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hellfest 2019 23 juin tool slayer slash lynyrd skynyrd anthrax stone temple pilots testament tesla phil anselmo clutch trivium blackberry smoke

Dimanche 23/06/2019 - Retour pour la 4ième fois sur le site, ça tombe bien, la journée va être assez reposante puisque le programme du jour (pour ma part) est principalement du … thrash !

MUNICPAL WASTE (par Oso Garu)

Début des hostilités à midi avec Municipal Waste. Sans nouvel album sous le coude (le dernier « Slime and Punishment » date déjà de 2017), le groupe balance en 30 petites minutes de set un best of de leur carrière devant une foule qui commence à se masser tranquillement. Ryan Waste balance ses riffs ultra-speed sur sa guitare Flying V au logo du groupe sans pause tandis que Tony Foresta essaye de réveiller tout le monde en faisant chanter le public sur les hymnes du groupe derrière ses lunettes de soleil aux branches… vertes fluos bien évidemment. Les plus gros succès étant les extraits de « The Art of Partyin ». Cet album étant rempli de « tubes thrash » imparables : « SadisticMagician » et « Headbanger Face Rip » en tête. La réaction du public est bonne et laisse présager une bonne journée de riffs bien huilés sur la Mainstage. Avec leur mix Thrash/Hardocre à la DRI ou NuclearAssault, il n’y a rien à dire, ils savent comment mettre l’ambiance. Un circle pit sur le bien nommé « Born to Party » fini de convaincre la foule que la journée va être chaude !

 

Municipal Waste Setlist Hellfest 2019 2019, Slime and Punishment

TESLA (par Oso Garu)

Annoncés en dernière minute sur l’édition de 2019 (en remplacement de Rival Sons), les – trop rares en Europe – Tesla ont pris d’assaut la Mainstage ce midi avec un solo à 2 guitares par Frank Hannon et Dave Rude qui précède l’arrivée au complet du groupe qui balance direct un « Cumin' Atcha Live » issu de leur premier album. Le son est bon et le groupe est très content d’être là. Le groupe ne disposant que de 40 petites minutes de jeu, on aura droit à un bon best of de leur période 86-91 (6 titres sur les 7 joués ce jour). Jeff Keith est bien en voix et on sent  comme un vent de Californie déferler sur Clisson. Leur mélange hard rock/glam avec une touche de blues est très fédérateur et remporte un beau succès pour leur première venue au Hellfest. Nous aurons quand même droit à un nouveau titre (le single « Taste Like ») de leur dernier album très recommandable « Shock ».  Le concert se clôt de manière assez classique par 2 reprises qu’ils interprètent quasiment depuis leurs débuts « Little Suzi » (Ph.D.) et « Signs » (Five Man Electrical Band). Quel plaisir que d’avoir pu profiter de ce groupe qui ne tourne presque qu’exclusivement aux USA. Si cela pouvait ouvrir la porte à d’autres formations comme Kix ou Nightranger et leur donner envie de venir nous voir un peu de ce côté de l’Atlantique.

Tesla Setlist Hellfest 2019 2019, Shock

DEATH ANGEL (par Oso Garu)

