Jeudi 23 Juin 2022 – journée 4 - Après la canicule des deux premiers jours, semaine précédente, la météo de ce quatrième jour s'avère plus humide, mais avec un solide programme !
PHIL CAMPBELL & THE BASTARDS SONS - MS1 - 15h30 (Oso Garu)
Après les quelques jours de repos entre les 2 éditions de ce Hellfest 2022, nous revoila sur le sol Clissonais pour attaquer ce 2ième week end de festivité. On a l’impression qu’il ne s’est pas écoulé de temps entre le concert de Running Wild qui a clôturé le premier week end et ce concert de Phil Campbell & The Bastards Sons qui va lancer le Hellfest 2022 part 2. Comme on l’a déjà vu lors du premier week end, l’ombre de Lemmy plane sur cette édition encore plus que les autres années et ce jeudi 23 juin 2022 sera une journée de commémoration spéciale avec la présence des 2 ex-Motörhead Phil Campbell et Mikkey Dee, il y aura d’ailleurs une petite cérémonie à 23h45 mais nous y reviendrons plus tard. Pour l’instant, le soleil brille et le groupe est actuellement en tournée dans le cadre d’une tournée qui s’intitule « Phil Campbell and the Bastard Sons Plays Motörhead 2022 », il ne faut donc pas être devin pour savoir à quoi nous allons avoir droit cette après-midi. « Iron Fist », « Damage Case » ouvrent le bal de ce concert 100% Motörhead et c’est un peu une séquence souvenir que nous offrent Phil Campbell & Family, souvenirs de l’époque ou Motörhead jouait quasiment à tous les festivals du circuit. La formation est toujours composée de 4 membres du clan Campbell (Phil bien sûr, Todd, Tyla et Dane) mais le chanteur a changé depuis 2021 : c’est maintenant Joel Peters qui tient le micro et j’avoue qu’ils y ont gagné au change. Son chant est plus « rock » et colle bien aux morceaux joués cette après-midi. Son attitude est également plus rock, il n’hésitera pas à venir sur l’avancée de la scène pour haranguer la fouler. Tout le public majeur vers le ciel pour lancer un « Ace of Spades » efficace suivi des 2 brulots « Bomber » et « Going to Brazil », c’est une succession de classiques auxquels nos oreilles ont droit. Phil Campbell, fidèle à lui-même, est décontracté sur scène avec son chewing gum et le groupe assure. « Killed By Death » est repris en chœur par la foule et le classique « Overkill » clôturera un set fort sympathique qui lancera bien cette journée très orientée classic rock.
TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN - MS2 - 16h15 (Metalden)
La France les a découverts dans les stades en 1ère partie d'AC/DC et des Guns N'Roses, puis dans les clubs parisiens (La Boule Noire, Le Divan du Monde) où ils ont littéralement mis le feu !
Tyler Bryant forme son premier groupe à 15 ans et ne tarde pas à être repéré par Eric Clapton qui l’invite à Chicago pour participer à l’édition 2007 du festival Crossroads.
Influencé par Black Crowes, les Stones, Lynyrd Skynyrd ou Tom Petty, il commence ensuite sa carrière musicale en solo et partage la scène avec des artistes de renom tels que B.B. King et Johnny Winter.
Après plusieurs concerts seul, il rencontra Caleb Crosby (batterie) avec qui il forma The Shakedown. Peu de temps après, Graham Whitford (guitare), fils du guitariste d’Aerosmith et Noah Denney (basse) rejoignent le groupe et lui donnaient une dimension à la fois énergique et psychédélique.
Et cette énergie est bien omni présente sur la main stage 2 cette après-midi, avec un public répondant massivement aux sollicitations du combo. Un style rock blues intemporel, indémodable, capable de fédérer les hordes de metalleux ici présents, cela fait plaisir à voir, quelque part ce style qui remonte aux années glorieuses des 70’s a trouvé ses nouveaux héros, Tyler est ses Shakedown en font surement partie !
