Le révérend BILLY GIBBONS vient de nous pondre la bande son idéale d’un été 2021 forcément caniculaire : HARDWARE, probablement son meilleur album depuis Rythmeen de ZZ TOP il y a 25 ans de cela !
Passons rapidement sur sa pochette hideuse qui ne dit rien des trésors soniques qu’elle renferme. Car Il faut bien admettre que le parcours de BILLY GIBBONS a déjà tenu toutes ses promesses : Adoubé par Jimi Hendrix à l’époque des Movin’ Sidewalks, il a d’abord explosé avec ZZ TOP en 1973 (et leur fameux World Texas Tour) avant de se réinventer complètement 10 ans plus tard (l’époque Eliminator) en créant un branding visuel et musical basé sur des grosses cylindrées et des bombasses très calibrées. Et quand le succès mainstream s’en est allé, il est reparti de zéro ou presque avec un tout nouveau contrat (l’album Antenna chez BMG) 10 ans plus tard.
Puis 25 ans après (oui je sais, les chiffres donnent le tournis à quiconque s’intéresse un tant soit peu à ces rares artistes capables de maintenir la barre de leurs folles carrières 50 années durant…, ben vous savez quoi ? BILLY GIBBONS se réinvente de nouveau !
Mais qu’est-ce qui fait courir BILLY avec autant de constance et toujours à ce niveau d’excellence là ? Le nouvel album est dédié à Joe Hardy, l’ingénieur du son fétiche (décédé en 2019) et responsable principal de la modernisation du son ZZ TOP à partir d’Afterburner en 1985. On sent comme une mise à nu sur Hardware, avec un BILLY débarrassé de toute obligation de sonner techno-moderne comme pour mieux revenir aux sources de son inspiration. Saluons aussi la superbe assise rythmique portée par le puissant Matt Sorum et un requin des studios à Houston Texas, Mike Fiorentino. Et c’est alors que le révérend déroule toutes les facettes de son art à la manière d’un Djokovic à Roland-Garros: Souple, délié et encore prodigieusement en jambes ! My Lucky Card pour démarrer plante le décor d’un groove puissant porté par la frappe de mule de Sorum et un solo de slide/ bottleneck assez couleur locale. She’s on Fire, soit l’invitation immédiate à la démence rythmique d’obédience El Loco ! More-More-More réussit le pari de sonner à la fois moderne et authentique. Vagabond Man retient le meilleur de Little Wing ( J. Hendrix ) mais relevé à la sauce southern. Sur Spanish Fly, BILLY se détache volontairement du lexique blues rock pour aller chasser dans l’imaginaire ethnique d’un Desert rock éthéré. West Coast Junkie est inspirée comme ZZ TOP ne l’était plus depuis longtemps (réminiscences Tejas incluses). Stackin’ Bones est une autre merveille de groove vertigineux emballée par les sœurs Lowell du groupe Larkin Poe. Et que dire de la seule reprise du disque (ça fait 11 créations originales tout de même !) Hey Baby que Paso des Texas Tornadoes… Si ce n’est qu’elle vous emmènera loin, très loin aux confins de ces génies d’écriture de la plus pure americana.
Être encore capable d’autant de fulgurances à l’aube d’une carrière déjà si riche et remplie est l’apanage de quelques géants seulement… En l’occurrence, on peut affirmer sans problème que maitre GIBBONS est toujours au TOP même sans ZZ !
Tracklist :
01. My Lucky Card
02. She's On Fire
03. More-More-More
04. Shuffle, Step & Slide
05. Vagabond Man
06. Spanish Fly
07. West Coast Junkie
08. Stackin' Bones (featuring LARKIN POE)
09. I Was A Highway
10. S-G-L-M-B-B-R
11. Hey Baby, Que Paso
12. Desert High
Label : Concord Records
Sortie : 04/06/2021
Production : Gibbons avec Matt Sorum et Mike Fiorentino
Discographie :
Perfectamundo (2015)
The Big Bad Blues (2018)
Hardware (2021)
Communiqué de presse :
L'album a été enregistré au Escape Studio dans le haut désert de Californie, près de Palm Springs, et a été produit par Gibbons avec Matt Sorum et Mike Fiorentino, avec l'ingénieur Chad Shlosser fournissant une production supplémentaire. La sortie de l'album est précédée de la sortie du single "West Coast Junkie". La vidéo du morceau a été tournée près de Joshua Tree, à deux pas du studio.
Sorum, vétéran des GUNS 'N' ROSES, VELVET REVOLVER et THE CULT, est également le batteur de "Hardware" et a été rejoint dans le groupe de base de l'album par le guitariste Austin Hanks. La même agrégation Gibbons-Sorum-Hanks a enregistré "The Big Bad Blues", le premier effort solo de Gibbons pour Concord et lauréat du Blues Music Award de la Blues Foundation.
Contrairement à "The Big Bad Blues" et "Perfectamundo", les premiers albums solo de Gibbons, presque tout le répertoire de "Hardware" est original et orienté rock avec onze des douze chansons de l'album écrites par Gibbons, Sorum, Fiorentino et Shlosser. La seule exception est "Hey Baby, Que Paso", initialement enregistré par le TEXAS TORNADOS. Le titre de l'album est un hommage à l'ingénieur du son légendaire Joe Hardy qui a travaillé avec Gibbons et ZZ TOP depuis le milieu des années 1980.
"Stackin 'Bones", l'un des points forts de l'album, présente en invité LARKIN POE, avec qui Gibbons est familier et ami depuis un bon moment. Il les a d'abord rencontrés grâce aux bons offices de Tyler Bryant, époux de Rebecca Lovell de LARKIN POE; il avait beaucoup tourné avec ZZ TOP dans le passé. LARKIN POE a également partagé une affiche avec Billy lors de la prestation "Love Rocks NYC" de New York en 2019 et la collaboration "Hardware" s'est développée à partir de là.
Billy résume la construction œcuménique de l'album: «Nous nous sommes enfermés dans le désert pendant quelques semaines dans la chaleur de l'été et cela en soi était assez intense. Pour la plupartde l’album, c'est du rock déchaîné mais toujours conscient du mystère implicite du désert. "
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