Samedi 22 juin - Une journée très chargée avec luxe de groupe emblématiques au programme, dont KISS, en tournée d'adieu.
FM (Par Metalden)
Voilà un groupe que j'apprécie beaucoup, à tel point que, faute de ne pouvoir les voir en France, je me suis déplacé en son temps coup sur coup en 2015 et 2018 à Milan au Frontiers Rock. Et puis plus récemment deux surprises, une première partie de Saxon en remplacement de Y&T sur Toulouse, et puis ce Hellfest improbable en Mainstage. Je me souviens de l'irritation de certains métalleux peu amateurs d'AOR qui avaient trouvé la présence de Foreigner, autre groupe emblématique de l'AOR, comme saugrenue. Je n'ai rien lu de tel cette fois ci, l'idée que le Hellfest traite une large palette de Rock / Metal semble avoir fait son chemin. Par contre, entre l'heure matinale, 12h15, et le fait que ce style n'est pas majoritaire, font qu'il n'y a pas une grosse foule devant la main stage 1 ! Une petite demi-heure au programme, et du coup une set-list très courte de 6 titres, qui commence par Bad Luck, et pas le formidable Black Magic du dernier opus, que l'on avait eu en ouverture de Saxon. Mais les six titres retenus font le taf, Tough It Up voit se lever une forêt de bras pour battre la mesure, et en clôture le formidable Killed By Love se termine sous un tonnerre d'applaudissements, après un set calibré au quart de poil, comme d'habitude avec FM, trop court mais excellent !
BATMOBILE (par Oso Garu)
Difficile de se réveiller pour ce 3ième jour, alors rien de mieux qu’un petit tour à la Warzone pour se prendre une petite dose de rock n roll ! Ce sont les Néerlandais de Batmobile qui lanceront ce début d’après-midi. Le line up, Jeroen Haamers (au chant et guitare), Eric Haamers (à la contrebasse zébrée et au chant) et Johnny Zuidhof (batterie) est inchangé depuis 1983 et délivre son punk/rockabilly ultra efficace qui fait bouger le public. Ils n’ont qu’une petite demi-heure pour envoyer la purée et ils ne font pas de pause, les titres s’enchainent, les instruments s’échangent (contrebasse/guitare), le groupe donne tout. Eric Haamers chevauche sa contrebasse ornée d’un crane, effet garantie. C’est rudement efficace et ça donne envie d’en voir bien plus mais c’est déjà fini. A revoir plus longuement !
RICHIE KOTZEN (Par Metalden)
Voila un artiste que l'on suit de près à RockMeeting, allant jusqu'à l'exercice de l'interview, et qui fait lui aussi un peu figure d'OVNI au Hellfest. En plus de Clisson, trois autres dates françaises sont au programme, dont Toulouse, voir le report ICI. Notre guitar hero, en plus de ses nombreuses participations à Poison, Mr. Big, The Winery Dogs…, continue une carrière solo prolofique, son dernier album en date, Salting Earth (chronique) , le 22ème, excusez du peu, est sorti en 2017. Point de titre de ce dernier opus, probablement pour s'adapter au public du Hellfest en s'appuyant sur ses classiques. Et dans les sept titres proposés, il y a l'incontournable ballade Remember, qui finalement a toute sa place. La formule en trio est exigeante, mais manifestement, la rythmique est omniprésente, et notamment la basse, et le son impeccable. Pas de circle pits dans le public mais une concentration, un plaisir auditif qui trouve son apogée avec Venom, son riff hypnotique, et son solo dantesque ! Que du bonheur ! Merci au Hellfest de nous offrir une telle diversité et des musiciens d'un tel calibre !.
