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wacken open air 2019 part 1
1990-2019 : trente ans déjà ! Trente ans que le Wacken Open Air existe ! Trente ans que ce petit village de 2000 habitants tout au nord de l’Allemagne abrite le plus gros festival de metal du monde le premier week-end d’août (enfin maintenant on peut parler de la première semaine :D )... Et pour cette année spéciale, le festival a décidé… d’être fidèle à lui-même ! Même pour une édition jubilée, il n’y a pas une affiche particulièrement spectaculaire comme à un Hellfest, un Graspop ou un Sweden Rock. Il y avait pourtant de belles spéculations. Beaucoup imaginaient du Manowar (enfin vu ce qui s’est passé au Hellfest un mois et demi plus tôt, ce n’est pas plus mal que la bande à Joey n’ait pas été annoncée), du Rammstein, du Iron Maiden voire du Metallica. Mais rien de tout ça au final. Par contre, s’il n’y a pas de grosses têtes d’affiche inédite, il y a du solide. Sabaton vient faire un concert spécial sur deux scènes, Slayer fait sa tournée d’adieu, Demons and Wizards fait son grand retour scénique, Rage ressort son orchestre pour la première fois depuis dix ans… Comme toujours à Wacken, les noms à l’affiche ne sont pas ronflants mais ils proposent des shows exceptionnels, dans une ambiance unique. Et en dehors des têtes d’affiche, les groupes de statut intermédiaires sont excellents : Anthrax, Powerwolf, Within Temptation, Hammerfall, Opeth, Testament Body Count, Parkway Drive, Cradle Of Filth, Septicflesh…. et j’en passe ! Bref, il y en a pour tous les goûts.

Wacken, c’est aussi 80 000 festivaliers, des centaines de milliers d’hectolitres de bière (qui circule dans un pipeline dédié !), 9 scènes (les trois Main Stages que sont la Faster, la Harder et la Louder ; les deux scènes sous le chapiteau géant du Bullhead que sont la Wet Stage et la Headbanger Stage ; la Wackinger Stage dédié au folk et au pagan dans un espace médiéval très agréable ; la Wasteland Stage dédiée à l’indus et au thrash underground dans un décor post-apocalyptique ; la History Stage, nouvellement créée pour des petits groupes ou des groupes cultes ; et la Biergarten Stage où jouent des petits groupes festifs, souvent de punk allemand) et des campings qui s’étendant à perte de vue sur 300 hectares, dépassant la seule commune de Wacken. 

Il n'y a qu'une seule inconnue au programme, comme toujours, qui est la météo ; mais malgré cela, on sait que, qu'il pleuve ou qu'il vente, le Wacken sera à nouveau paisiblement envahi par une pléiade de metalleux de tous âges et de toutes origines géographiques, prêts à partager une expérience unique. Rain or Shine ! Et cette année, la météo sera plutôt cool malgré quelques frayeurs. La plus grosse frayeurs a été provoquée par un gros orage peu avant notre arrivée. Si nous n’avons pas reçu une goutte d’eau et que le terrain est resté parfaitement sec, en revanche de nombreux concerts ont été stoppés pour raisons de sécurité, par mesure préventive. Les organisateurs sont parvenus à presque tous les reprogrammer, ce qui est tout à leur honneur.

MERCREDI 31 JUILLET

Comme toujours, c’est le mercredi que nous arrivons. Avant, c’était pour arriver tranquillement la veille, bien s’installer et faire la fiesta. Mais depuis plusieurs années, les concerts débordent sur le mercredi. Il y a ainsi les groupes underground de la Metal Battle qui y jouent leur prestation (depuis cette année, donc, essentiellement sur la History Stage), mais également des groupes au statut plus confirmé. Et en fait, toutes les scènes annexes en dehors des trois principales (la mairie n’autorisant pas l’ouverture de l’Infield dès le mercredi) sont mobilisées. C’est en fait une vraie journée warm up… Sachant que dorénavant, le camping est ouvert aux festivaliers dès le lundi, ce qui profite aux commerces du coin et permet surtout de diluer les arrivées.

Depuis 2018, la Wasteland Stage offre les Wasted Wednesday, soit une journée complète dédiée au thrash underground entrecoupés de spectacles de danseuses et shows pyrotechniques. 

Le premier concert que nous voyons dans ce cadre est joué par cinq jeunes Libanaises. SLAVE TO SIRENS présente du thrash metal qui est plutôt bon à écouter et surtout la chanteuse Maya S. Khairallah assure bien. Ses consoeurs sont assez statiques mais c’est quand même bien carré. On peut supposer que l’on réentendra bientôt parler de ce groupe. 

