Samedi 19 juin 2022, troisème jour de cette édtion spéciale, et après la chaleur caniculaire des deux premiers jours, retour à des températures plus supportables !
SORTILEGE - MS2 - 12h50 (Oso Garu)
Sortilege est actuellement dans une période de grâce, et ça fait plaisir. En effet, depuis leur reformation inespérée en 2019, on peut dire que le groupe a subi de gros remous avec à chaque concert un line up fluctuant, des promesses de reformation du line up original, des départs de musiciens, des arrivées de musiciens. En ont découlé des prestations live plus ou moins convaincantes et, à un moment, il y a même eu 2 groupes Sortilege en parallèle. Puis, en 2021, la formation menée par Christian « Zouille » Augustin se stabilise et reste seule en piste. Il est finalement le seul membre originel du groupe et la sortie de l’album « Phoenix », composé de 2 nouveaux titres et des réenregistrements de 12 classiques du groupe finit d’enfoncer le clou. L’album est très réussi et les dates en salle sont enfin au niveau de ce que l’on peut attendre du groupe avec un line up stabilisé. Aujourd’hui, sur la Mainstage du Hellfest, le groupe va dérouler un best of 80’s pendant les 40 minutes qui lui sont allouées. Point de nouveau titre en ce début d’après-midi, juste des tubes, « Amazone », « D'ailleurs » et « Progéniture destructrice » ouvrent le concert ; chaque parole est reprise en chœur par le public déjà bien présent. Les 2 guitaristes expérimentés Bruno Ramos et Olivier Spitzer entourent avec talent Zouille et la rythmique est tenue parfaitement par Sébastien Bonnet à la basse et Clément Rouxel à la batterie. Mais c’est bien évidemment Zouille qui est la star du show, avec sa voix, qui a extrêmement bien vieillie/murie. Les aigus ne sont plus les mêmes mais les versions sont toujours emplies d’émotion et de puissance. Impossible de résister au magnifique « Délire d'un fou » ou au très lourd « Marchand d’Homme ». Quel plaisir d’entendre enfin ces titres issus des 2 premiers albums et du EP des années 80. Le public ne s’y trompe pas, « Chasse le dragon » et bien sûr « Sortilège » sont chantées à tue-tête. Il reste maintenant à finaliser cette reformation par un album complet. Celui-ci est prévu très rapidement, on a hâte !
LACUNA COIL - MS1 - 13h35 (Metalden)
En bientôt trente ans d'existence, depuis 1994 date de leur formation, le groupe gothique italien n'était jamais passé au Hellfest ! Ce n'est pas faute d'avoir sorti 10 albums, dont le dernier, Comalies XX, cette année (ré édition de Comalies pour ses 20 ans) , et obtenu un joli succès aux US.
Et pour cette première, ils investissent la main stage 1 avec des tenues très soignées, comme à leur habitude, les instrumentistes, Diego Cavallotti, guitare, Marco Coti Zelati, basse, et Richard Meiz, batterie, arborant des maquillages très sophistiqués.
Les deux vocalistes, Cristina Scabbia au chant clair, et Andrea Ferro chant growlé, sont en forme pour entamer le set avec Blood, Tears, Dust, sous les acclamations du public. La set-list fait place ensuite à un titre de Comalies, pour ses 20 ans, Heaven's A Lie, tandis que le dernier opus en date, Black Anima, a droit à pas moins de quatre titres, Reckless, Layers of Time, Apocalypse et Veneficium, qui passent l'épreuve du live avec succès !
Le set se termine avec Nothing Stands in Our Way, titre de l'album Broken Crown Halo sorti en 2014, sous les acclamations nourries des fans, pas de doute, les italiens ont réussi leur première à Clisson, nul doute que nous les y reverrons !
BATTLE BEAST - MS2 - 14h20 (Metalden)
Premier passage aussi pour le groupe de power metal finlandais, formé en 2005 à Helsinki. Le Wacken n'a pas attendu si longtemps car le combo est connu pour avoir remporté la finale du Wacken Open Air Metal Battle 2010, ce qui a notamment permis au groupe de signer un contrat chez Nuclear Blast et de sortir leur premier album, "Steel". Depuis de l'eau a coulé sous les ponts, la chanteuse Nitte Vänskä (Nitte Valo) a quitté le groupe en 2012, et a été remplacée haut la main par la véritable guerrière qu'est Noora Louhimo.