Retour sur la scène Thrash, en direct de San Francisco, avec Death Angel pour 40 minutes de thrasholdschool. Départ sur les chapeaux de roue avec un «Thrown to the Wolves » complétement carnassier, issu de leur excellent album du comeback de 2004 « The Art of Dying ». En 2ième, un « Voracious Souls » déboite tout, le concert est parti sur les chapeaux de roue avec unOsegueda au chant en très grande forme. Les 2 membres d’origines (Rob Cavestany (guitare) et Mark Osegueda ont réussi depuis 10 ans à stabiliser et légitimer un nouveau line up d’une efficacité redoutable. Will Carroll à la batterie est d’une régularité sans faille mais c’est surtout Damien Sisson à la basse qui est toujours aussi impressionnant, torse nu et un gros look à la Cliff Burton. N’oublions pas de citer Ted Aguilar à la 2ième guitare qui va fêter ses 20 ans au sein du groupe. Le fait que ce line up fête ses 10 ans de stabilité explique peut-être le choix de la setlist du jour : en effet, les morceaux de Death Angel étant assez techniques et souvent à tiroir, au moment du choix de la setlist, il ne faut pas se tromper car en 40 minutes, ils ne pourront jouer « que » 6 morceaux. Et sur les 6 joués, les 4 suivants seront issus des 3 derniers albums. Nous aurons donc seulement 1 classique du groupe issu de leur première partie de carrière dans les 80 ‘s. C’est un bon choix si les titres sont au niveau, et dans le cas du jour, les 2 derniers du dernier album « The Pack » et « Humanicide » sont des bons titres mais pas assez pour captiver une audience de festival. De plus, le choix est assez étrange de finir par ces 2 titres. Le public décroche malheureusement sur la fin du set, ne remettant pas en question la qualité d’interprétation ou le son mais principalement le choix de la setlist. Il aurait été judicieux de finir par un « Kill as One » qui aurait surement mis tout le monde d’accord. A revoir sur un set plus long et avec une setlist plus équilibrée.

Death Angel Setlist Hellfest 2019 2019, Humanicide

BLACKBERRY SMOKE (par Oso Garu)

Changement de style et direction la Georgie avec Blackberry Smoke et son rock sudiste très influencé par les 70’s. C’est parti pour 40 minutes de voyage dans le sud des USA, le groupe est dans les bagages de Lynyrd Skynyrd, c’est en effet lui qui les accompagne sur cette partie européenne de leur tournée d’adieux. En une vingtaine d’année de carrière et 6 albums studios, le groupe est devenu un stakhanoviste des tournées en enchaînant les dates non-stop. Leur set est bien rodé mais ils n’hésitent pas à jouer des morceaux issus de leur dernier album (3 ce soir, beaucoup plus sur leurs dates en solo). Le piano de Brandon Still ajoute encore un peu plus cette petite touche sudiste et est particulièrement mis en avant. Les guitares de Paul Jackson ne sont néanmoins pas en reste et chaque intervention est pertinente et remplie de feeling. Le groupe joue également la carte des classiques avec 2 reprises à leur sauce. Tout d’abordavec « Come Together » (Beatles) inséré au milieu du planant « Sleeping Dogs » et ensuite avec « When The Levee Breaks » (Led Zeppelin) inséré au milieu d’un excellent « Ain't Much Left of Me » qui conclue un set parfait. Pour leur premier passage au Hellfest, nul doute qu’ils ont donné un excellent concert qui en appellera surement d’autres.

Blackberry Smoke Setlist Hellfest 2019 2019, Find a Light Tour

TRIVIUM (par Metalden)

Le groupe américain, formé en 2000, qui fera donc ses 20 ans l’an prochain, signe ici son 4eme passage au Hellfest, après 2006, 2012 et 2014. Rangé dans leur débuts dans la catégorie metalcore,  ils ont pris plus tard une orientation plus thrash / heavy  et rejeté l’étiquette metalcore.   Pas d'amplis sur scène, la batterie  est  surélevée via  une plateforme, et on a droit à un peu de pyrotechnie. Le guitariste chanteur et frontman, unique fondateur restant, alterne toujours les lignes de chant clair et guttural, avec peut-être un peu moins d’aisance que dans le temps, avec quelques années au compteur en plus !   Beaucoup d’énergie dans leur set de 8 titres, axé pour une bonne moitié sur le dernier  album The Sin and the Sentence , sorti  en  octobre 2017. Selon le schéma classique, trois d’entre eux sont joués en début de set, The Sin and the Sentence, Beyond Oblivion et Sever the Hand , le 4ème venant plus tard dans la 2eme partie du set. Malgré un son pas totalement optimum, le public, très nombreux, se nourrit de leur énergie, et la renvoit  avec un déluge de slammers qui atterrissent sur les barrières, les circle pits sont de rigueur, ainsi qu’un  énorme  wall of death  sur le final   In Waves , bref mission bien remplie pour les américains.

