confusion – 4:45 04. In Too Deep – 4:59 05. Anything She Does – 4:07 06. Domino         Part One: In the Glow of the Night – 4:27         Part Two: The Last Domino – 6:15 07. Throwing It All Away – 3:50 08. The Brazilian – 4:49	Phil Collins (chant, batterie) Tony Banks (clavier, choeurs) Mike Rutherford (basse, guitare, choeurs)

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