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GOTTHARD FirebirthSur mon dernier témoignage au Live à Lugano, je témoignais du temps que le groupe avait savamment pris

avant de sortir ce qui constituait  la dernière page d’une histoire, ainsi que mon éternelle reconnaissance à l’empreinte laissée par son emblématique leader vocal.

Une fois encore, le constat démontre que du temps aura été donné avant d’arriver à ce nouvel opus et … ce résultat.
Une sélection sur des centaines de prétendants, un candidat recevant à l’unanimité l’aval du groupe.
Alors : « What else » ; je vous sers un p’tit café ?
De mémoire, je crois que seul AC/DC a eu à prendre les mêmes dispositions (sur son identité vocale). Un remplacement conséquence d’un dénouement tragique. Le résultat pour nos Australiens, aujourd’hui tout le monde le connait. Des avis tranchés, mais des éléments factuels et positifs également. Des albums qui font date : avant & après ! Commençons par souhaiter la même chose à Gotthard.
On ne refait pas l’histoire, mais il  y a toujours possibilité d’en écrire une nouvelle.
 
La musique à cela de particulier, qu’elle ne demande pas de choisir entre passé et présent. L’Hi-Fi délivre ce qu’on lui donne, cela pourra même être très sympa’ de passer d’un Domino Effect (par exemple) à Firebirth et savoir (parfois apprendre à) savourer les deux.
Curieusement, l’album qui aurait dû fêter les vingt ans d’anniversaire (entre l’eponyme de 1992 et Firebirth 2012) ne résonnera pas comme il l’aurait fallu. Dans un mariage les vingt ans annoncent les noces de « porcelaine », ce groupe qui ne souffrait nullement de fragilité s’est retrouvé pourtant avec quelque chose de cassé. Une greffe a été tentée, à qui veut l’entendre d’affirmer ou d’infirmer la réussite de la transplantation.
Mais force est de constater que c’est bien avec cet album, que Gotthard rend son hommage appuyé au passé et … aux fans en ouvrant, à défaut d’un nouveau chapitre, un nouveau livre.
 
N’allons pas dire que Gotthard est de retour, Gotthard au départ c’est une montagne et Gotthard sera toujours là ! Son œuvre discographique l’atteste. Même les fleuves éprouvent les pires difficultés à modifier ce type de paysage.
In fine, si à son sommet l’écho résonne toujours, c’est aujourd’hui une nouvelle voix qui poursuit l’aventure. Mais avec la même identité musicale.
 
Chronique :
Un groupe pour exister, se démarquer, se doit de posséder sa propre âme, son identité. C’est dans la vie, le temps et les épreuves que les rides deviennent les cicatrices du temps. Aucun plaisir quand l’exercice est facile et trop vite bâclé, une surface trop lisse fait glisser trop rapidement. Aucune saveur sur des parfums de bas étage. Pour qu’il y ait une « explosion » / attaque, accroche, il faut complexité, rondeur, générosité, longueur. Toutes ces descriptions qui parlent de vins, de physiques, etc...peuvent et doivent être rétribuées à la musique.
Ou alors direction Ibiza, boite de nuit, on écoute UN accord « surboomé » avec un cerveau défoncé, on se tord au rythme de pulsations nauséeuses et rebutantes. Mais dans le rock un cerveau sain sans anesthésie quelconque peut jouir de sonorités !
Quand on parle de rock il faut une rencontre de mélodies, une forme de puissance, du style, etc. Des choix de notes, de mots et des interprètes pour donner vie à l’ensemble. Chaque interprète pouvant donner le meilleur de sa partition, de son art, au service d’un tout : le morceau.
Vingt ans de carrière, la somme de toutes ces composantes étaient réunies, en attestent plusieurs œuvres.
Quand on a mis en place la somme de ces composantes et qu’un maillon a été cassé il faut : mourir ou repartir.
La réponse apportée est Nic Maeder, un choix certes (sans doute/certainement) difficile, mais mesuré, calculé qui s’est imposé au moment du remplacement ; mais surtout qui se révèle, et s’impose bel et bien maintenant.
Un musicien interprète, complètement intégré au groupe ainsi qu’aux compositions où son obole a été matière première.
Pour celles et ceux qui voyaient Gotthard uniquement comme l’extension d’un seul homme, elles - ils « pourraient » être surpris(es). On poursuit l’aventure : bon voyage musical !
Pour ma part dès les premières écoutes, premier choc : le mimétisme vocal dés l’entame. Si Steeve avait eu le même grain de voix il aurait certainement chanté de la même manière. Sans doute que, jouer le registre du groupe sur diverses scènes, a pesé sur ses placements vocaux actuels. Nouveau bon point, un leadership naturel qu’on entend et retrouve sur chaque titre de Firebirth.
Ne comparons pas les voix, si l’album vous semble moins bon que tel ou untel de la discographie, ce sera surtout voire uniquement à mettre au crédit des compositions. J’ai pour ma part entendu moult changements, que ce soit vocal ou musical, qui auraient bouleversé autrement l’identité de groupe.
Ne vous privez pas d’un bon album de Rock mélodique !
On retrouve tout au long de l’album, ce qui faisait déjà la patte des musiciens. La même osmose se dégage toujours comme sur cet album. Cette complémentarité des grattes, les interventions acoustiques, cette basse parfois omniprésente, cette batterie capable de dominer tout tempo. Tout y est ! Tout … avec son nouveau  chanteur : Nic Maeder. Qui rend un fort bel hommage sur Where Are You !
 