Trivium Setlist Hellfest 2019, Europe Summer 2019

CLUTCH (par Metalden)

Cinquième passage pour les pros américains du Stoner Rock, qui fêteront leurs trente ans l’an prochain, et qui sont donc venus labourer les vignobles de Clisson en 2009, 2011, 2014 et 2017. Barjozo, que j’avais rencontré peu avant le  concert 2017, nous avait écrit un report retraçant cet excellent cru 2017, puis l’année suivante, fin 2018, une chronique dithyrambique ici  du dernier opus en date,  Book Of Bad Decisions, chronique qu’il concluait ainsi : « Que dire en conclusion si ce n'est qu'avec "Book of bad decisions", Clutch confirme sa dimension internationnale. Espérons que notre hexagone franchouillard saura un jour reconnaître l'immense talent de ces vrais rockeurs US! » Et bien il semblerait que 2019 marque une progression, en plus de ce passage à Clisson,  le groupe sera dans 3 grandes villes de Province en décembre, voir ici. Le combo, habitué à la Valley sur les sessions précédentes, à droit ce coup-ci à la Mainstage  1, plus tôt dans la journée, et donc une set-list raccourcie à 12 titres au lieu de 14 en 2017. Le tiers sera consacré au nouvel opus, dont Ghoul Wrangler et HB Is in Control en ouverture, à 16h, au moment où la chaleur culmine. Une chaleur qui n’empêche pas un public en nombre de se masser face à la Main Stage, dont le choix, par rapport à la Valley, se révèle du coup très judicieux. Choix avalisé par un public galvanisé qui reprend en chœur les paroles de  Vision Quest. Autres indicateurs au vert, la vague de slammers,  et par ailleurs ça pogote grave. La température monte dans tous les sens du terme et la sécurité se partage entre la réception des slammers aux barrières et  l’envoi de  trombes d'eau sur les premiers rangs. Cet excellent show torride à souhait se termine avec Firebirds!, et manifestement  le public en aurait pris un peu plus, une évidence qui conduira les organisateurs à programmer le combo sur un créneau plus tardif et plus long, en 2021 ou 2022, si les ricains maintiennent le rythme !


Clutch Setlist Hellfest 2019 2019, Book of Bad Decisions

TESTAMENT (par Oso Garu)

Encore un fier représentant du thrash US va fouler les planches de la Mainstage cette après-midi : c’est au tour des Californiens Testament de venir envoyer du lourd. Ils bénéficient de meilleures conditions que lors de leur dernier passage au Hellfest en 2016 ou ils étaient sous la tente pendant Rammstein avec un son assez brouillon. Il est 17h00, le public commence à être bien massé devant la Mainstage lorsque Chuck Billy et sa troupe déboulent sur 2 titres de leur excellent dernier album,« Brotherhood Of The Snake ». Le titre éponyme fait vibrer les enceintes du festival et « The Pale King » en remet une couche. Premiers constats au bout de 10 minutes de show, le groupe est extrêmement content d’être la et le son est – comme malheureusement – souvent dans leur cas recouvert par les graves de la batterie. La batterie de Gene Hoglan est extrêmement puissante mais noie malheureusement une partie du son, ce qui ne permet pas de profiter pleinement, ni des excellentes lignes de basse du géant Steve DiGiorgio, ni de la précision de la rythmique d’Eric Peterson, ni des solos inspirés d’Alex Skolnick,quel dommage. Le son s’améliore néanmoins un peu par la suite en même temps que l’arrivée des premiers classiques dégoupillés comme « Practice What You Preach » ou « The New Order ». Succès garanti dans le pit. Avant un « Into The Pit » phénoménal, nous aurons la « chance » d’entendre Gene Hoglan chanter un Happy Birthday au chef Chuck Billy repris en chœur par la foule. Les cartouches s’enchainent, « Over the Wall » retourne Clisson tandis que les fans s’égosillent sur « Disciples of the Watch ». La fin du concert approche et le constat est rempli, malgré un son un peu brouillon une grande partie de la prestation, on a encore une fois assisté à un très bon concert de Testament.

