Quel est le point commun entre le Triangle des Bermudes, l'Atlantide, les femmes, et Ritchie Kotzen ?
Alors s'il est vrai que l'énigme des Bermudes vient d'être récemment résolue, et proviendrait donc de l'émission de gaz, nous espérons que le manque de célébrité de Kotzen ne provienne pas de la même cause : cela casserait l'image du beau chanteur aux yeux bleus (oui, parce que les gens qui ont les yeux bleus sont forcément beaux! Et je ne dis pas ça parce que j'ai les yeux bleus, ou si, un peu ; on se rassure comme on peut - humour)
Trêve de comparatif plus ou moins hasardeux, on ne répétera jamais assez notre incompréhension.
Censure de sa ressemblance vocale et physique avec le chanteur de Soundgarden ? Je vous laisse donner vos versions. Ceux qui donneront la bonne raison sur le forum de RockMeeting gagneront le badge de RM.
Car fort d'une vingtaine d'album solo, d'un succès conséquent dans ses apparitions temporaires, mais significatives, au sein de Mr Big et Poison (dans lequel il a écrit les hits Shine et Stand entre autres), et surtout de sa récente implication dans le super groupe The Winery Dogs, aux côtés des monstrueux Billy Sheehan et Mike Portnoy, on peut espérer que la reconnaissance sonne enfin à la porte de l'américain, ce qui tendrait par se vérifier par le succès des tournées avec TWD et de la belle tournée mondiale, et donc européenne, à venir en solo. (Paris le 2 sept)
Parce qu'à la limite, si on peut reprocher à ce musicien hors pair de rester dans un style, certes large, mais défini dans la soul, blues rock funk à la Stax et Motow, boosté aux shreds, ces deux derniers albums semblent se diversifier vers un côté plus ''pop''.
Est-ce l'âge de la maturité ? Ou est-ce pour contrebalancer TWD dans lequel le ''Mister'' y a mis déjà tout son style, certes ''biggisé'' ?
Quoiqu'il en soit, je me ravi de ce léger changement. Mais que donne donc ce nouvel album solo ?
Pour commencer, je le situerai entre le côté pop de Cannibals, et le coté groove de Mother head 's family réunion. Mais ce qui me surprend le plus dans cet album, et qui commençait à se dessiner déjà sur Cannibals, c'est son évolution guitaristique, et l'accent porté sur les voix.
Ô dire que c'est un virtuose chanteur n'est pas un scoop. Non ! J'ai juste l'impression qu'il a mis encore plus de profondeur et de modulation dans sa voix, déjà soul et riche, ce qui n'est pas un mince exploit. Mais l'effort se situe surtout aux niveaux des choeurs : End of earth, Thunder, Divine power, Cannon ball ...
Ecoutez cette intro à capela sur Divine power, très Coverdalienne, et les choeurs graves qu'on croirait chantés par des bagnards ou des esclaves noirs, et qui viennent compléter sa performance. , choeurs qui me hérissent les poils ; puis sur End of earth, tour à tour grave, cassée, lyrique et enfin dans ses aiguës en continu, sur la ballade This is life, quelle performance là encore !
Et que penser de My rock, titre crooner pop avec ses violons-clavier, se baladant carrément sur le territoire des indispensables Wet wet wet et des The Christians, ce qui, après la sublime ballade You et autres titres sur Cannibals, nous indique peut être une future orientation musicale. On peut rajouter This is life, la sensuelle Cannon ball avec ce vieux clavier suave, voire Meds dans ce trip là, qui a aussi un petit quelque chose du Cocaine d' Eric Clapton, version soul.
Quant à son jeu de guitare, le schredder se repose ici, et laisse cela pour TWD. Kotzen, après avoir balancé un solo intermédiaire bien nerveux sur End of earth, se veut plus lyrique, joue moins vite, se gilmourise (enfin), notamment sur ce très beau final de ce même titre ; hendrixien aussi sur Divine power qui décidément porte bien son nom, puis redevient bluesyment exquis sur This is life ; et enfin s'essaie pour la première fois (?) à la guitare synthé sur Cannon ball
Après ces constats, on retrouve le Kotzen hitman, soul dansant sur End of the earth, Thunder, I've got you, Make it easy le titre le plus Mother head. Enfin le maestro mettra tout le monde d'accord autour du feu de camp sur ce dernier acoustique de bord de plage, Grammy.
Ritchie Kotzen semble avoir trouvé la maturité du quadra : plus posé, plus calme, plus lyrique
Certains pourraient lui reprocher cette orientation plus poppy, mais au bout de 20 albums, il est bon qu'il se renouvelle, d'autant qu'encore une fois, on passe ici un excellent moment. Alors il est vrai qu'il y a moins de titres interstellaires sur cet album, mais par Kotzenbuth ! que ce mec est agaçant d'être aussi doué tant vocalement que guitaristiquement ! Et si Kotzen veut pousser le bouchon encore plus loin en se lançant dans une carrière à la Wet wet wet, (oserai-je pousser la vision jusqu'à Prince ?), en parallèle aux The Winery Dogs et aux Mother Head, j'achète ! que ce soit en euros, en écu ou en franc. Alors, même s'il n'en a pas vraiment besoin, donnons les moyens à Monsieur Kotzen d'investir dans un producteur qui par son nom, fera révéler, au grand public, son génie de ce condensé pop soul blues funk lyrique, puisqu' aucun chroniqueur, moi inclus, n'arrivons à vous convaincre. Quoique j'ai peut être la solution pour t'obliger à écouter cet artiste en t'attachant à un poteau de baffe Kenwood, et en te posant la célèbre question de ce sale blagueur de Villemin : La mort ou Ritchie ? Lol (ok je sors) … ha j'oubliais :
Prince est mort, vive le Roitchie ! ... (pinaise on aura tout essayé !)
Mes musts :
***** End of the earth, Thunder, Divine power, Cannon ball
**** I've got you, My rock, This is life, Make it easy
*** Meds, Grammy
Ps : En tournée européenne cet été et à la rentrée
Label : | Headroom Inc |
Sortie : | 14/04/2017 |
Production : | Richie Kotzen |
Discographie : |
Richie Kotzen (1989) |
Liens multimédia - videos | SITE OFFICIEL |
Interview de Richie pour RockMeeting.
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