Mardi 16 Octobre : j’ai le choix :
- ou bien je vais au concert de Gotthard au Ninkasi Kao, une salle du 7ème arrondissement de Lyon.
Je choisis la seconde solution pour deux raisons : 1/ Je n’ai pas envie encore de pleurer à chaudes larmes devant ma Télé en regardant nos footeux couler corps et biens transpercés par des Ibériques en folie et 2/ C’est quand même Gotthard et la dernière fois que je les ai vus c’était déjà à Lyon au Rail Théâtre mais ça date de la tournée Open, soit un bail... Ce concert m’avait enthousiasmé. Après avoir pris un demi RTT, je me pointe à la salle sous un petit crachin et je constate que même si la queue n’a rien d’exceptionnel il y en a quand même une petite (aucune allusion ici dans mes propos !!!!). Il faut dire que le concert, ou plutôt la première partie doit débuter vers 19h00 ce qui fait quand même fort tôt pour un concert de rock. L’horaire s’approchant plus d’un thé dansant !!! Dans la file d’attente, comme cela m’arrive souvent, j’aime bien tendre l’oreille afin d’écouter les autres personnes parler de musique et surtout du groupe du soir, Gotthard. J’ai eu droit à quelques perles du genre « Ah moi tu sais, je suis un vrai fan, j’ai tous les albums !!! Tu sais que le premier date de 1982 !!!! ». A ce moment-là son pote étonné lui dit « t’es sur ??? » et l’autre de renchérir « que oui, c’est sur l’album avec la tête du Christ, il date de 1982… ». Moi ce genre de discussion me fait passer le temps, c’est déjà ça !!! Les portes s’ouvrent, je me rends auprès d’un guichet qui remet les Backstage et les Invitations. Ici je fais un aparté en remerciant Base Prod pour leur invitation. Celui qui me la remet, je le connais il s’appelle Roger. Ça fait un bail que je l’avais pas vu et visiblement lui ne se souvient pas de moi. Pourtant, il y a quelques années, j’allais chez lui acheter des CDS car il était distributeur local de tous les produits Frontiers, MTM et Escape. J’ai passé des bons après-midi à écouter les dernières nouveautés de ces différents labels et je lui ai laissé quelques chèques. Je rentre dans la salle…. Cet endroit, j’y avais été l’an dernier pour un concert de Steve Lukather. J’avais trouvé la salle sympathique mais l’acoustique moyenne dans le sens ou c’était quand même assez brut de décoffrage et qu’il fallait être un sacré vocaliste pour se faire entendre. Comme d’hab., je me mets à côté des toilettes et de l’extincteur, on ne sait jamais.
Et la première partie débarque… La première partie, c’est le groupe de hard Français et Lyonnais de surcroît, Revenge. Je connais le combo de nom mais j’avoue être totalement ignare quant à leur qualité musicale. Tout de suite on sent qu’ils ont du vécu et effectivement, après recherche, leur premier album Handle With Care date de 1999. Ils ont en plus fait la première partie de Great White et d’Alice Cooper. J’avoue voir été assez emballé quant à la musique du groupe et aux compos qui proposent un Hard mélodique voire FM par moment qui rappelle de ci de la Ratt, Dokken, Bon Jovi…Rien de bien nouveau mais des titres accrocheurs sous forme d’hymne qu’ils font reprendre à une grande partie du public venu aussi pour eux. Le seul bémol pour moi c’est leur chanteur qui est vocalement l’antithèse de tout ce que j’aime. Alors il est plutôt bon scéniquement parlant, il a l’air très sympa, il a une drôle de coupe mais surtout t’as envie de lui filer une cuillère de miel après chaque titre. C’est un mix entre UDO et Brian Johnson. Si on passe outre le timbre, le problème c’est que le fait de hurler comme cela fait qu’on ne comprend rien à ce qu’il chante. Les musiciens à côté de lui, envoyant la sauce, ça n’arrange pas le tableau. Bref, une belle découverte même si par rapport à mes goûts perso, les performances du vocaliste sont pour moi rédhibitoires. Par contre, je pense que sur RockMeeting, ce groupe devrait intéresser pas mal de monde et cela mériterait de les suivre plus en avant.
   | Les roadies font leur boulot et on sent que les types ne sont pas des novices en la matière. Ça sent les Suisses qui suivent le groupe depuis un bail et de fait cela donne un travail rapide et de qualité. Les premières notes de Dream On retentissent et c’est partie pour un concert qui ne fera rien pour la qualité de mon audition !!!! La set list est connue et il n’y a pas de surprises c’est peu ou prou ce qu’ils ont l’habitude de jouer sur les derniers concerts à part peut-être Fist In Your Face. Firebirth le dernier opus en date n’est pas sur représenté et on retrouve des titres de G et de Lip Service en majorité. La dernière fois que je les avais vus, nos amis jouaient moins fort, ça c’est certain. Il faut dire qu’ils étaient dans une période plus FM avec la présence de Mandy Meyer à la gratte qui sonne quand même plus AOR que « le commandant Cousteau » Freddy Sherer. Celui-ci ne fait pas dans la dentelle tout en faisant preuve de sobriété. Il y a des passages obligés dans le show comme le superbe hommage à Steve Lee sur le One Life One soul interprété par Nic Maeder seul avec le clavier. Déjà avant le titre, ce fut un hommage d’applaudissement qui est venu retentir aux oreilles de tous et a renforcé l’émotion latente. A ce stade de ma chronique, il est grand temps de s’arrêter sur ce fameux Nic que j’avais découvert sur Firebirth. J’avais franchement apprécié sa prestation studio et je pensais que le groupe avait fait le bon choix. Depuis hier, j’en suis définitivement convaincu. Que ce soit vocalement ou au niveau du charisme et de l’aura qu’il dégage, ce type est parfait. De plus, il parle le Français parfaitement ce qui a donné une proximité avec le public parfaite. Pourtant, il faut assurer vocalement car je peux vous dire que ça joue sec. Il ne faut pas avoir d’angine pour se farcir les Mountain Mama, Sister Moon ou Anytime Anywhere. Car il est vrai que dans l’ensemble le concert dépote car la set-list fait dans le titre musclé. Cela sied à ravir à Leo Leoni toujours d’apparence aussi sympa qui fait quelques allusions rigolotes, boit des bières et du whisky sur scène et semble véritablement le vrai leader du groupe. C’est d’ailleurs plutôt une bonne nouvelle car en plus de ses talents de guitariste, il contamine les autres par son sourire communicatif. Il a d'ailleurs, à la fin du set, appelé sur scène leur nouveau manager et il se sentait tellement bien qu’il a décidé de refaire un titre. Surprise, alors que le rappel avait été fait, on est reparti sur un Mighty Queen endiablé. Mon compte rendu ne serait pas complet si je n’évoquais pas la section rythmique avec Hena Habegger au futs et Marc Lynn à la basse. Là aussi c’est du solide, du très solide !!! Après des remerciements qui n’en finissent plus, c’est déjà la fin. Je sors de la salle et la France est menée 1-0 par l’Espagne. Je rentre chez moi, une oreille bouchée et de la musique plein la tête pour voir l’égalisation des Français à la 94 ème minute. La soirée se termine définitivement bien. Un bon concert avec un grand groupe, un match nul inespéré en foot….Dodo maintenant………………………… Photos Laurence Droz-vincent  |
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