Ce soir-là, le lieu était investi par les américains de Black Label Society, groupe emmené par le charismatique Zakk Wylde, guitariste d’Ozzy Osbourne dans les années 1980/1990.
Après une bonne heure de retard, les portes de la salle s’ouvriront finalement aux alentours de 19h30. Malgré mon arrivée relativement tardive, je parviens à m’installer confortablement au 4ème rang, légèrement excentré sur la droite. Un peu avant 20h, tandis que la salle n’est même pas remplie à moitié, le premier groupe guest apparait sur scène pendant que les lumières s’éteignent.
Ce premier groupe à fouler les planches du Bataclan, c’est Crobot, récente formation originaire de Pennsylvanie. Pendant une demi-heure, ces petits jeunes ont chauffé la salle comme il se doit avec un hard rock traditionnel, à mi-chemin entre le néo metal et l’alternatif. Scéniquement, même si la prestation n’était pas parfaite (j’ai perçu pas mal d’hésitations de leur part, surtout du chanteur, mais rien de plus normal puisque le groupe fini tout juste de faire ses premières armes, la précision et l’assurance viendront avec le temps), la bande a très bien fait le job, avec énergie et bonne humeur (c’est évident que les gars se sont fait plaisir sur leur toute première scène parisienne). D’ailleurs, le public de BLS semble avoir pas mal apprécié puisque les chansons étaient ponctuées de sincères applaudissements et de cris de soutien et d’encouragement. A titre personnel je ne suis pas fan de ce style musical, mais le job a été fait sérieusement et ce moment fût-ce que l’on peut appeler « une bonne première partie ».
Vint ensuite une pause d’une vingtaine de minutes, afin de changer un peu de matériel et quelques réglages instrumentaux (le second groupe joua sur la même batterie que le premier).
Aux alentours de 20h45, nouvelle extinction des lumières pour le second opener : Black Tusk, autre combo américain originaire de l’état de Géorgie, et fêtant son dixième anniversaire cette année. Très différent de Crobot, Black Tusk nous délivre un heavy metal teinté de thrash avec des riffs de guitares lourds, puissants et corrosifs, une basse endiablée et une rythmique batterie efficace, parfois à la limite du speed. En formation power trio, les trois compères fonctionnent en parfaite harmonie, chacun connaissant son rôle sur le bout des doigts. Les quelques années d’expérience manquant à Crobot sont ici tout à fait inexistantes et ce Black Tusk fini de chauffer la salle comme il se doit pour accueillir les stars de la soirée. Quand ils achèvent leur set vers 21h10, le Bataclan est quasiment rempli et seuls manquent Zakk Wylde et sa bande.
Ces derniers feront d’ailleurs leur apparition aux alentours de 21h30, après une efficace intro duction mêlant les paroles de War Pigs, l’hymne de Black Sabbath, et le riff instrumental de Whole Lotta Love, le clasique de Led Zeppelin. L’ombre charismatique de Zakk Wylde se dessinant derrière le rideau de la masquant la scène. C’est The Beginning…At Last qui ouvrira ce concert, une chanson issue du premier album du groupe, datant de 1998. Si pendant les premières parties le public était resté plutôt calme et relativement aéré, en l’espace d’un instant on vient de passer de l’autre côté de la frontière. Une pression venue du milieu de la salle bouscule subitement les premiers rangs donnant naissance à un pogo. Un pogo qui finalement gardera des proportions vivables puisque celui-ci se limitera aux quatre ou cinq premiers rangs de la salle et restera relativement central. Quelques mots échangés avec d’autres fans du groupe après le concert me confirmeront cette idée : le précédent concert donné par le groupe à Paris (Cigale, 2011) avait été bien plus sauvage. Toute la salle semblait à l’époque avoir été prise du tourbillon de folie engendrée par le concert. Qu’à cela ne tienne, j’aime autant assister à un concert un peu plus calme que je pourrais plus facilement apprécier sans avoir besoin de lutter pour ma survie. Je pense d’ailleurs n’être pas le seul à avoir cet avis, puisque bons nombre de personnes ont reculé de quelques pas pour profiter du concert derrière la zone de conflit. Cette agitation s’effectuera sur une bonne moitié du concert, jusqu’à une charnière centrale où le groupe ralentira le tempo en interprétant quelques balades, Zakk laissant de côté ses 6 cordes pour s’installer au piano. Après cet agréable break, des titres heavy reviendront jusqu’à la fin du concert, sans que le pogo ne se reconstitue réellement. La fin du concert sera donc plus calme que le début. Ce soir-là, c’est un public relativement jeune qui sera venu soutenir le groupe. Au vu des spectateurs que j’ai pu apercevoir tout autour de moi, je pense que la majorité avait entre 20 et 30 ans.
