On parle de certains live mythiques overdubbés à mort.
On les connaît tous mais on les aime quand même (Judas, Lizzy etc...en ont fait les frais). Ceci dit, on atteint là un point rarement................atteint. Mais c'est quoi ce public bizarrement mixé que l'on entend sur Ain't No Love In The Heart Of The City ? Et ce son de batterie de Tommy Aldridge en retrait mais qui claque tel un novice qui frappe sur un baril de lessive Dash. Il y en a plus d'un qui ont dû s'essayer à ce type d'exercice, j'en suis sûr. Les plus jeunes ne peuvent pas savoir à quoi je fais référence car il y a fort longtemps, ça se vendait en barils de plusieurs kilos. Sur ce live, Mistreated se veut être remodelé, je ne dirais pas "massacré" mais les deux poseurs de service que sont Joel Hoekstra et Reb Beach vous délivrent une interprétation à peine reconnaissable ou plutôt "transformée" ce qui est également le cas sur You Fool No One. Seul Soldier Of Fortune (c'est une ballade) semble être épargné par le rouleau compresseur de nos deux six-cordistes. D'autres mettront ça sur le compte de la "seconde jeunesse". Alors oui, c'est pro, c'est parfaitement exécuté étant donné que ça fonctionne en pilotage automatique et ce, depuis de nombreuses années, mais ça manque terriblement de spontanéité et de feeling. Le vieux c** que je suis, déplorera ainsi le fait que Live...In The Heart Of The City est bien loin (mais ça, ça fait longtemps que c'est bien loin) parce qu'on le sait Whitesnake aujourd'hui, c'est l'usine à pétrodollars teintée de frime outrageante menée de façon dictatoriale par notre Cov' préféré. Cependant, ce dernier a toujours été l'un de mes chanteurs favoris même si aujourd'hui, je suis bien conscient du fait qu'il est à 30 ou 40 % de ses capacités vocales d'antan. Sa voix overdubbée, elle aussi ? Indubitablement. Heureusement que nous échappons aux permanentes des 80's pour couronner le tout.
Ainsi, ça se voulait être à la base un Purple Tour (5 titres au total sur 13) que nous n'avons pas eu la chance d'entendre à Paris, mais au final, on se retrouve à se retaper des énièmes versions live, certes efficaces, mais tellement prévisibles et convenues de Bad Boys, Love Ain't No Stranger, Bad boys, cette daube d'Is This Love, Here I Go Again et Still Of The Night. Donc pas de Stormbringer, You Keep On Moving (bonus track qui figure à la fin du LP, bravo le running order....) dans la setlist principale. Ces titres néanmoins figurent dans les bonus du DVD ou du Blu-ray avec également Lay Down Stay Down.
J'ai sans doute acheté ce live capté à Birmingham (décidément, c'est la tendance en ce moment entre Rainbow, Status Quo (réédition complète du Live At The NEC), le The End du Sab puis le nouveau live à paraître de Steve Hackett) par habitude car quand je vois "Whitesnake" écrit quelque part, je prends, mais là, mon sentiment oscille entre un rejet presque radical et somme toute, une forme de déception surtout liée à cette production trop clinique et trop superficielle, à l'image des deux gratteux qui se la jouent un peu trop. Une impression mitigée d'un groupe qui, pour moi, ne sort plus d'albums qui me captivent et ce, depuis 1987, à part l'immense live acoustique Starkers In Tokyo paru en 1997.
Donc, voilà aujourd'hui, Whitesnake, c'est ça, un groupe formaté US qui nous propose des réalisations de très gros calibre superbement produites, mais bon voilà, il manque de toute évidence aujourd'hui cette émotion qui imprimait un certain cachet mais bon, c'est le Whitesnake d'aujourd'hui.
Label : | Frontier Records |
Sortie : | 2018 |
Production : | n/a |
Discographie : |
Snakebite (1978) |
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