« Ma réaction initiale au départ de Peter fût de continuer à quatre sans chanteur »…
Cette phrase de Phil COLLINS résume bien à quel point les autres membres du groupe étaient déterminés à continuer l’aventure GENESIS coûte que coûte. Puis le groupe s’est mis en quête d’un nouveau chanteur sans résultat convaincant. Le dernier candidat auditionna sur le titre Squonk qui allait figurer sur A Trick Of The Tail. Malheureusement la prestation de ce dernier candidat fut catastrophique. Le lendemain Phil se mit devant le micro et chanta Squonk d’une façon plus que convaincante. Lui qui voulait rester derrière ses fûts se rendit à l’évidence : « il était l’homme de la situation ».
Sorti en février 1976, cet album est un nouveau tournant dans la carrière de GENESIS. Tout d’abord parce que lassé de lire dans la presse que Peter GABRIEL composait tout, chaque musicien décide de signer chacune de leur propre chanson. Fini donc les batailles rangées qui avaient lieu avant pour imposer telle ou telle idée dans une chanson car, au final, chaque titre était crédité à GENESIS. Les égos (surtout celui de BANKS) sont donc maintenant ménagés voire apaisés. Ensuite ce disque se veut différent des albums précédents même si la patte GENESIS est bien là.
Curieusement Dance On A Volcano a été écrit à 8 mains et nous fait découvrir un GENESIS en très grande forme. Steve à la guitare est aérien tandis que COLLINS et RUTHERFORD tissent une toile rythmique en nylon. BANKS, lui nous régale de notes bariolées. Le duo HACKETT/BANKS nous concocte ensuite une ballade de toute beauté sur laquelle la voix de Phil est juste merveilleuse. Entangled fait partie de ces chansons pour laquelle j’ai toujours et encore la même réaction épidermique. Le final guitare/clavier est splendide. Le fameux Squonk est lui un mid-tempo percutant et entêtant. Mad Man Moon commence comme une ballade piano/voix pleine d’émotions avec un très beau travail en arrière-plan à la guitare de Steve. Le refrain magnifique arrive et Phil monte haut pour ensuite laisser la place à un passage instrumental grandiose. Ce titre prouve une fois de plus le génie créateur de Tony qui l’a composé et cela en fait un de mes chansons préférées au sein du répertoire du groupe. Changement d’ambiance avec Robbery, Assault And Battery grâce entre autres à une rythmique qui semble avoir baigné dans la Soul. Un petit soupçon de Jazz/Rock pointe aussi son nez sur le passage instrumental. Une preuve supplémentaire de l’éternelle recherche de nos 4 musiciens pour renouveler leur musique. La ballade Ripples portée par les guitares 12 cordes de RUTHERFORD et HACKETT nous fait naviguer vers de nouvelles contrées. Un autre grand moment d’émotions où COLLINS trouve des tonalités différentes à celle de GABRIEL même si parfois leur timbre se ressemble. Le titre de l’album qui lui emboîte le pas est lui un autre grand moment de cet album. Ecrit par BANKS, le refrain de cette chanson est un tube en puissance sur un rythme groovy à souhait. D’ailleurs le 45 tours se classera 3ème des ventes en Angleterre. Le disque se termine sur l’instrumental Los Endos qui donne à chaque musicien l’espace nécessaire à sa virtusosité.
Cet album va à l’époque surprendre tout le monde, les fans et les journalistes Rock qui ne donnaient pas cher de la peau du groupe après le départ de GABRIEL. Le disque se vendra très bien y compris en France où il dépassera les 250 000 unités.
Ce disque est un des plus réussis de toute l’histoire du groupe toute époque confondue. Novateur, mélangeant une multitude d’ambiance, il ne ressemble pas à ses prédécesseurs sans pour autant leur être étranger. Il est aussi le 1er chef-d’œuvre de l’ère COLLINS.
Label : | Charisma Records |
Sortie : | 1974 |
Production : | Genesis, John Burns |
Discographie : |
From Genesis To Revelation (1969) |
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