Le légendaire batteur de CREAM, Ginger Baker, est décédé. Il avait 80 ans.
Après avoir annoncé précédemment qu'il était gravement malade et demandé aux fans de "le garder dans ses prières", sa famille a déclaré que Ginger était "décédé paisiblement" dimanche matin (6 octobre) dans un hôpital du Royaume-Uni.
"Il ne souffrait pas et avait récemment pu voir et parler à ses enfants, à sa famille proche et à des amis privilégiés", a déclaré sa fille Nettie Baker à CNN dans un communiqué.
Baker a connu un certain nombre de problèmes de santé ces dernières années. En 2016, il a subi une opération à cœur ouvert, ce qui l'a contraint à annuler une série de dates de tournée. Pendant la convalescence, une chute lui a également laissé les jambes et les pieds enflés. En 2013, on lui a diagnostiqué une maladie pulmonaire obstructive chronique, et il souffrirait également de maux de dos chroniques dus à une arthrose dégénérative.
Au cours de ses débuts musicaux sur la scène jazz londonienne à la fin des années 1950, Peter "Ginger" Baker s'est forgé un nom avec sa batterie peu conventionnelle et son style flamboyant. En 1966, après avoir vu Eric Clapton jouer à Londres, il forme le trio de CREAM avec Clapton et le bassiste Jack Bruce. Au cours des deux prochaines années, CREAM a vendu 15 millions d'albums, marquant des succès tels que "White Room", "Strange Brew" et "Sunshine Of Your Love".
Né à Lewisham, un quartier du sud-ouest de Londres, en 1939, ce musicien, après avoir failli embrasser une carrière de... cycliste, fait ses premières armes dans le milieu d'un jazz britannique qui s'ouvre alors au rhythm'n blues.
En 1962, il remplace, dans le groupe d'Alexis Corner, un certain Charlie Watts, parti rejoindre les Rolling Stones.
Puis Ginger Baker entre dans la légende en tant que membre des Cream, célèbre trio de l'histoire du rock, en compagnie du guitariste Eric Clapton et du bassiste Jack Bruce.
Dans ce groupe, il se distingue par ses solos interminables et son style, basé sur des roulements incessants associé à un jeu de cymbales luxuriant.
Après la dissolution de Cream en 1968, il fait partie d'un autre groupe mythique à l'existence éphémère, Blind Faith, avant de fonder le Ginger Baker's Air Force.
A la tête de cette formation où figure l'organiste Stevie Winwood, il interprète un rock psychédélique aux accents rythm'n blues, avec des incursions dans la folk music, l'inclusion de chants indigènes et de percussions africaines.
Le musicien embarque ensuite pour Lagos, afin d'y approfondir sa connaissance des polyrythmies africaines au contact de Fela, le roi de l'afro-beat, et de son batteur Tony Allen.
Après un retour en Angleterre et quelques expériences dans le rock progressif, on le retrouve dans les années 1980 à Milan, où il fonde une école de batterie, puis en Californie où il se concentre sur le funk et l'afro-jazz.
Tout au long de sa vie de globe-trotter, Ginger Baker n'a jamais cessé de jouer. Parmi ses quelques disques marquants figure Going back home en 1993, avec deux autres musiciens explorateurs, le guitariste Bill Frisell et le contrebassiste Charlie Haden.
Baker, qui s'est taillé une réputation de musicien le plus incontrôlable de la scène, a fait l'objet d'un documentaire de 2013, "Beware Of Mr. Baker", qui décrit le personnage principal comme un personnage fumant des chaînes, crachant des jurons, mesquin, homme intitulé, grognon, vile et autodestructeur avec un talent surnaturel et des défauts tragiques...
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