Comment évoquer le Rock Français en faisant l'impasse sur Little Bob, précurseur incontournable de ce genre ? C'est bien évidemment inenvisageable.
Né deux jours après la capitulation allemande, ce p'tit bonhomme, de son vrai nom Roberto Piazza, petit donc par la taille mais grand par le talent, traine sa carcasse de rocker invétéré depuis 1974 du côté du Havre, publiant inlassablement au gré des années des albums suintant la sueur du Rock dans sa plus grande spontanéité, albums ayant entre autres pour nom High Time, Living In The Fast Lane, Live, Light Of My Town, Vacant Heart et Too Young To Love Me sous l'étiquette de Little Bob Story puis Rendez-Vous In Angel City, Alive Or Nothing (live) Lost Territories et Libero sous son pseudo et enfin Break Down the Walls, Howlin, New Day Coming et We Need Hope sous la bannière Little Bob Blues Bastards. Une bien belle carrière donc, guère soutenue par les médias mais le Bob a toujours été animé par cette volonté viscérale de poursuivre l'aventure.
A l'occasion de ce 40ème anniversaire du Plan, salle mythique du sud de la région parisienne qui en a vu passer des sommités du Rock telles que Molly Hatchet, Sepultura, Little Bob, Beth Hart et surtout le natif de Ballyshannon, Rory Gallagher qui avait posé ses flight cases à deux reprises, Little Bob, du haut de ses 84 ans, revenait fouler les planches de la salle évryenne pour célébrer comme il se devait cet évènement.
Ne possédant que deux albums live du groupe à savoir le Live rebaptisé plus tard Live In London et Alive Or Nothing enregistré en 1990 à l'Elysée Montmartre, je ne crois pas maîtriser cette carrière pourtant riche de ce monsieur qui a pourtant composé tant de titres particulièrement efficaces que sont entre autres Riot In Toulouse repris en choeur par un public enthousiaste, High Time et Light Of My Town délivrées dans des versions particulièrement décapantes. Même s'il ne bouge plus trop, accompagné qu'il est par l'un des guitaristes emblématiques (Gilles Mallet) de la Story (Little Boy Story), notre Papy du Rock en dépit qu'il ne se souvient plus trop des paroles de certaines chansons (il en fera part à un moment donné), vient à la rencontre des premiers rangs, le pas certes hésitant, afin qu'ils reprennent de concert ces refrains qui ont sans doute accompagné leur jeunesse envolée.
Une petite heure suffira pour contenter des fans qui comprendront qu'à cet âge, on ne peut s'acquitter d'une prestation plus longue et plus étoffée. Respect, Monsieur Piazza et bravo pour la contribution que vous avez apportée à notre Rock hexagonal.
Changement radical de décor et de genre musical avec Komodrag and the Mounodor qui, étonnamment, occupe la posture de la tête d'affiche. Originaires du Finistère, ils se sont forgés une solide renommée en participant à des festivals comme le Motocultor et le Hellfest, ce qui n'est pas rien en soi. A leur actif, ils ont publié un album intitulé Green Fields Of Armorica et tout récemment un double live en tirage très limité. Ce groupe se veut être en fait la réunion de Komodrag et Mounodor, ce qui nous donne un total de sept musiciens dont trois guitaristes et........deux batteurs !!!!!!!! Oeuvrant dans un rock mêlant des influences 70's qui vont de Grand Funk Railroad, Lynyrd Skynyrd à Uriah Heep plus un zest de rock psyché, les membres de Komodrag and the Mounodor vont pousser le vice jusqu'à même porter des vêtements de cette époque-là, l'un d'entre eux ressemblant presque au volubile chanteur de Black Oak Arkansas, Jim Dandy. Comme dirait un pote qui se reconnaitra : "Ca ne suffit pas de porter des vêtements des 70's pour être bons......"
D'entrée de jeu, et ce, malgré une envie d'en découdre, de nous faire plaisir (les gars sont vraiment sympas) et de se donner entièrement à leur public, le groupe me fatigue, délivrant dans une cacophonie sans nom, leur répertoire, autant l'avouer, assez déstructuré qui n'est doté d'aucune accroche particulière. L'idée alors de faire une "Ronan" (se barrer avant la fin) m'a traversé l'esprit mais non finalement car bon nombre d'amis étaient présents.
Nos Bretons n'ont de cesse de faire le show, certains d'entre eux allant même jusqu'à descendre sur le parterre où le public les acclame (sauf moi et quelques-uns). Les seuls bons moments pour moi : la reprise de We're An American Band de Grand Funk et Ramblin' Rose de MC5 en compagnie de Gilles Mallet et Little Bob, revenus sur scène pour fêter ce 40ème anniversaire de cette salle. Mais bon voilà, ça n'a pas suffi quand même.
PHIL93 LIZZY Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
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Commentaires
de plus actu oblige ( lemmy ).il a fait des albums fricotant avec le hard rock, notamment RINGOLEVIO . ou l'intro était faites par MR KILMISTER himsef!!!.
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