THE LIVING END (par Oso Garu)
Toujours sur la Warzone, c’est au tour des Australiens The Living End pour leur premier passage au Hellfest. Ils sont d’ailleurs assez rares en France et c’est donc un beau cadeau de la programmation que de les voir aujourd’hui. Avec 9 albums sous le coude, le groupe punk/psychobilly fête ses 25 ans de carrière en entamant un set par un titre de leur album qui a eu le plus de succès « Til The End » (de « State of Emergency ») avant d’enchainer les titres en piochant sur toute leur discographie. Entre le pur rockabilly « Second Solution », le tubesque « Drop the Needle » ou le punk sautillant « Prisoner of Society », le groupe emmené par un Christopher John Cheney très classe, nous montre l’étendu de sa palette musicale pour nous proposer un set ou on ne s’ennuie jamais. Le set passe à une vitesse express et il est temps de se diriger vers la Mainstage pour la suite du rock n roll !
FEVER 333 (Par Metalden)
Brève séquence découverte avec ce nouveau combo dont je ne connaissais rien avnt ce concert. Fever 333 est un groupe de rock / rapcore américain formé à Inglewood, en Californie, en juillet 2017. Le groupe se compose de l'ancien chanteur de Letlive, Jason Aalon Butler, de l'ancien guitariste de Chariot, Stephen Harrison et du batteur de Night Verses, Aric Improta. Beaucoup d'énergie qui manifestement trouve un large public, mais pas assez mélodique à mon gout, je lâche l'affaire en cours de set.
BOHSE ONKELZ (par Oso Garu)
Le groupe est une véritable institution en Allemagne mais a rarement passé les frontières. Même si le groupe est assez rare en France (ils disent que c’est leur première date chez nous), le public est assez clairsemé. Il faut dire que le chant en Allemand peut en rebuter certains, pourtant les absents ont tort tant leur rock très « Motorheadien » est efficace. C’est simple, c’est efficace et Matthias Röhr (guitares) envoie les riffs sur sa guitare rectangulaire bleue comme un damné. Stephan Weidner, le bassiste et co-fondateur du groupe, fait l’effort de parler un peu Français entre les morceaux mais ils ne s’étendent pas trop en paroles, la musique est là pour le faire ! Les morceaux les plus chantant « Das ist mein Leben » ou « Keine Amnestie für MTV » sont repris en chœurs par les connaisseurs et en 45 minutes, le groupe essaye de balayer toute sa discographie en jouant 1 titre par album. Ils nous annoncent qu’ils n’ont plus le droit de jouer le morceau « Der nette Mann » en Allemagne, ils en profitent donc pour l’envoyer sur leur petite tournée Européenne. « Danke für Nichts » conclue un bon set qui donnera envie aux présents de se pencher sur la discographie de ce groupe qui fête déjà ses 35 ans de carrière.
DEADLAND RITUAL (par Oso Garu)
Passons maintenant au « supergroupe » du jour. Quand ils ont été annoncés au Hellfest en fin 2019, personne ne savait qui était dans ce groupe et beaucoup l’ont découvert sur le site du Hellfest qui a été le premier à annoncer le line up. Une rythmique de rêve composée de Geezer Butler (Black Sabbath) à la basse et Matt Sorum (Guns N’Roses, Velvet Revolver, etc…) à la batterie, un guitariste exceptionnel en la personne de Steve Stevens (Billy idol) et, enfin au chant, (le moins connu) Franky Perez (Scars On Broadway, Apocalyptica) composent ce nouveau groupe qui va sortir son premier album prochainement. N’ayant aucun matériel original à proposer en live (à part 2 singles sortis sur youtube), le public s’attend bien évidemment à entendre des reprises des groupes (ou ex-groupes) respectifs et il n’est pas déçu puisque le show commence sur un excellent « Symptom of the Universe ». Le son est précis, et Franky Perez s’en sort très bien en le chantant à sa façon sans imiter Ozzy. S’en suit « Dimas », une compo du groupe qui passe très bien. Le groupe ayant décidé sur ses 50 minutes de show d’alterner compos originales et reprises. Leurs morceaux originaux s’intègrent bien au set, dans un registre très Velvet Revolver voire un peu alternatif tout en ayant une base bien heavy. Retour au Sab’ avec un « Neon Knights » encore une fois bien interprétée. Se frotter