Le show s'ouvre sur quelques notes de piano en bandoulière de Janne Björkroth, bien vite appuyées par les riffs des guitares de Juuso Soinioet de Joona Björkroth, et la rythmique implacable de Eero Sipilä – basse, chant et de Pyry Vikki – batterie, c'est le grand cirque de Circus Of Doom ! Et c'est par ailleurs le titre du nouvel opus sorti ce 21 janvier 2022 toujours via Nuclear Blast Records. Un album où le groupe a réussi à produire bon nombre de nouveaux hymnes, et du coup, après le festif Straight to the Heart, le combo va placer 4 autres titres de ce dernier, Wings Of Light, Master Of Illusion, Where Angels Fear To Fly et Eye Of The Storm, 5 sur 8, majorité écrasante !
Et au vu de la réaction enthousiaste, le pari est gagné ! Et c'est l'hymne très fédérateur classique King for a Day qui provoque le plus de délires du public, nul doute qu'eux aussi, nous les reverrons !
DORO - MS2 - 15h55 (Oso Garu)
Une autre survivante des années 80 en grande forme, c’est Doro. Elle se présente aujourd’hui avec un line up renouvelé, exit Luca Princiotta à la guitare après presque 15 ans dans le groupe et exit Nick Douglas à la basse après 30 ans de bons et loyaux services. Johnny Dee à la batterie et Bas Maas (guitare) sont les survivants du line up pré-covid et les nouveaux Stefan Herkenhoff à la basse et Bill Hudson à la guitare complètent le line up.
Doro, à l’instar de Sortilege va axer son set sur les années 80 avec 6 morceaux sur les 9 interprétés ce soir issus de sa période Warlock. Je préfère ne pas parler de reprises, vue que Doro a toujours considéré que sa carrière solo est la suite logique de Warlock et qu’elle aurait dû conserver le nom du groupe. Les classiques « I Rule the Ruins » et « Burning the Witches » lancent le concert et on sent tout de suite que ce nouveau line up est en place, le son est bon et le groupe en veut. On sent également que Doro est heureuse d’être sur scène, elle fait d’ailleurs partie des artistes qui ont tout fait pour ne jamais arrêter même pendant la pandémie en donnant des concerts dans des drive in. La scène est son domaine et elle n’arrête pas de remercier ses fans et particulièrement ses fans français qui l’ont toujours soutenue depuis ses premières venues en 85. « East Meets West », « Hellbound », le concert est composé de classiques des années 80 mais aussi de classiques plus récents. L’hymne « Raise Your Fist in the Air » et surtout, l’excellent et speed « Revenge », issus de son album de 2012, ne quittent plus les setlists alors que « All For Metal » du dernier (double) album Forever Warriors, Forever United clôturera le set, prouvant que la Metal Queen ne se repose pas sur le passé. Ce titre n’étant d’ailleurs pas prévu sur la setlist à la base mais le groupe disposant de 5 minutes, ils en ont profité pour jouer un titre en plus ; tous les groupes ne le font pas, c’est donc encore une fois une preuve du plaisir que le groupe prend sur scène à partager leur passion avec le public. Mais avant de conclure, revenons 10 minutes en arrière dans le set avec le titre qui bien sur fera chanter tout Clisson : le classique « All We Are ». L’énergie positive et communicative de Doro fait qu’il est impossible de ne pas le reprendre avec elle et ce concert restera comme un très bon moment de cette édition du Hellfest 2022.