Testament Setlist Hellfest 2019, Summer 2019

STONE TEMPLE PILOTS (par Metalden)

Première participation au Hellfest pour le  groupe de rock alternatif / grunge, qui fait presque tâche dans la programmation heavy thrash du jour,  et en tout cas  la présence du public est un peu moins massive devant la Mainstage 1. Le groupe, qui fêtera ses 30 ans l’an prochain,  a particulièrement été frappé par le destin avec la perte de ses deux vocalistes, Scott Weiland dans un premier temps,  puis  Chester Bennington, le premier décédé en 2015, le second en 2017. Jeff Gutt  a repris le flambeau, un chanteur révélé via l’émission “The X Factor”, le voici donc promu au Hellfest ! Non sans avoir été auparavant  impliqué sur le dernier album en date, sorti en 2018, l’éponyme  Stone Temple Pilots.

Le set démarre en trombe avec  Wicked Garden, Jeff, avec son look pour le moins tape à l’œil, fait le taf, et s’approprie le répertoire du groupe avec conviction et sans difficulté, tant mieux car la suite fait la part belle au repertoire ancien,  et notamment les deux premiers albums  cultes  du groupe “Core” (1992) et “Purple” (1994) qui raflent la mise !  L’honneur est sauf pour le dernier opus qui n’apparait qu’une fois, via le titre Roll Me Under. Et c’est l’inévitable  Sex Type Thing qui conclue les hostilités, une belle conclusion à un set surprise plutôt convaincant ! Nul doute que ce line-up a de l’avenir !

 

Stone Temple Pilots Setlist Hellfest 2019 2019

ANTHRAX (par Oso Garu)

La folie thrash continue avec Anthrax. La foule est bien dense pour accueillir les thrasheurs en bermuda (enfin il n’y a plus que Scott Ian en bermuda en 2019). Petit clin d’œil sympa avec le riff de « Cowboys FromHell » en intro et un circle pit se déclenche dès les premières notes de « Caught in a Mosh ». Ils ont bouffé du lion et au bout de 2 minutes de show, on sait déjà qu’ils ne sont pas venus pour boire des mojitos. Le son est parfait et la voix de Belladonna bien en avant. « Got the Time », « Efilnikufesin (N.F.L.) », « I Am the Law », ce soir, c’est setlist best of pour le plus grand plaisir du Hellfest. La réponse au groupe est impressionnante et en cadeau pour cette tournée, ils nous gratifient d’un « NowIt'sDark » non interprété en live depuis 1992. La raison principale qui fait que la mayonnaise prend si bien avec Anthrax, c’est qu’ils sont vraiment contents d’être la et ça se voit ! Sans compter que sur cette partie de tournée, nous avons la chance d’avoir Charlie Benante à la batterie et (sans manquer de respect à Jon Dette qui fait un excellent boulot de remplacement quand c’est nécessaire), la magie Benante/Bello à la rythmique est imparable. Petite incursion dans la discographie récente avec l’excellent « In the End » issu de « Worship Music », en hommage aux « héros » disparusHanneman, Dio ou Lemmy. Retour aux classiques pour un final apocalyptique avec « Antisocial », la reprise de qui vous savez qui fait toujours son effet, et un « Indians » parfait. Le seul moyen de l’améliorer aurait été de ramener Chuck Billy sur scène comme il l’a déjà fait par le passé mais ils devaient déjà avoir dû partir du site. Quel concert carton ! Anthrax a encore une fois prouvé son efficacité.