à Dio, Ozzy, Scott Weiland ou encore Billy Idol dans le même show est un véritable challenge relevé haut la main par Franky Perez qui assure avec un bon jeu de scène bien dynamique. C’est en effet le seul ou nous avions des doutes tant les autres membres sont de vieux baroudeurs du circuit. Et quel plaisir que de revoir Geezer Butler à Clisson 3 ans après la tournée d’adieu de Black Sabbath. « Slither » pour Velvet Revolver, « Rebel Yell » Pour Billy Idol, chaque membre a son morceau, mais le final revient encore une fois sur Black Sabbath avec un « War Pigs » bien convaincant. Le cas des « supergroupes » est souvent délicat car on ne se sait jamais si on va avoir affaire à un tribute band, un projet sans lendemain ou un « vrai » groupe. C’est apparemment le dernier cas pour ce groupe/projet et la suite sera l’écoute attentive de l’album pour voir si l’essai est marqué : il est toujours plus facile de proposer un set avec 2/3 de reprises connues en festival qu’un set de nouveaux morceaux originaux. A suivre !
EAGLES OF DEATH METAL (par Metalden)
Voila un combo dont tout le monde en France a attendu parler, y compris en dehors du public Rock / Metal, suite aux incidents tragiques du Bataclan, que nous avions plus spécifiquement suivi via notre chroniqueur Pascal ici, dont le fils était présent à ce concert funeste. J'avoue que le peu que j'avais écouté après ces evenements ne m'avait pas encouragé à m'interesser plus à ce combo, qui s'est formé en 1998 à Palm Desert, en Californie, qui compte Josh Homme, plus connu notamment pour son rôle de leader dans les Queens of the Stone Age et dans Kyuss. Il ne participe qu'occasionnellement aux concerts à cause de l'activité des Queens of the Stone Age. Jesse Hughes, le leader du groupe, est un ami d’enfance de Homme et ancien journaliste, ce sont les deux membres officiels, les autres ne participent qu'aux concerts. A noter que malgré leur nom, les Eagles of Death Metal ne sont pas un groupe de death metal. Le combo nous propose une musique entre rock et punk, plutôt agréable à ecouter, mais sans grande excitation ni relief. Cela me conforte dans mon peu d'enthousiasme ! Clairement un groupe dont on parlerait beaucoup moins sans le Bataclan, et qui n'aurait probablement pas été programmé en Main Stage sans ses evenements. Ceci dit ils sont devenus quelque peu emblématiques du "show must go on" , bravo à eux pour avoir tourné la page et être revenu jouer à Paris.
MOONSPELL (par Oso Garu)
Petit détour par la Altar pour le show des vampires-garous du Portugal : Moonspell. Ils n’étaient pas passé au Hellfest depuis 6 ans et la tente est assez remplie pour leur arrivée. En pleine tournée de « 1755 », leur premier album intégralement chanté en portugais et qui a pour thème le tremblement de terre de Lisbonne, le groupe arrive sur « Em nome do medo », version « 1755 » ambiance lanterne et lumières rouges pour un show qui s’annonce théâtral et qui reprend une version light de la tournée. Masque de médecin corbeau, croix qui éclaire le public, décors de cathédrale, le groupe est en grande forme et est très fier de son dernier album. Il faudra en effet attendre le 4ième titre pour avoir un de leurs « classiques » avec « Opium ». Retour aux albums récents avec « Breathe (Until We Are No More) », un extrait de leur excellent avant dernier album (peut être mon préféré avec Wolfheart), « Ruínas », 5ième et dernier extrait de « 1755 ». Sur 9 titres joués ce soir, le groupe jouera donc 6 titres récents, cela prouve à quel point ce groupe croit en son matériel actuel (et ils ont raison). La fin du show approchant, le groupe finira avec 2 pépites de leur répertoire, « Alma Mater » et « Full Moon Madness » avec un Fernando Ribeiro très en voix et toujours autant charismatique. Décider de faire l’impasse sur « Vampiria » est dommage mais le temps est limité. Dans tous les cas, le groupe, fidèle à son engagement de défendre « 1755 » le plus possible sur la tournée est atteint (en salle, ils le jouent en intégralité). Ce groupe restera définitivement à part et propose toujours des prestations et albums de très grande qualité.