MICHAEL SCHENKER - MS2 - 17h35 (Oso Garu)
Les légendes se suivent en cette fin d’après-midi dominicale sur la Mainstage, c’est maintenant au tour de Michael Schenker de prendre possession de la scène. Dans le cadre de sa tournée fêtant les 50 ans de carrière du maître, le chant pour les 2 dates du mois de juin (Graspop/Hellfest) sera assuré par Ronnie Romero contrairement à la tournée européenne du mois de mai où Robin McAuley tenait le micro. Le groupe arrive sur l’instrumental de présentation « Into the Arena » avant de dégoupiller directement le classique « Doctor Doctor » pour un succès immédiat. Les plus rares « Looking for Love » et « Red Sky » remis en 2021 dans les setlists après respectivement 20 ans et 37 ans sans être joués sur scène font bien plaisir à entendre. « Sail The Darkness » issu de l’excellent avant dernier album (Immortal) passe très bien l’épreuve de la scène. Dommage d’ailleurs que cet album n’ait pas bénéficié de tournée à cause de la pandémie tant plusieurs de ses titres auraient mérité d’être joués sur scène. Fait assez étrange, le seul titre du dernier album interprété en cette fin d’après-midi « A King Has Gone » est l’un des rares de l’album non chanté par Romero ; il est interprété sur l’album par Kiske (Helloween). Romero s’acquitte très bien du chant sur toutes les périodes du groupe mais – à titre personnel – je suis plus sensible au timbre de voix de McAuley, ce dernier étant d’ailleurs de retour sur les dates de juillet de la tournée. Néanmoins, il tient bien la scène et sa voix puissante et mélodique colle très bien aux morceaux. Malgré 2 membres (Bodo Schopf (batterie) et Steve Mann (guitare)) de la période Save Yourself/Perfect Timing, nous n’aurons pas aujourd’hui de titres issus de cette période. Retour donc aux classiques et le public interagit avec Romero et tape des mains sur « Armed and Ready » et tournée anniversaire oblige, Schenker n’oublie bien entendu pas ses années au sein d’UFO. Il en interprètera 3 titres sur les 50 minutes du set (pour rappel il en jouait 8 sur la tournée en headliner), ce seront donc aujourd’hui les classiques « Doctor Doctor », « Lights Out » et (passage obligé) une version toujours aussi magique de « Rock Bottom » affichant quand même plus de 13 minutes au compteur. C’est d’ailleurs ce morceau qui clôturera un excellent set de MSG.
MAXIMUM THE HORMONE - MS1 - 18h30 (Oso Garu)
Direction maintenant la Mainstage 1 pour ce groupe « Ovni » venu du Japon, j’ai nommé Maximum the Hormone. ils sont très durs à classer, on va dire que c’est un mix entre neo metal, hardcore, punk, ska et pop. Bref, il vaut mieux être ouvert d’esprit. Originaires de la ville Hachiōji au Japon, leurs venues en France sont assez rare (3 dates à Paris et 2 au Hellfest en 25 ans de carrière) , il ne faut donc pas les rater. Sur scène, ça bouge dans tous les sens, Ryo Kawakita (guitare) et Ue-chan (basse) sautant régulièrement à l’unisson au rythme des morceaux variés interprétés cette après midi par le groupe. Dur de chanter un couplet ou un refrain, les textes étant (principalement ?) en japonais mais le public réagit en sautant lui aussi tout le long du set et faisant des circle pit géants. Nao (batterie) et Daisuke Tsuda (chant) essayent de communiquer en Anglais et le public (pas sûr qu’il ait tout compris) répond massivement à chaque fois. Derrière sa batterie, la batteuse va d’ailleurs interpréter quelques chansons au chant, sa voix faisant plus pop contrastant le chant hardcore de son collègue chanteur. Au final, et comme en 2011, le set de 45 minutes passera à une vitesse express et tout le monde repartira avec le sourire.
JUDAS PRIEST - MS2 - 21h50 (Oso Garu)
Retour sur la Mainstage 2 pour la tête d’affiche du jour, Judas Priest qui vient nous proposer son show anniversaire des 50 ans de carrière. Le décor est planté, la scène est transformée en usine métallurgique de Birmingham, de la fumée sort des tonneaux, la sono envoie « Battle Hymn », une voix caverneuse nous annonce l’arrivée des Metal Gods et Rob Halford se positionne devant la batterie. C’est parti, « One Shot at Glory » issu de Painkiller lance ce concert anniversaire que les anglais ont construit autour de classiques et de titres plus rares en live.