THUNDER - MS1 - 17h00 (Oso Garu)
« Thunderstruck » retentit dans la sono, le public reprend en chœur les « Thunder » du morceau d’AC/DC en attendant l’arrivée des Anglais du même nom. Le groupe ayant profité de la période post-Covid pour proposer 2 nouveaux albums coup sur coup (All the Right Noises en 2021 et un double album Dopamine qui vient de sortir en avril 2022), les 2 premiers morceaux du set sont donc les titres d’ouverture de ces 2 albums récents. 2 très bons titres qui restent dans les standards du groupe, un très bon hard rock classique. Le public chante sur l’intro de « Higher Ground » qui nous ramène en arrière dans la discographie des anglais en 1990 à l’époque de leur premier album. Le line up relativement stable du groupe (même line up depuis 1996, et 4 membres originaux sur 5, c’est assez rare pour être souligné) est mené par un Danny Bowes très en voix cette après-midi. Le bluesy « The Devil Made Me Do It », titre inspiré d’une pratique manuelle ancestrale, est le seul titre issu des années 2000, le reste du set se concentre se concentrant sur les classiques du début du groupe avec 2 autres titres issus de leur premier LP Backstreet Symphony et 1 de leur second LP Laughing on Judgement Day. On aura droit à une interprétation pleine d’émotions de la power balade « Low Life in High Places ». Le groupe, tellement heureux d’être enfin de retour sur scène, donne le sourire à l’ensemble des spectateurs. Thunder, en 40 minutes, nous délivre une prestation parfaite comme à leur habitude qui se termine logiquement sur un « Dirty Love ».
THE LAST INTERNATIONALE - MS2 - 17h45 (Metalden)
La France les a découverts fin février 2020 à l'occasion d'un passage mémorable dans Taratata et d'une série de concerts quasiment tous complets. Quand on sait que le producteur exécutif de leur dernier album "Soul Fire" n'est autre que Tom Morello (Rage Against The Machine, Audioslave, Prophets Of Rage) et que c'est Joey Castillo (Queens of The Stone Age) qui y assure la batterie, on n’est pas trop inquiet .
The Last Internationale (TLI pour les déjà initiés) , c’est Edgey Pires à la guitare et Delila Paz au chant.
A travers un rock énergique et engagé, le duo perpétue, en quelque sorte, la tradition des "protest songs" chères à l'East Village, en plus "heavy" quand même.
Politique, guerre, pauvreté, abus de pouvoir, environnement, The Last Internationale n'hésite pas une seule seconde à prendre position !
Trois titres du dernier opus sur 6 nous sont proposés, dont les deux best sellers découverts sur Taratata, le bluesy Soul On Fire pendant lequel Delila se lance dans un slam au milieu du public, et chaleureusement applaudie pour ce contact très direct, et le plus hard le bien nommé Hard Times.
Le combo termine sur un 1968 bien énervé, une année qui ne supporte pas les compromis ! Et qui leur vaut les acclamations du public !
UFO - MS1 - 18h30 (Oso Garu)
Présents en cette fin d’après-midi dans le cadre de leur tournée d’adieux (qui aurait dû avoir lieu avant la pandémie), les Anglais d’UFO disposent de 45 petites minutes pour ce qui devrait être leur dernier concert en France. Le groupe ayant annoncé une dernière tournée européenne en octobre 2022 qui se clôturera par un show annoncé comme le dernier à Athènes le 29 octobre (ville qui n’a pas été choisie au hasard pour ce dernier show vu que c’est dans cette ville que Vinnie Moore avait effectué son premier concert avec le groupe le 28 février 2004).
Cette tournée baptisée « Last Orders » devait donc être une tournée des 50 ans du groupe, ça sera donc une tournée des 53 ans du groupe. Alternant dates en salles et dates en festivals, nous aurons donc malheureusement aujourd’hui une setlist raccourcie et le groupe décide donc d’aller directement à l’essentiel avec d’entrée un « Mother Mary » bien rock suivi du classique « Only You Can Rock Me ». Comme dit précédemment, le groupe ne quittera pas les classiques des années 70’s et consacrera son set à la période 74/78 en piochant uniquement dans ces 4 albums : Lights Out, Phenomenon, Force It et Obsession. « Love to Love » fait retomber un peu le rythme mais met bien avant le feeling de Vinnie Moore. Le groupe est toujours solide, le seul à montrer quelques petits signes de faiblesse est Phil Mogg, sur certains passages, mais – contrairement à certains – la voix est toujours là. La rythmique est en béton avec Andy Parker à la batterie toujours aussi précis, et Rob De Luca à la basse. Pour cette dernière tournée, et à la suite du décès en 2019 de Paul Raymond, c’est Neil Carter qui est de retour aux claviers/guitares (pour rappel il avait fait un passage de 3 ans en 80/83 au sein du groupe).