WHITESNAKE (par Oso Garu)
Retour sur la Mainstage pour une bonne dose de Classic Rock avec les légendaires Whitesnake. David Coverdale, 67 printemps au compteur, continue de tourner avec son serpent blanc et revient même cette année avec sous le coude, son premier album de compositions originales depuis 8 ans, le très recommandable « Flesh & Blood ». Mais avant de passer aux nouveaux morceaux, le groupe déboule sur 2 classiques du groupe : « Bad Boys » et « Slide It In » : très belle entrée en matière avant un petit ralentissement de tempo avec « Love Ain't No Stranger » ou le playboy sexagénaire fait participer le public. Il fera d’ailleurs énormément chanter le public, en particulier sur les passages les plus aigus ou sur les passages ou il est seul. En effet, Coverdale en 2019 a énormément perdu de sa voix et (contrairement à d’autres) continue de chanter en live. Il utilise donc pas mal de stratagèmes pour pouvoir tenir l’heure de show. Tout d’abord, comme dit plus haut, il fait beaucoup participer le public. Ensuite, il a su s’entourer d’un line up ou tout le monde chante et l’appuie donc très régulièrement afin de rajouter de la puissance aux morceaux. Enfin, et là, en revanche, pour ma part, c’est le gros défaut du groupe : le set est coupé au milieu par des solos à rallonge. Et ceci, même sur un set d’une heure. Alors ok, Reb Beach et Joel Hoekstra aux guitares sont de très bons musiciens mais leur duel de guitare est trop long. Que dire également du solo de batterie de Tommy Aldridge, le même solo depuis plus de 30 ans…. Bref, plus de 10 minutes de solo sur un set d’une heure, c’est trop long. Mais bon, revenons à la musique, en particulier aux 2 nouveaux morceaux interprétés en cette fin de journée (« Hey You (You Make Me Rock) » et « Shut Up & Kiss Me »), ceux-ci passent très bien le test du live et s’intègrent bien dans le set. Reb beach et David Coverdale ont réussi à proposer des compos en 2019 qui peuvent cohabiter avec les classiques du groupe, et c’est un bel exploit. Le reste du set n’est que du classique, « Is This Love », où Coverdale se fait de nouveau charmeur malgré sa voix beaucoup plus roque qu’en 1987 (il reste la chemise ouverte), et le trio final composé de « Give Me All Your Love », « Here I Go Again » et « Still of the Night » concluent le set. Coverdale peut se reposer sur le public qui va reprendre à pleins poumons ses morceaux et il en profite mais, à plusieurs moments, on souffre pour sa voix qui n’arrive plus à forcer et se fait par moment assez faible. Il a encore de beaux restes mais on sent que chaque tournée est plus compliquée à assurer vocalement. La magie reste néanmoins présente, surtout grâce à la qualité des compos et au charisme du groupe.