Ce soir, n’ayant que 1h15 de jeu, la priorité sera bien sur aux classiques, on a donc une version « light » de la tournée, et c’est bien dommage que ce groupe ait à chaque passage au Hellfest un set raccourci (ile méritaient largement les 1h45, surtout pour les 50 ans !). Le dernier album Firepower conserve néanmoins un morceau dans le set avec le heavy/speed « Lightning Strike » joué en 2ieme, avant que le groupe ne déroule un best of parfait. Les 2 albums les plus mis à l’honneur sur cette tournée sont bien sûr Painkiller (3 titres ce soir) et British Steel (seulement 2 titres ce soir, pas de « Metal Gods »). Rob Halford est, depuis quelques années, revenu en grande forme vocale, et même si sa voix n’est plus celle des années 70/80/90, il assure avec une technique vocale différente. Et en ce qui concerne le charisme qu’il dégage, le Metal God n’a rien à envier à personne à 70 ans passés. « You've Got Another Thing Comin' », « Freewheel Burning », « Turbo Lover », les classiques des 70’s et 80’s s’enchainent avant de revenir à Painkiller avec « Hell Patrol ». Ritchie Faulkner est clairement l’homme clef du groupe actuellement, il assure les rythmiques, les solos et le jeu de scène de Tipton et Downing réunis. Ian Hill et Andy Sneap assurant les rythmiques avec classe en support d’un Scott Travis extrêmement content d’être la (ça change des dernières fois ou il avait l’air un peu détaché). C’est ce dernier qui va d’ailleurs demander au public quel titre il souhaite entendre ? Venant de sa part, cela ne peut qu’annoncer l’intro d’un « Painkiller » rageur qui clôturera le set principal du groupe. Les magnifiques lights en forme du logo du groupe ajoutent à l’ambiance pesante et lourde sur l’intro « The Hellion » qui précède le retour du groupe sur un « Electric Eye » que Clisson reprendra en chœur. Rob Halford fait retentir backstage le moteur de sa moto avant de venir sur scène chanter tout de cuir vêtu (forcément) « Hell bent For Leather » suivi du classique « Breaking the Law ». Un taureau gonflable géant prend possession de la scène pour « Living After Midnight » qu’interprètera un Ritchie Faulkner hilare car le taureau n’arrêtait pas de se dégonfler et de lui tomber dessus. Je ne pense pas que ce soit ce qui était prévu. D’ailleurs, on cherche encore le lien entre « Living After Midnight » et ce taureau ?
Le concert se finit donc sur cette ribambelle de classiques et on est forcément frustrés de ne pas en prendre plus tant le groupe est en forme. « A Touch of Evil », « Blood Red Skies », « Desert Plains », « Rocka Rolla », « Metal Gods » (et la liste est longue), autant de titres non joués par manque de temps. Espérons que le Hellfest programmera à nouveau Judas Priest et cette fois lui donnera le temps de faire son show complet !
GOJIRA - MS1 - 23h15 (Metalden)
J'avoue qu'à une certaine époque, n'étant pas amateur de Death et de ses vocaux trop rugueux à mon goût, je zappais volontiers le groupe, mais depuis un certain temps, au vu de leur évolution vers plus de mélodique, notamment sur le dernier album, je me laisse prendre à leur jeu, en live en particulier. C'est leur sixième passage, après 2006, 2009, 2013, 2016, 2019, une belle régularité, et cette année une belle tête d'affiche très méritée, pour accompagner leur septième opus en date, Fortitude, sorti l'an dernier.
C'est avec un titre de ce dernier opus, Born For One Thing , que le groupe entame le show, et nous aurons droit à quatre autres, Another World, Hold On, le rock un peu tribal de The Chant, mon titre préféré à ce jour pour son côté chant mélodique, et chanté en choeur par le public, avec un slam intense, Grind et Amazonia le titre qui leur tient à coeur dans leur militantisme écologique, soit au final près de la moitié du set.
Côté instrumentation, la technicité du combo est toujours remarquable avec Joseph Duplantier au chant et guitare, appuyé par son frère Mario Duplantier à la batterie, Christian Andreu à la guitare et Jean-Michel Labadie à la basse.
Amazonia clôture ce set très efficace avec une ovation du public très appuyée et on ne peut plus méritée !