Retour au concert et la setlist revient au hard rock classieux des Anglais avec des versions convaincantes de « Too Hot to Handle » et surtout une version de plus de 10 minutes du génial « Rock Bottom ». Michael Schenker ayant foulé les planches de la Mainstage quelques jours auparavant, on est obligés de comparer un peu, surtout qu’en plus, 3 titres seront joués par les 2 formations (Rock Bottom/Lights Out/Doctor Doctor). Force est de constater que, même si Vinnie Moore est un excellent guitariste, sa version de Rock Bottom et son solo est (pour ma part) moins magique que celle de Schenker, ce morceau appartient vraiment à l’Allemand. Le groupe ne disposant que d’un temps de jeu très réduit, les morceaux post 78 joués sur le reste de la tournée sont donc oubliés et on enchaine directement sur les 2 derniers classiques qui résonneront à Clisson aujourd’hui : « Lights Out » et « Doctor Doctor ». Le groupe se lâche enfin sur ces 10 dernières minutes et le public reprend en chœur les refrains des 2 titres et la mélodie d’intro de ce dernier titre. C’est fini, normalement (je dis normalement car il faut se méfier des tournées d’adieux) les dernières notes « live » de UFO ont résonné en France avec un concert 45 minutes bourré de classiques, tous déjà présents sur le classique parmi les classiques : le live « Strangers in the Night ». Au revoir messieurs et merci pour tout.
STEVE VAI - MS2 - 19h20 (Metalden)
La scène du Hellfest récidive en matière de concert à base de guitar hero 100 % instrumental, après Satriani en 2016, voici Steve Vai !
Est-ce que parce que ce genre est rare à Clisson que le public est nombreux devant ma Main Stage 2, peut-être !
Le musicien à la carrière impressionnante est décontracté. Pour la set-list, le choix est vaste parmi les 11 albums solos qu’il a publiés entre 1984 et 2022, avec Inviolate, sans parler des albums où il a participé, Frack Zappa, David Lee Roth, Whitesnake, mais ces derniers ne sont pas à l’ordre du jour !
Il alterne les titres planants, comme For the Love of God, dans lequel son fils, Fire Vai , l'accompagne au sitar , à d’autres, plus musclés, comme Avalancha, un titre du dernier opus joué aujourd’hui, soutenu par une rythmique redoutable, en l’occurrence à la basse Philip Bynoe et à la batterie Jeremy Colson.
Sur un total de huit titres, Steve nous fait découvrir en live deux autrtes titres de son nouvel opus, Zeus in Chains et Little Pretty, qui passent bien l’épreuve du live. Et au final le public applaudit chaleureusement à la fin du se. Mais ce n’est pas tout à fait fini, nous allons revoir Steve en invité sur le dernier titre de Whitesnake, Still of the Night , comme au bon vieux temps, duo exceptionnel visible dans la vidéo RockMeeting ci-dessous, le record 2022 des videos RockMeeting avec près de 150 000 vues !