Anthrax Setlist Hellfest 2019 2019, For All Kings

LYNYRD SKYNYRD (par Metalden)

Deuxième passage à Clisson pour les ambassadeurs du Rock Sudiste américains ! Gary Rossington, le dernier des fondateurs du groupe, en 1964, il y a 55 ans, est toujours au pilotage ! Et ce malgré l’adversité ! Jugez un peu, il a survécu  au tragique accident d'avion du jeudi 20 octobre 1977 qui décima Lynyrd Skynyrd, avec quand même une double fracture des jambes et une fracture du bras gauche. Plus récemment en 2003, il a subi un quintuple pontage en raison d'une maladie coronarienne. Puis c’est une crise cardiaque en 2015, ce qui a entraîné l'annulation de plusieurs concerts du groupe. Rossington a déclaré que ses médecins l’avaient exhorté depuis des années d’arrêter de partir en tournée. "J'ai eu des crises cardiaques sur scène", a-t-il déclaré. "C’est la raison pour laquelle j’appelais ça une tournée d’adieu. Je ne sais pas si je serai là encore longtemps !!! " Et à l’heure où j’écris ces lignes, notre héros se remet d’une nouvelle intervention chirurgicale au niveau cardiaque. Autant dire que ce concert est du pur bonus ! En 2012, lors du précédent passage, Le groupe avait sorti un nouvel album studio, Last of a Dying Breed, qui porte pour l’instant bien son nom, car depuis, rien de neuf. La set-list par rapport à 2012 est ramenée de 15 à 12 titres, et de ce fait concentrée sur les grands classiques, à commencer par  Workin' for MCA, enchainé sans temps mort avec Skynyrd Nation devant un public enthousiaste massé devant la main stage 1 et au-delà la 2.  Et tous les titres qui suivent sont issus des cinq premiers albums, sortis avant l’accident d’avion mentionné plus haut, à l’exception justement de Skynyrd Nation  qui avait été écrit à la mort du claviériste Billy Powell en 2009. Et cette  Skynyrd Nation s’étend presque à perte de vue devant la Main Stage !
Le son est excellent, la formule à trois guitares toujours exceptionnelle, Rickey Medlocke, le sioux, à la dent sertie autour du cou, qui a joué en son temps avec Blackfoot, signe un solo passionné sur The Needle and the Spoon.
Une bonne partie du public chante  tous les titres par cœur.  Johnny Van Zant en rajoute et exhorte les die-hard fans de chanter  Simple Man , qui acclament bruyamment les premières notes. A son tour Sweet Home Alabama fédère le public rock / metal, avant de laisser la place à l’immense et émouvant  Freebird, un des rares  titres à m’arracher des larmes, ce qui se produit une nouvelle fois.  Après que Johnny ait dit qu’il ne chanterait jamais  Freebird  car un seul homme pouvait la chanter, l’émotion traverse le public. On touche ensuite au sublime après l’introduction au piano, puis neuf minutes bouleversantes, avec son ballet de guitares, et l’oiseau de la liberté qui s’élève dans les cieux. Cela résonne fortement comme un adieu, et l’impression de vivre un moment unique, en totale communion ! Merci les gars pour tous ces instants magiques et tous ces classiques, que du bonheur !



Lynyrd Skynyrd Setlist Hellfest 2019 2019, Last of the Street Survivors Farewell Tour


PHIL H ANSELMO & The Illegals (par Oso Garu)

