Sebastian Bach est une légende.
Une légende toute proportion gardée de celles des David Lee Roth,... de ces chanteurs « bigger-than-life » qui ont connu la gloire avec leurs groupes lors de l'essor du hair metal et l'avènement de MTV, puis ont tenté une carrière solo avec plus ou moins de succès pour finir dans les limbes du rock'n'roll circus.
L'oeuvre majeure de Sebastian Bach dans Skid row restera à jamais Slave to the grind , numéro un du billboard dès sa sortie, et écoulé à plus de deux millions d'exemplaires.
Vingt ans se sont écoulés depuis cet album, au cours desquels Bach a erré, de projets solos en émissions de télé, de participations en guest sur les albums de ses amis en comédies musicales.
Régulièrement, il est revenu à ses premières amours rock, ouvrant notamment pour Guns'n'Roses sur leur tournée Chinese Democracy , et Kicking and screaming est son quatrième album solo, mais le second constitué de matériel original depuis Angel Down paru en 2007.
Treize titres composent cet album bien surprenant.
En effet, si l'on fait abstraction des deux premiers morceaux (dont le premier single Kicking and screaming ) bien trop prévisibles, calibrés et radio-friendly, et des deux derniers bien trop peu inspirés (voire carrément plagiés sur Ozzy pour Lost in the light ), on a une succession sans temps morts de neuf titres homogènes (dont deux ballades) qui nous ramènent directement à Slave to the grind . Rien de moins ! Et surtout rien à jeter.
Mid-tempos pour la plupart, ils font preuve d'une agressivité contenue et de refrains accrocheurs. Sebastian Bach est très en voix, cette voix nasillarde si caractéristique, parfois poussée dans ses retranchements et les frissons qui s'en suivent irrémédiablement... Il faut attendre le septième titre pour découvrir la première ballade, I'm alive . Un signe qui illustre l'état d'esprit rock de cet album.
Si celui-ci démarre vraiment et définitivement avec Tunnel/vision , et le premier long solo, exécuté par John 5, la guitare tenue pas le jeune Nick Sterling tout le long du reste de l'album nous ramène aux plus belles heures de la fin des années 80 et début des années 90. Bob Marlette aux manettes (Black Sabbath, Iommi, Two, Alice Cooper,...) assure un son moderne et précis qui sied particulièrement à ces compositions « vintage ». Le gros son de basse est là pour nous ramener à Slave... également. Cet album aurait dû sortir début juin et aurait sans aucun doute accompagné à la perfection les (rares) journées ensoleillées de cet été. Sebastian Bach assume pleinement cette ambiance early 90's. Tout au plus pourrait-on reprocher l'absence de cette niaque, qui fait la différence entre un album réalisé dans l'urgence par des jeunes de 20 ans, et celui réalisé par un quadragénaire versatile.
Mais cet album est une véritable réussite et contient quelques brûlots déjà cultes ( Tunnel/vision , Dance On Your Grave , As long as I get the music ,...).
Kicking and creaming est d'ores et déjà l'une des surprises de cette rentrée 2011. A l'heure d'un revival 70's, il est manifeste que les années 80/90 n'ont pas dit leur dernier mot. Sebastian Bach is back ! Qu'on se le dise !!! Et à 43 ans, s'il continue sur cette lancée, il a encore de beaux jours devant lui. Comme l'avenir devient soudainement excitant....
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 23/09/2011 |
Production : | Bob Marlette |
Discographie : |
Bring 'Em Bach Alive (1999) |
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Nota : chronique aussi en ligne sur www.hardforce.fr
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