Furous Zoo dans la ville rose, ce n’est pas si courant.
L’évènement se situe dans la salle E. Renan en ce 15 novembre, et malheureusement, à l’instar du Metal Female Show quelques jours auparavant au même endroit, le public est à nouveau clairsemé. Pas moins de quatre autres concerts ce soir-là, plus le match de foot des bleus y sont surement pour quelque chose, et par ailleurs les Toulousains comme partout ailleurs ont tendance à se déplacer plus facilement pour les grandes affiches que pour les projets un peu moins connus. La preuve avec le concert de Airbourne quelques jours plus tard qui fera salle comble au Phare. Et pourtant entre les deux, celui de Furious Zoo l’emporte à mon gout haut la main en termes d’intensité, de sincérité, et de bonne humeur, comme d’habitude les absents auront eu tort.
En première partie ce sont les toulousains de IRON COBRA qui ouvrent le set. Initialement groupe de reprises, ils se lancent dans leurs propres compositions dont nous avons un aperçu ce soir. Quelques défauts de jeunesse, notamment au chant (Renaud donnera quelques conseils au chanteur après le concert). La rythmique est solide, le guitariste soliste assure, la marge de progression se situe surtout au niveau de certaines compositions dans lesquelles il faudrait gommer quelques répétitions, mais rien de dramatique. Côté reprises, c’est surtout celle de Ted Nugent, Cat Scratch Fever qui passe le mieux, le timbre du chanteur étant très proche de celui du Nuge, un peu moins sur Cinderellla et Twisted Sister, of course, mais finalement la prestation aura été bien accueillie et aura joué son office, préparer les troupes pour l’offensive suivante !
Sebastien (chant)
Christophe (guitares)
Claude (basse)
Richard (batterie)
Le concert des furieux commence à 100 à l’heure avec deux titres du répertoire de FZ, dont le Wock N’ Woll du dernier album du même nom, le sixième. La rythmique martèle un rythme infernal, tenue par Joe Steinmann à la batterie, au look de vieux guerrier, et Julien Loison à la basse, plus dans le look jeune premier, mais si le look diverge, la fusion des générations est totale en terme d’efficacité ! Le fidèle Michael Zurita, que les toulousains avaient pu déjà apprécier avec les Satan Jokers dans la même salle l’an dernier, est toujours aussi brillant, ses soli sont un pur régal. Et puis il y a le boss, bien en voix, et toujours plein d’humour entre deux titres. Après une version Gimme me All Your Lovin bien plus speed que celle des trois barbus, cap sur le cinquième album avec une belle version de Who Is Who, avant une première séquence romantique avec l’excellente ballade Do You Miss Me, tirée du 6eme opus. Les deux suivantes aussi d’ailleurs, d’abord I Don’t Wanna Lose You, dont Renaud déclare que si elle était jouée par Bon Jovi, ce serait un tube, et c’est vrai qu’elle fait partie maintenant des meilleures du répertoire, en tout cas l’une de mes préférées, et elle prend une toute autre dimension en live. Puis une belle version de Eighteen (Sex Queen), sans le possible streap tease suggéré par Renaud !
La deuxième reprise de la soirée, le vieux titre de Bob Dylan régénéré par Les Guns n’ Roses, Knockin On Heavens Door, nous vaut une belle intro de Joe Steinmann avec des baguettes enflammées, Renaud en profite pour faire chanter un public certes pas nombreux mais qui sait donner de la voix, et Michael Zurita enchaine avec un solo lumineux. Passage au 4eme album de FZ avec deux titres détonants, Rock Messiah et FuriousZoo, avant un chouette hommage à Thin Lizzy et son standard, Don't Believe a Word, parfaitement exécuté. FZ enchaine avec son 5eme album et une superbe ballade, Heal Me, dans lequel Renaud fait passer quelques émotions intenses, frisson garanti.
Avant d’entamer l’hommage à Judas Priest, Renaud salue les derniers à faire vivre ce style de musique, il en fait partie, mais aussi Alain Ricard, le boss de Brennus Music, présent ce soir dans la salle, et qui lui répond que leur collaboration dure depuis 20 ans, un bel exemple de fidélité. Puis ce sont Electric Eye et Turbo Lover, et Renaud soutient la comparaison avec Rob Halford, à tel point qu’un couple de hard die fans de Judas me confiera après le concert qu’ils avaient été bluffés par sa prestation.
Puis c’est le final avec le standard de Deep Purple, Black Night, Renaud prend quelques instants les baguettes derrière les futs, comme au bon vieux temps ! Puis harangue le public qui chante en cœur, il s’écrit encore : « propagez la rumeur, FZ est un bon groupe avec un chanteur … prétentieux ! »
Humour et rock n’ roll auront été les maitres mots ce soir à Toulouse. Mais la soirée ne s’arrête pas là, le groupe rejoint le public après le concert pour une longue série de dédicaces, photos, discussions à bâtons rompus, ceux qui avaient choisi Furious Zoo ce soir ont décidément fait le bon choix, il s’inscrit d’ores et déjà comme l’un de mes meilleurs concerts de l’année !
Merci une nouvelle fois à Hatem Ben Ismail et la mairie de Toulouse pour avoir permis cet évènement dans la salle E. Renan.
Renaud Hantson (chant)
Michael Zurita (guitares)
Julien Loison (basse)
Joe Steinmann (batterie)
Comments:
Lire la suite...