30 Novembre 1996, AC/DC vient d'achever le dernier concert de la tournée "Ballbreaker" qui se termine en Nouvelle Zélande. Le groupe, épuisé après 10 mois passés sur les routes, rentre au pays pour une longue période de repos.
Ce n'est qu'un an après, en Novembre 1997 que l'on entendra reparler d'AC/DC. En effet, Atlantic Records publie un coffret, baptisé "Bonfire", hommage au chanteur Bon Scott, disparu en Février 1980. Trois CD composent ce coffret. D'abord, un LIVE enregistré dans les studios Atlantic de New York, en Décembre 1977, destiné à la promotion de l'album "Powerage" pour une émission de radio.
Ensuite, on trouve le film Let There Be Rock, réalisé autour des deux concerts donnés au Pavillon de Paris le 9 Décembre 1979, et, enfin, un CD nommé "Volts", composé de raretés avec des démos et autres variantes de morceaux connus.
Ensuite, plus de nouvelles jusqu'au mois d'Aout 1999, où l'on apprend, qu'après un stand-by de plus de deux ans, AC/DC vient d'arriver au Canada afin de démarrer les premières sessions d'enregistrement du nouvel opus. Le groupe est, donc, à Vancouver, au Ware House Studio de Bryan Adams, et, il y restera jusqu'au mois d'Octobre. 17 morceaux y seront enregistrés, mais, 12 titres, seulement, seront retenus. L’album est baptisé Stiff Upper Lip, il est produit par George Young (le retour du grand frère, sans Harry Vanda), et, sortira le 25 Février 2000.
Le disque débute avec Stiff Upper Lip, le titre éponyme de l'album. Un riff un peu Stonien sur les bords, un tempo solide, une basse qui pulse, un refrain scandé comme un slogan de manif, et, un solo de guitare à la Keith Richards, distillé par Magic Angus. Bref, tout y est pour démarrer, comme il se doit, cet album du deuxième millénaire. Même approche sur Can't Stand Still, avec sa mélodie Rock'n'Roll, ainsi que sur Satellite Blues, avec son refrain fédérateur. En plus rapide, on est happé par l'angoissant Safe In New York City, ou encore, par Give It Up, avec son refrain accrocheur. On est, aussi, séduit par les belles ambiances Bluesy et groovy à souhait qu'on trouve sur House Of Jazz, avec son riff envoutant et son refrain fédérateur, ainsi que sur Come And Get It, avec son climat ensorcelant. En plus enlevé, on savoure, en premier lieu, Meltdown, un Boogie soft qui fait headbanguer ou taper du pied, et, ensuite, Hold Me Back, avec son refrain efficace et son solo de guitare qui finit en force. Coté Progressif, on trouve d'abord, Can't Stop Rock'n'Roll, avec son riff haché, son solo bien chaud et son refrain obsessionnel, puis, on découvre, aussi, All Screwed Up, avec sa succession de riffs et son final qui monte en puissance. Enfin, en plus Heavy, on a le très inquiétant Damned, avec son refrain enlevé et son solo incandescent.
Bref, un poil inférieur à Ballbreaker, son prédécesseur, Stiff Upper Lip possède, néanmoins, toutes les qualités intrinsèques d'un bon AC/DC. Le groupe apparait requinqué avec une vigueur indestructible. Si l'on se réfère à ce que chante Brian Johnson: "Peut-on arrêter le Rock'n' Roll?", on pourrait aussi comprendre, "Qui peut arrêter AC/DC?". Personne, si l'on en juge par l'effet Stiff Upper Lip sur les Rock Critics de la planète, absolument unanimes, qui fait qu'AC/DC est redevenu tendance avec son Hard Rock Bluesy indémodable. Les Fans ne s'y trompent pas non plus.
Pour preuve, dès sa sortie, aux Etats Unis, l'album se vendra à 2 Millions d'exemplaires et grimpera à la 7ème place du Billboard. En Europe, c'est l’Allemagne qui arrive en tete avec 450 000 exemplaires, contre 200 000 pour la France.
Quant à la tournée Stiff Upper Lip, elle démarre, à guichets fermés, en Aout 2000, aux Etats Unis, et, passera par l'Europe à l'Automne.
La France est au programme avec un concert à Amnéville, près de Metz, le 15 Octobre, puis, à Paris pour trois concerts inoubliables. Les deux premiers auront lieu au Palais Omnisport de Paris Bercy, le 30 Octobre et le 1er Novembre. Le troisième se passera le 22 Juin 2001, au Stade de France, dans une ambiance de folie, devant 80 000 personnes. La tournée mondiale de Stiff Upper Lip, s'achevera à Cologne, en Allemagne le 08 Juillet 2001.
Toute la troupe de cet immense barnum ambulant est lessivée, et, ce sont de longues, voire de très longues vacances qui attendent tous les protagonistes de cette formidable aventure qu'était le Stiff Upper Lip Tour. Quant à la suite, déjà écrite dans nos colonnes, je vous la laisse découvrir dans nos archives, voir les liens ci-dessous dans Discographie. Bonne lecture, et, à bientôt. JOHN MARKUS
Tracklist :
Stiff Upper Lip (3:34)
Meltdown (3:41)
House of Jazz (3:56)
Hold Me Back (3:59)
Safe in New York City (3:59)
Can't Stand Still (3:41)
Can't Stop Rock 'N' Roll (4:02)
Satellite Blues (3:46)
Damned (3:51)
Come and Get It (4:02)
All Screwed Up (4:36)
Give It Up (3:53)
Line Up :
Brian Johnson : chant
Angus Young : guitare solo
Malcolm Young : guitare rythmique, chœurs
Cliff Williams : basse, chœurs
Phil Rudd : batterie
Label : Eastwest
Production : George Young
Sortie : 28/02/2000
Discographie :
High Voltage (1975) (Australie)
T.N.T. (1975) (Australie)
High Voltage (international) (1976)
Dirty Deeds Done Dirty Cheap (1976)
Let There Be Rock (1977)
Powerage (1978)
If You Want Blood (1978)
Highway To Hell (1979)
Back In Black (chronique par Plunk) (par Claude Scébat) (1980)
For Those About To Rock (1981)
Flick Of The Switch (1983)
'74 Jailbreak (1984)
Fly on the Wall par Fred67 par John Markus (1985)
Who Made Who (1986)
Blow Up Your Video (1988)
The Razors Edge (1990)
Live (1992)
Ballbreaker (1995)
Stiff Upper Lip (2000)
Black Ice (2008)
Let There Be Rock (DVD 2011)
Live At River Plate (DVD 2011)
Rock Or Bust (2014)
Power Up (2020)
Liens multimédia - videos - SITE OFFICIEL
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