26 Mars, Zénith de Toulouse, je vais voir Toto encore une fois car à vrai dire je ne m’en lasse pas. Accompagné par le Boss Denis et après avoir becté des sandwiches Intermarché sur le parvis devant la salle de concert, nous rentrons. Nous croisons d’ailleurs beaucoup de types au look très « hardos » qui aiment beaucoup Toto pourtant bien loin des univers musicaux des hard rockers purs et durs.
Mais c’est une constante avec ce groupe, il transcende les genres musicaux et c’est très bien comme ça. Le public n’est pas celui de Fun Radio ou de NRJ c’est certains et l’âge moyen oscille entre 40 et 60 balais ce qui est normal car le groupe fête avec cette tournée ces 40 ans d’existence. Pas de première partie, on est placé comme pour un concert de Charles Aznavour dans la fosse ou sont installés des chaises !!! Je sais que le public n’est pas tout jeune mais quand même ils n’ont pas mis des cars devant les maisons de retraites et on ne se déplace pas encore en déambulateurs !!! En plus ça ne sert pas à grand-chose car dès les premières notes, tout le monde se lève. Je me retourne les tribunes derrière sont bien remplies, on a fait le plein ou presque. Je plains par contre les photographes placés sur la côté de la scène et qui sont autorisés à prendre des clichés pendant les 3 premiers titres uniquement, bof !!!
Et c’est parti mon kiki avec l’inédit qui figure sur la dernière compilation 40 Trips Under The Sun, Alone. Le son n’est franchement pas terrible, ça manque de puissance. On remarque également que le nouveau bassiste Shem Von Schroeck aide beaucoup Joseph Williams sur tout ce qui est voix de tête. C’est le choriste principal avec le saxophoniste, flutiste, Warren Ham. Bon j’avais un peu peur vocalement pour Williams que j’avais vu en difficulté sur quelques vidéos You Tube mais je suis rassuré quand arrive Hold The Line qui réchauffe la salle. Débarque Lovers In The Night tiré de Toto 4 que le groupe ne joue presque jamais et qui me replonge avec délice tout début 80 ou ce titre comme tous les autres de l’album tournaient en boucle. David Paich au chant qui semble fatigué. Il a chopé la crève !!! Par contre niveau perte de poids le garçon a fait fort !!! Le titre est excellent surtout avec cette fin un brin progressive ou les claviers de Steve Porcaro se déchainent. Spanish Sea là aussi news du dernier best of passe très bien en concert et puis on enchaine par le superbe I Will Remember où Luke a quand même un peu de mal à se lancer vocalement parlant. Ça reste une superbe compo tirée de Tambu. Avec English Eyes on remet la gomme avec ce riff incandescent et une très belle performance vocale de Williams car il faut s’y filer sur ce morceau, pas donné à tout le monde. Jack To The Bone l'instrumental toujours trop long à mon gout et on arrive sur un morceau que j’adore, Léa écrit et chanté sur Fahrenheit par Steve Porcaro qui laisse ici le chant à Williams. Superbe ambiance pour cette compo magique. On termine la première partie du set par le tube Rosanna qui traverse les décennies sans prendre une ride.
On change d’ambiance pour la partie acoustique ou le groupe par la voix de Paich revient un peu sur leur histoire. Franchement, c’est la partie du concert que j’ai préféré, car là le son est revenu, et on est sur quelque chose de très Westcoast avec des morceaux gigantesques. On commence ce mini set par Miss Sun tirée de Toto XX et que j’avais un peu oublié. Pourtant c’est du lourd. Georgy Porgy et son groove dantesque torché par l’excellent Shannon Forrest qui ressemble de plus en plus dans son jeux à Jeff. Puis on enchaine avec Human Nature compo écrite par Steve Porcaro pour l’album Thriller de Jackson avec John Bettis. Putain quel morceau !! Et là c’est l’extase de réentendre Holyanna, tirée de Isolation et compo absolument magique chantée par Paich et qui donne la pêche !!! Lol !!!! Vient ensuite No Love de Mindfields puis le superbe Mushanga, titre co écrit par Jeff sur The Seventh One avec là également un groove d’enfer. Ça fait du bien d’entendre ces compos à nouveau pour les fans dont je fais partie. On termine ce set acoustique avec Stop Loving You autre gros hit du groupe ou Williams nous explique que vocalement ce n’est pas de la tarte.
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Deuxième partie qui démarre en trombe avec un titre parfait, Girl Goodbye tiré du premier album. Il y a tout dans ce titre la puissance, la mélodie, les performances musicales et vocales, bref un pur bonheur. Autre morceau du premier Toto que j’adore et que je n’avais jamais entendu sur scène, Angela. Chantée à l’origine par Luke, il laisse sa place à Joseph ici pour une superbe ballade qui se transforme en brulot rock avec un riff ravageur. Lion d’Isolation est la aussi, une surprise car peu entendue mais franchement ce n’est pas mon titre préféré de cet album, loin s’en faut. Une belle surprise suit avec le thème de Dune, film de David Lynch dont le groupe avait composé la BO. C’est certainement le seul opus du groupe que je ne connais pas, n’appréciant que modérément les instrumentaux. Pourtant, c’est un super titre avec cette battle entre Luke et Steve. Franchement très bon. A partir de ce moment, je trouve le concert moins intéressant avec l’interminable While My Guitar Gently Weeps, reprise des Beatles et en hommage à Georges Harrison. Luke et en free style et ça me gave un peu. Make Believe excellent titre du Toto IV est je trouve mal placé. Et on arrive sur le classique des classiques, Africa. Ou là aussi la fin avec le solo de Lenny Castro, au demeurant génial, me gonfle un tantinet. J’ai beaucoup de mal avec ces solos qui n’en finissent plus et c’est souvent le cas à la fin d’Africa sur tous les lives du groupe.
Petit rappel, mini rappel avec The Road Goes On très beau titre mais j’attendais au moins un morceau de plus.
Voilà c’est fini et comme souvent avec Toto on se dit que c’était bien, que les mecs en ont encore sous la pédale et qu’on sera encore la quand ils reviendront nous voir dans notre beau pays. J’ai un peu regretté qu’il n’y ait plus de choristes sur cette tournée. Par contre très bon point en réintroduisant les cuivres. See You Soon !!!
Fab - Photos Thierry Loustauneau, videos Metalden
Comments:
Commentaires
J'ai beaucoup aimé cette configuration avec l'ajout d'un percussionniste, le très bon Lenny Castro. Les meilleurs moments, le magique Léa et le dynamique Girl Goodbye. Bon point aussi pour le titre Angela que je n'attendais pas et Lion que j'ai bien aimé, bien que j'aurais aussi voulu entendre Isolation ou Endless du même album.
Seul regret pour être exigeant l'oubli du classique I'll be over you à la place de la dispensable reprise des Beatles.
Après comme d'habitude ç'est super bien en place et le set acoustique qui coupe le concert fait que c'est passé super vite, trop vite !
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