Après un bon concert de Moonspell et Septic Flesh au Métronum qui s'est terminé assez tôt (avant 23h),
on se dit que Hirax passe en même temps aux Pavillons Sauvages et que ça pourrait faire une after sympa ! Après tout, trois groupes ouvrent pour les Américains et les Pavillons Sauvages ne sont pas réputés pour être très carrés question horaires. Je n'ai pas fait beaucoup de concerts dans cette salle très underground, alors que j'habitais pourtant à 500 mètres. Mais des groupes de qualités y sont passés, tels que Speedwolf ou Origin. Plus qu'une salle, c'est en fait un squat alternatif appartenant à la mairie de Toulouse mais géré par une association, les Enfants Sauvages, en mode "do it yourself" intégral. C'est petit, joyeusement bordélique mais vraiment très convivial. Malgré le peu de moyens, le son y est étonnamment bon. Et surtout, c'est pas cher ! L'entrée y est libre. On est en principe tenu de payer 5€ pour une carte d'adhésion à l'association qui gère la salle, et sinon on met le prix que l'on veut pour les concerts. Les consos sont également à des prix défiant toute concurrence pour une qualité hallucinante: la bouteille 33 cl de bière artisanale est à 1,50€ (quand on pense qu'une demi-heure plus tôt, il fallait débourser 6€ pour une pinte de grim blanche tout juste potable au Métronum...), la bouffe végan est offerte gratuitement... Je ne sais pas vraiment comment ils tiennent mais le concept est génialissime ! Hirax semblent en tout cas des adeptes des squats alternatifs, puisque le dernière fois qu'ils étaient passés dans le coin, il y a tout juste un an, ils avaient aussi joué dans un squat, un plus plus éloigné de Toulouse, à St-Lys...
Les Américains étaient accompagnés de trois groupes sur lesquels je ne pourrai rien dire : les Anglais de PAST THE FALL, les Mexicains de PIRANA et les Australiens de DESECRATOR. Ca vient de loin pour jouer dans un petit squat miteux ! Je serais d'ailleurs curieux de savoir à quel point la tournée a été rentable parce que, entre les cachets des groupes, leurs défraiements et le fait qu'ils aient joué dans un certain nombre de salles de ce genre, ou du moins dans des salles à faible capacité, ça n'a pas dû rapporter des cent et des mille.
D'après ouï dire, Pirana a cartonné et mis tout le monde d'accord, tandis que les deux autres groupes ont fait leur job mais se sont montrés bons sans plus. A voir une prochaine fois !
HIRAX a en tout cas déjà commencé quand on arrive. Ils en étaient à leur troisième morceau et il paraît qu'ils ont été retardés par un ampli en panne. Tant mieux pour nous après tout ! J'avoue que je n'en attendais pas grand chose en venant. Je n'avais pas encore vu le groupe à ce jour mais pour moi, Hirax était un simple groupe de thrash de troisième zone, qui n'était culte que parce qu'il existait depuis les années 80 (groupe de San Francisco contemporain de Metallica, Testament, Death Angel, tout ça tout ça...) et qu'ils ont un chanteur noir en veste à patch. Musicalement, j'en ai écouté trois albums qui ne m'en ont jamais touché l'une pour remuer l'autre. Mais en live, c'est énorme ! Surtout dans les conditions de ce soir, dans une petite salle surchauffée. Dès l'entrée dans la salle, on est de suite en nage. Et puis il y a vraiment quelque chose. Le groupe est complètement à fond et sa rage et son plaisir de jouer sont vraiment communicatif. Je n'avais vu Katon qu'en photo jusqu'à présent, qui me faisaient plutôt rire avec ses faux airs de Jackson Five en version Keep It True, mais en live il est fabuleux. C'est un frontman hors du commun, qui a une énorme présence. Et il est en plus inégalable pour les grimaces ! Les autres membres du groupe ne sont pas aussi charismatiques que lui, mais ils assurent, avec notamment une section rythmique parfaitement huilée. Résultat : headbanging général et tous les refrains sont repris en choeur, même quand on connait à peine les morceaux. En une heure et quart, les Californiens ont en tout cas retourné les Pavillons Sauvages ! Et à la fin du concert, ils se sont montrés remarquablement disponibles envers les fans. Qu'on aime ou non leur thrash, la sincérité du groupe et leur amour du metal sont absolument indéniables et forcent le respect. Je ne pense pas que j'en deviendrai fan sur disque, mais je retournerai les voir avec plaisir quand l'occasion se représentera (au prochain Bang Your Head par exemple !).
Voilà comment se conclut une fabuleuse soirée ! Enchaîner deux concerts en un soir (sur trois possibles, avec celui de Raised Fist à la Dynamo), ça m'est rarement arrivé mais quand c'est possible, c'est jouissif. Vive le don d'ubiquité !!!
Pierre - Photo et Videos Sylvie Citrouille
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