Dans quelques jours sortira le 2e album solo de Billy Gibbons, The Big Bad Blues, l'occasion de chroniquer ici son précédent LP à fortes ambiances cubaines paru en 2015.
Billy Gibbons comme vous le savez tou(te)s est le guitariste/chanteur de ZZ Top. En 2015, ayant atteint l'âge canonique de 65 printemps, le barbu au célèbre bonnet africain a cru de bon ton de tenter une aventure sonore en dehors des sentiers battus, ou plutôt bien différents des arcanes musicales auxquelles il a pu nous habituer avec son trio texan historique.
Tout ceci mérite des explications qu'il est facile de trouver sur le site offciel du guitariste: on y apprend que, bien avant le premier LP de ZZ Top et même son premier groupe (psyche-punk garage) qui publia un album en 1967 sous le nom de The Moving Sidewalks, Gibbons était un adepte de la musique latino. Il suivit en effet des cours de percussions à Manhattan et son mentor ne fut autre que Tito Puente, le 'King of mambo', un ami de son père lui-même musicien. Puente lui enseigna l'essentiel des ryhtmes latinos via l'utilisation de maracas, bongos, congas... Revenu vers ses premières amours Gibbons proposa à des amis musiciens de se joindre à lui en 2004 au 'Havana Jazz Festival' dont le directeur artistique n'est autre que Martin Guigui un de ses proches amis. L'idée de faire un album germa alors. Ainsi fut conceptualisé "Perfectamundo" album produit par Gibbons himself et Joe hardy, et dont l'enregistrement initialement envisagé à Cuba fut au final effectué dans divers endroits (du studio perso du barbu à Houston, en passant par Los Angeles, Austin et Pontevedra en Espagne).
Passées les explications du 'pourquoi?', allons à la zike, un track-by-track semblant essentiel pour ne pas trop se perdre dans ce qui au final apparaît être une musique hybride, un embroglio de résonances venant de divers horizons...
"Got love if you want it"
percussions carribéennes, guitare bluesy, et orgue old-school pour un premier morceau donnant le tempo de ce surprenant LP. Premières sensations auditives intéressantes , à moins d'être un pur esthète Death-Thrash-Hardcore et de refuser le verre de téquila qui va bien avec...
"Treat her right"
groove jazzy pour un titre sentant les années 50 avec non seulement cette rythmique mais également ces quelques notes de piano-bar, le tout relayé en deuxième partie par un solo à l'orgue tandis que Gibbons se lache ensuite vocalement et surtout avec sa gratte qu'il laisse terminer le morceau. Assurément une des réussite de cette galette! Et une 2e téquila, por favor!
"You're what's happenin, baby"
cordes sèches pour le 3e titre, relai par une rythmique/des percus qui sentent bon là aussi l'exotisme. Mais le GROS bémol c'est la voix, travaillée au vocoder, qui me semble un peu en décallage (sans parler du petit passage 'rap' qui est un peu 'too much'). Heureusement que la dernière portion du morceau revient aux fondamentaux rock avec la superbe partie de gratte du barbu. Me gusta téquila y salsa! Harrrrriibbbaaaa!!
"Sal y pimiento"
historiquement le premier morceau à avoir été composé par Gibbons et ses potes et en rapport avec le nom d'une néo-gargotte cubaine. Le piano et les percus semblent tout droit sortis d'une boîte de nuit afro-cubaine, et le chant en espagnol pour un titre léger et fraîchement dansant du meilleur effet. Aïe! Aïe! Aïe! Caramba!
"Pickin' up chicks on Dowling street"
le groove monstrueux dégagé par ce morceau ferait se lever un paraplégique pour swinguer et taper du pied tant le tempo est fédérateur et mortellement dansant. Deuxième pépite dans un registre moins latino. Dame la botella de tequila mi amigo!
"Hombre sin nombre"
encore un titre sur lequel la voix a été (mal) retravaillée dans un vocoder ce qui malmène un peu le morceau malgré le délire salsa-mambo-rock qui se dégage au final. Aë! AÏe! Aïe! Muchachos!
"Quiero mas dinero"
hymne fédérateur s'il en est (car on est tous d'accord sur le libéllé), même si l'on retrouve quelques passages 'rapés' (j'ai pas dit ratés); le son du barbu à la gratte ne peut au final que mettre tout le monde d'accord! Soy borracho amigo! Harriibbbaaaa amigo!
"Baby please don't go"
reprise blues assez classique sans orientation exotique, mais avec un orgue qui en dessine la colonne vertébrale de splendide manière...Hips!
"Piedras negras"
et ça repart de plus belle vers des contrées musicales multicolores, bariolées et sentant les tapas à plein nez! ...Aïe! Carramba !
"Perfectamundo"
dixième morceau donnant son nom à la galette et franchement certainement le meilleur morceau. Una composicion musical explosiva! Aïe! La botella esta totalmente vacia! Amigo, por favor, dame téquiiiillllaaaaaaaaaaaa !
"Q-Vo"
va refermer l'album dans un style qui reste conforme au reste de la galette bien que moins cha-cha et plus jazzy, avec un peu de chien quoi! Comprendo amigos mios? Harrriiiibbaaaa!
Tracklist :
1. "Got Love If You Want It" 4:17
2. "Treat Her Right" 2:23
3. "You're What's Happenin', Baby" 6:07
4. "Sal y Pimiento" 3:13
5. "Pickin' Up Chicks On Dowling Street" 4:11
6. "Hombre Sin Nombre" 3:49
7. "Quiero Mas Dinero" 3:26
8. "Baby Please Don't Go" 2:31
9. "Piedras Negras" 3:09
10. "Perfectamundo" 2:44
11. "Q-Vo".
Line Up :
Billy Gibbons: Chant, Guitare, Guitare (Basse), Hammond B3, Piano, Compositeur, Design, Producteur
Mike Flanigin: Hammond B3, compositeur
Alx "Guitarzza" Garza: Guitare (Basse)
Martine "G.G." Guigui: Hammond B3, Piano
Joe Hardy: Guitare, guitare (basse), claviers, chant, mastering, mixage, producteur
G.L. Moon: Guitare, Compositeur, Ingénieur
Greg Morrow: batterie, ingénieur
Nick Jay: ingénieur du son, "Q-Vo"
Label : Concord
Sortie : 06/11/2015
Production : Billy Gibbons, Joe Hardy
Discographie :
Perfectamundo (2015)
The Big Bad Blues (2018)
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Comments:
Commentaires
Je comprend trop bien les tiennes, c'est justement le problème . Si au moins t'en faisais une de bonne, je m'inclinerai de suite ..Au moins une...mais je pense que je vais l'attendre encore longtemps , tel un mirage au milieu du désert .
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