KILLING JOKE - Valey - 23h45 (Oso Garu)
Direction maintenant la Valley pour assister au show des maîtres du rock/metal/goth industriel, les anglais de Killing Joke. Ils font partie avec Megadeth et Airbourne des rares artistes à être programmés les 2 week end du Hellfest, ils sont donc aujourd’hui headliners sous la Valley et la semaine prochaine reviendront dans le cadre de la journée « indus » du second week end qui aura en tête d’affiche NIN. Retour donc à cette fin de soirée du dimanche ou on rentre dans le vif du sujet avec un « Wardance » issu de leur premier album éponyme. Album qui sera d’ailleurs bien mis en avant avec 4 titres joués (on aura donc également « Bloodsport », « Requiem » et « The Wait »). Il règne ce soir une ambiance de messe sous la tente et le public bien que parsemé (Gojira joue sur la Mainstage en même temps) soutiendra le groupe du début à la fin du set en mangeant dans la main d’un Jaz Coleman habité. Dans sa combinaison intégrale, et même si il hurle plus qu’il ne chante sur cette tournée, il donnera tout et les regards sont tous tournés vers lui. Depuis une quinzaine d’année, le groupe s’est reformé autour de sa formation originale (Kevin Walker (guitare), Martin Glover (basse) et Paul Ferguson (batterie)) tandis que Roi Robertson assure les claviers. Le concert enchaine avec l’hypnotique « The Fall of Because » et « I Am the Virus », seul titre « récent » (2015) interprété ce soir, le reste du set piochant dans la période allant de « Killing Joke 1980 » à « Killing Joke 2003 ». Le dansant « Love Like Blood » est une pause mélodique au milieu du set avant de repartir dans les sonorités plus indus pour la 2ieme moitié du set. Les morceaux « The Death and Resurrection Show » et « The Wait » sont toujours aussi efficaces en live et le set d’une heure se conclût sur un excellent « Pandemonium » issu de l’album du même nom, album qui avait remis le groupe en selle en 94 et qui reste encore aujourd’hui un de leurs meilleurs albums. Rendez-vous la semaine prochaine pour une 2ième dose de Killing Joke.
RUNNING WILD - MS2 - 00h50 (Oso Garu)
Pour clôturer la soirée, alors que prend fin le feu d’artifice du premier week end du Hellfest (reprogrammé ce soir à la suite du concert de Gojira car interdit la veille pour canicule), nous allons assister à un concert destiné à devenir culte, le retour en France des pirates Running Wild pour leur premier concert en France depuis plus de 30 ans. En effet, le groupe s’est toujours fait assez rare en live avec souvent des tournées germano-allemande et quelques dates en festivals parsemées au fil des ans. Si on regarde les stats, le groupe a donné une quinzaine de concerts en tout sur les 20 dernières années… On sait que Rock N Rolf n’aime pas tourner, et pour la petite anecdote ils avaient fait un concert « d’adieu » en 2009 avant de reprendre « doucement » en 2015 avec un bon line up. « Fistful of Dynamite » de l’excellent Pile Of Skulls est envoyé en intro, excellent choix, le groupe enchaîne ensuite sur une relique, « Purgatory » issu de leur live « Ready For Boarding de 88. On voit direct que le line up est en place (dans les années 2000, ce n’était guère convaincant) et qu’ils prennent du plaisir sur scène. Avant d’enchaîner sur le titre éponyme de leur avant dernier album (Rapid Foray), Rock N Rolf prend la parole pour nous dire que leur technicien scène/effets principal étant tombé malade il y a 3 jours, c’est pour ceci que la scène est très allégée par rapport à d’habitude, pas de pyrotechnie, pas de spots, pas d’explosions.
Mais il nous promet que le groupe donnera tout et que le show sera 100% rock n roll. En 1h15, pas de temps à perdre pour parler et le groupe aura la bonne idée d’enlever les solos pour se concentrer sur les classiques (certains devraient retenir cette idée quand le temps est réduit). Place donc aux classiques avec « Riding the Storm », « Bad to the Bone » ou encore « Branded and Exiled » pendant lequel, Rock N Rolf posera sa guitare pour faire chanter le public et reprendre en chœur le refrain. Quel plaisir de voir le groupe dans cette forme, et surtout, de le voir en France. Merci le Hellfest. 2 titres du petit dernier (Blood on Blood) seront joués ce soir : « Crossing the Blades » et « The Shellback » et ils passeront plutôt bien l’épreuve du live même s’ils n’égalent pas un « Under Joly Roger » qui réveillera la foule à cette heure tardive. Pour les rappels, le groupe interprétera « Soulless », personnellement, je n’ai jamais compris pourquoi ce titre fait parti de presque toutes les setlists surtout que sur l’album dont il est issu (Black Hand Inn) renferme un paquet de pépites qui mériteraient d’être jouées. En revanche, le final constitué de « Conquistadores » et « Raise Your Fist » fait carton plein et conclut en beauté une excellente prestation du groupe et également une excellente première édition du Hellfest 2022. Pour le groupe, on peut maintenant espérer ne pas attendre encore 30 ans pour les revoir en France. Pour le festival, on se dit rendez vous dans 4 jours pour un deuxième week end de festivités !
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