A la lecture des titres de ce cinquième Sunstorm, on se dit que la bande à Frontiers ne s'est pas foulée à embaucher Guy Béart pour les textes.
Et Joe Lynn Turner devait être encore dans le cirage à se remettre de sa crise cardiaque, pour se rendre compte qu'il avait déjà utilisé ce genre de titres là. Encore un chinois qui a mal traduit la notice italienne. Bref, on sait que ce n'est pas du côté de la poésie de l'américain qu'il faut espérer s'élever, mais plutôt vers son art de la mélodie et s'émerveiller de cette voix qui a encore des choses à chanter ; alors autant se crever les yeux pour ne pas lire les lyrics sur le prochain clip-karaoké, et plutôt s'ouvrir à fond ses oreilles pour savoir si la route empruntée ici, descend un peu plus encore qu'à chacun de ses précédents albums, ou si elle va s'élever un peu.
Ça démarre tambours battants avec ONLY THE GOOD WILL SURVIVE, mais dès le refrain « aorement » exagéré et pompeux, je fais un tout droit direct sur le chemin suivant : une route romaine qui va m'éviter tout ces virages bien français et vomitifs. « Next » comme on dit en anglais.
Ensuite, attache toi bien, car tu ne vas pas en croire tes oreilles : le reste est juste un sans-faute d'hard-fm : du gros bon hard-fm.
Que des titres rock pour une seule ballade. La route est brûlante donc on ne s'arrête pas en chemin pour la pause café. Et c'est tant mieux, car des fois dans le genre, quand on ralentit le rythme, ça peut trop attendrir la gomme. L'enchaînement des titres THE ROAD TO HELL qui chauffe lentement mais sûrement, avec des réglages savants, va envoyer les titres suivants en Q1 : ON THE EDGE, BLIND THE SKY, MY EYES ON YOU, FUTURE TO COME, c'est juste de la graine de champion du monde de Formule 1 qui cumule les victoires et autres records de tour de piste. Bref, je vous ai cité quasiment déjà la moitié de l'album, ça n'arrête pas : faut pas s'étonner que le sexagénaire nous fasse une attaque.
Ce sera donc avec EVERYWHERE, qu'on fera la pause câlin. Assez classique, mais elle joue bien son rôle, et c'est toujours un régal d'entendre sur ce registre là cette voix unique.
Puis Joe Lynn enlève ses perfusions et redémarre pied au plancher avec un RESURRECTION bien nommé vu son état médical récent. Et si son refrain montre quelques légers signes de fatigue, mais alors légers, les infirmiers à l'orgue et à la guitare envoient l'adrénaline tour à tour.
CALLING sera le titre mi-tempo, qui carrément, en appelle à réécouter cet album avec son refrain vainqueur. Tout comme son jumeau STATE OF THE HEART, qui décidément est un titre annonciateur. Je ne sais pas dans quel état est mon cœur, mais mes oreilles aiment cet album.
Des cinq tonnerres du soleil, c'est probablement celui qui se rapproche le plus en énergie de son premier album solo RESCUE YOU, en version plus hard rock, avec tous ces titres mélodiques qui pulsent, et par sa voix éraillée, qui contrebalance avec la voix claire de sa jeunesse. Il n'y a rien à jeter pour ceux qui aime ce genre, même le dernier titre STILL FIGHTING qui frôle la sortie de route. Mais à son âge, Turner sait … tourner ! (désolé)
Seule bizarrerie, la production se veut assez old school, comme si c'était Kevin Shirley qui s'en était chargée, à moins que Del Vecchio commence à porter son nom !? Donc comme le dit notre cher chroniqueur John Markus, vous, « vous avez compris » peut-être ce décalage temporel dans cette production, mais pas moi. Ceci dit, en réécoutant le précédent, c'était déjà le cas, mais cela m'avait moins sauté aux oreilles ! Donc ça doit être moi qui bugge. Car je me rends compte que je pars avec des a priori Frontiers, et ça me perturbe !
Au final, on tient encore là du très bon Joe Lynn Turner, bien qu'il me tarde quelle couleur il va donner à son prochain album solo en-cours d'enregistrement. Quels musiciens vont l'accompagner ? l'équipe Frontiers ? Va-t-il apporter une touche originale, comme il l'avait fait avec le heavy SLAM, ou le bluesy HOLY MAN, ou encore le popy NOTHING'S CHANGED ? Ou va-t-il se « contenter » de changer seulement le sticker de l'album et nous refaire un Sunstorm bis sauce Frontiers ? S'il est aussi bon que ce ROAD TO HELL, et qu'il y apporte quelques plus-value, ça m'ira bien, même si … En ce moment, il publie sur son facebook du Mother's Army ! Alors s'il pouvait nous sortir un projet aussi particulier que ne le fut FIRE ON THE MOON, je signe.
En attendant, cette route des enfers se veut la plus hard des Sunstorm, et un brin meilleure que EDGE OF TOMORROW. En tout cas, ça fait très longtemps que je ne m'étais pas écouté du Frontiers autant en boucle. Ici on a du très bon ! Foi d'un fan objectif ! lol.
Tracklist :
01. Only The Good Will Survive
02. The Road To Hell
03. On The Edge
04. Blind The Sky
05. My Eyes On You
06. Future To Come
07. Everywhere
08. Resurrection
09. Calling
10. State Of The Heart
11. Still Fighting
Line Up :
Joe Lynn Turner (chant)
Simone Mularoni (guitares)
Nik Mazzucconi (basse)
Alessandro Del Vecchio (claviers)
Edo Sala (batterie)
Label : Frontiers
Sortie : 08 juin 2018
Production : Chris "The Wizard" Collier
Discographie :
Sunstorm (2009)
House of Dreams (2009)
Emotional Fire (2012)
Edge of Tomorrow (2016)
The Road To Hell (2018)
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