Mai 1977, alors que l'album Let There Be Rock caracole dans les Top 10 des Hit-Parades Anglais et Américains, AC/DC termine sa tournée Européenne et rentre en Australie pour prendre quelques vacances, avant d'aller honorer de très nombreuses dates aux Etats Unis et en Europe.
Mais, avant cela, petite surprise, le 27 Mai, la nouvelle tombe dans les rédactions des Magazines Spécialisés, Mark Evans, le bassiste d'AC/DC a, définitivement, quitté le groupe, et, sera remplacé par Cliff Williams (ex-Bandit). Aussitôt dit, aussitôt fait, le Britannique démarre sa carrière avec AC/DC en enregistrant le clip vidéo de Let There Be Rock, et, en Juin, participe aux premières sessions préparatoires à l'enregistrement du futur album.
Fin Juillet, le groupe s'envole pour une grande tournée aux Etats-Unis qui durera jusqu'au début du mois de Septembre, puis, dans le Nord de l'Europe, en Scandinavie, en Belgique, en Suisse et en Allemagne jusqu'au 09 Octobre. Après, ce sera l'Angleterre, du 12 Octobre au 12 Novembre.
A peine le temps de souffler que le 16 Novembre le groupe repart tourner aux Etats Unis jusqu'au 21 Décembre, comme tète d'affiche, mais aussi, en première partie d'UFO, Aerosmith, ou, Blue Oyster Cult.
Retour en Australie pour les Fêtes, et, le 09 Janvier 1978, AC/DC démarre l'enregistrement du nouvel album baptisé Powerage. Toujours produit par Henri Vanda et George Young, l'album sortira en France, le 10 Mai 1978.
Après un album aussi dense et intense que Let There Be Rock, on attendait d'AC/DC, un album tout aussi excitant.
On ne sera pas déçu avec les deux brulots dévastateurs, à l'électricité continue, que sont le très rugueux Riff Raff, et, le frénétique Kicked In The Teeth, tous deux construits avec une rigueur implacable. Ajoutons, encore, Up To My Neck In You, hurlé par un Bon Scott déterminé, suivi d'un long solo vintage, très inspiré, signé Angus Young, mais, aussi, le très hargneux Gimme A Bullet, avec son refrain enlevé et fédérateur. Après, on trouve des climats ambiants à la puissance contenue, comme, par exemple, le très menaçant Sin City, avec la basse inquiétante de Cliff Williams, ainsi que Down Payment Blues, avec son riff amené en douceur par Malcolm Young, ou, encore sur le très dépouillé What's Next To The Moon, avec son alternance de phrasés en forme de gimmick et de riffs syncopés.
On se régale, aussi, avec deux titres aux tempos moyens. D'abord, le paisible Gone Shootin', morceau de l'album que préfère Angus Young, et, sur lequel il distille un solo particulièrement Bluesy. Deuxième titre: le très efficace Cold Hearted Man, chanté par un Bon Scott tout en retenue, et, qui, sur la fin, relâche la pression dans un cri salvateur.
Enfin, non inclus dans la version originale sortie en France, mais, apparu dans les rééditions post-1978, on trouve un dixième titre, le très Stonien Rock'n'Roll Damnation, sorti en 45 tours en Angleterre. Alors qu'en France l'album est très bien accueilli par la critique de façon unanime, c'est loin d'être le cas en Angleterre et aux U.S.A.
En effet, Powerage, comparé à Let There Be Rock, est jugé inégal, mou, et, relativement, monolithique. Néanmoins, le public, lui, ne se trompe pas, et, en dépit des critiques, plébiscite cet album qui se retrouve en tète des Hit-Parades Anglo-Saxons.
Keith Richards, lui-même vantera les mérites de ce Powerage, sous-estimé, qui fait la part belle à des riffs Bluesy bien dans l'esprit Stonien.
Quoi qu'il en soit, fin Juin 1978, AC/DC part pour une longue tournée afin d'effectuer la promotion de l'album. D'abord, aux Etats Unis jusqu'au 03 Octobre, puis, l'Europe, avec la Suède et les Pays Bas, avant d'arriver à Paris le 24 Octobre 1978 pour un concert au Stadium avec TRUST en première partie. La patinoire est blindée, Trust effectue une prestation plus qu'honorable, et, AC/DC offre, au public, une décharge électrique d'une puissance inouie avec 10 titres imparables. Jugez vous meme: " Live Wire, Problem Child, Sin City, Gone Shootin', Bad Boy Boogie, High Voltage, The Jack, Whole Lotta Rosie, Rocker et Let There Be Rock». Une setlist d'une intensité sans relâche, celle d'une machine de guerre bien huilée qui déboule comme un rouleau compresseur, et, qui aura, définitivement, conquis un public Parisien toujours très exigeant.
L’ambiance qui régnait dans les concerts d"AC/DC de cette époque était des plus électriques, et, je n'en dirai pas plus car ce sera, bien sur, l'objet de notre prochain épisode. Allez, à très vite!
Tracklist :
Version australienne, américaine et rééditions CD
No Titre Durée
A1. Rock 'n' Roll Damnation 3:37
A2. Down Payment Blues 6:03
A3. Gimme a Bullet 3:21
A4. Riff Raff 5:11
B1. Sin City 4:45
B2. What's Next to the Moon 3:31
B3. Gone Shootin' 5:06
B4. Up to My Neck in You 4:13
B5. Kicked in the Teeth 4:03
40:50
Version vinyle originale européenne
No Titre Durée
A1. Rock 'n' Roll Damnation 3:04
A2. Gimme a Bullet 3:21
A3. Down Payment Blues 5:40
A4. Gone Shootin' 5:22
A5. Riff Raff 5:14
B1. Sin City 4:45
B2. Up to My Neck in You 4:13
B3. What's Next to the Moon 3:43
B4. Cold Hearted Man 3:32
B5. Kicked in the Teeth 3:56
Line Up :
Bon Scott : chants
Angus Young : guitare solo
Malcolm Young : guitare rythmique
Cliff Williams : basse
Phil Rudd : batterie
Label : Atllantic
Production : Harry Vanda et George Young
Sortie :
5 mai 1978 (Royaume-Uni)
10 mai 1978 (France)
19 juin 1978 (Australie)
Discographie :
High Voltage (1975) (Australie)
T.N.T. (1975) (Australie)
High Voltage (international) (1976)
Dirty Deeds Done Dirty Cheap (1976)
Let There Be Rock (1977)
Powerage (1978)
If You Want Blood (1978)
Highway To Hell (1979)
Back In Black (chronique par Plunk) (par Claude Scébat) (1980)
For Those About To Rock (1981)
Flick Of The Switch (1983)
'74 Jailbreak (1984)
Fly on the Wall par Fred67 par John Markus (1985)
Who Made Who (1986)
Blow Up Your Video (1988)
The Razors Edge (1990)
Live (1992)
Ballbreaker (1995)
Stiff Upper Lip (2000)
Black Ice (2008)
Let There Be Rock (DVD 2011)
Live At River Plate (DVD 2011)
Rock Or Bust (2014)
Power Up (2020)
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