On pourrait centrer la chronique du dernier Candlemass sur deux faits anecdotiques que bon nombre de scribouilleurs du web n'auront pas manqué de signaler suite à la sortie de ce « The door to doom ». Cela serait pourtant très réducteur, car n'en déplaise aux adeptes (addicts?) de la pipolisation du monde, l'essentiel n'est pas là.
Ecartons donc d'un revers de clavier les aspects non musicaux de la galette! Où la légende (encore) vivante Tony Iommi apparaît en guest-guitarist sur le titre « Astorolus -the great Octopus », et où on notera le retour au micro du chanteur originel Johan Längquist, celui qui officiait sur le cultissime premier album des suédois (« Epicus, Dominicus, Metallicus », 1986).
Si l'hommage direct au heavy metal historique made in Birmingham ne fait aucun doute via les deux éléments sus-notés (les intonations du chanteur rappelant à beaucoup le regretté Ronnie James Dio), la musique quant à elle ne s'y limite pas. Bien sûr les plus cultivés des chroniqueurs auront remarqué la cloche sabbathienne omniprésente sur « The house of doom », mais ce détail musical ne doit pas masquer un morceau splendide à l'instar d'un string trop tendu qui cacherait une paire de fesses siliconées ! Quel titre ! Massif, puissant, mélodique et inspiré, « The house of doom » mérite à lui seul l'écoute (et pourquoi pas l'achat, si vous n'êtes pas encore complètement dématérialisés -lol) du LP. Un hymne au heavy metal au sens large qu'on adoube où exècre le genre doom.<br
L'album des suédois leur ouvre d'intéressantes perspectives pour un nouvel épanouissement dans les charts spécialisés worldwide tant il est réussi d'un bout à 'autre. Débutant par le très lourd et imposant « Splendor demon majesty » (quelle introduction puissante et racée) qui pose d'emblée le niveau grâce à un côté mélodique franchement magnifique, Candlemass se rappelle au souvenir des plus anciens d'entre nous qui pensaient que l'avenir des scandinaves serait relégué au rôle de seconds couteaux (cf. la première partie de Ghost en février 2019 même s'il semble que Leif Edling [basse] soit un fan!). Le deuxième titre « Under the ocean », plus calme et tout en retenue dans ses premières notes nous permettant ainsi d'apprécier le timbre superbe de Längquist, va vite se révéler lui aussi dans son déchaînement rythmique cadencé un digne et épique morceau de doom très roots.
Candlemass nous gratifie même d'une mélodique et monumentale ballade heavy avec « Bridge of the blind » dont la majesté et l'absolue beauté convaincront plus d'un retors comme moi à ce genre d'exercice qu'habituellement ils vouent aux gémonies. L'avoir placé entre le pachydermique « Astorolus » et l'entraînant « Death's wheel » se révèle un choix stratégique payant qu'il faut également noter ! Car « Death's wheel » est un morceau de metal plutôt rapide qui s'éloigne assez du genre de prédilection de Candlemass même si le refrain reste assez martial.
En 8 morceaux dignes de leur glorieux siècle passé, Candlemass aura su captiver mon attention alors qu'initialement, je dois bien benêtement l'avouer, j'avais eu tendance à l'écouter d'une oreille plus que distraite. Alors amis lecteurs n'hésitez pas à pousser la porte qui vous ouvrira la maison du doom, le doom historique, le doom de Candlemass!
Tracklist :
01. Splendor Demon Majesty
02. Under The Ocean
03. Astorolus - The Great Octopus (feat. Tony Iommi)
04. Bridge Of The Blind
05. Death's Wheel
06. Black Trinity
07. House Of Doom
08. The Omega Circle
Line Up :
Johan Längqvist (chant)
Lars Johansson (guitare)
Mats Björkman (guitare)
Leif Edling (basse)
Jan Lindh (batterie)
Label : Napalm Records
Sortie : 22/02/19
Discographie :
Epicus Doomicus Metallicus (1986)
Nightfall (1987)
Ancient Dreams (1988)
Tales Of Creation (1989)
Live (1990)
Chapter VI (1992)
As It Is, As It Was – The Best Of Candlemass (1994)
Dactylis Glomerata (1998)
From The 13th Sun (1999)
Black Heart Of Candlemass (2002)
Doomed For Live (2003)
Diamonds Of Doom (2003)
Essential Doom (2004)
Doom Songs: The Singles 1986-1989 (2005)
Candlemass (2005)
King Of The Grey Islands (2007)
Death Magic Doom (2009)
Psalms for the Dead (2012)
The Door to Doom (2019)
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