Dix ans qu'on n'avait pas eu de nouvel effort de la part du Madman, Scream le bien-nommé n'avait pas connu le succès escompté et ce, malgré une excellente tournée promotionnelle, passant par Paris, en compagnie du petit prodige débauché de Firewind, Gus G.
Entre-temps en 2013, Black Sabbath s'était reformé pour la réalisation d'un album excellentissime intitulé........13 suivi de 2 tournées donnant lieu à deux albums live Live....Gathered In The Masses et The End qui, lui, immortalisait le tout dernier concert chez eux 'at home à Birmingham le février 2017. Maints problèmes de santé vinrent ensuite retarder la publication de cet opus, ce qui ne l'empêcha pas pour autant d'assurer "quelques dates" vraiment "quelques dates" dont une au Download Paris le 15 juin 2018. Malgré ces petites parenthèses, l'idée d'en publier un lui trottait dans la tête depuis un certain temps.
Ce fut chose faite il y a un peu plus d'un mois. D'abord la pochette, l'on y voit un Ozzy riant de façon machiavélique, agrémenté d'ailes de chauve-souris et au verso en train d'uriner contre un muret, le tout faisant immanquablement référence à deux évènements qui ont défrayé la chronique en son temps. Entouré de musiciens prestigieux tels que Slash, Duff McKagan, Chad Smith, Zakk Wylde, Tom Morello et même le producteur qui s'y colle à la guitare, et pour finir Elton John pour un superbe duo avec Ozzy sur le morceau-titre, notre ami s'acquitte de fines compositions favorisant en tout et pour tout la mélodie. Ca me rappelle un certain Ritchie Blackmore pour qui, c'était là, l'élément fondamental de la réussite d'un album. Que dire donc de cet album qui commence sur les chapeaux de roue par un Straight To Hell décapant, sorti très vite en single. Naturellement, le 'It's All Right Now', scandé par notre ami, est de sortie voire de rigueur. On continue donc avec All My Life et Goodbye qui, quant à eux, brillent par une mélodie accrocheuse......jusqu'au bout de la nuit (mais nan, j'déconne...... mrgreen). Ordinary Man ralentit le tempo, bah oui, y a Elton, pas tout jeune, lui non plus, habitué des ballades sirupeuses depuis au moins 50 ans. Par conséquent, il ne faut pas le bousculer, Ozzy non plus, vous me direz. Surtout pas. Ensuite l'on arrive sur Under The Graveyard, le premier single, un brin autobiographique car le clip publié quelque temps avant l'album, retraçait le tumultueux parcours du natif d'Aston (près de Birmingham, bah oui, pour les footeux, Aston Villa) aux alentours des années 80. Comment ça, vous n'y aviez pas pensé ?). Tout le monde a vu, j'imagine, la fameuse scène dans le biopic The Dirt consacré à Mötley Crüe où Tony Cavalero, l'acteur interprétant Ozzy, ne montre pas ce dernier à son plus grand avantage.... C'était la période qui voulait ça. L'essentiel réside dans le fait qu'Under The Graveyard, se veut être un morceau aussi bien attachant que bien ficelé.
La deuxième partie se veut être un peu plus "soft" et ce, via le titre Today Is The End après ceci dit, un Eat Me d'excellente facture. Scary Little Green Men et son rythme entêtant, vous saisissant à la gorge tel un Orc affamé dans Le Seigneur des Anneaux. Bon, j'avoue j'ai cherché une p***** de comparaison et je n'ai trouvé que celle-là. On s'en fout, comme vous m'aimez bien, vous me pardonnerez aisément cet écart de conduite. Holy For Tonight, accompagné de choeurs inutiles, continue dans la lignée d'une ballade niaise, agrémentée de violons pas trop envahissants heureusement. C'est bien zoli, tout ça mais bon, reconnaissons que ça n'a pas le panache d'un Tonight sur Diary Of A Madman. "30 ans ont passé, Mr Phil !!!!!". Le dernier morceau, très speed, It's A Raid est interprété avec le rapper Post Malone, pas foncièrement désagréable, ce titre conclut quand même de façon étrange ce nouvel opus DEI(fié). "Déifié", non, peut-être pas pour qualifier Ordinary Man, mais il s'agit d'un album très agréable après plusieurs écoutes, car à la toute première, on est enclin à se demander "Mais que lui est t-il passé par la tête (s'il en a toutefois encore une...), à notre Ozzy adoré, de s'embarquer dans plusieurs morceaux un peu "fleur bleue"?
Ozzy, de toute façon, on l'aime pour ce qu'il est et donc, on fait preuve de complaisance à son égard car pour ceux qui les auront écoutés, les titres de la première partie compenseront largement, à mon humble avis, les quelques écarts de composition, surtout quand on connaît l'état vacillant et aléatoire du sieur Osbourne qui, ceci dit, même s'il n'a pas prévu pas de tournée promotionnelle, compte se défosser encore d'un dernier (?) effort. Wait and see. Et bien, moi, je l'attendrai, cet album.
Line Up :
Ozzy Osbourne (chant)
Andrew Watt (guitars)
Duff McKagan (basse)
Chad Smith (batterie, percussions)
Label : Epic Records
Sortie : 2020
Production : Andrew Watt
Discographie :
Blizzard Of Ozz (1980)
Diary Of A Madman (1981)
Speak Of The Devil (1982)
Bark At The Moon (1983)
The Ultimate Sin (1986)
Randy Rhoads Tribute (1987)
No Rest For The Wicked (1988)
Just Say Ozzy (1990)
No More Tears (1991)
Live & Loud (1993)
Ozzmosis (1995)
The Ozzman Cometh (1997)
Down To Earth (2001)
Live At Budokan (2002)
Black Rain (2007)
Scream (2010)
Ordinary Man (2020)
Patient Number 9 (2022)
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