Fan de la première heure, et ayant quelque peu laissé le groupe depuis son virage progressif, j'ai décidé, en me proposant pour chroniquer leur nouvel album, de tenter une réconciliation à l'amiable.
Verdict : hôtel des culs tournés.
Ainsi j'ai passé toute l'écoute de l'album à attendre ces fulgurances qui subliment la banalité du reste. Je n'irai pas jusqu'à dire que l'album est nul. Loin de là. Les musiciens maîtrisent leur sujet. Je me souviens d'une interview dans laquelle l'un des membres du groupe se confiait sur les difficultés, au début, pour se synchroniser entre musiciens. Le métal progressif est affaire de musiciens experts et je ne nie pas leur grande qualité technique. Là où ça pêche à mon sens c'est que je n'ai pas été touché. Pire : par moment, je dis « banco » j'adhère au début de la mélodie et on nous pond une note en décalage, une accélération du rythme ou un ralentissement, qui casse la dynamique. J'ai donc été frustré tout le long de l'écoute.
Si je devais ne retenir qu'un titre ce serait Fly, Navigate, Communicate, dans lequel on entre plutôt facilement. La mélodie reste cohérente.
Globalement, je ne me vois pas mettre plus que la moyenne à ce genre d'opus. D'abord, parce que c'est très clivant comme genre. Ensuite, parce que la technique élaborée, cela ne fait pas tout. Enfin parce qu'il me semble que rien ne ressort de la totalité du disque. Je reconnais cependant un effort de proposer autre chose que le genre musical dominant et une forte symbiose au sein du groupe.
Je pensais sincèrement pouvoir adhérer à quelques titres afin de cesser ce désintérêt que je portais au groupe depuis Unia. Mais, je pense que le divorce est définitivement consommé.
Par contre, pour celles et ceux qui auront aimé, je suis prêt à échanger pour connaître leurs raisons.
Label : | Nuclear Blast Records |
Sortie : | 07/10/2016 |
Production : | SONATA ARCTICA |
Discographie : |
Ecliptica (1999) |
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Comments:
Commentaires
Je ne leur reproche rien précisément. C'est un tout. Ils ont fait un choix de réorientation. Tant mieux si ça leur correspond plus artistiquement parlant, mais il est bien normal que celles et ceux qu'ils ont fait "rêver" à leurs débuts se sentent décontenancés. On ne parle pas d'une évolution de style, on ne parle pas de guitare plus ronde, de riff pour acérés ou de la présence de moins de claviers, une évolution vers du hard rock etc etc. On parle d'un changement radical de style.
Ce n'est donc pas une question de temporalité mais d'identité.
Comparer l'incomparable, à savoir leur jeunesse fougueuse et leur actuelle sérénité, c'est un exercice que je n'ai jamais saisi. A vivre un pied dans le passé, un autre dans le présent, il y a de quoi devenir dingue. Il faut avancer, ne pas consacrer son existence le regard dans le rétroviseur.
SONATA ARCTICA sont ce qu'ils sont, de par leur jeunesse fougueuse nous ayant pour beaucoup fait rêver. Ils ont tourné la page. Pouvons-nous leur en vouloir ?
Non. Evoluons, comme eux. "The Ninth Hour" est, en toute sincérité, une agréable et surprenante sortie 2016!
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