Deuxième album pour VANDEN PLAS qui nous avait gratifié d’un Colour Temple aux structures simples mais malgré tout accrocheuses.

Le cap du second album est toujours difficile pour un groupe, notamment lorsqu'il a déjà séduit une bonne partie du public et des journalistes. Cet opus ne fait tout simplement qu'un peu plus enfoncer le clou de la renommée et des espoirs mis en ce groupe. Dès les premières mesures, le style du groupe s’impose de lui-même. A savoir un métal entre heavy et progressif, propre et carré et encore plus émotionnel. Tout commence avec l'introduction éléphantesque et géniale aux claviers de Fire Blossom, un instrumental splendide tout en puissance qui annonce tout de suite la couleur. L'arrivée de Rainmaker auquel on ne peut rester insensible, ce titre a tout pour lui : une intro basse-batterie éloquente, des claviers ahurissants, puis l'arrivée des guitares énormes. Il y a dans ce début une maîtrise incontestable et un savoir-faire évident, des mélodies époustouflantes et un son toujours aussi canon. Écoutez l'intro de Garden Of Stones, il y a là un lyrisme superbe et une capacité phénoménale de composition, telle qu'elle nous fait écrire que cette nouvelle oeuvre est bourrée de trouvailles et de riffs assassins, agrémentés de ci de là de pures merveilles mélodiques. Elle s'enchaine directement sur une turie Crown Of Thorns, un morceau dantesque avec une intro au piano de toute beauté, violoncelles manifiques et un Andy Kuntz émouvant à souhait. Puis changement radical dans ce morceau avec cette batterie énorme qui arrive et ces guitares ciselées qui planent et ce chant incisif qui donne la chair de poule ; Crown Of Thorns se termine avec un solo de guitare jouissif : une oeuvre majeure pour Vanden Plas. Vous vous pâmerez ensuite sur Salt In My Wounds, puis We're Not God, des titres trés DREAM THEATER époque Images And Words / Awake, et sur le splendide Day I Die : tous ces titres sont de véritables bijoux de précision... Pour terminer avec le sublime You Fly qui vous emportera loin très loin par ces claviers manifiques et ce refrain monumental et intense. Un bonus pour nous les petits Francais avec la reprise émouvante de How Many Tears en français s'il vous plaît - Combien de Larmes - avec son solo malheureusement trop court.

Avec cet album, Vanden Plas atteignait le sommet du métal progressif européen, avec un album intelligent et supérieur au niveau des compositions au premier. Moins hard Allemand classique, plus progressif et mélodique, l'album séduit par une maturité incroyable.