SHAM69 Video Full Concert ARTE
CANDLEMASS (par Oso Garu)
On alterne encore une fois entre la lumière et l’ombre en retournant à la Altar pour une messe avec les maitres du Doom Suédois. Depuis cette année, le groupe effectue un grand retour aux affaires avec Johan Längqvist qui revient au chant après être parti en 1987. Peut-être une des périodes d’absence la plus longue pour un frontman qui n’avait en fait enregistré avec le groupe que le premier album « Epicus Doomicus Metallicus » en 1986. Ce retour est aussi accompagné de celui live de Leif Edling (barbe, chapeau et grand sourire), grand absent des shows du groupe depuis quelques années mais qui n’avait jamais quitté le groupe (heureusement !). On se retrouve donc sur scène avec un mix des line up de 84/91 pour le plus grand plaisir des fans du groupe. La set list est donc bien entendue composée (à l’exception de 2 titres du nouvel album) de compos issues des 4 premiers albums. Le son est puissant, le groupe est bien en place (ce line up a d’ailleurs pu se roder dans les grandes Arenas d’Europe en première partie « cadeau » de Ghost) et propose aujourd’hui un set d’une heure très compact et cohérent. « Dark Reflections », « Mirror Mirror », les fans connaissent les mélodies sur le bout des doigts et la communion entre le groupe et le public est parfaite. Johan Längqvist est en grande forme et – à part quelques faiblesses vocales sur « Solitude » - assure parfaitement le show et son rôle de frontman. Les 2 nouveaux titres interprétés ce soir s’intègrent parfaitement au set, surtout « Astorolus - The Great Octopus » ou Mr Iommi effectue un solo sur l’album. Le Doom Metal lourd de Candlemass ensorcèle la Altar et les 2 chef d’œuvres « A Sorcerer's Pledge » et « Solitude » concluent un set parfait de bout en bout. Pour un groupe qui a annoncé plusieurs fois sa fin, après le show d’aujourd’hui, nous ne pouvons que souhaiter longue vie à Candlemass
WITHIN TEMPTATION (par Metalden)
Dans le genre Metal Symphonique, Within Temptation doit détenir le record du plus grand nombre de passages au Hellfest, 4 fois, en 2007, 2012, 2016 et ce 22 juin, bien devant Nightwish qui n'est venu a Clisson que deux fois, une véritable histoire d'amour pour les néerlandais ! La fois précédente, en 2016, leur set avait marqué les esprits avec le duo de Sharon avec Tarja sur le titre Paradise. Point de cela ici, par contre depuis 2016, un nouvel opus est sorti, Resist, et manifestement, sur une set-list de 10 titres, 4 sont au menu ce jour, dont deux en ouverture, Raise Your Banner, sur lequel Sharon arbore au depart un superbe drapeau blanc symbole de la résistance, et The Reckoning qui passe bien le cap de la scène, très applaudi. Quelques petits problèmes de son au départ avec des guitares un peu sous mixées, Sharon tenant comme d'habitude une bonne partie du show à elle seule. On aura encore droit dans les nouveautés à Mad World et Supernova. Les classiques feront le reste pour mettre le feu, dont le festif Faster, source de Circle Pits. Paradise est toujours dans la set-list, mais sans Tarja donc, et le set se termine en beauté sur l'incontournable Mother Earth. Nul doute que le groupe, toujours à son zénith, reviendra dans les terres clissonaises pour conserver son record !