Côté show, pas de remarques à formuler, tout était très en place. Le jeu de scène des guitaristes / bassiste est extrêmement bien rôdé et travaillé. Chacun dispose de sa place sur scène, assure à merveille ses différentes parties instrumentales et chœur quand nécessaire. La communication est immédiate entre eux, ils ont l’air de s’entendre à merveille (remarquez c’est plutôt important quand on forme un groupe !), ça se voit notamment quand Zakk présente ses collègues : Nick Catanese à la guitare rythmique (et lead sur un titre), John DeServio à la basse, et Chad Szeliga à la batterie. Check du poing et étreintes amicales, ça fait très plaisir à voir. En ce qui concerne l’espace scénique, l’ensemble était plutôt spacieux, permettant aux musiciens de se déplacer aisément, déambuler, se rapprocher du public de tous les côté de la scène. Un caisson était installé au bord central de la scène, permettant à Zakk Wylde de surmonter tout le monde pour taper de solos parfois heavy et parfois schred, toujours avec une impressionnante dextérité (oui j’en étais à mon coup d’essai de BLS, donc pas mal chamboulé derrière ça !). Enfin, tout le concert se déroula en pleine lumière, avec des éclairages vifs oscillants du jaune au bleu et au vert, sans saturation des couleurs. Ces ambiances lumineuses furent complétées par des éclats stroboscopiques réguliers accentuant un peu plus le spectacle. Et le tout fût clôturé par un traditionnel lâché de confettis et une grande distribution de mediators (dont je suis malheureusement reparti bredouille !).
Niveau setlist, tous les classiques du groupe étaient présents. Tant des titres rock, que des titres hard et des balades furent offerts au public. Au-delà de ses indéniables qualités de guitaristes et de ses très bonnes capacités vocales, Mister Wylde nous a également soufflé en installant derrière un piano l’espace de deux chansons. Moment émotion oblige, le groupe interprète en seconde partie du show une magnifique version de sa power balade In This River, avec un hommage au grand Dimebag Darrell, tragiquement disparu en 2004. Le concert se terminera sur le titre Stillborn, une composition de 2003. Au fil de ce concert d’environ 1h40, ce sont sont 12 titres qui auront été joués (plus un solo de guitare schredé qui n’a pas été sans m’évoquer un certain Eddie Van Halen), dont trois issus du dernier opus du groupe, Heart Of Darkness, My Dying Time ainsi que la power balade Angel Of Mercy. Les neufs autres titres de la setlist représentent à peu près de manière égale les albums de la discographie de Black Label Society, à raison d’une chanson ou deux par album.
Intro – Whole Lotta Love / War Pigs
The Beginning…At Last
Funeral Bell
Bleed For Me
Heart Of Darkness
Suicide Messiah
My Dying Time
Solo de guitare
Godspeed Hell Bound
Angel Of Mercy
In This River
The Blessed Hellride
Concrete Jungle
Stillborn
Pour conclure, Black Label Society en concert, c’est avant tout du gros son et de la grosse guitare. Du très bon heavy rock qui fait du bien aux cages à miel, et un leader charismatique qui fait le job exactement comme on le désire. Les compositions sont efficaces, les mélodies rentrent facilement en mémoire et la musique fait taper du pied dès les premières notes. Je recommande à tout amateur de rock et de hard rock d’assister au moins une fois à l’un de leurs concerts. Quelques brefs échanges avec des spectateurs me permettent de dire que tous sont unanimes sur ce concert : Une grande réussite ! Un plaisir de les retrouver enfin à Paris.
