Firebirth marquait le retour de GOTTHARD avec leur nouveau chanteur, Nic Maeder, suite au tragique décès de Steve Lee.
Le très remuant boogie Bang ouvre cet album de manière convaincante avec son astucieux couplet et son refrain rafraîchissant, suivi d’un solo très sudiste à la ZZ Top.
Le rythme s’accélère avec Get up n'move on , du pur Gotthard avec un bon riff sur le couplet, un refrain et des chœurs efficaces suivis d’un chorus incendiaire, le son est énorme, tout est parfaitement mixé, y compris l’excellent orgue Hammond de Mathias Ulmer en toile de fond.
Voici l’heure du 1er single, Feel what y feel, bien rythmé, pas trop hard, très chantant avec une basse supersonique, en bref un titre agréable bien qu’un peu passe partout.
Nic Maeder et Leo Leoni nous ayant dit en interview qu’ils avaient souhaité élargir le spectre musical du groupe (ne vous enfuyez pas lol) voilà donc C’est la vie, une ballade à la guitare folk agrémentée d’accordéons et d’une chorale, au final un clin d’œil à la France et Montmartre : une très jolie réussite avec justes 4 mots en Français, ce n’est sans doute qu’un début...
Il est temps de durcir le ton avec Jump the gun, très grosses guitares à la Black Stone Cherry tout est bon dans ce titre couplet refrain break chorus avec un final de feu.
Spread your wings qui est une sorte d’hommage à Steve Lee change de style, un titre très hard bluesy où la voix pleine de feeling de Nic fait merveille. L’esprit de Coverdale et de Whitesnake plane sur ce morceau (du temps de sa jeunesse m'a-t-on soufflé), l’orgue Hammond est prédominant et impressionnant : un super titre.
Il y a du Kashmir dans ce Y wont look down aux sublimes arrangements, un mid tempo plombé, hypnotique et vénéneux.
My belief avec son purpelien clavier, est du pur jus Gotthard, un très bon titre parfaitement rythmé et rentre dedans, tout ce que l’on aime chez ce groupe.
Attention voilà la pop song de l’album, Maybe , chantée avec Melody Tibbits, choriste américaine vivant en Suisse, et choisie lors des sessions de l’album alors qu’elle n’y était pas prévue. Balai sur la caisse claire, violons, guitare acoustique, pour une mélodie imparable où les 2 voix se marient à merveille avec des chœurs gospel... il y a du Foreigner dans ce titre très réussi, un véritable appel aux charts anglo-saxons.
Retour en force avec Red on a sleeve, riff béton genre AC/DC (les influences de Nic), un titre tonitruant avec un superbe pont orgues Hammond pour introduire le break et où les solos de guitares sont incendiaires, un titre qui cogne dur.
What you get est lui un titre qu’on jugerait échappé de Need To Believe au niveau du son, bien que ce soit le tempo le plus speed de l’album, avec clavier guitares couplet, TGV en plus d’un formidable refrain qui ne vous quitte plus : une tuerie.
Voici l’heure de Mr ticket man (celui du métro ?), un titre syncopé d’une simplicité diabolique mais d’une efficacité maximale (impossible de ne pas le chanter) : ces Suisses sont vraiment très très forts, encore un titre imparable.
C’est alors qu’arrive le titre... de 12 minutes. Oui on est toujours avec Gotthard et non chez Dream-Theater, restez avec moi… Thank you un remerciement pour toutes les mamans du monde (dont celle de Leo Leoni décédée depuis), un titre hyper émouvant qui débute avec un orchestre symphonique puis un piano et la superbe voix de Nic qui sonne à merveille, un titre qui monte et qui descend comme le massif du Saint-Gothard avec des passages calmes et des moments de furie, les arrangements y sont extraordinaires et le titre se termine dans un déferlement de guitares orchestrales, une œuvre absolument sublime et très ambitieuse. Surement le plus beau titre jamais écrit par Gotthard, un véritable opéra rock dans l’esprit du November Rain des Guns, en plus réussi.
Bon vous l’aurez sans doute compris cet album est pour moi une véritable réussite, bien supérieur à Firebirth qui était un album de transition. Nic Maeder fait maintenant complètement partie de la famille : il apporte son enthousiasme, sa fraîcheur et sa voix bluesy ainsi que son talent de compositeur, car un véritable et colossal travail de composition, d'arrangement et de production a été effectué sur cet album. L’orgue Hammond avec une production hyper actuelle, pleine de finesse et de puissance fait planer un petit côté 70 s fort agréable, le son y est resté très Européen c’est du Gotthard quoi.
Nous avons donc sans doute ici le meilleur album depuis Domino Effect et certainement un des meilleurs albums du groupe tout court, pour peu que les fans suivent cette légère évolution et non révolution. 2014 l’an 2 de Gotthard vient vraiment de débuter, il s’annonce prometteur et joyeux, c’est tout le mal qu’on leur souhaite, et tant qu’ils sortiront des albums de cette qualité le public répondra présent.
Label : Sortie : Production : |
Nuclear Blast Records 04/04/2014 |
Discographie : |
Gotthard (1992) |
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