Après avoir passé l'Automne 1976 à conquérir un public Anglais avec des shows énergiques et puissants, AC/DC rentre en Australie fin Novembre. L'expérience acquise au fil des tournées a renforcé la cohésion du groupe, et, dans la tète des Australiens, l'heure est, déjà, à peaufiner les compositions du futur album.
Nous sommes début Janvier 1977, Dirty Deeds Done Dirt Cheap, déjà édité en 1975 en Australie, sort en Europe avec deux changements de morceaux dans le contenu. Sujet largement évoqué, par votre humble et dévoué serviteur, dans une chronique déjà publiée dans nos colonnes. C'est, donc, entre le 18 et le 29 Janvier 1977, que le Quintette s'enferme à l'Albert Studio de Sydney pour enregistrer leur 5ème album: "Let There Be Rock".
A peine le temps de souffler, que, promotion oblige, en Février, AC/DC doit se rendre en Angleterre, jusqu'à la fin Mars, afin d'assurer une série de concerts pour la promotion de Dirty Deeds Done Dirt Cheap. Bien que le style Punk, énergique et rafraichissant, soit à la mode en Angleterre, les Australiens, ne sont pas en reste. Ils redonnent du tonus à un style, plus ou moins délaissé par les Teenagers, et, du coup, récupèrent une nouvelle génération de jeunes Fans pouvant s'identifier à Angus Young, via son look d'écolier.
Incontestablement, avec, aussi, l'énergie et la puissance qu'il dégage, Angus redonne le pouvoir aux Kids. Début du Printemps, AC/DC arrive en France, et, le 05 Avril 1977, le groupe joue dans la Capitale, au Pavillon de Paris, en première partie de Black Sabbath, venu promouvoir l'album "Technical Ecstasy". Le Punk est aussi à la mode à Paris et, les ventes d'albums de Black Sabs sont en chute libre. Deux raisons qui peuvent, en partie, expliquer que, ce soir là, les Anglais ne réussissent à attirer que 2000 personnes dans une salle qui en contient 10000. Néanmoins, et, une fois de plus, comme avec Rainbow en 1976, les Australiens galvanisent le public Parisien et volent la vedette à cet autre Dinosaure fatigué qu'est Black Sabbath. Heureusement, le départ d'Ozzy Osbourne, remplacé par Ronnie James Dio, reboostera le groupe qui renaitra de ses cendres avec l'album "Heaven And Hell". Mais, ceci est une autre histoire.
Revenons à nos Kangourous! Alors que Let There Be Rock vient de sortir en Australie (pochette spécifique, à gauche dans l'illustration ci-dessus), les Européens, eux, attendront le 07 Octobre 1977 pour découvrir la nouvelle galette Australienne dans les bacs des disquaires. L'album fait l'effet d'une bombe. Les compositions sont solides, les riffs de guitare acérés, le son brutal, et, l'enregistrement, effectué quasiment en Live, dégage une énergie palpable avec une puissance électrique dévastatrice. Pour preuve, citons en premier lieu, les quatre brulots, et, non des moindres, (futurs incontournables) qui tiennent le haut du pavé. En tout bien tout honneur, le titre éponyme de l'album, l'apocalyptique "Que le Rock Soit!". Un morceau de bravoure authentique, paraphrasant la Bible, transformant Bon Scott en grand Créateur du Rock, et, Angus Young, au sommet de son art, se retrouve propulsé au rang de Guitar-Héros. Puis, arrive l'entêtant "Bad Boy Boogie", avec la guitare agressive de Malcolm Young, le bouillant "Hell Ain't A Bad Place To Be" qui enfonce le clou, et, le très énergique Whole Lotta Rosie, avec ses gimmicks imparables taillés pour la scène. On se régale, encore, sur Go Down, avec son style Boogie-Blues bien enlevé, ainsi que sur le très obsédant Overdose, avec son riff métronomique qui ne nous lâche plus, ou encore, le tribal Dog Eat Dog, particulièrement efficace. Enfin, histoire de souffler un peu, on se laisse séduire par Crasbody In Blue, un titre Bluesy et nuancé qui démarre en douceur pour, ensuite, monter en puissance sur le final.
Bref, la fulgurance de Let There Be Rock est époustouflante, et, le disque sera la première offensive d'envergure mondiale qui révèlera AC/DC à toute la planète. Sans parler de la déferlante qui va suivre, et, qui, concert après concert, mènera AC/DC vers les plus hauts sommets. C'est ce dont nous reparlerons, bien sûr, lors de nos prochains épisodes. A très bientôt.....
Tracklist :
Version australienne et premiers vinyles internationaux
Face 1
no Titre Durée
01. Go Down 05:33
02. Dog Eat Dog 03:36
03. Let There Be Rock 06:08
04. Bad Boy Boogie 04:29
Face 2
05. Overdose 06:11
06. Crabsody in Blue 04:39
07. Hell Ain't a Bad Place to Be 04:16
08. Whole Lotta Rosie 05:22
Version internationale
01. Go Down 05:33
02. Dog Eat Dog 03:36
03. Let There Be Rock 06:08
04. Bad Boy Boogie 04:29
05. Problem Child 05:24
06. Overdose 06:11
07. Hell Ain't a Bad Place to Be 04:16
08. Whole Lotta Rosie 05:33
Line Up :
Bon Scott : chants
Angus Young : guitare solo
Malcolm Young : guitare rythmique
Mark Evans : basse
Phil Rudd : batterie
Label : Atllantic
Production : Harry Vanda et George Young
Discographie :
High Voltage (1975) (Australie)
T.N.T. (1975) (Australie)
High Voltage (international) (1976)
Dirty Deeds Done Dirty Cheap (1976)
Let There Be Rock (1977)
Powerage (1978)
If You Want Blood (1978)
Highway To Hell (1979)
Back In Black (chronique par Plunk) (par Claude Scébat) (1980)
For Those About To Rock (1981)
Flick Of The Switch (1983)
'74 Jailbreak (1984)
Fly on the Wall par Fred67 par John Markus (1985)
Who Made Who (1986)
Blow Up Your Video (1988)
The Razors Edge (1990)
Live (1992)
Ballbreaker (1995)
Stiff Upper Lip (2000)
Black Ice (2008)
Let There Be Rock (DVD 2011)
Live At River Plate (DVD 2011)
Rock Or Bust (2014)
Power Up (2020)
Liens multimédia - videos - SITE OFFICIEL
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