A titre personnel, pour mon premier concert de Black Label Society, je suis pleinement conquis et y retournerais avec grand plaisir.
Après une bonne heure de retard, les portes de la salle s’ouvriront finalement aux alentours de 19h30. Malgré mon arrivée relativement tardive, je parviens à m’installer confortablement au 4ème rang, légèrement excentré sur la droite. Un peu avant 20h, tandis que la salle n’est même pas remplie à moitié, le premier groupe guest apparait sur scène pendant que les lumières s’éteignent.
Ce premier groupe à fouler les planches du Bataclan, c’est Crobot, récente formation originaire de Pennsylvanie. Pendant une demi-heure, ces petits jeunes ont chauffé la salle comme il se doit avec un hard rock traditionnel, à mi-chemin entre le néo metal et l’alternatif. Scéniquement, même si la prestation n’était pas parfaite (j’ai perçu pas mal d’hésitations de leur part, surtout du chanteur, mais rien de plus normal puisque le groupe fini tout juste de faire ses premières armes, la précision et l’assurance viendront avec le temps), la bande a très bien fait le job, avec énergie et bonne humeur (c’est évident que les gars se sont fait plaisir sur leur toute première scène parisienne). D’ailleurs, le public de BLS semble avoir pas mal apprécié puisque les chansons étaient ponctuées de sincères applaudissements et de cris de soutien et d’encouragement. A titre personnel je ne suis pas fan de ce style musical, mais le job a été fait sérieusement et ce moment fût-ce que l’on peut appeler « une bonne première partie ».
Vint ensuite une pause d’une vingtaine de minutes, afin de changer un peu de matériel et quelques réglages instrumentaux (le second groupe joua sur la même batterie que le premier).
Aux alentours de 20h45, nouvelle extinction des lumières pour le second opener : Black Tusk, autre combo américain originaire de l’état de Géorgie, et fêtant son dixième anniversaire cette année. Très différent de Crobot, Black Tusk nous délivre un heavy metal teinté de thrash avec des riffs de guitares lourds, puissants et corrosifs, une basse endiablée et une rythmique batterie efficace, parfois à la limite du speed. En formation power trio, les trois compères fonctionnent en parfaite harmonie, chacun connaissant son rôle sur le bout des doigts. Les quelques années d’expérience manquant à Crobot sont ici tout à fait inexistantes et ce Black Tusk fini de chauffer la salle comme il se doit pour accueillir les stars de la soirée. Quand ils achèvent leur set vers 21h10, le Bataclan est quasiment rempli et seuls manquent Zakk Wylde et sa bande.
Ces derniers feront d’ailleurs leur apparition aux alentours de 21h30, après une efficace intro duction mêlant les paroles de War Pigs, l’hymne de Black Sabbath, et le riff instrumental de Whole Lotta Love, le clasique de Led Zeppelin. L’ombre charismatique de Zakk Wylde se dessinant derrière le rideau de la masquant la scène. C’est The Beginning…At Last qui ouvrira ce concert, une chanson issue du premier album du groupe, datant de 1998. Si pendant les premières parties le public était resté plutôt calme et relativement aéré, en l’espace d’un instant on vient de passer de l’autre côté de la frontière. Une pression venue du milieu de la salle bouscule subitement les premiers rangs donnant naissance à un pogo. Un pogo qui finalement gardera des proportions vivables puisque celui-ci se limitera aux quatre ou cinq premiers rangs de la salle et restera relativement central. Quelques mots échangés avec d’autres fans du groupe après le concert me confirmeront cette idée : le précédent concert donné par le groupe à Paris (Cigale, 2011) avait été bien plus sauvage. Toute la salle semblait à l’époque avoir été prise du tourbillon de folie engendrée par le concert. Qu’à cela ne tienne, j’aime autant assister à un concert un peu plus calme que je pourrais plus facilement apprécier sans avoir besoin de lutter pour ma survie. Je pense d’ailleurs n’être pas le seul à avoir cet avis, puisque bons nombre de personnes ont reculé de quelques pas pour profiter du concert derrière la zone de conflit. Cette agitation s’effectuera sur une bonne moitié du concert, jusqu’à une charnière centrale où le groupe ralentira le tempo en interprétant quelques balades, Zakk laissant de côté ses 6 cordes pour s’installer au piano. Après cet agréable break, des titres heavy reviendront jusqu’à la fin du concert, sans que le pogo ne se reconstitue réellement. La fin du concert sera donc plus calme que le début. Ce soir-là, c’est un public relativement jeune qui sera venu soutenir le groupe. Au vu des spectateurs que j’ai pu apercevoir tout autour de moi, je pense que la majorité avait entre 20 et 30 ans.