L’album démarre de fort belle manière, un chant qui se veut complainte du Gotthard pur jus avec Starlight. Tempo lourd, chœurs. Un album qui dans son ensemble reste très soft.
Même esprit plus pulsé avec : Give Me Real ; Fight (avec sa basse qui claque bien) ; Right On ; S-O-S et son intro conçue pour le Live.
Un excellent mid-tempo sur The Story’S Over.
Gotthard reste un fer de lance du Hard mélodique, et ce n’est pas avec cet opus qu’ils vont quitter leur place. En fait la principale résultante de ce changement c’est … qu’il n’y a pas de changement. On reste …dans la continuité.
Je ferai cependant deux (petits) reproches :
           - pour un nouveau départ je n’aurai pas balancé cinq slows, quitte à retirer deux morceaux à l’album (& direction bonus Japan). Ou mieux faire un double album ???
Dès le troisième titre, un titre pour se frotter : Remember It’S Me (très belle balade au passage), Tell Me reste dans l’essence des slows qui ont marqués le groupe, mais s’enchaine aussitôt avec un autre tempo balade Shine ; cependant difficile de conspuer un tel titre car encore une fois la qualité est « encore » au rendez-vous ! Seul Take It All Black, ne trouve pas son chemin chez moi. Par contre Where Are You est un hommage digne de celui à qui il est adressé. Un titre qui vous met aisément la chair de poule ; voilà qui doit être un moment très éprouvant en Live et … de chaque côté de la scène, le chorus guitare acoustique est sublime (juste trop court !).
             - enfin, il me manquerait un ou deux tubes monstrueux, type « The Call » comme sur Domino Effect.
Même si sur ce terrain on trouve un titre « hymnique » avec Yppie Aye Yay.
Peut-être est-il trop homogène ? Trop parfait ? Allez ! J’ose, j’émets un desiderata, je l’aurai souhaité plus pêchu. Plus Hard ! Trois, quatre titres dans l’esprit de I Can, m’auraient mis au paroxysme.

Au final un album qui trouvera facilement le chemin de la platine. Pour aveu à ce jour plus facilement que Lugano qui me file le bourdon. Mais dans mon cas pas sans soute moins qu’un Homerun.
Cependant, comprenez le sur 2012 : Un Must Have !
En terme de qualité, un des plus complets. L’’inspiration était bien là. Un esprit a veillé sur eux, un sixième homme rôde dans les compositions.
 
 
Signalons également que la symbolique de la pochette comporte certainement plusieurs messages, le Dragon apparait également sur le bras droit de Nic. Il manquerait juste dans un petit coin en haut, un petit bonsaï …
 
Lectrices, lecteurs, merci à vous qui permettez à ce site, de partager notre passion pour la musique.