Phil Anselmo est de retour en Europe (et au Hellfest) après quelques années d’absences. Depuis 2016 et la tournée estivale annulée, Anselmo a publié plusieurs messages d’excuses et revient aujourd’hui avec son groupe The Illegals pour une tournée un peu spéciale. En effet, suivant les dates, le show est plus ou moins remplis de classiques de Pantera. Un peu le genre de concerts que les fans attendant depuis 20 ans. L’intro du concert est tout en douceur avec « The Better », un titre assez planant. Le calme est assez court puisque 2 titres bien cartons à la limite du black metal de The Illegalss’enchainent (« Little Fucking Heroes » et « Choosing Mental Illness »). Anselmo est déchainé et tease la suite, « ça arrive, ça arrive », nous annonce-t-il. En effet, les 7 prochains titres du concert (sur les 10 joués donc) sont des titres de Pantera. La Valley est en feu dès les premières notes d’un « Mouth for War » ultra groovy. A partir de maintenant, la tente se transforme en karaoké géant, « Becoming », « Yesterday Don't Mean Shit », et autres « Hellbound « sont couverts par le public. « Fucking Hostile » retourne la tente et le refrain de « I’m Broken » a dû résonner jusqu’aux oreilles de Vinnie Paul et DimebagDarrel. Ces concerts leur sont dédiés par un Anselmo visiblement extrêmement content d’être là. La voix d’Anselmo a pas mal souffert au cours des années mais son line up assure grave et le « Walk » qui conclut ces 45 minutes de best of remue jusqu’aux fondations du Hellfest. Si Pantera existait aujourd’hui, nul doute qu’ils seraient parmi les headliners de tous les festivals, mais le destin en a décidé autrement et le show d’aujourd’hui est un cadeau fait aux fans par un Anselmo qui restera lui aussi un grand fan de Metal pour toujours.

Philip H. Anselmo & The Illegals Setlist Hellfest 2019 2019, Choosing Mental Illness 2019 Euro Tour

SLASH FEAT MYLES KENNEDY AND THE CONSPIRATORS (par Oso Garu)

Après presque 3 ans de pause (pour cause de tournée mondiale de Guns N’ Roses, pour ceux qui n’ont pas suivi), Slash a re-activé son groupe solo au nom qui ravi tous les chroniqueurs : Slash featuringMyles Kennedy and The Conspirators. En effet, il suffit de l’écrire 3 fois dans la chronique et on a l’impression d’avoir écrit 2 pages. Le groupe a acté son retour en sortant le très bon « Living the Dream » en septembre 2018 et en arpentant les routes depuis lors. La France est assez gâtée niveau dates de Slash, puisque la tournée passe par la France 5 fois en 2019. Si Slash joue 2 heures lorsqu’il est en tête d’affiche, ce soir il ne bénéficie que d’un créneau d’environ 1 heure. Direct à l’essentiel, « The Call of the Wild » introduit le concert avec l’arrivée de l’homme au chapeau le plus célèbre du rock/metal et un son parfait. « Halo » et « Standing in the Sun », les 2 titres suivants du set sont issus de l’excellent album « Apocalyptic Love » et prouve que Slash a un paquet de bons morceaux dans les bagages. Myles Kennedy est, comme à son habitude, parfait.Il ne semble jamais faiblir en live, c’est impressionant. Retour encore en arrière dans la discographie de Slash avec le très blues « Back From Cali » mais ceux qui espéraient un retour encore plus en arrière dans le temps devront encore attendre. En effet, après 3 ans de Guns, Slash avait annoncé qu’il allait se concentrer en solo sur les titres de ses albums. La setlist est donc principalement composée de titres récents avec pas moins de 6 titres du dernier album. Todd Kerns chantera (toujours en hommage à Lemmy) « Doctor Alibi » qui permet à Kennedy de se reposer un peu et de revenir en grande forme pour un final de grande qualité : un « Nightrain » (de qui vous savez, sans son solo à rallonge joué en salle), le nouveau classique de Slash, le très mélodique « Anastasia » qui met toujours une grosse ambiance et enfin un « World on Fire » qui permet à Slash de dégoupiller SON solo du concert de 10 minutes et un final en apothéose pour un excellent concert. Vous remarquerez que je n’ai pas triché en répétant le nom du groupe (Slash featuringMyles Kennedy and The Conspirators) trois fois dans la chronique. Slash prouve avec cette tournée qu’il peut proposer (enfin) des concerts sans morceaux de son autre groupe (presque) et ceci est tout bénef pour les fans car on espère que dès la tournée finie, il se mettra avec ses amis de Guns N’ Roses au boulot pour l’album tant attendu après un break en solo.