On enchaîne sur la même scène avec les Irlandais de GAMA BOMB qui connaissent quelques  problèmes techniques lors de leur entrée en scène. Heureusement ça ne freine pas les riffs rapides de "Zombie Blood Nightmare", ni la détermination des musiciens sur scène, malgré le temps orageux étouffant de l'après-midi. Ils enchaînent à un rythme rapide et sans temps mort, comme d'habitude pour le groupe. Des morceaux tels que "Final Fight", "We Respect You" et "Thrashaholic" sont des hymnes imparables, combinés à des cartouches plus récentes telles que "666teen" et "Bring Out The Monster ", sans oublier des inserts même très rapides et hilarants tels que" Mussolini Mosh "pour échauffer davantage les esprits. Gama Bomb sait parfaitement combiner vitesse, humour et musicalité même dans l'une des plus petites scènes du Wacken, offrant trois quarts d'heure bien sympas au public, avant de conclure la performance avec le délirant "Terrorscope". 

Quelques minutes après la conclusion du concert, ce sera une alerte météo et quelques annulations et déplacements de concerts qui vont s’ensuivre… Ainsi le concert des Espagnols d’ANGELUS APATRIDA, que j’attendais pourtant beaucoup, sautera. Et toutes les installations électriques vont être débranchées pendant plus d’une demi-heure. Fort heureusement, plus de peur que de mal puisque le sol demeurera sec et poussiéreux pendant l’intégralité des quatre jours.

Ensuite un petit tour sur la scène voisine de la Wackinger pour voir le combo folk néerlandais CESAIR interprétera ses chansons dans un style complètement différent. Avec leurs sonorités mythiques, issues de contrées allant de l'Irlande aux pays d'Orient, ils parviennent peu à peu à rallier le public à leurs côtés. Les morceaux, qui sont principalement présentés sur des instruments tels que la harpe, le violon, le slideridoo, le bodhrán et le bouzouki, dégagent pour la plupart un calme très naturel, mais il y a aussi des titres plus rapides et entraînants et, vers la fin du set, ça danse beaucoup dans le public. La chanteuse Monique van Deursen est très communicative et même si ça n’a rien de metal, le groupe aura mis tout le monde d’accord. Cesair est à recommander à tous les amateurs de groupes de pagan folk dans la lignée de Faun. 

Retour à la Wasteland pour voir les thrashers espagnols de CRISIX. Ce groupe est bien connu pour sa capacité à proposer un thrash metal violent et moderne, mais aussi fun et avec de de nombreuses références aux films, jeux vidéo et anime ols school. Leur son est massif comme un rocher et, des "Leech Breeder" et "Xenomorph Blood" ou "Ultra Thrash", sont des hymnes imparables. On a droit en prime à la montée sur scène du batteur Javi Carriòn, contraint depuis quelque temps de limiter son activité live en raison d'une mauvaise intervention et ici remplacé par le bon Sebas Barcelo, qui n'a pas l'intention de renoncer à son moment de gloire, au cours de laquelle une petite batterie est montée sur une plate-forme en bois, qui sera ensuite lancée et soutenue par le public, avec notre super saiyan en équilibre et déterminé à marteler ses fûts au rythme d'un thrash rapide et insensé . Une véritable manifestation de passion et de volonté de fer, qui nous laisse encore plus convaincus des dons remarquables dont ce groupe peut faire preuve. Tout aussi sympa, le medley basé sur la reprise de quatre chansons plus ou moins emblématiques. Superbe prestation des Espagnols qui auront mis tout le monde d’accord ce soir ! C’est sûr qu’on les reverra bientôt sur de plus grosses scènes.

C’est bien compliqué aujourd’hui d’entrer dans le chapiteau de la Bullhead. Il faut dire que les groupes prévus aujourd’hui tels qu’Axxis, The Adicts, UFO, Skew Siskin et surtout Rose Tattoo sont plus que de petits groupes et le chapiteau est trop petit lorsqu’il n’y a pas d’autres groupes importants sur les main stages pour contrebalancer. Et les alertes météo ont probablement incité des gens à rester à l’abri à l’intérieur… Le seul groupe que j’y verrai pour cette journée warm-up sera donc THE SISTERS OF MERCY. Certains pourront se demander ce que fait ce groupe culte de cold wave à un festival de metal comme Wacken. Pourtant ils y sont à leur place. Déjà parce qu’il y a toujours quelques groupes pas du tout metal qui se produisent au WOA. Et surtout parce que The Sisters Of Mercy  a influencé énormément de groupes de metal, notamment sur les scènes extrême et gothic metal. Par contre ça n’a jamais été un groupe de scène. On va encore le voir aujourd’hui. Les Anglais font pourtant une superbe setlist best of. Mais Andrew Eldritch n’est vraiment pas un frontman et les autres membres du groupe font leur travail sans plus. Bref, on ne rentre jamais dans le show. Dommage.

Enfin MAMBO KURT conclura la journée sur une note festive avec son costume vieux rose d’un goût improbable et ses reprises de classiques du metal massacrées au Bontempi. C’est rigolo à voir cinq minutes mais au delà, c’est aussi peu digeste qu’une choucroute au jarret. 

Tout ça fait quand même une bonne mise en jambes pour les trois prochains jours qui vont être de haute volée !

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