Qu'il est bien loin le temps des "Soundhouse tapes" pour Maiden.
Que de tours du monde parcourus depuis et que d'albums live! C'est vrai que depuis l'historique Live after death (1985) la sulfureuse Vierge de Fer a savamment enquillé les enregistrements public au point que même les fans s'y perdent un peu entre versions officielles et bootlegs!
Bref, revoici donc nos vaillants héros issus de la NWOBHM du siècle dernier pour un nouvel épisode de leurs épiques aventures prog-rock.
Enregistré sur la tournée mondiale 2016-2017 ayant suivi la sortie de leur dernier opus en date The Book of souls, ce document peut être analysé comme une sorte de voyage temporel et spatial.
Sur le plan spatial d'abord, ce live se veut le témoin de l'immense popularité et d'une côte de sympathie sans égale à ce jour (sauf peut-être pour AC/DC ou Metallica), dont jouit le groupe sur les 5 continents. C'est ainsi que les 15 morceaux qui le composent ont été colligés d'est en ouest :
-pour 5 d'entre eux outre Atlantique ("Children of the damned" à Montréal, Canada, "The trooper" à San Salvador, Salvador, "Fear of the dark" et "Wasted Years" au Brésil respectivement à Fortaleza et Rio de Janeiro, et pour finir "Iron Maiden" à Buenos Aires, Argentine);
-"If eternity should fail" à Sidney, en Australie;
-"The red and the black" à Tokyo, Japon;
-"Speed of Light" dans la ville du Cap, en Afrique du Sud;
-et enfin les 7 derniers dans la vieille Europe ("Wrathchild" à Dublin, Irlande, "Death or glory" à Wroclaw, Pologne, "Powerslave" à Trieste, Italie, "The Number of the beast" au Wacken Air Fest 2016 en Allemagne, et les 3 derniers en Angleterre ["The great unknown" à Newcastle, et "The book of souls" ainsi que "Blood Brothers" au Download 2016 de Donnington]).
Côté voyage temporel, si of course 6 titres proviennent logiquement de leur dernier album, les anglais nous font revisiter leurs anciens disques et en particulier les années 80 avec "Iron Maiden" tiré de "Iron Maiden" [1980], "Wrathchild" tiré de Killers" [1981], "Children of the damned" et "666" tirés de The number of the beast [1982], "The trooper" tiré de Piece of mind [1983], "Powerslave" tiré de Powerslave [1984], "Wasted years" tiré de Somewhere in time [1986], et enfin "Bood brothers" tiré de Brave new world [2000].
Croyant avoir déjà tout entendu du groupe, je me suis d'abord lancé à l'écoute de cet LP d'une oreille distraite. Et Pourtant. Ca le fait quand même. Ré-entendre "Children of the damned" lancé par Dickinson en français (Québec oblige) m'a renvoyé des années en arrière, et qu'il est bon ce morceau! Pareil pour "Wrathchild" sur lequel Dickinson chante divinement bas (et bien!), Maiden prouvant avec ces 2 titres qu'il est un bon groupe de hard-rock alors que son style de prédilection reste quand même une sorte d'amalgame prog/post-rock/heavy metal qu'il sait restituer à merveille sur de longs morceaux généralement avoisinant les 8/10 minutes et plus...
Ces morceaux de bravoure sont toujours excellemment mis en exergue sur les enregistrements publics. Ils ont pour nom ici "Blood brothers" et ses 7 minutes 30 au compteur, et les nouveaux titres "If eternity should fail" (près de 8 minutes) ou encore "The red and the black" qui culmine à plus de 13 minutes. Au final ces nouveaux morceaux s'insèrent parfaitement dans la setlist du groupe et cela donne un double live homogène et splendide pour les fans du combo. On pourra peut-être reprocher à Dickinson d'en faire trop car il ne cesse de titiller le public avec ses "Scream for me..." et
autres "he! he! he!" ou "ho! ho! ho!" mais quelle bête de scène!
Très bon live à s'offrir ou à offrir pour les fêtes! Vivement le Hellfest 2018. "Screaaam for meee Clissoooonnnnnn!!!!!".
Discographie : |
Iron Maiden (1980) |
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