Slash featuring Myles Kennedy and The Conspirators Setlist Hellfest 2019 2019, Living the Dream

SLAYER (par Oso Garu)


Depuis ce matin, les concerts thrash défilent sur le site, mais il est temps d’accueillir les headliners du jour pour un show exclusif en France : le dernier concert de Slayer dans notre pays dans le cadre de leur tournée d’adieux. « The Final World Tour » a, en effet, été annoncé en janvier 2018 et la France a été évité lors du premier leg Européen en 2018. C’est donc – annoncé un an à l’avance – ce soir le grand jour pour tous les fans du groupe. Sur toute sa carrière, Slayer aura joué 38 fois en France dont 7 fois au Hellfest, c’est donc assez logiquement que le groupe choisi Clisson pour faire son dernier show. L’intro de « Repentless » commence à résonner dans les enceintes pendant que des croix sont projetées sur le drap qui cache la scène. Les croix se retournent, nous sommes sauvés, c’est bien Slayer (et non pas Stryper) qui vont arriver sur scène. Des logos Slayer sont à leur tour projetés pendant que des flammes dans le fond de la scène annoncent l’arrivée du groupe sur une scène toute de rouge illuminée. C’est parti, « Repentless » envoie la sauce, ce sera le seul titre issu du dernier album, le reste du concert retraçant la riche carrière du combo américain en balayant presque tous les albums (ce soir, seuls « Divine Intervention », « Christ Illusions » n’auront aucun titre de joué, mais auront été représentés sur d’autres dates). Le groupe a décidé de tout bruler sur scène et on assistera à un spectacle son et flammes pendant 1h30. Je crois avoir rarement vu autant de flammes sur scène : logos enflammés, croix renversées de flammes, jets de flammes, etc… Tout ceci en rythme sur la musique. Que dire sur la setlist à part que c’est un best of : « Dead Skin Mask », « Seasons in the Abyss », « War Ensemble », Slayer possède un catalogue de « hits » tellement fourni que les titres s’enchainent sans temps morts. Le groupe prenant quand même soin de proposer pour cette tournée « spéciale » quelques pépites plus rarement jouées, « Evil Has No Boundaries » qui renvoie direct en 1983 dans la chaleur d’un « Show No Mercy » ou un « Gemini » puissant, seul titre qui ne soit pas une reprise de leur LP « punk » « Undisputed Attitude ». Paul Bostaph martèle ses fûts en essayant de faire son maximum pour remplacer Dave Lombardo et – même si la tâche est rude – s’en sort très bien (comme d’habitude certains diront mais Lombardo restera à jamais le batteur de Slayer). La paire rythmique est imparable, Kerry King dégage une puissance et une précision que peu de riffeurs ont et Gary Holt est (pour moi) d’une classe phénoménale. Son headbanging respire le thrash par tous les pores. Seul Tom Araya semble un peu en retrait en ne bougeant pas trop et en faisant le job. A priori, ce sera le seul retraité en fin d’année, et on sent qu’il a besoin de repos. Pendant ce temps, les mandales s’enchainent, « Payback » retourne Clisson et « Born of Fire » enflamme la scène pendant toute la durée du morceau (j’espère qu’ils ont une carte de fidélité chez Buragaz). L’enfer est prêt à accueillir tout le Hellfest, « HellAwaits » mais plus pour très longtemps, rendez-vous au « South of Heaven ». Il fait tellement chaud que les quelques gouttes (d’eau) qui coulent pendant « Raining Blood » sont les bienvenues. Enfin, « Black Magic », j’aurai été déçu de ne pas entendre ce titre pour le dernier concert de Slayer, il restera un de mes titres préférés du groupe. Tout Clisson reprend en chœur l’intro de « Dead Skin Mask », « How I'vewaited for you to come, I've been here all along, And nowthatyou'vearrived, Pleasestay a while, And I promise I wontkeepyou long, I'llkeepyouforever », magique. Le backdropHanneman est déployé et Gary Holt finira le concert sur sa guitare « Hanneman », dernier hommage à leur camarade disparu en 2013 et fin de concert sur un « Angel of Death » carton. Ce soir Slayer a sorti le grand jeu pour son départ. Même si musicalement, ils ont déjà été meilleurs, visuellement et terme de show, ils ont rarement fait mieux (à part peut-être la tournée spéciale de « Reign In Blood » spécial douche). On peut dire maintenant rendez-vous à King/Bostaph avec leur nouveau projet en préparation, à Gary Holt avec un Exodus que j’espère il reprendra en main en live et souhaiter un bon repos à Araya qui semble avoir tout donné sur ces presque 40 ans de Slayer. Mais bon…. Il peut encore revenir comme tant d’autres l’ont déjà fait. A suivre !