Tracklist : Line Up :  
01. Starlight
02. Give Me Real
03. Remember It's Me
04. Fight
05. Yippie Aye Yay
06. Tell Me
07. Shine
08. The Story Is Over
09. Right On
10. S.O.S.
11. Take It All Back
12. I Can
13. Where Are You
   

Line Up:
Nic Maeder (chant)
Leo Leoni (guitare)
Freddy Scherer (guitare)
Marc Lynn (basse)
Hena Habegger (batterie)

Label :

Sortie :

Production :

Nuclear Blast Records

01/06/2012

Leo Leoni et Paul Lani

Discographie :

Gotthard (1992)
Dial Hard (1994)
G (1996)
Hamburg Tapes - Live (1996)
d-Frosted (1997)
Open (1998)
Homerun (2001)
One Life One Soul - Best Of (2002)
Human Zoo (2003)
One Team One Spirit - The Very Best (2004)
Lipservice (2005)
Made In Switzerland - Live In Zurich (2006)
Domino Effect (2007)
Need To Believe (2009)
Homegrown Alive In Lugano (2011)
Firebirth (2012)
Bang (2014)
Silver (2016)

Defrosted 2 (2018)
#13 (2020)

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Comments:

Commentaires   

#4 Fab 26-08-2012 12:31
Faut arreter pour Gotthard c'est un album moyen!!!! ...Et la je ne parle meme pas du nouveau chanteur qui est plutot bon mais bien de la qualité des compos. Qui peut me trouver un moins bon album que celui ci dans la disco du groupe???Moi j'en vois pas beaucoup , voire même pas/Alors c'est pas desagreable pour un groupe lambda mais pour Gotthard franchement c'est pas inoubliable/Quelques titres de ci de la mais rien à faire sauter au plafond/Mettrais-je un seul morceau de ce Firebirth dans une compil??? Pas sûr non plus!!!! Decevant !
#3 Rémi 23-07-2012 10:48
Après 3 albums vraiment excellents, (le retour du génial GOTTHARD avec Lipservice en 2005 (après quelques albums moins inspirés),  le détonant Domino Effect de 2007 et ce superbe Need To Believe de 2009) je pense que Steeve est mort alors que GOTTHARD était au sommet de sa carrière...
Ce Firebirth est donc un album de transition et en ce sens, il est bon. Mais les influences de Nic, plus américaines, australiennes ne fonctionnent pas pour l'instant super bien avec le Hard-Rock mélodique pratiqué par Gotthard...
D'où cet album un peu bancal à mon sens (entre Hard-Rock et Big Rock en quelque sorte !) et que j'ai du mal à apprécier...
Ce qui ne m'empêchera pas d'aller voir le groupe à Lyon cette fin d'année car ce Nic possède une belle voix !
Voilà ! Salutations générales à l'équipe ! Bel été à toutes et tous !
#2 MetalDen 22-07-2012 15:59

L'un nous dit un "must have 2012", l'autre trouve fade et convenu ... mais qui croire ????
Comme d'habitude histoire de gouts et de couleurs suivant sa sensibilité.
Pour ma part je me range du côté de Maënora, mais c'est vrai qu'il faut un minimum d'ouverture à la sensibilité 70's voire Deep Purple. Car comme le signale à juste titre Eric, Need To Believe constituait un virage. Le côté vintage 70's y était accentué, quitte à déplaire aux amateurs de productions lissées, pour développer des riffs bien gras comme sur le superbe Right On ici.
Nic Maeder y est exemplaire, et sa prestation au Hellfest a démontré qu'il était aussi très bon sur scène, même si l'on n'oublie pas Steve. Autre titres qui font mouche, Starlight (voir la version public ci-dessous, Yippie, The Story aux accents Deep Purple / Whitesnake, le dynamique I Can, et les ballades sont chouettes, bref pas un seul loupé au niveau compo.
Et ce que Eric appelle style convenu, je l'appellerai plutôt style classique avec une connotation plus positive ! Effectivement pas d'avant gardisme , pas d'electro zip boum ici, mais c'est à mon gout ce qui leur va le mieux !

Bravo c'est une renaissance qui met le feu, long live Gotthard !! Voici ce que ça donne en public :

 

 

#1 Eric Berger 21-07-2012 18:57
J'avais déjà été déçu par Need To Believe, le dernier album Studio avec Steve Lee et je le suis encore plus par ce nouvel album.
Le nouveau chanteur est intéressant mais je ne suis pas conquis plus que cela. Là où le bats blesse c'est au niveau des compositions que je trouve dans l'ensemble très fades et très convenus.
J'espère que le prochain album sera d'un autre acabit et je ne suis plus vraiment sûr d'avoir envie de voir le groupe en concert.

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