WHITESNAKE - MS1 - 20h25 (Oso Garu)
David Coverdale vient ce soir à Clisson, lui aussi, nous présenter ses adieux. En effet, il a annoncé que cette tournée de Whitesnake sera la dernière, va-t-il s’y tenir ? Comme pour UFO, seul le futur nous le dira. Dans tous les cas, les Whitesnake sont bien présents en ce début de soirée à Clisson dans une formation assez originale. « Are you Ready ? » nous demande David Coverdale chemise ouverte, « Here’s a song for your ! » lance un concert best of/adieux. Au fil du temps, Coverdale a perdu une grande partie de sa voix, il a maintenant la voix plus grave et plus rocailleuse mais, afin de ne pas avoir recours à des bandes comme d’autres groupes de sa génération, il a choisi 3 options qui s’avèrent plutôt convaincantes. Premièrement, il fait chanter au maximum le public, deuxièmement il s’est entouré d’un groupe qui assure les chœurs « très » souvent et troisièmement, il a intégré en 2021 le chanteur/claviériste Croate Dino_Jelusick à Whitesnake. Ce dernier doublant (lui aussi) quasiment toutes les parties au chant. Au final, la « chorale » Whitesnake donne un rendu assez convaincant en camouflant les faiblesses vocales de leur leader qui peut donc se concentrer sur son charisme et parcourir le devant de la scène non-stop. « Slide It In », « Love Ain't No Stranger », « Fool for Your Loving », à l’instar d’un UFO, le groupe choisi de ne dégoupiller que des classiques issus de la période 80/87. On peut même dire que le set est concentré sur l’album Whitesnake (1987) car, même si 2 titres sont également sur Saints & Sinner (« Crying in the Rain » et « Here I Go Again »), on aura droit à 6 titres de l’album sur les 10 joués ce soir. Je parlais précédemment d’un line up original, en effet, outre l’intégration de la bassiste Tanya O'Callaghan et du claviériste chanteur Dino Jelusick, il n’y a ce soir qu’un seul guitariste en la personne de Joel Hoekstra, Reb Beach étant « malade ». Les parties de guitares manquantes sont donc jouées au clavier et on a donc une formation à une seule guitare et 2 claviers (Michele Luppi assurant lui aussi chœurs et claviers). Nous sommes déjà au milieu du concert et c’est le moment du premier solo, celui de Hoekstra en duo avec Jelusick qui viendra sur le devant de la scène avec un clavier portable. Ce solo sera un peu raccourci ce soir puisque Reb Beach n’est pas là. Après cet interlude, Coverdale revient devant pour une version honorable de « Crying in the Rain » qui débouche sur le solo « classique » de Tommy Aldridge. Je dis classique car je pense que ça doit faire 50 ans qu’il fait le même solo. Peut être aurait il été judicieux d’interpréter un titre supplémentaire pour ce concert d’adieux à la place de ce solo interminable ? Retour aux affaires avec de nouveau la balade classique « Is This Love » que le public reprendra en chœur avec Coverdale. Fin du set plus rock avec « Give Me All Your Love » et « Here I Go Again ». Coverdale, visiblement très heureux de son line up nous présente tout le monde avant d’attaquer « Still of the Night » avec un invité de luxe, l’ancien Whitesnake qui avait joué juste avant sur la Mainstage 2, Steve Vai. Ce dernier viendra d’ailleurs rejoindre Coverdale sur l’avancée de la scène de Scorpions pendant le solo. C’est donc sur ce cadeau aux fans et ce classique que le groupe fini sa dernière (?) prestation Française. Personnellement, j’aurai enlevé les solos afin de jouer 1 ou 2 titres supplémentaires, par exemple le « Burn » de Deep Purple qui clôture ses autres concerts de la tournée. Après, savourons le plaisir de les avoir eus sur scène en ce début de soirée, le groupe étant tombé malade peu de temps après, la fin de la tournée Européenne et la tournée US ont étés annulées à la suite de cette date.
