Les gesticulations médiatiques à la TV font désormais partie de l'histoire ancienne.
S'il avait fallu six années pour avoir droit au précédent Black Rain, l'élaboration de ce nouvel album aura pris moins de temps. J'avais bien aimé ce Black Rain, marqué par l'empreinte très Black Label Society de Zakk Wilde. Mais alors que Dio, l'autre chanteur emblématique du Black Sabbath nous a malheureusement quitté cette année, Ozzy commençait déjà à manifester un désir de retour aux racines. Cela s'est depuis amplifié puisqu'il a fait savoir à ses anciens collègues du BS son envie de rejouer avec eux. Dans cette démarche, il semblait logique de changer de guitariste, et de laisser tomber le fidèle Zakk, coupable donc de donner un son trop BLS, une séparation qui s'est jouée de manière fort peu académique, il faut bien dire, ce dernier ayant appris son éviction par voie de presse ! Je dois reconnaître que lorsque j'ai appris le nom du remplaçant, le brillant Gus G, que j'ai pu voir à l'œuvre avec son groupe FIREWIND, j'ai immédiatement pensé que son apport serait bénéfique en terme de renouvellement. A noter aussi un autre changement au niveau de la batterie, l'ex -Alice Cooper et Rob Zombie, Tommy Clufetos remplace Mike Bordin. Changement aussi en terme de composition, celle du précédent opus ayant été confiée à Zakk Wilde, il fallait trouver un remplaçant, le rôle du "mad man" se limitant à l'écriture de quelques textes, l'affaire a carrément été confiée au producteur de la galette, Kevin Churko. Le mot d'ordre est la diversité, suivant trois directions principales. La première s'inscrit dans les racines et les années BS 70, la lourdeur des riffs d'un Let It Die n'a pas grand-chose à envier à celle d'un Tony Iommi. La deuxième lorgne avec le heavy mélodique des années 80, avec des refrains qui vous scotchent dès la première écoute, par exemple avec le single Let Me Hear You Scream, dont j'ai pu vérifier lors du concert parisien d'Ozzy l'efficacité en terme de "headbanging", mais cela vaut aussi pour les titres plus calmes, à l'image de Time, ou même la power ballade Life Won't Wait, La troisième se veut moderne, si Ozzy égrène une série de qualitatifs le concernant, dans le premier titre : " I'm a rock star, I'm a dealer, I'm a servant, I'm a leader, I'm a sinner, I'm a killer... I'm a soldier... I'm a loser... I'm a teacher, preacher, … " il n'y a nulle part trace de "I'm a has been " ! Et donc un I Want It More n'a pas grand chose de rétro avec ses gros riffs façon Zakk, et un Soul Sucker lorgne carrément vers l'Indus par son côté répétitif.
Au final on ne pourra pas affirmer que cette dixième production studio atteint le niveau des grands classiques des glorieuses, il manque pour cela plus de refrains à valeur d'hymne dans le style d'un Bark At The Moon, ceci étant chapeau quand même à Ozzy pour ce renouvellement, cette énergie, et un album somme toute très agréable, pas forcement attendu, et qui vient redorer le blason, en attendant une éventuelle re formation … mythique.
Label : | Epic |
Sortie : | 14/06/2010 |
Production : | Kevin Churko, Ozzy Osbourne |
Discographie : |
Blizzard Of Ozz (1980) |
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