Colour Temple est le premier album de la formation progressive allemande VANDEN PLAS.

Ce disque fit à sa sortie l'effet d'une bombe dans le domaine du heavy metal et du hard rock tout simplement. L'opus débute par cette ouverture symphonique de toute beauté "Le sacre du printemps" d'Igor Stravinsky ; il fallait oser mais l'album prouvera par la suite que cette intro correspond parfaitement à leur musique et à l'homogénéité de Colour Temple. Le brulant Father, un titre plutot dynamique avec un son ultra puissant qui donne déjà un réel apercu de cet album. C'est alors que surgit cette voix chaude, expressive, ô combien délicieuse, et qui marquera les esprits pour longtemps : je veux bien sûr parler d'Andy Kuntz, monstre chantant, très bien entouré par les frères Lill, Stephan à la guitare, Andreas aux fûts et par Torsten Reichert à la basse et Günter Werno aux claviers. Un titre d'une incroyable efficacité avec une rythmique à toute épreuve qui deviendra même par la suite un classique du groupe. La suite est bien de la meme veine avec Push, toujours ultra mélodique et son refrain inoubliable. Vient ensuite la bombe When The Wind Blows qui se désamorce sur une intro sublime qui rappelle beaucoup les titres FM des années 80, Andy se fait plus calme et plus posé sur ce morceau et l'émotion est véritablement au rendez-vous. La puissance mélodique incroyable, la furia des guitares et la vitalité des claviers, et ce chant incroyable font de ce titre un must et peut-être meme la pièce de l'album. L'incroyable My Crying, un véritable brûlot, une batterie de fou et toujours un chanteur émouvant avec ce refrain tellement imparable, qui reste à vie ancré dans la tête. Soul Survives, un morceau assez proche d'un DREAM THEATER dans sa conception, une intro piano / violon à tomber : une véritable B.O. de film, Andy Kurtz super convaincant, une voix magique qui donne une ambiance sublime à ce titre : une très grande pièce de 9 minutes ! Et puis l'inoubliable Anytime, la perle de cette galette avec un chanteur qui joue véritablement toutes les cartes sur ce titre, une émotion de folie et toujours cette voix envoûtante et si personnelle qui vous scotche littéralement à votre siège ; le chanteur nous donne même l'impression d'en pleurer : du jamais vu !! Et on termine avec How Many Tears, un morceau extraordinaire et qui à mon sens regroupe toutes les facettes du groupe, intro guitare acoustique, de superbes claviers donnant cette profondeur à l'ensemble : laissez-vous emporter par les explosions guitaristiques et la voix d'or d'Andy tantôt violente, tantôt torturée, tantôt suave, tantot romantique. Pour un premier essai, il faut reconnaître que le résultat est plus que convaincant, en réécoutant cet album, on constate qu'il n'a pas pris une ride et que l'on est toujours autant submergé par les vagues mélodiques, les breaks opportuns, même progressifs, sans en rajouter, la dimension phénoménale des titres, les chœurs assassins et les solos ravageurs, qui en feront pâlir plus d'un !!! Dès lors, on est comme cloué sur place par cet élan musical sans égal, le décor de Vanden Plas est donc planté, il s'agit d'une œuvre et le terme est complètement approprié.

Cet album a la particularité de se décliner en plusieurs versions : la première sortie en 1995 en auto-production avec une pochette violette et la seconde un an plus tard sous le label Dream Circle avec la pochette or que l'on connaît. Mais cette dernière sera à son tour déclinée en trois versions : une pour l'Europe, une édition limitée pour la France avec deux pistes bonus (Fire et Days Of Thunder) et une pour le Japon.