Côté show, pas de remarques à formuler, tout était très en place. Le jeu de scène des guitaristes / bassiste est extrêmement bien rôdé et travaillé. Chacun dispose de sa place sur scène, assure à merveille ses différentes parties instrumentales et chœur quand nécessaire. La communication est immédiate entre eux, ils ont l’air de s’entendre à merveille (remarquez c’est plutôt important quand on forme un groupe !), ça se voit notamment quand Zakk présente ses collègues : Nick Catanese à la guitare rythmique (et lead sur un titre), John DeServio à la basse, et Chad Szeliga à la batterie. Check du poing et étreintes amicales, ça fait très plaisir à voir. En ce qui concerne l’espace scénique, l’ensemble était plutôt spacieux, permettant aux musiciens de se déplacer aisément, déambuler, se rapprocher du public de tous les côté de la scène. Un caisson était installé au bord central de la scène, permettant à Zakk Wylde de surmonter tout le monde pour taper de solos parfois heavy et parfois schred, toujours avec une impressionnante dextérité (oui j’en étais à mon coup d’essai de BLS, donc pas mal chamboulé derrière ça !). Enfin, tout le concert se déroula en pleine lumière, avec des éclairages vifs oscillants du jaune au bleu et au vert, sans saturation des couleurs. Ces ambiances lumineuses furent complétées par des éclats stroboscopiques réguliers accentuant un peu plus le spectacle. Et le tout fût clôturé par un traditionnel lâché de confettis et une grande distribution de mediators (dont je suis malheureusement reparti bredouille !).
Niveau setlist, tous les classiques du groupe étaient présents. Tant des titres rock, que des titres hard et des balades furent offerts au public. Au-delà de ses indéniables qualités de guitaristes et de ses très bonnes capacités vocales, Mister Wylde nous a également soufflé en installant derrière un piano l’espace de deux chansons. Moment émotion oblige, le groupe interprète en seconde partie du show une magnifique version de sa power balade In This River, avec un hommage au grand Dimebag Darrell, tragiquement disparu en 2004. Le concert se terminera sur le titre Stillborn, une composition de 2003. Au fil de ce concert d’environ 1h40, ce sont sont 12 titres qui auront été joués (plus un solo de guitare schredé qui n’a pas été sans m’évoquer un certain Eddie Van Halen), dont trois issus du dernier opus du groupe, Heart Of Darkness, My Dying Time ainsi que la power balade Angel Of Mercy. Les neufs autres titres de la setlist représentent à peu près de manière égale les albums de la discographie de Black Label Society, à raison d’une chanson ou deux par album.
Intro – Whole Lotta Love / War Pigs
The Beginning…At Last
Funeral Bell
Bleed For Me
Heart Of Darkness
Suicide Messiah
My Dying Time
Solo de guitare
Godspeed Hell Bound
Angel Of Mercy
In This River
The Blessed Hellride
Concrete Jungle
Stillborn
Pour conclure, Black Label Society en concert, c’est avant tout du gros son et de la grosse guitare. Du très bon heavy rock qui fait du bien aux cages à miel, et un leader charismatique qui fait le job exactement comme on le désire. Les compositions sont efficaces, les mélodies rentrent facilement en mémoire et la musique fait taper du pied dès les premières notes. Je recommande à tout amateur de rock et de hard rock d’assister au moins une fois à l’un de leurs concerts. Quelques brefs échanges avec des spectateurs me permettent de dire que tous sont unanimes sur ce concert : Une grande réussite ! Un plaisir de les retrouver enfin à Paris.
A titre personnel, pour mon premier concert de Black Label Society, je suis pleinement conquis et y retournerais avec grand plaisir.
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