DEF LEPPARD (par Oso Garu)
La foule commence à se masser devant la Mainstage pour le trio de clôture de cette journée bien remplie. Def Leppard, ZZ Top et Kiss enchainés, 3 têtes d’affiches pour plus de 5 heures de musique sans pause, le Hellfest a encore fait très fort pour cette fin de samedi. Commençons avec Def Leppard pour leur 2ième passage au hellfest 6 ans plus tard. En 2013, ils étaient tête d’affiche, de nuit et proposaient un show spécial Hysteria de 2 heures (le même qu’à las Vegas), en 2019, ils sont sous tête d’affiche et ne jouent que 1h15. Les 2 shows seront donc incomparables. Ce soir, alors que le soleil n’est pas encore couché, Def Leppard vient jouer les premières parties de luxe dans le cadre de leur tournée « Hits Europe 2019 ». Sur cette date, donc, aucune rareté au programme mais que du classique, du hit et des balades. « Rocket », « Animal », et le (un peu) plus rare « Let It Go » ouvrent un concert ou le son est impeccable (comme toujours avec eux). Très souriant et classe, les Anglais sont toujours très efficaces pour peu que l’on aime leur style. Les chœurs (100% live) sont parfaits et l’âge ne semble pas trop affecter le groupe, à part peut-être un peu la voix de Joe Elliott mais c’est minime. Le temps de jeu étant un peu raccourcie, le groupe doit enlever quelques morceaux de sa setlist et cela se sentira au milieu du set ou un enchainement de 4 balades (« Two Steps Behind », « Love Bites », « Bringin' on the Heartbreak », « Hysteria » (ok, c’est une demi-balade)) fait décrocher un peu le public. Seul l’excellent instrumental « Switch 625 » intercalé au milieu relancera un peu la machine. Pas que les morceaux soient mauvais, au contraire, ces balades sont toutes excellentes, mais en fin d’après-midi, sans lights et après une journée de festival, peut-être qu’ajouter 1 ou 2 morceaux plus hard rock aurait été judicieux (« Let’s Go » du dernier album ou « Run Riot » interprétés sur d’autres dates par exemple). Heureusement le trio final composé de « Pour Some Sugar on Me », « Rock of Ages » et « Photograph » est imparable. Pour avoir vu une autre date de nuit sur la tournée, c’est dommage que le groupe n’ai pas pu sortir toute sa scène, ses lights et son show complet cette fois, on espère pour un prochain retour.
ZZ TOP (par Oso Garu)
Changement de Mainstage pour le trio de Texans les plus connus au monde (ou les plus barbus au choix). ZZ Top ne sont jamais meilleurs que quand ils n’ont qu’une heure de set. En effet, leurs shows en tête d’affiche ne durent en général qu’1h05 voire 1h10 en faisant trainer. Quand ils sont prévus 1 heure, au moins, on est sûr qu’ils vont aller droit à l’essentiel : la musique. Ils n’ont pas beaucoup de décors (2 micros et une batterie custom), que 2 Gimmicks (les barbes et les guitare/basse à poils pour « Legs »), ZZ Top c’est avant tout la célébrations de la musique blues/hard rock et cette tournée fête les 50 ans de carrière. Les années passent, Biily Gibbons et Dusty Hill ne semblent pas vieillir cachés derrière leur barbe mais c’est plus dur pour Frank Beard (batterie) qui ce soir semble complétement absent. Les gros plans sur écran géants n’étaient pas obligatoires. Rien à dire sur la set-list best of (avec une dizaine de chansons indéboulonnables du set depuis environ 30 ans…), c’est toujours aussi efficace ou au moins agréable à entendre mais le groupe semble un peu en roue libre ce soir. Le job est fait mais sans âme. Pourtant le public répond bien présent sur la ribambelle de classiques égrenés ce soir, de « Got Me Under Pressure » envoyé en entrée, en passant par les blues imparables « I'm Bad, I'm Nationwide » ou « Jesus Just Left Chicago », les tubes des années 80’s « Gimme All Your Lovin' », « Sharp Dressed Man » ou « Legs » mais il manque un petit quelque chose pour que la prestation décolle. Ce sera cependant le carton plein pour le final sur « La Grange/Tush » ou le Hellfest s’enflamme pour ces 2 classiques intemporels. Ce soir ZZ Top a fait le job mais est capable de bien mieux. Ne boudons néanmoins pas notre plaisir de voir ce groupe au line up inchangé depuis 50 ans (un cas plutôt rare !).