HELLOWEEN - MS2 - 21h45 (Oso Garu)
Helloween co-tête d’affiche du Hellfest, cela aurait encore été impensable il y a quelques années, mais la réunion/reformation de 2016 avec le retour du duo Kiske/Hansen a changé la donne. Suite à une tournée de réunion 2017/2018 avec des shows dont les critiques ont été très positives, et forts d’un nouvel album simplement intitulé « Helloween », le groupe Allemand a enfin trouvé le statut mérité et la place qu’ils méritent aux vues de leur carrière et de tout ce qu’ils ont apporté au heavy/speed metal. Ils savent d’ailleurs qu’ils ont une belle carte à jouer avec ce passage au Hellfest car ils ne bénéficient pas en France du même succès que dans la plupart du reste de l’Europe. Ils décident donc de proposer ce soir un best of de leurs premières années en axant la setlist sur leurs tubes principalement issus de leurs 3 premiers albums. Lorsque le drap géant flanqué du logo Helloween tombe, nous découvrons la scène sur laquelle une citrouille géante est posée au centre de la scène et sur laquelle trône la batterie de l’inépuisable Daniel Löble. « Orbit », l’intro de « Skyfall », issue du dernier album retentit, mais ce sera « Eagle Fly Free » qui est envoyé par le groupe en très grande forme. Enchainé directement sur « Dr. Stein », la pression ne retombe pas et le public chante comme un seul homme ces 2 classiques. Petite surprise, l’intégration dans la setlist de la face B « Save Us », encore un titre issu des Keepers, pour l’instant la période Kiske (et par la même occasion Kiske lui-même) est bien mise en avant, reléguant Deris au statut de choriste de luxe. On pouvait s’attendre à un nouveau titre ou au moins à un titre de la période Deris, mais le groupe décide de revenir encore plus en arrière avec presque 20 minutes de titres de la période Walls Of Jericho. Un medley joué à 100 à l’heure avec un Kai Hansen au chant toujours aussi souriant. « Metal Invaders », « Victim of Fate » et « Gorgar » remplacent « Judas » et « Starlight » présents dans le medley de la tournée précédente. Le groupe ne se repose pas sur ses lauriers et souhaite présenter de nouvelles choses sur cette 2ieme tournée post reformation. « Ride The Sky » et « Heavy Metal (Is the Law) » achèvent de convaincre à quel point le groupe a posé avec Walls Of Jericho les bases du speed Allemand. Retour aux Keepers avec la superbe balade « A Tale That Wasn't Right » chantée en duo par Deris er Kiske avant de jouer (enfin ?) un nouveau titre, leur dernier single « Best Time ». Pas le meilleur titre de l’album mais le clip est sympa avec la présence d’Alissa White-Gluz d’Arch Enemy. Seul titre sauvé ce soir de la période Deris, un « Power » bien puissant ou le public est invité à chanter, celui-ci ne se fait pas prier. Le groupe est en très grande forme depuis son retour et ce soir, ils sont tout simplement en feu. Les classiques « Future World », « How Many Tears » et « I Want Out » finissent un show best of d’1h15 parfait. 6 titres de la période Hanse, 6 titres de la période Kiske et un seul titre de la période Deris, le groupe a décidé ce soir de jouer sur la nostalgie pour un concert qui a ravi les fans. A revoir au plus vite en salle pour profiter d’un set plus long, un peu plus de la période Deris et surtout des titres de l’excellent dernier album.
SCORPIONS - MS1 - 23h05 (Oso Garu)
20h30, c’est l’heure de la première tête d’affiche de ce 2ieme Week end du Hellfest avec les vétérans Scorpions qui, après leur tournée anniversaire des 50 ans, reviennent cette fois ci pour la tournée de leur nouvel album « Rock Believer ». Pour leur 18ième (!) album, Scorpions ont élaboré une setlist sans grande surprise. Arrivée sur le très bon « Gas in the Tank », sont enchainées les classiques « Make It Real », « The Zoo » (et sa distribution de baguettes) et l’instrumental « Coast to Coast ». Ces 3 titres sont excellents mais on a l’impression que le groupe ne change que les titres du dernier album dans ses setlists, le reste est peu ou prou la même structure depuis des années. Fini l’époque ou le groupe jouait 2 heures et incluait des raretés dans ses sets. Sur la tournée précédente, un medley des années 70’s était un beau cadeau pour les fans mais cette fois ci, point de surprise. Heureusement les titres du dernier album sont excellents et l’enchainement du lourd « Seventh Sun » et du speed « Peacemaker » sont un peu de fraicheur dans leur set. A défaut de proposer des raretés issues de leur back catalogue (ils ont vraiment de quoi faire s’ils voulaient se creuser un peu la tête et faire plaisir aux fans), le show proposé ce soir est comme à leur habitude réglée aux petits oignons. Klaus Meine est toujours