Slayer Setlist Hellfest 2019 2019, Final World Tour


TOOL (par Oso Garu)

Après une telle débauche d’énérgie et de flammes, il est temps d’accueillir la dernière tête d’affiche du festival dans un tout autre registre, Tool va en effet prendre possession de Clisson avec une scène minimaliste (juste des éclairages sur un heptagone, ça change des pentacles de Slayer) et une utilisation massive des écrans géants du Hellfest. Tool revient en Europe pour la première fois depuis plus de 10 ans et a également annoncé un nouvel album fin aout 2019, autant dire qu’ils étaient très attendus par leurs fans. 2 nouveaux titres seront d’ailleurs interprétés ce soir (« Descending » et « Invincible ») et ils s’intègrent particulièrement bien au set en restant dans leur univers si particulier mélangeant rock et metal progressif. Toute la scène est baignée dans un jeu de lumière alternant les couleurs,des lasers venant agrémenter certains passages. La musique prend le pas sur le groupe, celui-ci laissant parler sa musique hypnotique pour proposer une expérience au public. Maynard James Keenan (chant), crête sur la tête, ne quittera pas le coté de la batterie, quand je vous dis que tout est fait pour mettre la musique en avant. La setlist, composée de titres issus de leurs 4 albums (et ep’s) est bien équilibrée et les passages planants ou plus dynamiques alternent pour bien dynamiser le concert. Etant assez septique sur le fait que Tool soit tête d’affiche, j’avoue que le concert m’a bien convaincu et est une expérience assez intéressante. La fatigue commençant à se faire sentir, cette conclusion, plus porté sur les ambiancesque sur l’agressivité, était une très bonne idée et met fin à 4 jours de festivités intenses.

 
Tool Setlist Hellfest 2019 2019, 2019 European Tour

Cette année, le Hellfest aura encore une fois tenu toutes ses promesses. Les écrans géants sont encore plus géants, les zones pour se rafraîchir très nombreuses (finalement, la pluie était annoncée mais c’était plutôt chaud !), la circulation a encore été très bonne (l’interdiction de rentrer avec des poufs, tabourets, matériel de camping a dû jouer), les zones pavées empêchent le site de ressembler à une tempête de sable au moindre circle pit, le son était bon, le public était bouillant, les groupes (sauf un) ont tous délivrés des shows au top et remercié le public sur l’accueil et le cadre exceptionnel.L’attente commence déjà pour les prévisions pour 2020 : une journée spécial Metal Français « classique » menée par un Sortilege reformé ? 3 jours, 4 jours ? La venue en Europe des Misfits ? de Van Halen ? du Glam (souvent grand absent du Hellfest quand même) ? Poison ? Ratt ? LA Guns ? Des tournées d’adieu ? (Scorpions ? Ozzy ? UFO ?) Des tournées de reformation ? (Motley Crue ?Mercyful Fate ?) L’organisation du Hellfest doit déjà avoir la plupart des réponses mais nous devrons attendre décembre pour savoir ! Vivement Noel et rendez-vous en 2020 !

 hellfest 2019 running order sunday

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