KISS (par Oso Garu)
You Wanted the Best ? You Got the Best ? On va voir ! Voici, en effet, l’heure tant attendue de l’arrivée des New Yorkais et de leur cirque à Clisson. Les 20 camions sont arrivés sur le site, la scène a été montée dans la nuit, tout est en place depuis le petit matin pour que la fête soit réussie. La nuit est tombée, le rideau Kiss est en place et les quelques minutes d’attentes sont interminables. Ça y est, les hauts parleurs du Hellfest crachent la célèbre phrase : « Allright Hellfest, You Wanted the Best, You Got the Best ! The Hottest Band in the World : KISS ! », qui annonce les premières notes de « Detroit Rock City » et rapidement les premières explosions. Kiss arrive comme à leur habitude en descendant sur des plateformes du haut de la scène, mais cette fois il y a 11 plateformes sur cette nouvelle scène et les 3 premières descendent avec chacune un des 3 musiciens. Toujours aussi impressionnant, ils avaient annoncé que c’était leur plus belle scène, et je suis bien d’accord, elle est superbe. Jets de flammes, chorégraphie, en 1 morceau, le ton est donné, ils vont tout donner. Cette (nouvelle) tournée d’adieu intitulée « End of The Road » devrait être la dernière (à moins que…) et ils ont annoncé que ce sera un best of de leur carrière. « Shout It Out Loud » et « Deuce » mettent le feu avant que Paul prenne la parole pour faire hurler la foule un coup à gauche et un coup à droite, il reste l’entertainer qu’on a toujours connu. Petite incursion dans les années 2000 (la seule) avec un « Say Yeah » issu de « Sonic Boom » qui a réussi à se faire une bonne place dans les setlists du groupe. Mais… nous sommes déjà au 4ième titre et Paul continue de chanter « bien », étrange, cela faisait plus de 10 ans qu’il n’avait quasiment plus de voix. Usage de bandes ou pas, le débat est ouvert, pour les spécialistes de Youtube, il suffit d’aller jeter un coup d’œil, il y a plusieurs vidéos qui permettent d’avoir le doute. Ne croyant pas aux miracles, j’ai mon opinion mais je laisse chacun se faire sa propre idée. Retour à la musique et aux classiques, la setlist est un pur festival, « I Love It Loud », « Heaven's on Fire », « War Machine » avec Gene qui crache du feu sur fond de sirène et de fumée. Tous les gimmicks sont là, la magie opère à fond. Le solo de batterie d’Eric Singer avec la batterie qui s’élève, le solo de guitare de Tommy Thayer avec tir de roquettes sur les lights, Gene Simons qui crache du sang sur son solo démoniaque avant de s’envoler jouer « God Of Thunder » entouré des 11 écrans tout en haut de la scène, je ne m’en lasserai jamais, quel effet. Les 11 écrans situés sous les plateformes sont d’ailleurs partie intégrante du show, c’est vraiment réussi avec suivant les morceaux, soit des animations, soit des vidéos live. Seul passage des années 90’s avec un « Psycho Circus » toujours aussi efficace, il est dommage qu’ils n’aient pas inclus au moins un titre de l’excellent « Revenge » sur cette tournée best of. Sur « Let Me Go, Rock 'N’Roll », le groupe nous gratifie de petits solos individuels avant que Paul demande à la foule d’hurler son nom pour aller chanter le morceau suivant au milieu la foule. C’est l’heure de « Love Gun » et il va rejoindre la plateforme située au fond de la Mainstage pour chanter (juste) le morceau. Il y restera d’ailleurs pour « I Was Made for Loving You » avant de revenir pour le génialissime « Black Diamond » ou Eric Singer nous prouve encore une fois son talent vocal. Il le prouvera d’ailleurs aussi sur le premier morceau du rappel ou il vient seul nous chanter un « Beth » au piano très émouvant. C’est d’ailleurs une des rares surprises de la setlist, mais une très belle. Le groupe est déjà sur scène depuis 2 heures, il est temps de conclure avec un excellent « Crazy Crazy Nights » et surtout « Rock and Roll All Nite » ou le public chante à tue-tête sous une pluie de confettis sans fin. 2h10 de show, c’était phénoménal. C’est sous les feux d’artifices que se concluent cette journée excellente avec écrit sur les écrans géants « Kiss Loves You Hellfest ». Nous aussi, merci Kiss ! You Wanted the Best, You Got the Best !!
THE ADDICTS Video Full Concert ARTE
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