en voix malgré quelques faiblesses, Rudolf Schenker et Matthias Jabs semblent rajeunir à chaque tournée, Paweł Mąciwoda tient la basse depuis maintenant presque 20 ans et le « petit nouveau » Mikkey Dee a apporté une formidable énergie. Les 2 balades « Send Me an Angel » et « Wind of Change » sont reprises en chœur par le public français et cette dernière est ce soir dédiée à l’Ukraine avec des paroles un peu modifiées. Retour aux titres plus rock avec « Tease Me Please Me » et « Bad Boys Running Wild » qui font toujours leur effet sur scène. Le solo de Matthias Jabbs (« Delicate Dance ») est pour moi assez inutile mais il permet aux autres membres du groupe défaire une pause. Sur quelques dates françaises de la tournée solo, le groupe avait joué à la place la balade « The Language of My Heart » mais elle n’était apparemment destinée qu’à vendre quelques éditions du dernier album vu que le titre a re disparu au bout de 3 concerts. Le solo de Mikkey Dee (« New Vision ») est quant à lui vraiment très long, plus de 6 minutes, et même si des animations vidéo de machine à sous font sourire, le groupe aurait pu jouer un titre supplémentaire. « Rock Believer » est le 4ième et dernier titre issu de leur dernier album interprété ce soir, au moins ils le défendent sur scène et ont bien raison, tant l’album est bon. Pour la fin du show, retour aux classiques parmi les classiques : « Blackout » avec Rudolf qui sort sa guitare qui fume, « Big City Nights » et son décor de casino à nouveau (on voit qu’ils ont beaucoup apprécie leur résidence à Las Vegas) et bien sur « Still Loving You » ou une nuée de téléphone portables se lève. Reste un « Rock You Like a Hurricane » qui lui en revanche propose une surprise, la venue de Phil Campbell sur scène pour une interprétation à 3 guitares de ce morceau qui clôturera un bon concert de Scorpions.
Juste après la fin du concert, c’est le moment ou Phil Campbell et Mikkey Dee reviendront sur scène pour une séquence hommage à Lemmy. Avant la diffusion d’une vidéo hommage à Lemmy, les 2 anciens membres de Motörhead nous expliquent qu’ils vont poser des cendres de ce dernier au pied de la nouvelle statue imposante de Lemmy présente à la Warzone. Très bel hommage de la part du Hellfest et des anciens membres du groupe.
THERION - ALTAR - 00h45 (Oso Garu)
Pour finir cette journée, direction la Altar pour un show one shot en festival des Suédois de Therion. Leur dernier album Leviathan étant sorti en 2021 en pleine pandémie, l’album n’a pas eu de tournée a proprement parlé, une seule date de festival en 2021 (en Roumanie) et cette date au Hellfest 2022 étant les 2 seules dates que le groupe fera avant sa tournée en novembre 2022 pour défendre leur futur album à paraitre Leviathan II. On a donc droit a un petit cadeau avec cette date. Date un peu spéciale oblige, on ne sait donc pas à quoi s’attendre au niveau de la setlist. Le groupe arrive donc sur le classique « The Rise of Sodom and Gomorrah » avant d’enchainer sur un nouveau titre « Tuonela » qui s’integre très bien dans le set. Le son est parfait, et on a l’impression que le groupe est en pleine tournée tellement tout est en place. Dans le set de ce soir, le groupe reviendra 2 fois à l’époque Vovin avec « Birth of Venus Illegitima » et le heavy « Wine of Aluqah », faisant de lui l’album le plus représenté ce soir avec 3 titres. La tente est bien remplie et à part le titre éponyme du dernier album, Therion piochera dans son back catalogue en mettant à l’honneur la période Theli/Vovin/Secrets Of The Runes (7 titres sur les 13 joués ce soir). Emmené par un Thomas Vikström (chant) toujours aussi charismatique et épaulé par Christian Vidal (guitare), Christopher Jonhson semble avoir trouvé un noyau stable pour le line up. Chiara Malvestiti et Rosalía Sairem se partagent le chant avec Vikström et, pour célébrer le solstice d’été, c’est Rosalía qui introduira la magnifique balade « Lemuria » lancée merveilleusement par la « sirène Chiara » (je cite) avant d’être rejoint par le reste du groupe ; toujours un moment magique des concerts de Therion. Les titres de Theli remportent toujours un immense succès auprès du public et « Cults of the Shadow » ne déroge pas à la règle. Le groupe est prévue 1h15 mais au bout d’à peine plus de 50 minutes, le groupe balance l’intro du grandiose « To Mega Therion » qui clôturera un set parfait d’une heure qui aurait mérité d’être prolongé, surtout que le groupe bénéficiait de 15 minutes de temps supplémentaires. Mais ne boudons pas notre plaisir, le concert était excellent et cette première journée ne pouvait pas finir sur une meilleure note.
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