Après quasiment deux décennies en dehors des projeteurs, le légendaire guitariste Jake E. Lee fait son retour avec ce nouveau groupe, Red Dragon Cartel .
Jake E. Lee s'était imposé sur la scène métal en 1983 comme nouveau guitariste permanent de Ozzy Osbourne, juste après Randy Rhoads , tragiquement décédé l'année précédente.
Les deux albums qu'il a fait avec Osbourne sont les deux considérés comme des classiques.
Après avoir été viré par Osbourne, Lee a formé Badlands avec Ray Gillen au chant, deux albums ont suivi juste avant la mort prématurée de Gillen.
Entre ce drame et d’autres encore autour de lui, et l’arrivée du grunge, il n’en fallut pas plus pour que notre guitar heroe range sa six cordes, et depuis le début des années 90, ses apparitions se feront épisodiques.
Jusqu’à cette année 2014 et ce come back susceptible d’enflammer à nouveau la communauté metal.
Pour tenter de relever le défi, Red Dragon Cartel propose dix titres co- écrits par Lee avec une belle palette de chanteurs invités, un peu suivant la formule du premier album solo de Slah, qui en avait démontré l’efficacité. Et donc Paul Dianno ( ex - Iron Maiden ) , Robin Zander ( Cheap Trick ) , Maria Brink ( In This Moment ) et Sass Jordan ( SUN ) apportent leur contribution chacun sur un titre, diversifiant ainsi l' écriture .
D.J. Smith au chant se retrouve lui sur la plupart des titres , menant la barque sur six des chansons de l'albu.
Le riff de Deceived n’est pas sans rappeler le classique d’Ozzy : Bark at the Moon, le tout appuyé par le refrain accrocheur, qui aurait presque des allures pop, si ce n'est que le chant rugueux et à la fois mélodique de D.J. Smith réoriente le tir, avec au final un premier brulot de hard rock très efficace qui remet les pendules à l’heure. La suite confirme ce début en fanfare, avec un Shout It Out très corrosif. Le premier single Feeder a une approche plus moderne avec un riff efficace, une ligne de basse groovy et Zander qui apporte sa coloration power pop from Cheap Trick sur une mélodie à la fois accrocheuse et simple, j’adore ce contraste qui finalement fusionne à merveille.
Après avoir repris notre souffle avec une sympathique ballade, Fall From The Sky, le tonnerre gronde à nouveau avec Wasted.et un Di’Anno déchainé qui cherche à en découdre, puis Slave, tout aussi tonique, mais avec un potentiel mélodique plus poussé. Le très heavy Big Mouth est appuyé par une Maria Brink étonnante, tandis que War Machine et son riff Sabbathien nous vaut un shred impressionnant.
In fine, ce cartel du dragon rouge s’avère être un grand retour pour l’ancien shredder d’Ozzy qui n’a vraiment rien perdu de son talent, wellcome back Jake !
Label : | Frontiers Records |
Sortie : | 28/01/2014 |
Production : | R. Bernard Mann |
Discographie : |
Red Dragon Cartel (2014) |
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